@SURTITRE:GESTION DE LA CONNAISSANCE

@TITRE Les ontologies

@CHAPO Les dictionnaires de concepts liés à un métier, ou "ontologies" apportent une aide essentielle aux équipes travaillant sur un même système. Stanford et Compiègne présentent des résultats intéressants pour le monde industriel.

@TEXTE Les systèmes informatiques complexes, par exemple ceux à mettre en oeuvre pour l'opération de satellites, nécessitent de faire fonctionner ensemble plusieurs systèmes différents sur plusieurs phases, par exemple le lancement, la mise en orbite, le contrôle sur orbite, tout en gérant les liaisons sol-bord, le système sol, etc. Tout cela dans des échelles de temps de plusieurs années, avec un matériel sol qui évolue rapidement, mais un système bord qui lui, ne bouge plus, et des équipes différentes.

Plusieurs solutions sont adoptées pour répondre aux critères de qualité. Le code n'est plus créé ex-nihilo, mais tend à se réutiliser largement. Les approches objet sont de plus en plus répandues. Mais surtout, beaucoup de connaissances sont intégrées dans les systèmes, dans notre exemple des connaissances sur le satellite, le système sol, les procédures, sans oublier les lois de la mécanique spatiale.

@INTER Des connaissances réutilisables et partageables

@TEXTE:Avec les principes de programmation classiques, la connaissance est diluée un peu partout dans les programmes, chaque équipe la codant selon ses propres besoins.

Tant que cette connaissance reste faible, ou ne nécessite aucun partage, cet inconvénient ne se fait pas trop sentir. Lorsque cette connaissance devient étendue et partagée, il faut travailler autrement, et se créer un cadre commun de travail.

Une ontologie offre, schématiquement, un dictionnaire étendu de description d'un domaine technique. Dictionnaire dans le sens où les concepts de base y sont représentés. Ainsi, on trouvera dans une ontologie la description des divers composants d'un satellite : panneaux solaires, batteries, carburant, etc. Etendu, dans la mesure où non seulement les concepts sont codés, mais aussi les classes d'objet, les relations entre les objets, les fonctions. Par exemple, un réservoir de carburant contient une jauge, qui peut être interrogée, et renvoie alors une valeur. Enfin, les ontologies sont propres à un domaine particulier. Un satellite occupe à lui seul une ontologie, les lois de la mécanique céleste une autre.

Deux fonctions vitales permettent d'être ainsi satisfaites au travers de cette représentation unique : la réutilisation des concepts, sans reprogrammation, et le partage des connaissances. Il ne reste plus qu'au développeurs de créer ses applications en conformité avec cette représentation des connaissances, à l'aide de langages à base d'agents.

@INTER La variété des ontologies

@TEXTE:L'Université de Stanford a été la première à populariser les ontologies. A partir d'un programme énorme concernant la gestion des connaissances, le Knowledge Sharing Effort, des ontologies ont été réalisées, et une vingtaine sont distribuées sur Internet (www-ksl.stanford.edu). On peut acquérir ainsi un dictionnaire des concepts relatifs à l'algèbre, à la thermique, à la bibliographie, aux unités standards, et ... aux ascenseurs.

L'Agence spatiale européenne a utilisé des ontologies pour les logiciels nécessaires au bon déroulement des missions des satellites. En France, l'Université de Compiègne s'est aussi lancée dans la course. Et l'équipe de Jean-Paul Barthès développe des ontologies sur la gestion des réseaux de télécommunications dans le cadre d'un contrat avec le Cnet, et pour des systèmes multi-agents permettant de capitaliser des connaissances scientifiques et d'aider à répondre à des appels à projets de recherche et développement.

@INTER La création d'une ontologie

@TEXTE:Développer une ontologie n'est en rien facile : il faut avant tout qu'une équipe d'expert se réunisse afin d'asseoir un langage commun. Il est illusoire d'aller plus avant tant qu'un consensus n'est pas atteint. Ceci représente le point délicat, et donc la valeur d'une ontologie. L'expérience montre que beaucoup de temps doit être passé à cette tâche. En contrepartie, une facilité ultérieure de programmation est achevée.

Ensuite l'ontologie doit être codée dans un langage formel qui lui est propre. L'Université de Stanford a développé Ontolingua, qui a servi à l'ESA pour des prototypes de logiciels embarqués à bord des satellites.

Une ontologie contient entre 80 et 1000 objets. Ces objets sont des concepts, mais aussi des relations, des fonctions, des classes, des instances. Comme l'ontologie est complexe, elle doit être accompagnée d'une bonne documentation. Il est admis que la documentation doit représenter 80 à 90% de l'ensemble du code.

@INTER Le futur des ontologies

Cette voie, même si elle est difficile au premier abord, est très intéressante pour les générations futures de logiciel. Le nombre d'heures passées à coder de la connaissance est énorme. Par exemple, dans le secteur des assurances, qui comporte une forte généricité en terme de connaissances, que ce soit les types de risques, les types de contrat, le droit civil ou le droit pénal.

Néanmoins, certains indices font penser que l'industrialisation des ontologies est proche. Certaines ontologies ont récemment disparues du réseau, étant industriellement trop sensibles. Le langage Ontolingua ne peut plus être téléchargé. Et le créateur des ontologies de Stanford est maintenant dans une société privée.@SIGNATURE:SERGE SOUDOPLATOFF

@BREVE:LE FUTUR intéresse beaucoup d'acteurs. Après Robert Mittmann et son Institute for the Future, en Californie, Michel Saloff Coste, connu pour son livre " le management du troisième millénaire " lance le laboratoire du futur, et le MIT le laboratoire du XXIème Siècle. Les nouveaux modes de travail dans l'entreprise, qui seront sur des modes beaucoup plus coopératifs, et les nouvelles technologies de l'information et des communications associées, y seront largement traités.

@BREVE:A POZNAN, l'Ecole franco-polonaise en nouvelles technologies de l'information et de la communication crée la banque de données Linkguide. Elle recense les acteurs des télécommunications, de l'informatique et de l'électronique d'Europe centrale et orientale. Soutenu par le comité scientifique de l'Otan et l'Union européenne, le projet engage 12 pays: Bulgarie, France, Grande Bretagne, Hongrie, Lettonie,Lithuanie, Pologne, République tchèque, Roumanie, Russie, Slovaquie, Ukraine.

@BREVE:LA POLICE ANGLAISE s'équipe d'un système d'information géographique d'Apic système, filiale, notamment pour ses capacités de programmation d'objets et de routines géographiques. Siemens Plessey a été retenu comme maître d'oeuvre sur cette opération qui concerne deux comtés, et qui verra bientôt les véhicules de police équipés de GPS.

@BREVE:LA REDOUTE diffuse son dernier catalogue sur CD-ROM, et les Galeries Lafayette ont proposé des " voyages " sur Internet lors du forum " Le Monde des Voyages ". Beaucoup de personnes ont assisté aux présentations sur téléviseur grand écran, répondant ainsi à l'attente du GIE Recherche Haussmann, qui voulait être le premier à présenter le Web à monsieur tout le monde. Les questions montraient un public averti de l'existence des autoroutes de l'information, mais manquant d'informations sur comment les emprunter.