TITRE:ObjectWorld 95:
la Sainte alliance
@TEXTE:"Les clients veulent pouvoir choisir", c'est IBM qui le dit, par la voix de Steven Mills (directeur général, Software solutions). En soutenant à fond l'édition 1995 d'ObjectWorld à San Francisco, le Numéro Un a contribué à resserrer l'union face à l'expansionnisme sans complexe de Microsoft. Il fallait montrer que la standardisation consensuelle exprimée par l'OMG (Object management group) et son architecture Corba (Common object request broker architecture) garde ses chances face au droit du plus fort. Objectif atteint: "Nous avons prouvé que nous pouvons le faire" proclame son président Chris Stone. Ce qui n'empêche pas de garder le contact avec Microsoft et de viser un partage des rôles appuyé sur une interopérabilité bien définie entre Corba et OLE.
De fait, l'OMG a pu montrer plusieurs réalisations commerciales d'ORB conformes aux spécifications Corba2, notamment PowerBroker 4.O (Expersoft), Dais (ICL), Orbix (Iona), OrbeLine 2.0 (Postmodern) et ObjectBus (Teknekron).
Une "vitrine distribuée", groupe de démonstrations interconnectées en montrait l'interopérabilité et la complétait avec des produits d'exploitation (Candle), de stockage persistant (Universal repository d'Unisys). La liaison avec les langages de programmation progresse aussi, avec le Smalltalk distribué de Hewlett-Packard ou le Cobol VisualSet for OS/2 d'IBM. Sunsoft avec son environnement distribué DOE et Taligent avec CommonPoint.
La réussite de Corba va de pair avec la recherche d'ouverture. Expersoft, par exemple, offre l'interopérabilité avec OLE2.0. Digital Equipment, surtout, fait le pont entre les deux univers avec sa ligne Object Broker (qui date de 1991) et l'étend aux plates-formes MVS, OS/400, Irix (Silicon Graphics) et Windows 95.
Quant aux utilisateurs, venus nombreux (près de 3000) à San Francisco, ils ont exprimé leur satisfaction de voir progresser ce volet important des "systèmes ouverts". L'approche objet dépasse aussi bien le pragmatisme bricoleur de "la micro" que l'abstraction descendante des "méthodes". Au point que Colin Crook (Senior technology officer, Citicorp) affirme "Business process reengineering et technologie objet sont des partenaires naturels. Dans la banque, technologie et affaires ne font plus qu'un". T aurait-il des clients heureux?@SIGNATURE:PIERRE BERGER