@DOMAINE:Gestion de parc

@SURTITRE:Financement, achat, location

@TITRE:Vendre son parc, une opportunité à saisir

@CHAPO:Pour des raisons fiscales et comptables, mais aussi techniques, une opération de revente du parc existant de micro-ordinateurs, repris ensuite en location présente beaucoup d'avantages. Un loueur (ECS), deux consultants et un utilisateur analysent le pour et le contre. Un point-clé: la valeur résiduelle.

@TEXTE:Les loueurs de micro-ordinateurs le clament haut et fort: il est stupide aujourd'hui d'acheter ses micro-ordinateurs. Mieux faut les louer, matériel et logiciel. Voire, si l'on en possède déjà, céder ces actifs pour les relouer ensuite, comme l'a fait la CGA (voir article joint). Le bilan d'une telle opération dépend de la vitesse d'évolution technologique, du coût de l'argent et des dispositions fiscales en cours. Il en découle des écarts entre la valeur nette comptable (VNC) du parc et sa valeur résiduelle sur le marché de seconde main.

Depuis février 1996, la effet, la VNC descend à zéro en deux ans (depuis février 1996). A cet âge, le marché de l'occasion en offre un prix non négligeable. En revanche, pour un entreprise qui veut rester "à l'état de l'art", une génération de machines est obsolète. D'où une sérieuse opportunité comptable. Les loueurs, comme ECS, Parsys, ou les spécialistes du financement dans les grands groupes d'assurances, proposent une mise en gestion locative.

@INTER:Du jeu sur la TVA aux gains sur les immobilisations

@TEXTE:L'entreprise apure donc ses comptes d'immobilisations, récupère de la trésorerie et peut faire évoluer son parc pour tenir compte des progrès enregistrés dans ce domaine. S'y ajoutent un gain sur les avances de TVA, la taxe professionnelle, le passage des loyers en charge d'exploitation et la dispense d'engagement dans l'annexe des compte annuels (comme le détaille Tam Huynh, consultant chez Axétudes, un département parisien de la société SCRL, qui vient de publier une étude sur le financement du matériel informatique.

La location répond aussi au désir d'externalisation “de micro-ordinateurs considérés de plus en plus comme des utilitaires ” analyse Emmanuelle Paule, consultante chez Input. Conséquence, mesurée par le cabinet d'études: “59% des entreprises envisagent de changer le mode de financement de leur parc”. Le contrat de location, qui peut également comporter des services annexes (maintenance, assistance utilisateurs, etc.), correspond là aussi à l'évolution de la demande.

@INTER:Une souplesse réelle, mais non sans limites

@TEXTE:Enfin, l'évolution technologique des micros paraît facile à prendre en compte, dans la mesure où chaque contrat définit clairement les obligations de reprise du matériel par le loueur, à des conditions tarifaires et dans des délais prévus dès la signature du contrat. Souplesse encore, avec la possibilité de modifier ce contrat, généralement pour accélérer une évolution technique ou pour faire face à l'augmentation du nombre d'unités. “ Il y a cependant une limite à cette souplesse, prévient Nicolas Chabot, à la CGA. “ Ces modifications sont coûteuses, administrativement parlant. Elles peuvent également prendre du temps. Il faut donc les réserver à des situations précises et bien identifiées. Je les déconseillerais, par exemple, aux entreprises dont le parc n'est pas en croissance importante ”.

Autre bémol dans ce concert de louanges, “le manque de diversité des marques représentées par les loueurs” note Tam Huynh. Certes, ECS et les autres ont fait des progrès dans ce domaine et représentent plusieurs constructeurs (Compaq, IBM en tête). Mais concrètement, il sera toujours difficile de louer, à prix attractif, une marque trop exotique. On peut d'ailleurs se demander si le gestionnaire qui sommeille dans chaque locataire de micros, verrait d'un bon oeil une telle hétérogénéité dans son parc. Risquons un pronostic: la réponse est non! Le passage de tels contrats révèle plutôt un tempérament rationnel, que certains qualifieront de mature, d'autres de prudent, sinon pire.@SIGNATURE:François Jeanne

@T ENCA 1:Un exemple typique

@TEXTE ENCA:Voici les chiffres clés d'un rachat de parc, selon les loueurs.

- Soit une entreprise ayant un parc de 100 machines à 20 KF de moyenne pour un budget d'amortissement informatique annuel de 666 KF

- Le loueur lui rachète son parc micro à sa valeur nette comptable de 1,3 MF (les deux tiers de sa valeur d'acquisition, un an avant)

- Le loueur installe du matériel de remplacement pour environ 33% des postes, soit 560 KF

- Le loueur revend le matériel récupéré pour environ 75 KF

- Le client doit payer 1,33 + 0,56 - 0,075 MF = 1,825 MF, auquel s'ajoutent des frais financiers. Le client paiera finalement 36 loyers de 53 KF

- Son budget annuel passe à 636 KF par an

//////////////////////:deuxième papier

@TITRE:A la CGA, la location est un choix à long terme

@TEXTE: “Les économies sont évidentes”. Nicolas Chabot, qui a pris la décision de passer avec ECS un contrat de location pour 330 micros, sait de quoi il parle: Il est secrétaire général de la CGA, Caisse Générale d'Assurances, dans la région Nantaise. A ce titre, il est notamment responsable de l'optimisation des dépenses liées à l'accroissement rapide d'un parc de machines dont le nombre d'unités a été multiplié par onze en trois ans.

Il insiste en particulier le coût des immobilisations. "Lorsque vous achetez une machine d'une valeur de 20 KF, vous devez immobiliser un capital correspondant, lequel, placé correctement, rapporterait sur deux ans entre 10 et 12% de cette immobilisation. En louant, vous payez certes des frais financiers en sus de la valeur de la machine. Mais vous pouvez utiliser l'argent rendu disponible dans d'autres opérations, soit plus productives pour l'entreprise, soit plus rémunératrices en terme d'intérêts ”.

Quant à la valeur résiduelle, il note qu'il s'agit d'un des points essentiels de l'opération. "Dans le contrat que nous avons signé avec ECS, la valeur résiduelle du matériel est évaluée lors de la signature, et fait l'objet d'un engagement de reprise de la part du loueur. Il signale aussi des avantages annexes, comme l'enlèvement (gratuit) des matériels devant être renouvelés. Mais il refuse de se laisser enfermer dans une logique exclusivement financière: “Ce n'est pas la lutte du gestionnaire contre les artistes. S'il est exact qu'une telle politique conduit à réaffecter certaines personnes en tâches plus productives, et qu'elle contribue à réduire les dépenses (et les plaisirs!) de veille technologique, je la considère également comme le meilleur moyen pour gérer efficacement une extension de parc comme celle que nous avons connue. A condition de s'engager sur le long terme et d'en faire un véritable outil de gestion du parc ”.@SIGNATURE:FJ

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@TITRE TABLEAU:Avantages et inconvénients du financement de micros par la location, selon Axétudes

Avantages                              

Financement à 100% du prix de vente    
TTC                                    
Pas d'avance de TVA                    
Facile, rapide et souple               
Possibilité de lier le contrat à un    
ensemble de services (maintenance,     
prestations diverses...)               
Son imputation sur le budget de        
fonctionnement est très adaptée aux    
budgets décentralisés de grandes       
sociétés                               
Loyers comptabilisés en charges        
d'exploitation                         
Adaptée aux matériels  à évolution     
technique rapide                       
Aucun engagement dans l'annexe des     
comptes annuels                        
Possibilité de contrat à courtes       
durées                                 

Inconvénients                          

Propriété à terme non prévue           
Formule la plus chère                  
Dépendance vis-à-vis des fournisseurs  


@T ENCA1:En complément, la location courte durée

@TEXTE ENCA:Les contrats de location évolutive couvrent généralement des périodes de deux à trois ans. Dans certains cas, l'entreprise peut avoir besoin de machines sur des durées plus courtes. “ Il s'agit très souvent d'équiper des techniciens ou des ingénieurs, ayant à réaliser rapidement un prototype de solution. Il leur faut alors pouvoir s'appuyer sur des plates-formes performantes, avec généralement des configurations ad hoc ” explique Pierre Bagot, directeur général de Livingstone France, un des spécialistes français de la location courte durée (avec Idem à Toulouse, par exemple).

Pour être “ rentable ”, une location courte durée doit rester limitée, de l'aveu même de ses promoteurs, à un maximum de 6 à 9 mois. Car son prix est évidemment plus élevé que ceux pratiqués en location longue. Côté avantages, ce type de contrat apporte souplesse (livraison en moins de 24 heures sur la France) et adaptabilité (la machine est configurée à la demande, dans les ateliers du loueur).