@T ACT2:Cyber-suicide
@TEXTE:Le 26 mars dernier, 39 passionnés d'Internet et plus encore de Startrek, se donnaient la mort. Membres de la secte "Heavens gate" (porte du ciel), ils pensaient rejoindre une soucoupe volante venue les chercher dans la queue de la comète Hale-Bopp. A leur tête, Marshall Herff Applewhit, gourou charismatique mais psychologiquement perturbé par des appétits homosexuels qui l'avaient conduit jusqu'à l'émasculation.
Les adversaires des nouvelles technologies trouveront dans cette triste conclusion des arguments pour stigmatiser les dangers des mondes virtuels. Ils n'ont pourtant joué qu'un rôle secondaire dans l'évolution de la secte. Au départ axé essentiellement sur un dépassement de l'homme actuel, le groupe s'était progressivement orienté vers les nouvelles technologies et en particulier vers Internet. Sous le nom de "Higher Source" ils s'étaient même fait apprécier comme développeurs de pages Web. "Ils étaient bizarres, s'habillaient tous de la même façon et se considéraient comme des moines. Mais leur travail était superbe", confirme un de leurs clients.
Mais la création et la navitation audiovisuelle ou informatique dans des espaces mythiques ne leur suffisaient pas. Menant une vie monastique dans une luxueuse résidence près de Los Angeles, ils voulaient aller plus loin. Leur maître leur promettait la visite d'un vaisseau de l'espace. Faute de pouvoir les satisfaire, il les convainquit d'y parvenir par le suicide collectif.
L'événement a été largement médiatisé et une équipe de journalistes du New York Post a réussi à y consacrer un livre, publié dès avril en livre de poche (Heaven's Gate, cult suicide in San Diego. Harper Paperbacks). Un mois pour sortir un livre de grande diffusion... le papier aussi a ses passionnés. Malgré les menaces du "tout Internet", le livre ne se suicide pas, bien au contraire! @SIGNATURE:P.B.