@SURTITRE:
@TITRE:
@CHAPO:
@TEXTE:Les EIS (Executive information systems, systmes
d'information pour dirigeants) ont bien du mal s'implanter en
France. L'tude que vient de terminer Bureautique SA se garde
bien de chiffrer le parc install, et se limite des analyses en
pourcentage sur les rponses enregistres.
Le principal attrait des EIS nat des limites mmes des systmes
d'information actuels: manque de pertinence des informations dont
disposent les dirigeants, inadaptation des tableaux de bord,
manque de cohrence des systmes internes d'information. On se
plaint aussi d'une "surcharge informationnelle des dirigeant".
40% des rponses mettent tout de mme en avant une motivation
positive: "construire un rseau d'information pour l'entreprise".
Les informations financires viennent en tte des donnes
prsentes dans les EIS (^93% des rponses), suivies par la
production (70%) et les ressources humaines (61%). Le marketing
(34%) l'environnement (34%) et la concurrence (25%) viennent loin
derrire, laissant penser que les managers franais tendent
toujours s'enfermer dans les problmes internes de leur
entreprise.
L'origine des donnes confirme cette impression: 14% seulement
proviennent d'informations sur serveur extrieur, les autres
venant soit des banques de donnes internes, doit d'un circuit de
reporting mis en place pour l'occasion, soit enfin d'une saisie
manuelle.
Les expriences sont plutt positives: 60% des rpondants se
disent satisfaits (dont 80% vont tendre le systme d'autres
utilisateurs et de nouvelles informations). Mais les 40%
restant ne sont pas satisfaits: le projet initial a dvi,
l'homognisation des informations est difficile, l'obtention des
informations se heure des difficults techniques ou
"organisationnelles".
Les EIS, tant par l'origine des progiciels que par les taux
d'utilisation, trahissent leurs origines anglo-saxonnes.
Dans ces pays, l'conomie librale, l'influence de la Bourse et
des actionnaires a pouss la cration de logiciels pour
prsenter facilement des informations tant sur l'entreprise que
sur le monde extrieur (Reuters).
En France, pour beaucoup de dirigeants, l'utilisation d'un
micro-ordinateur apporte, dit l'enqute "plus de contraintes dans
le quotidien que de consulter les mmes tableaux de bord papier,
et d'avoir des collaborateurs qui ralisent des tudes plus
dtailles sur un sujet de proccupation".
L'avenir pourrait tre plus favorable: baisse du prix des
produits, amlioration de leur convivialit, diffusion de la
bureautique (qui d'ailleurs concurrence les progiciels EIS
spcifiques). P.B.