@SURTITRE:RENE CAPDASPE-COUCHET*
@TITRE:L'exernalisation, potion magique.
@TEXTE:Les informaticiens ont une vive conscience des difficults de notre pays. Rputs budgtivores, ils ne mnagent pars leurs efforts pour chapper la mauvaise rputation en allgeant leurs co-ts de fonctionnemnet.
Leurs budgts rgressent en 1992. Ils compriment les frais matriels pour prserver les hommes et la bonne marche de leurs entreprises.
Cela ne conjure pas toutes les menaces. Dans un pass encore proche, certains constructeurs intriguaient auprs des directions gnrales pour les remplacer par des hommes de paille inconditionnels. Aujourd'hui, des prestataires cabalent, car les temps sont durs pour eux. Le meilleur moyen d'largir leur march consiste transformer en siges jectables les fauteuils des informaticiens. D'o- la recrudescente campagne en faveur des providentielles comptences exognes.
Rien n'est nglig pour convaincre les chefs d'entreprise qu'ils auraient tort de s'obstiner s'embarasser d'une informatique interne. Postulat: les informaticiens indignes ne sauraient quivaloir des spcialistes externes.
Or l'informatique est un mnage trois: professionnels consomateurs, informaticiens et fournsseurs de technologies (constructeurs et diteurs). Peut-on btir une application informatique sans spcifications? Non. A qui revient l'obligation de s'engager sur des spcifications? Au seul utilisateur-consommateur. Qui seul peut et doit justifier des avantages secrts par l'application pour l'entreprise?
L'utilisateur-consommateur. Qui est mme de jauger l'adquation de l'application oprationnelle au besoin?
L'utilisateur-consommateur et lui seul. L'analyse de rentabilit prvisionnelle, l'audit a posteriori de la rentabilit, les indicateurs de rentablit, sont-ils monnaie courante? Non. Les directions gnrales investissent-elles dans la dfinition d'une informatique stratgique? Peu. Le recours une prestation externe modifie-t-il quoi que ce soit cet tat de fait? Aucunemnet.
Quant la responsabilit ruptures technologiques comme la pesanteur de l'existant, elle porte essentiellement sur constructeurs et diteurs de logiciels. Leur fuite en avant ignore la plupart des attentes des utilisateurs. Le recours une prestation externe n'y changera rien.
Quant l'informatique n'est pas juge rentable, le plus souvent subjectivemnet, les torts sont pour le moins partags. Le management est en cause au plus haut niveaau. Une bonen rison de ne pas considrer l'outsourcing comme un remde miracle, sinon pour les SSII.
Que nous pratiquions l'externalisation pour les travaux d'administration, rglements, normaliss. Que nous achetions des progiciels pour la comptabilit et la paie. Que nous recourions des tiers pour la maintenance des applicaions tout ventant, ou lorsqu'une politique des effectifs interdit les fonctions d'homme "rseau", "scurit" ou "micro"... rien que de trs acceptable.
Par contre, il est suicidaire de s'en remetre d'autres pour les mtiers o- la comptence des professionnels, dmultiplie par un systme d'information cisel leur mesure, peut faire la diffrence conomique. L'outsourcing c'est bien. En abuser, a craint.
@SIGNATURE:*CPU, Club des présidents d'associations d'utilisateurs monoconstructeurs