PRODUITS GROUPWARE
Une offre foisonnante aux contours flous
Tout recensement des produits pouvant justifier du label "groupware" prte le flanc la critique. Les fournisseurs eux-mmes hsitent souvent rpondre. Les vedettes du domaine, commencer par Lotus, ne rpondent qu' une partie des attentes de leur catgorie de produits. D'autres sortent peine des laboratoires, et n'ont pas encore fait l'objet d'annonces officielles au moment o- nous mettons sous presse... il ne s'agit donc pas proprement parler des produits. D'autres enfin sont des exemplaires uniques sans vises industrielles, par exemple les grandes salles informatises d'IBM Bethesda.
Symtriquement, presque tout produit informatique a quelque bonne raison de se considrer comme du groupware: mme un traitement de texte sur micro-ordinateur personel ne sert-il pas crire des textes l'intention d'un groupe de persones.
Mais le responsable informatique a besoin de pistes pour acqurir les outils de dveloppement ou les salles cls en mains. Tentons donc un inventaire provisoire.
Dans la matrice classique selon le temps et l'espace (voir l'article de J.P. Bois), limitons-nous la plus complte: temps diffrent, lieux diffrents. Les autres cas de figure, en effet, relvent surtout de services (messageries en temps rel et tlconfrences audio ou vido), de ralisations cls en mains (salles de runions quipes), ou d'quipements simples comme un mini-ordinateur (post-it).
Les messageries forment donc le produit de base. Les matriels n'ont rien de spcifique: terminaux classiques, minitels, micro-ordinateurs, stations de travail, rseaux. La messagerie ne les occupe qu' temps partiel, sauf quelques machines ddies, essentiellement des "serveurs", eux-mmes des micro-ordinateurs ou des stations.
L'abonn, sa boite aux lettres et les messages qu'il met et reoit constituent les seuls concepts indispensables. Toutes les messageries y ajoutent quelques une des fonctions suivantes: mot de passe pour l'accs la boite, gestion des abonnements, cration de liste fermes d'abonns (sous-groupes, notamment pour la diffusion de messages collectifs) annuaire des abonns.
On distingue les messageries "passives" (celles du minitel, par exemple), que chaque abonn doit appeler pour lire ses messages, de messageries actives qui envoient automatiquement les messages aux stations rceptrices, supposes toujours branches.
La messagerie s'acquiert sous plusieurs formes:
- logiciel installer sur un rseau local ou sur un site central
- systme ddi livr cls en mains (Messager 400 de Syseca)
- service sur minitel (Minicom, Chez...)
Si les messages prennent la forme de textes labors, assortis d'une mise en forme graphique, on parle de courrier lectronique. Plutt que l'change de messages, ou en complment, le systme messagerie peut mettre en commun des informations partages de diffrents types. Les bases de donnes partages, documentaires ou autres, et mme l'informatique transactionnelle ordinaire pourraient tre considrs comme du groupware, mais on s'intresse plutt quelques formes nouvelles:
- agenda lectronique, fichier commun de rendez-vous.
- documents rdigs en commun
- archivage collectif.
La monte des produits groupware est facilit par la diffusion de normes, tant sur les rseaux (OSI) et sur les formats de donnes et de messages (SGML, ODA, Edifact) que sur les protocoles de messageries eux-mmes, principalemnet X400 pour les messageries publiques. Malheureusement, la complexit de ces normes contribue parfois l'alourdissement des co-ts et l'allongement des dlais de ralisation.
Le concept de "workflow" ne doit pas tre confondu avec celui de groupware. Il s'agit ici d'automatiser des procdures de circulation de documents, par exemple un permis de construire, depuis sa demande jusqu' sa dlivrance. Alors que le groupware laisse une grande libert d'action autour de structures relativement statiques (boite aux letres, bases de documents), le workflow est la fois plus dynamique et plus dterministe.