TABLE RONDE LMI-SYNTHESE INFORMATIQUE
Dans l'entreprise, micro-ordinateurs et stations de travail servent d'abord la communication et l'accs aux donnes. Les utilisateurs n'ont pas dvelopper leur propre systme "dans leur coin".
LES PARTICIPANTS
Pierre Aldebert, directeur des systmes d'information, Papeteries de Condat.
Francis Moise, directeur des systmes d'information, AGF (Assurances Gnrales de France).
Pierre Lora-Tonet, directeur informatique, Renault Automobiles.
Michel Wrtz, Chef du groupe informatique et dveloppement, Direction technique, IGN (Institut Gographique National).
Animateurs: Pierre Berger (Le Monde Informatique) et Bernard Sauteur (Synthse Informatique).
Aprs plus de dix ans de prsence dans les entreprises, le micro-ordinateur a-t-il permis l'mergence d'un "systme personnel"?
Pierre Lora-Tonet (Renault). Je ne sais pas ce qui se passe derrire les 6000 micros implants la Rgie Renault.
Certains, dans leur coin, parviennent des ralisations relativement compliques et en montrent une grande satisfaction. Mais ils s'avrent incapables d'en justifier l'usage ou de les transfrer qui que ce soit d'autre. Sur des individus pris isolment, quand l'on sent une appropriation forte, on n'est jamais certain que l'objectif atteint soit la hauteur des co-ts. Les cas d'appropriation russie se rfrent tous un systme collectif. Ils reposent sur la mise en commun d'outils, appuys sur des micro-ordinateurs en rseau avec une base de donnes locale.
Michel Wrtz (IGN). J'ai pu constater que les dveloppements personnels vont souvent l'encontre des besoins gnraux. L' "panouissement" apport par les micros reste celui de certains ingnieurs ou techniciens qui en possdent un domicile. Ils s'en servent souvent pour tester leurs ides avant de les implmenter sur de plus gros matriels.
Les oprateurs sont passs de la plume et du vaccinostyle des outils graphiques sur cran. Mais le travail n'a pas fondamentalement chang dans ses buts ni dans ses mthodologies. Les changements importants viennent des satellites, tant pour l'imagerie que pour le reprage topographique (godsie). Ils ne viennent absolument pas de la micro-informatique.
Pierre Aldebert (Papeteries de Condat). La mise en place des stations de travail, notamment pour nos secrtaires commerciales, a d- oprer par mimtisme. Nous avons d- faire en sorte qu'en termes d'organisation le changement soit minimal, avec pour consigne "Le moins de vagues possible, et une progression aussi douce que possible vers un autre objectif".
Francis Moise (AGF). L'ide de systme personnel, PC ou PS, a fait faillite. A partir du moment o- une personne travaille dans une entreprise, je ne vois pas pourquoi elle ferait quelque chose titre personnel! Je ne vois pas d'exemple, aux AGF, o- le micro-ordinateur ait entran une modification profonde du travail, et encore moins o- il ait conduit un changement d'organisation. Ce qui a chang le modle d'organisation, c'est l'utilisation gnralise de la messagerie: un message se prpare en 5 10 minutes, contre 4 ou 5 jours avec le traitement de texte.
Quant je vois des cadres suprieurs visss derrire une machine en train de faire du texte, je dis qu'on gche la marchandise. Le poste de travail du cadre, ce n'est pas le micro-ordinateur, c'est la table ronde, la table de management. Un cadre est l pour manager.
Alors, quoi servent les micro-ordinateurs? Pourquoi continuer en implanter?
MW. La micro-informatique est entre l'IGN pour deux raisons: enseignement (on s'est rendu compte qu'un compilateur sur micro tournait aussi vite qu'un systme central surcharg), acquisition de donnes. Actuellement, la tendance pousse plutt les stations de travail. Le parc micro est stabilis.
FM. Pour les travaux qui comprennent peu de calcul et beaucoup de prsentation, le terminal classique impliquait des co-ts de dveloppement prohibitif.
PA. Nous avons install des stations de travail parce qu'elles nous permettaient le multi-fentrage sur des applications de gestion et de secrtariat commercial. Nous pourrions aujourd'hui pousser les micro-ordinateurs.
PLT. Nous commenons les renouveler massivement. Dans le domaine de la recherche, nous mettons aussi en place beaucoup de stations de travail. Elles s'insrent dans des systmes d'information relativement structurs.
Le poste de travail serait-donc essentiellement un outil de communication?
PLT. En effet, l'utilisateur d'une station de travail ne fait pas n'importe quoi dans son coin. Il accde des donnes, des modles mathmatiques choisis et mis au point par d'autres.
L'environnement doit se faire convivial, l'utilisateur doit pouvoir rapatrier des donnes, mais rarement sous forme d'un systme compltement autonome sur des donnes qui lui seraient proprement parler personnelles. Nous faisons en sorte qu'il s'tablisse une interaction avec les systmes de l'entreprise, et qui puisse les enrichir.
MW. Nos chercheurs ne peuvent travailler dans le vide. Ils ont besoin de donnes sur lesquelles essayer leurs algorithmes. Et ces donnes forment le patrimoine de l'IGN, son fonds de commerce partir duquel il obtient des produits drivs.
FM. Les actuaires (nos statisticiens) ont faire beaucoup de calculs titre personnel. Mais, du fait des bases statistiques dont ils ont besoin, avec des millions de donnes, ils figurent parmi les plus gros utilisateurs de nos machines centrales.
PA. Un quart seulement de nos Macintosh bnficient d'une connexion. En revanche, nos stations de travail ont une trs forte orientation vers la communication, avec toute la batterie de produits disponible sur notre systme central.
Offrez-vous les services d'un infocentre pour rpondre cette demande
FM. Sans infocentre, l'accs aux donnes sur un micro-ordinateur est une sorte de parcours du combattant. Il faut d'abord tablir la connexion physique. Puis s'initier aux systmes centraux et savoir les donnes qu'il gre. Obtenir du systmes informatique qu'il les agrge et les formate de manire adquate. Quand on arrive les rcuprer sous un tableur, on s'aperoit que les volumes sont tels que les temps de rponse deviennent effroyables. Il faut alors passer SQL, c'est dire entrer dans une logique ensembliste...
Les utilisateurs sont trs contents de travailler en infocentre. Ils sont guids, ils ont tout ce qu'il leur faut, ils n'ont pas se proccuper de transferts.
MW. On se retrouve mille lieues de l'informatique personnelle. La solution micro s'avre plus chre et plus difficile mettre en oeuvre.
PA. Nous avons mis disposition des utilisateurs un infocentre. A partir de leur Macintosh, ils peuvent triturer les donnes directement sur la machine infocentre. Ainsi, ils disposent d'un support organis, d'une assistance, d'une aide la rdaction des questions.
Nous ne sommes plus dans une logique personnelle o- l'on bidouille dans son coin.
Notez-vous une diffrence entre utilisateurs de PC ou de Macintosh?
PLT. Pour des raisons diverses, y compris freudiennes, le possesseur d'un Macintosh est plus pouss faire des choses qui le concernent personnellement, alors que le dtenteur d'un PC/PS a plus tendance se connecter. Les fanatiques du Macintosh sont souvent des fanatiques de la non-connexion.
FM. Des gens peuvent trs bien passer huit heures par jour, sans voir personne, colls derrire leur Macintosh, faire des papiers, des tableaux, des machins... en circuit ferm.
PA. Un des plus grands utilisateurs du Macintosh tait, titre personnel, le directeur de l'usine. Il a beaucoup encourage ses collaborateurs directs s'en servir. Nos dveloppeurs, qui auraient pourtant gagn la connexion, ont prfr garder leur Macintosh par devers eux, et souhaitent que nous ne fassions rien d'autre que de les mettre leur disposition. Il est vrai que, les premiers temps, les procdures de connexion taient fastidieuses;
MW. Nous n'avons que 10% de Macintosh, utiliss surtout par des chefs de projet et des ingnieurs, alors que les secrtaires disposent de PC beaucoup moins conviviaux.
Nous avons observ un "syndrome du Macintosh": passer plus de temps sur la forme que sur le fond. Par exemple dans des mmoires d'lves, trs beaux de forme, dcevants sur le fond. Encore qu' force d'utiliser toutes les polices de caractres, certains documents deviennent illisibles.
Avez-vous pris des dispositions contre les virus?
PA. Effectivement, suite une pidmie sur nos Mac, nous avons diffus des notes de service: "Rien de vous empche, dans le domaine priv, de faire ce que vous voulez, mais surtout je ne veux pas de disquettes prtes". Nous avons d- plusieurs fois dcontaminer des disques, et les gens de mon quipe en avaient assez de passer la serpillire.
FM. Dans le domaine Mac, nous avons gnralis le principe d'un antivirus par machine.
MW. Nous avons gnralis la mme pratique. Le service Achats a pour consigne de n'acheter aucun Mac sans antivirus. Nous ne le faisons pas pour
les PC, ce qui m'inquite tout de mme un peu. Mais les PC ne sont pas, gnralement, en rseau.
PLT. Nous demandons nos correspondants micro-informatique (une personne pour 50 100 utilisateurs) d'aller priodiquement vrifier ce qui est effectivement implant sur les stations, et de dtruire tous les logiciels qui ne font pas partie de la configuration initiale. Ne serait-ce que pour viter le piratage de logiciels. Nous ne tenons pas non plus ce que les utilisateurs rapport des disquettes de leur domicile. Des notes officielles prcisent que leur responsabilit est alors engage, qu'il s'agit d'une faute professionnelle grave.
Dans certains tablissements, j'ai vu des verrouilleurs de disquettes: une carte qui se met dans le lecteur, avec une cl, et qui empche son utilisation.
Les portatifs exigent une attention particulire: des machines qui peuvent se connecter n'importe ou sur le rseau crent naturellement une source de faiblesse.
MW. Oui, des appareils qui s'ajoutent un rseau sont en gnral prjudiciables sa bonne sant.
Et vous-mmes, personnellement, avez-vous votre propre micro-ordinateur?
FM. Je dispose d'une machine sous OS/2. A l'occasion, je partage le Macintosh de ma secrtaire, et elle se sert aussi de ma station OS/2. Elle me sert avant tout communiquer par la messagerie. J'y a fait implanter l'atelier logiciel que nous exprimentons. J'ai jug cette volution si importante que j'ai la station de dveloppement sur mon micro-ordinateur. Il m'arrive mme de m'en servir chez moi. Cela me maintient en forme et me permet de mieux saisir ce que mes quipes sont en train de faire.
Enfin, je dispose sur mon icro-ordinateur d'une base de donnes de mon personnel. Mais je ne fais pas de traitement de texte, car la messagerie rpond 99% de mes besoins, et pour le reste je passe par ma secrtaire. Comme je vais quatre fois moins vite qu'elle et que je suis pays cinq fois plus, le rapport de co-t est de 1 20.
PLT. J'ai un portable, que j'emmne l'occasion chez moi. Essentiellement pour revoir des choses qui ont t prpares par ma secrtaire et que je n'ai pas eu le temps de faire au bureau, comme de rviser une prsentation. Mais j'y apporte relativement peu de valeur ajoute. Outre les fonctions de communication, j'ai quelques petits ableaux, mais j'abandonne peu peu mes ichiers personnels pour revenir ceux de l'infocentre, parce qu'ils sont jour.
MW. On nous a demand de faire des conomies, alors j'ai voulu donner l'exemple. Je n'ai pas de micro-ordinateur sur mon bureau. Je me contente d'un vulgaire terminal, qui me suffit amplement pour la messagerie. Et, quand j'ai besoin d'un Macintosh, je vais squatter ceux du secrtariat, qui sont pratiquement en libre service. J'ai aussi un micro-ordinateur chez moi, o- je fais un peu de rdaction.
PA. Je n'ai qu'un terminal classique, et rien chez moi.
Finalement, le micro-ordinateur, rve o cauchemar?
FM. Je ne serai pas ngatif. Je bnis cette priode.
PLT. Nous ne sommes qu' l'aube du dveloppement. Quand je pense l'nergie qu'il a fallu dpenser pour convaincre le personnel administratif! Mais la micro-informatique va servir prparer les esprits pour que la mutation industrielle puisse se faire dans l'environnement administratif. Dieu merci.
PA. C'est clair, dans la partie tertiaire de notre entreprise, le cheminement n'a pas t celui de notre secteur industriel.
MW. Dans le domaine administratif, le flou rgne souvent, pour ne pas dire l'irrationnel. Quand on essaye d'informatiser une procdure qui n'a aucun sens, on ne rduit pas le travail, au contraire, et l'on entre dans un processus dlirant.
BS. Alors, il faudrait commencer par une rflexion profonde d'organisation?
PLT. L'esprit humain n'est pas fait pour cela. Il faut rflchir un peu, faire un essai, prendre le bon et abandonner le reste, marquer une tape. Les processus d'organisation sont itratifs par dfinition. A fortiori dans les actes complexes et flous du domaine administratif.
MW. Pas question d'un grand schma directeur qui couvre tout. Mais des amliorations ponctuelles du fonctionnement.
Finalement, les utilisateurs dcouvrent-ils le rle irremplaable des informaticiens?
FM. Pour s'organiser, les utilisateurs ont besoin de professionnels pour les aider. Ils n'ont pas inventer une nouvelle organisation, ce n'est pas leur mtier. Il faut dcouvrir le travail en quipe dans le domaine administratif. Le micro-ordinateur a engendr une prise de conscience.
PLT. Nous voyons des utilisateurs revenir voir l'informatique, repentis: "Nous avons voulu faire notre systme priv. Nous en avons atteint les limites. Il faudrait maintenant qu'il soit repens par des professionnels".
MW. Des micro-ordinateurs "sauvages", et surtout des "rseaux sauvages" se sont mis en place. Faute d'y investir les moyens ncessaires, certains utilisateurs ont fini par faire fonctionner de sortes de monstres, qui ne leur donnent pas satisfaction. Ils viennent alors appeler au secours dans notre service.
PLT. Les utilisateurs se rendent compte que l'informatique est un mtier, sans lequel il est difficile de capitaliser sur des dveloppements mal documents, mal matriss. Finalement, l'informatique apporte une permanence plus grande que les services utilisateurs. Sur nombre de systmes, les services utilisateurs ont perdu la comptence (par le dpart des hommes qui avaient assur leur mise en place).
C'est alors l'informatique qui doit re-former les remplaants leur arrive. D'o- une proccupation pour nous, car ce rle mobilise certains informaticiens.
FM. Il nous appartient de faire tout ce qu'il faut pour qu'au dpart d'un utilisateur clair, on ne se retrouve pas avec un systme oprationnel non matris, et qui oblige r-inventer les procdures en catastrophe. Paradoxalement, l'informatique devient le garant de la prennit. J'ai vu des cas o- le programme lui-mme tait la seule documentation restante sur une fonction.
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Directeur des systmes d'information des AGF
Aldebert. Nous avons aussi des postes stations de travail que nous avons mis dans les mains de secrtaires commerciales. Une industrie assez traditionnelle.
PB. Mais quand mme avec les lourdeurs d'un gros processus.
Aldebert, tout fait, c'est l'industrie.
PB. Est-ce que vous avez, chacun dans votre entreprise, des cas o- vous diriez "La vraiment, je connais tel utilisateur ou tel groupe d'utilisateurs qui se sont vraiment appropri le micro et qui en ont fait sa chose. Fait des dveloppements, peut-tre pas programm.
Moise. ... arrive modifier, je n'ai pas d'exemple aux AGF o- il y ait une modification profonde. Je n'ai surtout pas d'exemple o- cela ait conduit un changement d'organisation.
PB. Le micro est-utilis comme un terminal classique, passif? Moise. Quand mme pas. Il y a des travaux qui taient manuels strictement, compte-tenu que le rsultat est la fois un peu de calcul et la limite beaucoup de prsentation, le terminal classique n'aurait pas pu le faire, il me semble. On n'aurait pas jug utile de le faire, parce que les co-ts de dveloppement dans ce domaine auraient t prohibitifs vis vis de qui tait ou n'tait pas demand par l'utilisateur. Il a petit petit dcouvert, par touches successives, deux ou trois petites choses, toutes sortes de choses qui taient justifiables de l'informatisation de type machine centrale.
PB. Le micro a permis de dcouvrir...
Moise... je pourrais faire autrement, ce papier que je faisais la main, autrement, cela s'set fait aussi. Nous passons... Il y a simplement une chose, ces machines, en tous cas celles qui ont le design IBM, Personal Computer, Personal System PC PS, faillite de l'ide de "personnel". A partir du moment o- on travaille dans une entreprise, je ne ovis pas pourquoi on ferait quelque chose titre personnel... administration du travail
LT. Il y a quelques cas russis d'appropriation, mais c'est systmatiquement collectif. La mise en place d'un systme d'information nouveau, reposant sur des outils mis en commun, appuy sur des micros en rseau, outil de communication, base de donnes locale, certes, mais par projet. Donc mettons une nouvelle forme d'aorganisation, mais dans un groupe de travail. Mais, sur des individus pris isolment, quand on sent une appropriation forte et programmes... outils dvelopps partir de systmes bureautiques plutt que de dveloppements micro-informatiqeu s proprement parler, ... on n'est jamais certain que l'objectif ateint soit la hauteur de ce que cela a co-t.
Il y a effectivement des gens qui dans leur coin essayent de faire des choses relativement compliques, en sont trs satisfaits, mais sont incapables, ni de le transfrer qui que ce soit d'autre, ni d'en justifier l'usage.
LT.Un certain nombre d'"administratifs" qui passent une bonne partie de leur temps dvelopper des systmes, sans qu'on sache d'une quelconque manire si c'est vritablement rentable.
LT. A partir du moment o- une hirarchie, quelle qu'elle soit, donne quelquun un outil, ou considre que ce qu'il a fait c'est pas si mal, soit parce qu'elle le contrle mal, soit parce qu'effectivement il en sort des choses pertinentes, cela existe forcment. Je ne sais pas ce qui se passe derrire nos 6000 micros qu'on a mis en place. Je sais bien qu'il y a des gens qui.. dessus...
PB. Combien de micros...
LT. Il y a eu... historique... micro-informatique venue relativement tard, pour des raisons diverses, portables, plus de 50% sont des Macintosh. Pour des raisons que l'on connat, gnralement, le possesseur d'un Macintosh est plus pouss fair edes choses qui le concernent lui personnellement que le possesseur d'un PC/PS qui lui a plus tendance se connnecter son enteprise. Il faudrait chercher diffrentes raisons, yh compris des raisons freudiennes, le Macintosh est souvent trs personnel. Les gens qui sont fanatiques du Macintosh sont souvent fanatiques de ne pas se connecter parce qu'ils ont (rires)
Moise. 70%, Macintosh 25%, en train d'voluer. PB. Y comrpis actuaires? Eux pourraient... Moise: effectivement les actuaires calcul personnel. Mais lorsqu'il s'agit de rcuprer les bases statistiques qui sont ncessaires l'actuariat pour ... avec des million set des millions de donnes, et ils sont au contraire le splus gros utilisateurs de machines centrales, o- on a accumul des statistiques qui servent de base leurs programmes. Si c'est la formule, c'est le PS, si c'est une tude statistique... un ou deux PS en connexion. Peut-tre une des raisons pour lesquelles cala n'a pas... informatique "personnelle" au sens large, et non pas forcment, il faut de l'information, il faut l'acqurir. Ds qu'il en faut beaucoup... les systmes pesonnels ne se dveloppent pas, parce qu'ils ne sont pas nourris (?) d'information
BS. Ce qui me semble troublant, dans ce que je ressens de votre tmoignage en ce moment, en ce qui concerne le Macintosh, c'est que cette machine justement, le pb ne me semble pas du tout un meachine, mais plus.. que l'utilsiateur de Macintosh est effectcivemnet un individualiste. Vous avez dans, dans la vie... partir du moment o- les gens ont acquis ce type de machine l , il n'y a pas eu remonte en forme de "s'il vous plat conectez-moi, j'en ai besoin". C'est cela qui est troublant. Moise. Pas vraiment, pas normment. si, il y en au, mais en proportion, pas une forte demande. Pas de gens qui ont pouss la chose sans caricature... les gens peuvent trs bien passer huit heures par jour, sans personne, colls derrire leur Macintosh faire des papiers, des tableaux, des machins... si on pousse. en circuit ferm.
Moise. Ca existe.
Aldebert. Nous avons aussi une culture Macintosh. Nous avons une vingtaine de stations de travail et 60 micros, sur 1200 personnes. Ces 60 micros sont majoritairemnet des Macintosh et ils ne sont connects hauteur que d'un quart, parce que tout simplement il n'y a pas eu de demande au del de ces... et donc c'est clair: quelque, ce qui a motiv les demandes de connexion, ce sont ceux qui sont besoin, c'est dire avant tout la qualit, de flux de donnes importants qu'ils n'avaient pas... bases de donnes relativement volumineuses pour faire des cartes de contrle, un certain nombre dlments. Mais par exemple tous nos dveloppeurs, pour les compositions de papier, qui auraient pu gagner quelques lments la connexion ont prfr bien garder par devers eux leur Macintosh et srutout qu'on ne s'occupa pas d'ature chose que de leur mettre disposition. Et, en fait, ce qui a pu aussi limiter, dans un premier temps, les demandes de connexion, c'est finalement au niveau du Macintosh, il y a eu seulement au dpart des connexions de type.. asynchrone et c'est seulement ultrirurement quil y a eu une connexion Ethernet sont arrives. Il faut bien dire que le rapatriement de donnes en.. asynthrone a t relativement fastidieux. Cela n'a pas, l'poque, encourag les demandes de connexion. Maintenant, on est pass l'outil de connexion, mais il y a eu un dclage en temps, entre la prsence d'un cheptel de macintosh relativement important et les connexions et les remontes d'information efficace. Et cela a jou, le dcouragement..
PB. Plutt chez les ingnieurs.
Aldeb. Absolument. Un des plus grands utilisateurs du Mac tait, titre personnel, le directeur de l'usine. Beaucoup encourag ses collaborateurs directs l'usage du Macintosh.
? Deux cte cte, beaucoup plus facilement que le PC... encore qu'il y a le poids de l'histoire.
PB. Mac, c'est plus le plaisir de vivre. windows c'est plus...
Aldebert. Une diffrence techniuqe. Le Macintosh en fait nous l'utilisatons avec sssquel la stations de travail, ce sont des stations de travail du constructeur, l'informatique centrale tant DEC, donc ce sont des Vaxstations, et avant tout, la WS est la cohabitation du multifentrage sur des pplications de getsion et du tarvail local, notamment et surtout traitement de texte des secrtaires commerciales. Effectivement,ette structure, on pourrai l'avoir aujourd'hui sous Windows. Il se trouve que c'est un investissement qu'on a fait avant que Windows ait fait un certain nombre de progrs dcisifs, donc on l'a fait sur station de travail du constructeur, mais on pourrait faire aujourd'hui exactement la mme chose sur un
PB. La distinctino micro station de travail, Historique?
Wurtz. ... non non non... Il rste dans les mentalits, quand mme, une diffrence. Quant on parls de WS aux gens, c'est... beaucoup plus valorisant. Coutume d'IGN, d'intgrer. Ces distinctions un peu btes, puisque'on la les stations de travail e les serveurs sur rseau Ethernet et un certain nombre de micros. On doit avoir peu prs une centaine de machines sous notre rseau Ehternet et galment plus de 80 90 stations de travail. On a peu prs 500 micros, et trs peu de ces micros sont connects. En fait, la micro-informatique est entre l'IGN pour deux raisons:
- la premire c'tait pour l'enseignement de l'cole, on s'est rendu compte qu'un compilateur sur un micro tournait aussi vite qu'un systme central surcharg,
- la deuxime, principalemnet postes d'acquisition de donnes sur les appareils de restitution et donc ils ont... fabriquer des dessins partir de photographies ariennes, pour augmenter la productivit de l'applications, avant, sur bande magntique, si la bande tait vole, il fallait tout recommener,donc un micro avec un cran graphique, cela permet d'amliorer la convivialit de l'application et... depuis une dizaine d'annes, avec un micro un petit peu plus gross qui concentrait les donnes une fois par jour et... pouvait tre transfr sur une station de travail.
Actuellemnet, la tendance est plutt pousser les stations de travail puisque les ... modernes travaillent en gnral avec une station de travail beaucopu plus puissante que n'taient les micros de l'poque. Du type Sparcstation Sun, xxx Inteligent...
Moise. On parle de production...
PB. Un peu aussi l'objectif.
W. Ceci dit, le plus gros dveloppement de la micro-informatique dans le domaine de la comptabilit analytique, de la gestion, o- les gens se sont retrouvs quips dans chaque service du bureau conomique, le micro tant reli en Ethernet ou ligne asynchrone. Ce qui est assez tonnant, c'est qu'on a galement des Mac, sur 530 micros, peine de 10% de Mac. La proportion de Mac est en train d'augmenter. Ce qui est trs curieux, c'est que l'on constate que ls Mac, sont utiliss principalemnet par des chefs de projet et des ingnieurs, alors que les secrtaires utilisent des PC beaucoup moins conviviaux,
Moise? Moins chers aussi
Wurtz. si vous prenez des Mac classic... besoin d'un tableur, quand on fait, pas forcment des travaux
Moise. Question de statut. Dans certains cas, l'ordinateur est une marque de statut, c'est un fait de socit. Le prsident a ncessairement un micro plus gros que les autres. ... support de march, couleur, portable,
Wurtz. Ce que j'ai pu constater c'est que trs souvent, quand il y a des dveloppements personnels, le dveloppement en question allait souvent l'encontre des besoins gnraux. L'panouissement, entre guillements, apport par les micros, je crois que cela t sutout celui de certains ingnieurs, certaines personnnes techniuqes, qui en ont en gnral un chez eux. Qui trs souvent se servent pour tester leurs ides avant de les implmenter sur des matriels plus gros.
PB. A... quelle est votre stratgie par rapport aux micros achets personnellement ou mis compltement disposition notamment des portatifs, micros domestiques. Est-ce que vous encouragez, est-ce que vous paticipez au financementn est-ce vous dissuadez, est-ce que vous interdisez l'change de disquettes aprce que lkes micrso domestiqeus amnent des virus ?
Aldebert. Effectivement, cette anne, suite une pidmie sur nos Macs, a faire des notes en disant "Rien ne vous empche,n dans le dmaine priv, chez vous, de faire ce que vous voulez, mais surtout je ne veux pas de disquettes prtables ? car en fait nous avons plusieurs fois d dcontaminier des disques, donc
l l j'ai t oblig de prendre un certain nombre dnotes extrment prcises. C'est clair que un certain nombre de gens de mon quipe en avaient assez de passer la serpillre.
PB. C'est long.
Moise. Malgr toutes nos recommandations, ... les gens persistent faire ce genre de choses, on est arriv, surtout dans le domaine Mac, gnraliser un antivirus par machine. Conseill trs vivemnet, lors de l'instalation de la machine.
LT. On demande de la mme manire nos correspondnts micro, en gros une personne pour entre 50 et 100 personnes pour apporter un support au premier niveau, priodiquement, d'aller sur une station et de de vrifier ce qui est effectivement implant, et de dtruire tous les logiciels qui ne font pas partie de la configuation initiale. ... pirzatatge de logiciel, viter cela.
On ne tient pas non plus ce que les gens, donc qu'ils ne rapportent pas de disquettes chez nous. Il y a des notes officielles qui disent que si les gens le font, c'est sous leur reponsabilit. qu'il s'agit d'une faute grave professionelle, et qu'il y a par ailleurs une procdure qui a pour objectif de nettoyer tout cela. Je n'affirmerai pas que son taux d'application est extraordinaire.
Wurz. L'IGN a gnralis la mme pratique antivirus que les AGF, c'est dire que le service achats a pour consigne de n'acheter aucun Mac sans antivirus. Quant aux PC, on en achte un peu plus, il n'y a pas vraiment d'antivirus dessus. Ca m'inquite un peu quand mme, mais les gens sont les utilisateurs de PC sont moins enclins ... les choses. Et comme ils ne sont en gnral pas en rseau,
BS. Je suis un peu tonn de vos remarques. Car la pratique, ailleurs qu'en France mais aux ETats-Unis, montre que le lieu de prolifration intensive des virus ce n'est pas l'environnemnet Macintosh mais bien l'environemnet PC. Cela signifie qu ele comportemnet de l'utilisateur de PC dans les entreprises franaises a vraiment un comportement trs diffrent de son homologue amricain.
Moise. Vous m'tonnez beaucoup. J'ai remarqu que, l o- il y a des virus, c'est toujours Mac. Base 2000 machines, statistiquemnet parlant cela commence vouloir dire quelque chose. De 1 100
Aldebert. OK
En plus, il faut savoir que dans l'environnement Macintosh, vous pouvez transmettre un virus alors que l'opration est thoriquemnet une opration pssible. Techniquement, une disquette, vous imprimez sur un PC. Le fichier d'impression ce n'est que des dones. Dans le Macintosh, quand vous avez un document imprimer, le fichier d'impression contient du code excutable, qui va dclancher le logiciel, donc il y a un bout e bootstrapping, meme dans un fichier d'impression. Techniquement, par construction, le Macintosh est plus sensible. Nous avons eu des transmissions de virus parce qu'on transmettait des virus l'imprimerie, tout btement.
LT. Alors que sur le PC, le fichier imprimer est strictement passif. Je n'envoie pas de code.
BS. Il est certain qu'il y a une diffrence fantastique. que la cration de virus, dans l'environnement PC est trs intensif. Moise. Rapports de 1 100.
Aldebert. Trs peu.
BS. Comportement de l'utilisateurs... Mac, change de disquettes,
Moiseù PC. Plus professionnel, sur, plus enthousiaste
Aldebert. Des stagiaires scolaires, dans tous les sens qui viennent. sera plus port l'utilisation des Mac
LT. sur l'aspect communication. Chez nous, non seulemnet il n'y a qu'un tiers des micros connects, mais encore les demandes de communication sont en gnral pratiquement pour 2/3 justifies par l'accs la messagerie et l'mulation terminal. Les besoins de connexion exprims pour accder des donnes et les rapatrier sont finalemnet relativemnet marginaux.
PB.
LT. Un tiers seulement sont connects, les demandes sont faites essentiellemnet pour de la messagerie ou en mulation terminal, et pas pour communiquer
Je confirme, moi galemnet
Wurtz. Je confirme galemnet. Et encore essentiellement en mulation de teraminal, transfert de fichiers, pour rapatrier edes donnes sur les micros. Trs peu de micros conects en rseau, part dans les entits bien spcifiques comme par exemple les services commerciaux, qui ont besoin d'avoir une communication...
Aldebert. La situation est diffrente co^t classiques, et ct stations de travail. Les stations de travail ont une trs forte orietation communication, avec toute la batterie de produits que l'on peut trouver che"z DEC. En revanche, pas plus d'un macintosh sur 4 est connect, soit 12 Maciuntosh connects, et en fait les secteurs et ceux qui font rellemnet du transfert de donnes, en dehors de l'mulation de terminal, ne sont pas plus que trois. pour une socit de 1200 personnes.
Moise. Nous, je ne suis pas s-r que la proportion soit beaucoup plus leve. Et l , encore une fois, on se heurte un autre obstacle, il ne faut pas l'ignorer. Nous allons essayer de faire l'histoire... traitemnt de texte... acqurir des donnes, dans certains cas... le premier problme acqurir des donnes. Il sait que ces donnes existent, pas de chance, c'est pas connect.
Deuxime obstacle, vu de son ct, c'est d'tablir cette connection, et gnralemnet cela ne se fait pas, trop compliqu. Une fois connecte, messagerie, et accs certains sytmes centraux qui'il ne connaissait mme pas. Cest arriv chez nous. ensuite, se dit j'ai la machine, je sais ce que je veux, je suis connect, je peux avoir des dones. Se tourne vers le dpartemnet informatique, me dit: J'ai besoin de cela. Les donnes sont l , mais elles ne sont pas formattes, elles ne sont pas agrges, a priori, sous la forme qui m'intresse. Et sauf lorsque... relativement rptifit, il y a tout un travail qui doit tre fait par des professionnels des systmes d'information pour rcuprer, agrer le monde, dans le format qui intresse. C'est aussi un obstacle.
Jer connais bien Excle, je connais bien Lotus, tableur, mon tableur, pas de chance, il y a 30 000 lignes, il arrive aux limites du tableur... Excel amricain, arrive... limit, et puis aprs, il s'aperoit que le tableur, de toutes faons, mme s'il est arriv tourt fourguer l'intrieur, il arrive des temps de rponse efforyables, parce qu'il y a recalcul sur... 20 000 lignes de tableur. Je caricature. A ce moment, l'informaticien dit "c'est pas un tableur qui'l faut, c'est un logiciel de traitement de bases de donnes relationnelles... pouvoir interroger par un langage d'interrogation. Notre brave utilisateur dit "c'est fantastique, maintenant j'ai une machine... prix;; Paradox. ou je vais pouvoir mettre... j'ai un petit problme; Paradox est un systme relationnel, je vais crire, proprment, si je ne fais pas, je vais me planter tout de suite c'est vident, et il va besoin d'un conseil qui lui peremtte de faire les tranferts sous une forme propre... a y est il a tout; Pas de chances, il va lui falloir apprendre un langage de manipulation de donnes, c'est plus le langage du tableur, c'est SQL, c'st un langage de logique. Je ne sais pas si vous vous tes dj frott SQL, moi si, au bout du compte, c'est extrm-etn professionnel. SQL, c'est la logique ensembliste, c'est tout cela, et notre brave utilisateur, de nouveau, se retrouve plant devant ... inattendue... C'est tout cela l'accs au donnes.
Wurtz.On se retrouve mille lieux de li'nformatique personnelle, et..
Moise. on retouve en plein dans l'inforamtique professionnlle.
Wurtz. ET ce moment l , la solution micro est beaucoupi cplu chre, plus difficile mettre en oevure.
LT. C'st ce qui relativise la plupart des demandes de connexion. Au bout d'un moment, otut le monde sait bien que c'est tellemnet compmlqu que.
Aldebert. Une des raisons peut tre pour laquelle les demandes de connexion ont trelativemnt limites, c'est que nous avons mis disposition un infocentre, connect, des Mac connects peuvent riturer ou sur pcran classique, donc l ,
PB Ceux qui veulent les donner les ont par l .
Aldebert. Exactement, et ils les triturent directemnt sur la amcine infocnetre sans, certains pour des rasions historiques ont un poste de travail, mais c'est pas pour atuant qu'ils les rcuprent systmatiquement.
PB. Et le langage de mnaipulation sur l'infocentre donc...
Aldebert... pour des raisons historiques. Support organis. Assistance. Les gens travaillent, une formation, assistants, d'autres gesns qui savent, qui les aident, c'est ytudi pour, encore une fois on retombe ... les dtenteurs, aident rdiger le questions. Quelque chose qui ressemble un systme d'information, pas du tout dans une logique personnelle o- on bidouille dans son coin. Plus une aventure.
Moise. Sauf... trouve remarquable qu'aux AGF la forte pousse de la micro-informatique... non seulement pour des raisons de volumes de donnes que j'ai montr tout l'heure, mais aussi parced que les gens sont trs contents de travailler en infocentre. Ils sont guids, ils ont tout ce qu'il faut, ils n'ont pas envie de s'enquiquiner faire des transferts, et puis de toutes faons
PB. Mais alors, ce moment l , pourquoi cette pousse? Puisque cela continue de monter de partout.
Wurz. Stabilis. Plutt du remplacemnent. Avec 500 micros pour 2000 personnes.
LT. On commence renouveler masssivement.
BS. Il me semble qu'on s'est focalis, depuis le dbut de l'entretien, sur le micro objet, matriel, comme si l'informatique personnelle se confondait avec le personal computer. Or je pense que ce n'est pas du tout. Donc ctte rponse, je pense qu'elle est tellement claire pour tout le monde, donc je pense qu'elle l'est pour tous les utilisateurs, parce que sauf quelques fous du Macintosh compltement piqus, qui rvent de a, qui dorment avec, mon avis leur problme est de faire avancer leur dynamique personnelle dans l'entreprise. Et l , ce mot "personnel", j'ai un peu peur, en vous entandant que vous l'vacuiez. ET ce sont des personnes, quand mme, qui sont dans vos entreprises, elles ont un objectif personnel de productivit, de rsultats, dans la fonction qui est la leur. Et l , l'infocentre, vous dites une rponse: dans le fond l'existence d'une informatique personnelle dan sl'entreprise, finalemnet l'infoceentre.
Moise. Personnel, c'est quelque chose que l'on fait de sa propre dcision. Si vous tes commercial, vous ne dcidez pas. vous avez des objectifs commerciaux, vous en convenez gnralement avec votre patron. Vous ne dcidez... Dans toute entreprise, la mission d'un individu est quand mme lie la finalit de l'entreprise, on ne se met pas dans une entreprise pour faire toute heure du jour tout ce qu'on veut et tout ce qu'on a envie de faire. On a...
PB. Il y a quand mme un vrai problme. Il ne s'apgit pas de faire ce qu'on a envie de faire mais d'avoir quand mme un certain dveloppement personnel, la limite, quand vous formez quelqu'un,q uand vous l'envoyez en formation, pendant trois jours, cedla peut tre simplement une/// anglais, des choses un peu plus fondamentales, cela va quand mme rentrer dans son systme d'inforamtion personnel, en l'occurrence dans ses neurones, ... pouroquio pas, avec le PC, que les gens se constituent un certain nombre de systmes documentaires par exemple,c 'est mon cas, qui soient vraiment eux, bien que ce soit... un peu, moi j'esprais voir, mais apparemment cela ne s'est pas vu, cela existait dans le temps, avec les compagnons, il arrivait avec ses outils, c'tait normal. Il aurait pu se faire quelquechose comme cela avec le micro... arrive avec ses donnes...
Moise. Quand, mme, le compagnon qui vient avec son mtier, j'espre que son mtre, c'est le mme que celui du compagnon voisin, sinon
PB. Cela peut tre normalis, mais c'tait quand mme lui.
BS. 6000 micros, je ne peux pas imaginer, c'tait cela l'ide... au dessus de l'paule de chacun pour voir ce qu'il en fait. Mais pensez vous que... je sens le props pour toute l'informatique. quele est sa zone de libert, quel degre de libert vous lui laissez avec cet outil, vous responsables informatiques. Est-ce que parce que c'st pas possible. Ce que la technique ne vouys permet pas, la technologie actuellement est trop encore contraignante, vous ne pouvez lui laisser encore qu'une portion trs congrue d'autonomie parce que sinon... est-ce
Je suis en train de penser que nous sommes en train de discuter de choses diffrentes. Par dfinition, votre travail est personnel, mais votre interface, l'interface de Pierre Berger avec LMI est relativement tnue. Il fait toute une srie de choses ici qu'il ne fait exactement comme il a envie de le faire.
Ses contraintes sont trs trs faibles vis vis de ses collgues que Monde Informatique. Ce n'est vraimetn qu' la fin, quand tout cela va se traduire dans le journal, que cela va se traduir par un pb de standard, je dirai de contrainte. Lorsque l'on est quelque part, sur une production je dirai, le degr d'autonomie il est par constuction infiniment plus faible que le degr d'autonomie d'un journaliste. Lorsque dans une socit d'assurances quelqu'un travaille pour rgler un sinistre, son degr d'autonomie est par construction faible, il doit vlauer la validit du sinistre, missionner l'expert, il n'a pas se demander s'il fait cela en rouge ou en bleu, demain matin ou aprs, il faut faire vite parce que le client attend, et il faut selon certaines rgles parce que ce sont les rgles de la socit.
Dans une entreprise de construction ou une entreprise tertiaire, la plupart des collaborateurs travaillent une mission qui est la finalit de l'entreprise. Et ils le font gnralement avec les...
Wurtz. confidentilait de l'information, beauocoup plus difficile grer sur les micros, surtout portables, que sur un site central.
Moise. Je ne sais pas si vous connaissez bien le mtier de l'assurance. Dites moi dans quel mtier de l'assurance, quelqu'un a des donnes qui lui sont strictement personnelles.
PB. Ah mais si, cela peut exister. J'ai travaill six ans dans une compagnie d'assurances. Vous pouvez vous intresser un certain nombe de domaines de l'assurance pour vous, en fonction de l'volution, parce qu'il y a certains aspects des statistiques de votre compagnie auxquelles personne ne s'intresse, mais... cela dpend qui vous prenez dans la hirarchie. si vous prenez le rdacteur sinistres de base, ou le guichetier de base, c'est s^ru. Mais ds que vous tes un certain niveau de cadres, qui mnent une certaine rflexion, il y a des trucs qui les intressent plus que d'autres, et ils vont tre amens. Moi j'ai travaill dans la rassurance, j'ai t amen rflchir sur des algorithmes de rassurance nouveaux, qui n'ont pas t utiliss, mais bon, tout cela, et d'autres ...
Moise. Bon, supposons qu'ils deviennent, ces algorithmes utilisables, ce moment ils cessent dj d'tre personnels, puisqu'ils vont tre utiliss.
Chez Renault, dans le domaine de la recherche.
PB. aussi dans le commercial, l'informatique personnelle du commercial. compagnonnage.
LT ?Quand un commercial passe sa clientle, il passe galement ses fichiers, donc un epartie de ses outils.
LT. Dans le domaine de la recherche, on trouve non seulement de la micro, mais l on trouve beaucoup de statuibs de travail, mais qui sont aussi dans des sytmes d'information relativement structurs. C'est pas quelqu'un qui est dot d'une station qui se met faire n'importe quoi dans son coin. Il accde des donnes, il accde des modles mathmatiques choisis par d'autres, qui ont t mis au point par d'autres, il accde des bases de donnes soit communes l'entreprise soit partages.
tout cela est relativement construit. On impose un outil, il y a des stations de travail haut de gamme, qui sont connectes des serveurs, qui accdent aussi des donnes alphanumriques sur le systmes centraux, il faut un environnement de travail rlativemnt convivila, mais la latitude qui est laisse quelqu'un, d'essayer de faire un dveloppement de son quoi, rapatrier des donnes, faire un certain nombre d'itaration la dedssu, mais raremetn quelquechose de compltement autonome sur des donnes qui lui sont proprement parler personnelles. On fait en sorte qu'il y ait justemnt une interaction avec les systmes de l'entreprise, et que cela puisse les enrichir. On est quand mme dans une dmarpche oum- le poste de travail de l'utilisateur en question a t conu come partie d'un systme. Rarement dans quelquechose...
PB REnvironnemnt du gographue, du topographe, il est vident qu'il ne travaille pars pour lui, il travaille pour l'IGN...
Wsurtz. Bien s-r. Les gens chez nous qui son tdes chercheurs sont ceux qui utilisent le plus le Macintosh, essentiellement pour la rdaction de rapports. Encore qu' mon avis ils feraient mieux d'avoir des Next. Mais ils ne peuvent pas travailler dans le vide. Ils ont besoin de donne, sur lesquelles essayer leurs algorithmes, et les donnes appartiennent au patrimoine de l'IGN.
Quelqu'un disait tout l'heure qu'il est impensable de rentrer toute l'information la main... un peu oblig dfe faire... aucun moyen automatique de fabriquer une carte partir de photographies ariennes. Il faut toujours un oprateur humain. De la mme manire, la saisie des noms de lieux, la toponymie, se fait en gnral partir de recueils manuscrits. On est oblig de le faire la amin, pas toujours enthousiasmant, mais c'est de cela que vit l'IGN. L'IGN vit de ses travaux, mais surtout de ses donnes, qui forment un espce de fonds de commerce partir duquel on fait des produits drivs. Il y a deux parties: d'une part l'acquisition correction de donnes, une carte a cette dsagrable particularit d'tre prime avant mme qu'elle soit dite,
PB en particulier dans les rgions urbanisation rapide donc on a un peu mis en place des ateliers de productgion, mais qui sont entiremnte bass sur des stations de travail, les oprateurs ont finalemnt pass de la plume et du vaccinostyle pour gratter, des outils de dessin de contrle informtaique sur l'cran, la table numriser et sortie de papier pour les contrles. UN changemnt d'outils, maisd en fait le travail n'a pas fondamentalemnt chang dans ses buts et dns les mthodologies.
LT? L'organsiation du travial n'a pas chang.
Wurtz. L'organisation du travail a un petit peu chang. Il yh a eu d'normes changements, d'abord parce que la technique voluant, on a chang de qualitifcation, alors autrefois, des gens qu'on envoyait faire de la godsie, mesurer des angles, faire des calculs, tablis sur terrain, pour s'assurer que cela collait bien. Et ensuite, de retour Paris, les vrais calculs, c'est dire les rsolutions de systmes d'quations. A la main, avec les machines manivelle, cela durait tout l'hiver.
Maintenant on met tout cela dans un ordinateur, cela tourne peut-trte une nuit, mais enfin bon c'est le grand maximum, sauf si on veut recalculer toute la France.
D'autre part, les mthodes ont complutement chang avec l'avemnt des satellites de positionnement. Vous envoyez n'impore qui su rle terrain, le gars sa mission c'est de savoir mettre une antenne, bien la placer, bonne prcision, mettrte l'enregistreur en toute, et surveiller que tout se passe bien, qu'il y a du courant dans la machine, que cela enresigtre. Ensuite, la cassette, on la met dans une machine et le reste des oprations, on a fait le pg une fois pour toutes, c'st fini.
PB. autrefois, des trains, avec des charpentiers.
Wurtz. On a eu notre dernier train, cette annes, dans les Landes, et effectivemnet, c'est un train de 40 wagons. pleins de matriel. On ne peut pas faire d'observations, ou alors il faut faire de grandes saignds dans la rfort... quand vous mettez un appareil il grs grande prcision au sommet d'une tour qui fait dans les 30 mtres de haut, vous n'avez pas intrt ternuer proximit, cela risque de fausser le rsultat. Donc il y a deux tours concentriques, une tour avec l'appareil, une avec l'observateur, qu'on choisit en gnral pour ses capacits de calme olympien et qui donc de ses doigts de fe, effectue ces mesures.
Le deuxime changemnet, c'st l'utilisation de l'imagerie satellitaire, encore que le grand public en espre souvent beaucoup plus que ce qu'on peut rellemnt en tire. Des limitations, et des problmes de dformation gomtrique qui ne sont pas triviaux rsoudre. Mais en fait, la garnde partie des cartes de base de la France se fait toujours aprtir de photogarphiqes ariennes, qui apportent une prcision ingale dans l'information. Et puis on a de plus en plus d'appareils, on se tourne vers le tout numrique.
Aldebert. Le changement d'organisation n'est pas venu de la micro
Wurtz. Il n'est absolument pas venu de la micro. D'ailluers la micro a t utilise au dpart, pour l'acquisiton de donnes. Elle l'est encore, pour la toponumie, puisqu'effectivemnet, cen'est pas la peine d'utiliser un mainframe pour rentrer des textes accentuls. Au contraire, un rmicro y russit beaucoup mieux. Certaines quipes en particulier, les gens qui font le nivellement on les a quips de micros portables, pour pouvoir rentrer directemnet eurs mesures. Et ce moment l , tous les calculs que l'on faisait la main sont faits sur le micro, ce qui leur premt le soir, finalement, d'avoir vrifi leurs
PB D'une certaine faon c'est personnel...
Wurtz. Pour eux, c'est leur outil quotidien. A la limite, si on avait eu suffisamment d'exemplaires, on aurait fait dvelopper un outil spcial, un peu comme ceux qui sont utiliss pr la SNCF pour inventorier les wagons dans les gares de triage, ou ceux qui sont olbigs de faire de la gestion de stocks.
PB. On pourrait presque dire, rflchir avec vous, que c'est presque encore moins personnel que cela n'tait. Si vous prenez la machine crire, une bonne scratier il ne fallait pas lui toucher sa machines crire, quna dllela vait rgl ses taquets, si on yu touchait, elle s'en apercvait. Alors qu'un micro la limte a son propre boot, n'importe o-, on s'n fout.
Moise. A l'occasion, je partage le Macintosh de ma secrtaire. Sur OS/2, je dbarque sur sa station. On s'est mis d'accord, on se sert du mme outil. Ce n'est absolument pas personnel. elle se sert de ma station OS/2 l'occasion.
LT? Effectivement, on passe sur notre tlphone des numros pr-enregistrs auxquels les auters n'accdent pas, des choses de ce genre. Mais on n'en fait pas un outil... Personnelle.
PB. Autour de cette table, moi j'ai un micro qui m'est personnel, je ne dplace jamais sans lui. Mais je suis pe-t tre le seul autour de cette table.
? J'ai un micro chez moi, j'en ai un autre au bureau.
LT (sans doute)Moi j'en ai un au bureau, que j'emmne l'occasion chez moi. C'est un portable, pas par nature. J'emmne le truc, quand je reviens, je le remplace.
PB. Qu'est-ce que vous avez dedans.
Moise. Pas des masses de choses. Moi, avant tout, ma machine me sert comme un outil, avant tout une machine communiquer. Je m'en sers tous les jours pour ma messagerie, pour... de l'information, comme en plus je suis... connexion avec des autoamtes, la connexion se fait de manire automatique. Cela c'est la premire utilisation.
La deuxime utilisation, c'est particulire, nous sommes en train, aux AGF actuellemnet, d'utiliser un atelier de gnier logiciel qui est asez neuf, assez rvolutionnaire de ce point de vue l . J'ai jug le sujet suffisamment important pour que j'aie moi-mme cete stations de dveloppement sur mon micro, et l'occaion je m'en sers pour voir comment cela fonctionne. Il m'arrive mme de m'en servir chez moi. Je me sers de l'outil, cela me maintient en forme, et me permet de mieux saisir ce que... sont entrain de faire et ce qu'il faut faire.
La troisime chose, j'ai des bases de donnes que j'ai rcupres aprs connexion sur le site central. J'ai une base de donnes de mon personnel que j'ai organise, comme je l'ai dit tout l'heure, et que j'utiliser pour mes propres problmes de gestion de personnel. Et puis c'est tout. Je ne fais pas de traitemnt de teexte, parce que la messagerie rpond 99% de mes besoins dans ce domaine. Et je n'ai pas besoin, et je n'ai pas le temps, lorsqu'il faut faire du texte c'est ma secrtaire qui... et que je ferais l'occaion du tableur, mais alros l c'est vraiment.
LT. Moi j'en fais un peu moins. Un peu de communication, exactement de la mme faon, j'ai quelques petits tableaux, celui que j'ai chez moi, je m'en sers essentiellement pour revoir les choses qui ont tt prpares par ma secrtaires et que je n'ai pas eu le temps de faire au bureau, du style rviser une prsentation, mais il y a relativement peu de valeur ajoute, et j'avais fait un certain nombre de fichiers personnels que j'abandonne peu peu pour revenir des fichiers infoserivce, parce qu'ils sont jour. quand c'st mois qui les...
Le fichier personnel, dont parlait Mr Moise l'instant, je viens de l'abandonner, parce que cela change trop vite.
Moise. J'ai une situation trs favorable. Quelqu'un, au niveau du personnel, se sert ...
LT. sur 800 personnes, cela change tout le temps, donc ce n'est pas fiable. Donc je prvre raccder Le micro me permet aussi d'accder l'infoservice aux services auxquels je suis habilit... central.
Wurtz. On m'avait dit qu'il fallait faire des conomies, alors j'ai voulu donner l'exemple, je n'ai pas de micro sur mon bureau. J'ai un vulgaire terminal, qui me suffit amplement pour la messagerie. Et quand j'ai besoin d'un Mac, je vais squatter ceux du secrtariat, qui sont en libre service en fait.
PB. Trs austre.
Moise/LT
Wurtz?. J'ai un micro chez moi, sur lequel en gnral je rdige, des choses comme cela.
PB. Renforce un peu, ceux qui ont des cours. Carrment chez vous.
Wurtz. Si on veut faire, on le prpare chez soi.
PB. C'est, cet endroit l . une autre activit. C'est un micro qui n'ste plus celui de l'entreprise parce que c'est une activit qui n'est pas celle de l'enterprise.
Aldebert. Moi je n'en ai pas. J'ai juste un temrinal classique. J'en ai pas chez moi.
PB. Je suis un peu un monstre, je dois dire. J'en ai un sur mon bureau qui est connect,e t j'en
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et j'en ai un autre chez moi, qui est plus gros, pour faire d'autres choses. Je reconnais que le mtier. Ceci dit, je suis le seul au Monde Informatique tre comme cela. Cela ne m'tonne pas. Dans l'ensemble, cela ne les intresse pas. Moi j'ai dvelopp des fichiers pour.. Je ne suis pas un exemple typique.
Les journalistes se servent de leur micro exactement comme d'un temrinal. au Monde Informatique, tout le monde dans l'entreprise a un micro connect, tout est connect en rseau local, y compris les accs des gros systmefs que nous utilisons en sous traitance, par l'intermdiarie de serveurs d'interace, et la fabrtication du jouranl se fait compltement comme cela. Mais 95% de l'entreprise au moins se sert du micro comme d'un terminal.
Moise. Comment communiquez-vous au Monde INformatique vos articles?