@SURTITRE:FORUM DES TECHNOLOGIES DE L'ASSURANCE
@TITRE:L'assurance fait feu de tout bois
@TEXTE:On trouvait de tout sur les stands du salon FTA (Forum des technologies de l'assurance) qui se tenait pour la première fois cette année au Palais des Congrès. Même des écrans classiques en vert sur fond noir, rappelant le bon vieux temps: pour Arcole, qui les met au service d'applicatifs spécialisés sur grands système (IBM ES9000/MVS XA/CICS), ces terminaux n'ont pour l'instant pas leur pareil pour s'implanter en douceur sur les sites centraux des grandes compagnies. Que les amateurs de multimédia se rassurent: deux stands plus loin ITN affichait contrats et documents en couleur sur Macintosh grand écran. Visant le marché des courtiers, cette firme leur propose une gestion électronique de documents (GED) certes plus légère que les systèmes de workflow adaptés aux grandes institutions, mais des plus attractive et relativement facile à mettre en oeuvre.
D'une manière générale, les progiciels tentent aujourd'hui un nouvel assaut des compagnies, jusqu'ici très attachées aux développements spécifiques internes. Ils jouent maintenant la carte du client/serveur (chez Ask, CBDis, CGI, Knowledgeware et les partenaires d'Oracle ou d'IBM, Sema Group, Sligos, Software AG). Mais l'AS/400 garde ses supporteurs (Continuum, Unilog). Quant aux services à valeur ajoutée (D'Arva, Sidexa) il continuent leur lente pénétration, éventuellement aidés par quelques logiciels spécifiques, comme le serveur Ediconcept de Software AG.
Les conférences, d'orientation nettement technique, ont surtout donné la parole aux grands utilisateurs et montré sur le terrain une diversité qui correspond à celle des produits. Les actions de refonte se multiplient, faisant la part belle aux progiciels comme à Unix et au client/serveur... tout en s'arrangeant souvent pour ne pas trop toucher aux millions de lignes Cobol (voire assembleur) qui ont fait leur preuve sur les grandes fonctions de base.
FTA 94 aura eu le mérite de montrer la vitalité d'un marché, offre et demande, qui semblait il y a encore un an, plus entravé par la lourdeur de l'existant que capable d'innover rentablement. La fin de la décennie devrait donc voir une forte animation sur l'ensemble de ce secteur, sans parler des ondes de choc qu'engendrera la mise en route de la carte santé.@SIGNATURE:P.B.