*@SURTITRE:DEVELOPPEMENT

@TITRE:Une d‚marche centr‚e

sur les progiciels

@CHAPO:Outil de cr‚ativit‚, porteur de transfert technologique,

garant de bonne fin: au Cr‚dit du Maroc le progiciel a permis en

trois ans un changement de g‚n‚ration.

@TEXTE:Pour exprimer et hi‚rarchiser les besoins informatiques

d'une entreprise, l'offre progicielle offre un miroir qui se

prˆte … des jeux de r‚flexions efficaces. Ahmed Rahhou, directeur

organisation et informatique du Cr‚dit du Maroc, a formalis‚ son

exp‚rience sous forme d'un sch‚ma de recouvrement entre besoins

de la banque et apports du progiciel.

Il aboutit … une s‚rie de neuf cat‚gories, selon le degr‚

d'importance du besoin (n‚cessaire, compl‚mentaire, pas de

besoin), d'expression par les utilisateurs (exprim‚, non exprim‚,

non identifi‚) et de couverture par le progiciel.

L'‚chelle s'‚tale entre deux extrˆmes. D'un c“t‚, des besoins

n‚cessaires, exprim‚s et couverts par le progiciel, dont la

solution va de soi une fois le produit choisi. De l'autre, des

fonctionnalit‚s offertes, mais utiles seulement pour une

r‚flexion … long terme sur les ‚volutions des utilisateurs. De

l'un … l'autre se d‚finit un ordre de r‚alisation, depuis la

solution minimale jusqu'… un id‚al th‚orique.

Au centre, il faut r‚soudre par des compl‚ments sp‚cifiques, en

tout ‚tat de cause, les besoins n‚cessaires et exprim‚s mais

non-couverts. L'analyse fait aussi apparaŒtre la n‚cessit‚ de

certaines fonctions, que pourtant les utilisateurs n'avaient pas

exprim‚. Restent … discuter, du point de vue fonctionnel et

budg‚taire, des besoins compl‚mentaires plus ou moins clairement

per‡us. Informaticiens, utilisateurs et ing‚nieurs de la SSII y

trouveront … exercer leur sens de la prospective et de la

n‚gociation.

@INTER:

@TEXTE:Techniquement, les progiciels ont form‚ l'‚pine dorsale de

la mutation d‚cid‚e par le Cr‚dit du Maroc il y a deux ans. Une

informatique classique sur Burroughs donnait satisfaction mais

arrivait en bout de course, et risquait de fragiliser la banque

sur un march‚ de moins en moins prot‚g‚. Arthur Andersen, appel‚

en consultation, poussait au changement et mettait au point un

sch‚ma directeur. Le progiciel s'imposait pour aller vite.

Il fallait choisir un couple ordinateur/progiciel adapt‚ … la

situation locale.

@INTER:Le progiciel facilite les benchmarks

@TEXTE:Unisys manquait de progiciels. DEC n'avait pas encore

ouvert d'agence au Maroc. Bull proposait une solution DPS 7 avec

Sopra. IBM montrait deux solutions: une sur AS/400, l… encore

avec Sopra, l'autre sous DOS/VSE, systŠme d'exploitation contest‚

et consid‚r‚ comme dangereux pour l'avenir.

RestŠrent en lice les deux solutions Sopra, sur DPS/7 et AS/400.

La solution progicielle permit de monter rapidement un becnchmark

en vraie grandeur: 200 000 arrˆt‚s de comptes, repr‚sentant un

million d'‚critures, furent trait‚es sur les deux machines avec

un prototype d'application. Bull sortit largement gagnant avec

1h15 contre 2H pour IBM. Cette derniŠre contesta l'orientation du

test, qui privil‚giait le traitement par lots. Mais ce choix

correspondait … l'architecture de la banque: elle traite

l'essentiel de ses applications interactives au niveau des

agences, sur micro-ordinateurs C-TOS. Le site central opŠre donc

essentiellement en batch.

@INTER:Une mutation en trois ans

@TEXTE:AprŠs cette d‚marche de choix, qui a dur‚ six mois, les

mat‚riesls sont arriv‚s au d‚but de 1990, le premier module

applicatif (prˆts) a d‚marr‚ en janvier 1991. Les autres modules

se sont succ‚d‚s jusqu'au 1er juillet 1992, date d'achŠvement du

projet. En avril, notamment, les agences se connectaient sur le

fichier central, montrant les capacit‚s de coop‚ration entre

systŠmes locaux et centraux. Il ne s'agit pas, cependant, d'une

architecture client/serveur au sens strict, mais d'une

compl‚mentarit‚ entre l'interactif sous C-TOS et les applicatifs

centraux, ‚crits classiquement en Cobol.

Le succŠs de l'op‚ration a tenu … la maturit‚ des diff‚rents

intervenants. A commencer par Ahmed Rahhou, DIO, qui cache sous

un physique discret de marathonien une formation X-T‚l‚com. Mais

l'ensemble des utilisateurs se sont av‚r‚s … la fois exp‚riment‚s

et d‚sireux de progresser dans un environement de comp‚tition.

"Ce logiciel ‚tait porteur d'espoir", commente , Moussaoui

Mustapha, directeur central.

Une deuxiŠme phase de d‚veloppement a commenc‚, visant l'horizon

1995. Elle comporte des applications plus strat‚giques et

trait‚es en sp‚cifique: suivi des engagements, contr“le de

gestion, r‚seau d'agences, marketing. Avec mode client/serveur,

interface graphique et r‚seau priv‚ X 25.

@SIGNATURE:P.B.

@ENCADRE TITRE:Fiche technique

@ENCADRE TEXTE:L'entreprise:1500 collaborateurs, 250 000 comptes,

90 agences dont une succurale … Paris. 5e banque marocaine.

Le mat‚riel informatique: Deux DPS 7000, 14 giga-octets, 5

d‚rouleurs de bande, un atelier d'impression … laser Mathilde.

150 postes de travail (PC) pau siŠge. 200 postes C-TOS en agence.

Le logiciel. Produits Sopra: infrastructure applicative RŠgles du

Jeu. Applicatifs bancaires: base centrale tiers, prˆts par

contrat, portefeuille, comptabilit‚ g‚n‚rale et auxiliaire.

Sp‚cifique compl‚mentaire ‚crit en Cobol. Autre progiciels:

Siga-Gip de CGI pour les ressources humaines, Aura-PC de Placd

pour la r‚conciliation des comes, IBS-Net de Morgan Laboratoires

pour la gestion des remises et cr‚dits documentaires.

Charge bloabe de mise en place: 20 ann‚es-homme pour le Cr‚dit du

Maroc, 2 ann‚es-homme pour Sopra.