Digital joue Internet et Microsoft

@TEXTE:C'est sans doute pour ses succès en matière de services que Compaq a racheté cette marque, longtemps spécialiste de la "mini-informatique", et qui a beaucoup investi depuis des années pour se faire une place sur ce créneau. Une bonne part de cet engagement s'est traduit par le développement des ressources humaines: 23 000 personnes dans le monde, 1200 en France. Les infrastructures ont dû suivre, par exemple le centre de Sophia Antipolis. Il y a un mois, deux nouveaux sites internationaux (Colorado Springs et Dublin-Reading) porta

Ces équipes trouvent toujours du grain à moudre dans la maintenance traditionnelle. En septembre dernier, NEC France leur confiait par exemple la maintenance de l'ensemble de ses moniteurs et projecteurs.

Internet comptait depuis longtemps parmi ses points forts, du fait même de l'importance pour elle des marchés scientifiques. Le constructeur aime à rappeler que ses plates-formes équipaient dès 1969 le réseau Arpanet, ancêtre du réseau actuel. Le lancement du moteur de recherche Altavista donna une autre dimension à la marque Digital, qui se donnait ainsi une forte visibilité sur le marché des contenus. Il essaye aujourd'hui de s'appuyer sur cette base pour lancer d'autres services, par exemple une messagrie, annoncée en février dernier en partenariat avec GlobeComm.

ings et Dublin-Reading) ont porté à 18 le nombre des centres d'intervention à distance. Un troisième devrait ouvrir cet été à Singapour. Mais l'infogérance ouvre des horizons plus intéressants (contrats récents avec Asea Brown Woveri ou BT pour service Intranet complete). La gestion de parc met en avant les capacités multi-marques de Digital qui peut rentabiliser la nécessaire variété de compétences sur l'ensemble du marché mondial.

Pour maintenir son avance sur des marchés qui tendent à se banaliser, la firme investit dans la haute disponibilité. Avec Hewlett-Packard, elle lance le service MAS (Microsoft authorized support). Elle accepte ainsi une position de vassale par rapport à l'éditeur dominant, qui impose aussi bien sa marque que la nature des prestations et même leur tarif. Mais le constructeur n'y voit pas de contradiction avec son slogan :" la liberté de choisir". Les prestations spécifiques à Microsoft pourrait donc s'intégrer dans un vaste système, à la fois humain et technique, de réponse échelonnée aux incidents survenant sur le terrain. La dimension mondiale compte ici aussi, et avantage les deux compères de Microsoft par rapport à leurs concurrents plus localement implantés comme Bull, ICL ou Siemens-Nixdorf.

Enfin, les investissements sur Internet renforcent aussi bien la légitimité historique d'un des fondateurs de l'informatique que son aptitude à s'imposer sur les prestations les plus avancée. @SIGNATURE:P.B.