@SURTITRE:DEMATERIALISATION DES FACTURES
@TITRE:Le systme Ediphram agr par le fisc
@CHAPO:Les fabricants et grossistes en produits pharmaceutiques peuvent maintenant se passer de factures papier
@TEXTE:La dmatrialisation des factures, autorise en principe par la loi de finances rectificative de dcembre 1990, commence devenir effectivement pratique par certains secteurs conomiques. Aprs Galia pour la construction automobile, Edipharm rpond aux besoins de la pharmacie. Et, pour la premire fois, avec un message normalis Edifact.
@INTER:Une base technique serveur/stations
@TEXTE:Juridiquement, Edipharm a pris la forme d'un GIE regroupant la SSII Cegedim, et deux organismes corporatifs. Le Gers (Groupement des laboratoires pharmaceutiques) reprsente les fournisseurs, et Datapharm reprsente les clients, en l'occurrence les grossistes-rpartiteurs de produits pharmaceutiques.
Techniquemnet, la solution adopte comporte une station ddie chez le fournisseur (dite "robot" par Edipharm) et une chez le client (grossiste en pharmacie), toutes deux relies au serveur implant la Cegedim.
La station est supporte par un PC 386, muni d'un disque optique numrique (DON) rinscripbile. Une srie de logiciels assurant automatiquement les diffrentes phases de la communication.
Chez le fournisseur, la station reoit les factures de l'application commerciale concerne. Elle les archive sur le DON, les traduit en messages Invoice (message normalis Edifact), puis les transmet au serveur via Transpac ou Transfix.
Chez le grossiste, la station interroge priodiquement le serveur, lit les messages figurant dans sa boite aux lettres, les traduit, les stocke sur son DON puis les transmet l'applicatif (comptabilit, fournisseurs).
@INTER:La convention d'interchange, garantie de relations harmonieuses
@TEXTE:Le bon fonctionnement de cette plate-forme technique est rgi par une "convention d'interchange" signe avec Edipharm par chacun de ses adhrents et qui garanttit leurs intrts comme la conformit aux exigences de la DGI.
La convention prvoit par exemple que les grossistes s'engagent consulter leur boite aux lettres au moins une fois par jour ouvr. Au del de 48 heures de retard, le centre serveur peut dclencher des procdures d'information et d'alarme. Cette rgularit du service est en effet indispensable son bon fonctionnement, tout particuliremnet pendnt la priode de dmarrage.
La convention rgit aussi les archivages. "Les adhrents s'engagent enregistrer sur un support aussi fidle que possible les documents reus ou mis". Ce point traduit une disposition importante de la loi, qui exige l'identit des documents chez le fournisseur et chez le client. Estimant ces procdures suffisamment fiables, la DGI n'a pas exig un DON non-rinscriptible pour les archivages. Elle admet d'ailleurs d'autres supports que le DON. D'autant plus que le serveur archive de son ct "les messages fonctionnels correspondant aux transmissions effectues", rendant donc difficile tout opration frauduleuse.
@INTER:Un investissement non ngligeable
@TEXTE:Pour l'adhrent, le ticket d'entre dans le monde du zro-papier revient prs de 100 000 F, plus les frais de fonctionnement. Il doit en effet mettre en place un matriel ddi co-tant quelque 70 000 F (PC 386, modem, DON ou autre supprt d'archivage). S'y ajoute une licence d'utilisation de 17 000 F pour les logiciels, 5 000 F par journe d'assistance technique et 4000 F par journe de formation. Sans compter le temps pass par les informaticiens de l'entreprise pour installer l'ensemble.
Les co-ts de fonctionnement comportent deux tarifs. Le premier (2500 F par mois minimum) convient aux grossistes, qui traitent quotidiennement beaucoup de factures. Le second (300 F par mois, mais prix unitaires plus levs), est estin aux fournisseurs, qui gnrent moins de transactions.
La dmatrialisation ne peut donc se justifier, comme on l'a dit aux dbuts de l'EDI, par de simples conomies de frais postaux, ni mme sans doute par la supression des re-saisies chez les clients. En fait, pour en tirer tout le parti, les utilisateurs doivent repenser plus ou moins profondment leur organisation et leurs applicatifs (commercial et facturation chez le fournisseur, achats chez le client). Les vritables bnfices viendront de la rapidit des changes, et surtout de leur fiabilit. Pour M. Tortosa (Distriphar, grossiste): "Automatisation implique forcment amlioration. Il n'y a plus personne entre la prise de comande et l'envoi de la facture". Si, logiquement, les commandes passent aussi par l'EDI, l'ordinateur automatise ou du moins assiste le rapprochement ligne ligne des factures et des commandes. Les litiges client/fournisseur deviennent exceptionnels: zro-papier rime avec qualit totale.
@SIGNATURE:NICOLAS WEINBERG
@LEGENDE:CHEMINEMENT D'UNE FACTURE DEMATERIALISEE