@SURTITRE:DISTRIBUTION

@TITRE:Les commerçants ne veulent pas partager l'information

@CHAPO:La distribution française dispose d'une informatique de niveau international, et pratique l'EDI aussi bien que les Américains. Mais elle n'a pas l'intention d'ouvrir ses fichiers à ses fournisseurs.

@TEXTE:Au dernier salon Mercatel, une étude Ernst & Young a fait le point sur l'informatique des firmes de distribution, notamment les "vépécistes" (spécialistes de la vente par correspondance). Les entreprises françaises disposent d'équipes informatiques non négligeables: plus de dix personnes pour les deux tiers de l'échantillon. Pour la majorité des vépécistes, les effectifs se situent entre 51 et 100 personnes. Soit autant, sinon plus, qu'aux Etats-Unis.

@INTER:Une part non négligeable des marges

@TEXTE:Les distributeurs alimentaires ne consacrent à l'informatique que 0,25 à 0,50% de leur chiffre d'affaires. Les distributeurs spécialisés les grands magasins dépensent trois fois plus. Enfin, les vépécistes y mettent plus de 1,50 % de leur chiffre d'affaires. (NDLR: pour comparer ces chiffres à d'autres secteurs, ne pas oublier que la distribution ne réalise, par construction, qu'une marge brute relativement faible).

L'EDI (échange de données informatisé) se généralise, en particulier pour les types de messages qui laissent espérer des gains importants sur les coûts administratifs et la réactivité. Il s'agit surtout du cycle commandes-bons de livraison-factures. Ici encore, ces chiffres se comparent favorablement avec les Etats-Unis. La France marque même une certaine avance pour les commandes (46% de réponses positives contre 37%).

La télématique vient largement en tête des nouvelles technologies mises en oeuvre dans le secteur (86% de réponses positives). Viennent ensuite le "sans fil" (17%), puis, tous entre 4 et 5%, les systèmes massivement parallèle, le couponing électronique, le catalogue électronique et le téléachat.

@INTER:Connaître ses clients

@TEXTE:L'acquisition d'informations sur les clients se généralise progressivement. Deux tiers des entreprises étudient les achats et la démographie de leur clientèle. Un tiers seulement analyse ses préférences. Ces informations servent essentiellement aux actions de communication, promotion et marketing direct. La moitié des entreprises pratiquent le géomarketing (analyse de la clientèle avec l'aide d'un système d'information géographique). 37% seulement l'emploient pour la planification des achats ou la réduction des stocks.

Enfin, un point est net: 45% des distributeurs répondent "jamais" à la question "Partagez vous ou envisagez vous de partager votre information sur les clients avec vos fournisseurs". Rappelons d'ailleurs qu'il s'agit là d'un des points de friction entre commerçants et banquiers: la carte bleue laisse toute l'information ou banquier. D'où l'importance pour les distributeurs de lancer leurs propres cartes!@SIGNATURE:P.B.