@SURTITRE:EUROSATORY

@TITRE:Le client/serveur en tenue camouflée

@CHAPO:Les nouvelles architectures intègrent souplement les SIC depuis l'état-major jusqu'au "fantassin de l'an 2000"

@TEXTE:Le salon Eurosatory (exposition européenne des matériels de défense terrestre) se termine demain au Bourget. Il confirme la place de l'informatique sous toutes ses formes dans les systèmes d'armes et de commandement. La généralisation du mode client/serveur y apporte une souplesse bien en phase avec la réactivité aujourd'hui demandée aux militaires.

Chez Alcatel, en particulier, machines Unix et PC/Windows assuraient toute la hiérarchie des systèmes de commandement. Au sommet, l'outil stratégique interarmes et multi-théatres. Une batterie de stations Sun présente aussi bien la situation en Bosnie qu'en Somalie, avec les positions de la marine, des forces au sol et des actions aériennes (ces dernières pratiquement en temps réel). Devant elles, un mur d'images où les écrans cathodiques s'affectent dynamiquement aux différentes applications, de la cartographie jusqu'aux programmes télévisés de CNN en passant par les diagrammes techniques.

Les niveaux intermédiaires, opérationnel et tactique, concentrent l'information et les outils de dialogue sur un théâtre, sur une arme. A chaque application, une station: renseignement, planification, conduite d'une opération.

A la base, les postes se diversifient. Muni d'un caméscope, par exemple, un soldat peut saisir des images et les intégrer au système, et si nécessaire leur faire remonter les niveaux hiérarchiques pour leur donner une vue directe du terrain, des objets et personnes qui s'y trouvent.

Thomson-CSF concentre aussi l'attention sur ce niveau de base avec son équipement "Fantassin 2000" qui relègue Rambo au musée: casque avec projection sur les lunettes, calculateur portatif (486 actuellement), conduite électronique de tir pour l'arme individuelle.

Mais l'objectif final, c'est le "zéro mort", comme la bureautique vise zéro-papier et la productique le zéro-stock. Un rêve peut-être. En tous cas une réalité commerciale, car une part considérable du marché s'oriente vers le renseignement, mais aussi la formation. Le simulateur diversifie ses applications: pilotage d'avions, tir de missiles et d'armes légères, guerre électronique... La guerre est un des rares domaines ou le virtuel vaudra toujours mieux que le réel.@SIGNATURE:PIERRE BERGER

@LEGENDES PHOTOS:

(en fonction de ce qu'on arrivera à avoir)

Au niveau supérieur de l'état-major, système de commandement avec stations Unix et mur d'images (Alcatel)

Sur le terrain, le Fantassin 2000, de Thomson-CSF

Simulateur d'entraînement tactique Matra, pour missiles Mistral.