@T ACT1:Le gouvernement change, l'informatique continue
@TEXTE:L'épaisseur du Journal officiel, à la fin de mai et au début de juin, prouve que la dissolution de l'assemblée a quelque peu pris de court les administrations, les obligeant à boucler d'urgence toute une série de dossiers en cours.
Pour ce qui concerne l'informatique, la plupart des grands projets ne devraient pas trop se voir affecter par le changement de gouvernement: l'Euro n'est pas remis en cause. Et l'an 2000 se moque des aléas de la politique.
En revanche, l'arrêt brutal de la législature a reporté (sine die ?) l'autorisation d'utiliser le numéro Inséé des personnes pour traquer les fraudeurs en faisant communiquer les fichiers du fisc et de la sécurité sociale. Plus généralement, on peut se demander si les efforts de certains services proches du premier ministre (notamment la Cosiform) pour accélérer l'informatisation et le recours à Internet ne vont pas se trouver remis en cause. Les "bétabloquants" stigmatisés notamment par Jean-Paul Baquiast et Anne Bedel (association Admiroutes) vont-ils reprendre le dessus?
Les quelques fonctionnaires que nous avons pu joindre ne sont pas si pessimistes. Il était prévu que de nouveaux schémas directeurs soient remis en juin, et prennent en compte le "schéma directeur des téléprocédures" élaboré par la Cosiform (Commission pour la simplification des formalités). Pour Claude Chiaramonti (délégué général d'Edifrance) "La culture exprimée par la loi Madelin est encore bien présente, avec sa volonté de ne pas corseter les entreprises. Elle ne devrait pas figurer dans les priorités du nouveau gouvernement. Mais la pression des entreprises restera forte, et des organismes comme l'Acoss ou le Cerfa la ressentent. Bref, nous allons sans doute perdre deux ou trois mois, mais le mouvement va se poursuivre".@SIGNATURE: P.B.