@T RUB2: “ Nous serons prêts avant la fin de l’automne ”
@SOUS TITRE:Richard Bion, chargé des nouvelles technologies et systèmes d’information, Commissariat à la réforme de l'Etat
@INTW QUESTION:D'ici "à la fin de l'automne", le premier ministre a promis de présenter les orientations du gouvernement en matière de "nouvelles technologies de l'information". Le discours qu'il a prononcé à Hourtin marque des avancées sensibles. Mais la dissolution de l'assemblée et la mise en place d'un nouveau gouvernement n'a-t-elle pas fait perdre beaucoup de temps ? Les ministères devaient remettre un nouveau schéma directeur pour la fin de juin...
@INTW NOM:Richard Bion:
@TEXTE:Plusieurs ministères nous ont déjà remis leur schéma directeur pour avis, soit parce qu'ils n'en avaient pas, conformément à la circulaire du 16 septembre 1996, soit parce qu'ils étaient devenus obsolètes.
D'ici à la fin de l'année, nous devrions avoir pratiquement examiné l'ensemble de ces schémas. L'avis est donné par un comité technique qui regroupe le commissariat, la direction du budget et le secrétariat à l'industrie (Serics).
Le premier ministre a annoncé, en effet, un programme d'action ambitieux pour l'entrée de la France dans la société de l'information. Ses modalités exacts seront arrêtées avant la fin de l'automne. Quelques grands axes sont d'ailleurs déjà précisés dans son discours de Hourtin, comme la mise en réseau des services de l'Etat, ou l'amélioration des relations entre l'administration et le citoyen (téléprocédures, dématérialisation...).
@INTW QUESTION:Depuis plusieurs années, les budgets informatiques de l'administration sont en baisse régulière. Cette tendance va-t-elle se poursuivre. Et permet-elle de faire les investissements nécessaires, tenant compte de surcroît des échéances de l'Euro et de l'An 2000.
@INTW NOM:R.B.:
@INTW TEXTE:La baisse des crédits n'a pas empêché les ministères de progresser et de faire évoluer leur utilisation des nouvelles technologies. Tous les ministères disposent d'un serveur internet dont certains sont très performants (aux Finances, plus de 50 000 pages). 95% ont mis en place une messagerie, 75% ont lancé des intranets dont certains sont en service (Affaires étrangères).
Outre, bien sûr, le passage à l'Euro et à l'an 2000, nous avons engagé la refonte des grandes applications de gestion comptable et budgétaire, et celle de la gestion des ressources humaines.
Je considère donc que l'administration n'est pas en retard par rapport au secteur privé et n'a pas à rougir de ce qu'elle a fait. Nous avons d'ailleurs commandé (au cabinet Pierre Audoin Conseil) une étude comparative sur les deux secteurs. Je ne suis donc pas pessimiste sur la situation de l'informatique administrative.
Par ailleurs, pour aider les innovations en matière de technologie de l'information ou de modernisation, nous disposons toujours de crédits interministériels, le FIM (18 millions de F) et le Fonds de réforme de l'Etat (120 millions). Ces derniers crédits nous ont, entre autres, permis de financer les projets de maisons de services publics (76 projets) et de systèmes d'information territoriaux (plus de 50 projets), présentés par différents départements.
Les maisons de services publics ont pour finalité de rapprocher les services publics de l'usager, en recherchant, notamment, à garantir la cohésion sociale en milieu urbain et à lutter contre la désertification en milieu rural.
Les systèmes d'information territoriaux (SIT) permettent des échanges d'information transversaux entre les services déconcentrés de l'Etat et avec la préfecture dans un même département ou une région.
@INTW QUESTION:Le Commissariat dispose-t-il de ressources humaines suffisantes, notamment en informatique? Donnez-vous l'exemple en utilisant personnellement "le mulot"?
@INTW NOM:R.B.:
@TEXTE:Le commissariat comprend une quinzaine de chargés de mission, dont trois sur les technologies de l'information. Tous ls chargés de mission disposent au moins d'un portable et tout le monde "s'y est bien mis".
Nous avons repris du Ciiba (Comité interministériel de l'informatique et de la bureautique) toutes les compétences en matière de coordination interministérielle et plus particulièrement en ce qui concerne les contenus, les systèmes d'information. Le ministère de l'Industrie (Serics) a en charge, compte tenu de ses compétences, le suivi des infrastructures et des choix technologiques.
Outre le Serics, nous travaillons en étroite coopération avec les autres organismes relevant comme nous du Premier ministre (Cosiform, CCDA, SJTI...) notamment sur l'entrée des administrations dans la société de l'information. Le gouvernement peut donc faire appel à des équipes compétentes pour orienter et piloter son action en matière de nouvelles technologies
@SIGNATURE:Propos recueillis par P.B.