@SURTITRE:INTERCONNEXION DE SYSTEMES
@TITRE:Unix et X400 pour l'Europe des polices
@CHAPO:L'"Europe des polices" disposera en janvier prochain de son systme d'information commun. A base de machines Unix, il interconnecte les rseaux nationaux des pays membres.
@TEXTE:Le "systme Schengen" d'change d'informations entre les huit pays signataires de l'accord du mme nom, deviendra oprationnel au 1er janvier prochain. Sa fonction: mettre en commun les signalements des personnes (mais aussi de certaines catgories d'objets) faisant l'attention des diffrentes polices.
La suppression des contrles aux frontires entre pays signataires diminue les capacits de surveillance.
Le systme d'information commun compense cette rduction par une meilleure efficacit aux frontires extrieures de l'espace commun. Les effectifs de police resteront constants, permettant un contrle renforc aux points sensibles.
Le cahier des charges exige un temps de rponse moyen infrieur trois secondes, et un temps maximal de diffusion gnrale des donnes infrieures cinq minutes. 24 heures sur 24 et mme en cas de panne.
@INTER:Des machines Unix en toile autour de Strasbourg
@TEXTE:Seul un systme central de mise jour et de contrle d'intgrit des donnes est apparu capable de garantir ces objectifs. Mais sans supprimer les services nationaux. Pour respecter les lgislations nationales et pour r-utiliser au maximum les systmes existant dans chaque pays.
Le systme d'information Schengen (SIS) s'organise donc en toile. Autour du systme central, le C.SIS, chaque pays met en oeuvre son systme national N.SIS, point unique d'entre pour ce pays, mme dans le cas o- il emploie plusieurs organisations complmentaires.
Par exemple la France avec, la police nationale, la gendarmerie et les Douanes.
Tous les SIS s'appuient sur des machines Unix (Siemens au site central, Bull DPX2 sur le site national franais). La machine double du site central, rpond aux normes militaires Itsec F-C2. Elles communiquent en messagerie X400. La base de donnes (noms, signalements, pays d'origine du signalement, conduite tenir son gard) reprsente 16 Giga-octets. La base centrale fait rfrence, est recopie l'identique sur chacun des N.SIS.
@INTER:L'information relaye par un "support oprationnel"
@TEXTE:Dans chaque pays, un service de support oprationnel assure les liaisons avec le systme. Servi en France par une centaine de personnes (soit une quinzaine en permanence), il dispose non seulement des terminaux connects au N.SIS, mais de liaisons plus classiques (tlphone, tlex, fax) avec les services nationaux comme avec ses homologues des autres pays membres.
Il doit notamment s'assurer de l'application des rgles de saisie et de la compatibilit des demandes de diffrents pays (telle personne, juge indsirable ici, peut faire l'objet d'une recherche ailleurs) dans le cadre des lgislations harmonises. Un rseau de relations plus informelles vient donc ainsi complter le SIS automatis, la fois mmoire commune et outil de rponse la masse interrogations courantes: 60 000 consultations par jour actuellement pour la seule police franaise.
Les informations seront relayes jusqu'aux terminaux mobiles de la gendarmerie et de la police. Ils verront dsormais s'afficher d'abord les donnes d'origine nationale, puis celles manant des autres pays. Aucune liaison n'est tablie par le rseau Interpol (LMI du 27/1/92)... en tous cas, on ignore son existence.
La France a jou un rle majeur dans la conception et la ralisation du SIS, sous l'autorit de la DTI (Direction des transmissions et de l'informatique) du ministre de l'Intrieur. Elle hberge le site du N.SIS, spcialement construit Strasbourg.
Oprationnel en janvier prochain, le systme central se verra progressivement raccorder les systmes nationaux, au fur et mesure de leur disponibilit. Le SEPT (Service d'tudes communes des postes et tlcommuncations, Caen) se chargera de certifier leur conformit aux spcifications du SIS.
@SIGNATURE:PIERRE BERGER
@ENCADRE TITRE:LES DONNEES CONTENUES DANS LE SYSTEME
@ENCADRE TEXTE:Les personnes sont signales par les autorits judiciaires (extradition, recherches de tmoins, notification de dcisions), les autorits de police (mises en observation, disparitions) et les autorits administratives (non admissibilit sur le territoire Schengen).
Les objets signals comportent des vhicules (mis en observation, vols, dtourns, gars), des armes, des documents d'identit vierges ou dlivrs et des billets de banque. Les oeuvres d'art ne sont pas couvertes pour l'instant, en raison notamment de la difficult de les dcrire avec prcision.
L'enregistrement respecte des rgles: personnes strictement identifiables, objets strictement caractriss, conduite tenir claire et conforme au droit national, inscription limite dans le temps (avec effacement automatique), principe de la proprit des donnes et de la responsabilit de l'tat propritaire de la donne.
La convention Schengen comporte des dispositions pour la protection des donnes. Une autorit de contrle commune surveille le C.SIS. Elle comporte des rprsentants de la CNIL franaise et de ses quivalents des autres pays. Les autorits nationales appliquent leurs lgislations nationales: la signature de la convention implique d'ailleurs l'existence d'une telle lgislation chez le pays membre. Ces lgislations comportent des autorits nationales indpendantes.
@LEGENDE:Le site central du systme Schengen, Strasbourg. Les terminaux de la police et de la gendarmerie compltent les informations nationales par celles venant du SIS