URGENT

De Pierre BERGER, Le Monde Informatique, Tel. 49 04 79 30

Fax. 49 04 79 04

A Jean-Pierre Leclerc, SNCF

sous couvert de Madame Dupuis

Voici le texte que nous nous proposons de publier. Pouvez-vous nous faire part de vos observations d'ici à vendredi midi, de préférence par Fax.

Avec nos remerciements.

@SURTITRE:JEAN-PIERRE LECLERC, DIRECTEUR GENERAL ADJOINT, SNCF

@TITRE:"Nous réorganisons le processus d'informatisation"

@CHAPO:Sur fond de rigueur budgétaire la SNCF répartit la maîtrise d'oeuvre informatique en quatre "agences" rattachées aux directions opérationnelles . Sous l'autorité de Jean-Pierre Leclerc, directeur général adjoint "Economie et finances".

@INTERVIEW QUESTION:La SNCF réorganise son informatique en profondeur. Pour effacer les mauvais souvenirs de Socrate ou pour la mettre en cohérence avec la réorganisation générale engagée par son nouveau président?

@INTERVIEW REPONSE:Jean-Pierre Leclerc: Deux points m'ont frappé en découvrant l'informatique de la SNCF, il y a deux ans. D'une part des applications trop peu vues comme des systèmes d'information, et pas assez articulés entre elles. D'autre part, à des degrés divers selon les secteurs, une confusion des genres entre maîtrise d'ouvrage et maîtrise d'oeuvre. La politique informatique finissait par être définie par la direction de l'informatique. Il manquait un processus partant des priorités stratégiques de l'entreprise pour en déduire les caractéristiques et l'évolution du système d'information. Enfin, il devenait indispensable de cadrer financièrement la démarche informatique.

@INTERVIEW QUESTION:Quelles conséquences en avez-vous tirées?

@INTERVIEW REPONSE:J-P.L. Dans un premier temps, nous avons recentré la direction de l'informatique sur la maîtrise d'oeuvre, avec pour seuls objectifs: délais, coûts, qualité. Pour la définition de la politique, nous avons mis en place un groupe de pilotage, qui a pris les problèmes en amont et cherché la cohérence de l'évolution des différents systèmes d'information de la maison. Sous des mots simples, cela recouvre des efforts considérables en termes de méthodologie et d'outils à mettre en place.

Il y a quelques mois, l'arrivée à la présidence de Jean Bergougnoux, et la réorganisation générale de l'entreprise qu'il a engagée, nous a poussés à aller plus loin. Il s'agissait de "donner la priorité au client", c'est à dire un rôle de leader aux directions des "activités" (voyageurs, fret, etc.). Objectif final: apporter un produit qui satisfasse le cheminot derrière son guichet. Nous voulons donc les "directions d'activités" à la fois d'une maîtrise d'ouvrage et d'une maîtrise d'oeuvre informatique. Liées par des relations contractuelles avec des engagements réciproques de plannings et de délais.

En effet, dans une aventure comme Socrate, les problèmes ne sont pas venus de la technique. Si le logiciel n'avait pas été robuste, nous serions aujourd'hui dans une situation catastrophique. Techniquement, c'est du béton. Mais on a sous-estimé l'effort d'organisation qu'il supposait en amont, dans la préparation des données. Et, sous la pression des événements, une confusion complète s'est instaurée entre maîtrise d'ouvrage et maîtrise d'oeuvre. Tout s'est recalé quand nous avons mis en place des relations de type contractuel, avec des engagements réciproques de planning et de délais.

Pour un utilisateur, il est bien plus confortable d'exprimer ses besoins à un maître d'ouvrage que de faire soi-même un cahier des charges. Il a à faire à un professionnel, qui saura mettre la demande en forme, construire un cahier des charges digne de ce nom et établir un contrat précis avec le maître d'oeuvre.

@INTERVIEW QUESTION:Comment s'organisera la gestion des budgets

@INTERVIEW REPONSE:J-P.l. La dépense informatique globale de la SNCF s'élève à un peu plus de deux milliards par an. Dont 1,1 milliard pour ce qui relève de l'ancienne direction de l'informatique, ce chiffre attestant une forte réduction, en trois ans, par rapport au chiffre antérieur de 1,5 milliard.

A l'avenir, nous confierons les budgets aux maîtrises d'ouvrages. Les contrats passés avec les maîtrises d'oeuvre leur délégueront les moyens nécessaires et leur laisseront une marge de manoeuvre. La visibilité budgétaire viendra d'une part du portefeuille des projets, d'autre part de "comptes d'agences"

Quant aux achats, nous devons définir les rôles entre deux extrêmes: une centralisation de tous les achats au niveau du pilotage et une localisation complète des achats dans les activités. La bonne formule devrait s'appuyer sur un schéma directeur technique, situer tous les choix structurants au niveau du pilotage, tout en autorisant une délégation assez large aux directions d'activités pour le reste.

@INTERVIEW QUESTION:Ne peut-on parler d'une sanction de la direction informatique à la suite des difficultés de Socrate?

@INTERVIEW REPONSE:J-P.L. C'est doublement faux. D'abord parce que les avatars de Socrate ne peuvent s'imputer à la seule direction informatique, bien qu'elle ait sa part de responsabilité. Ensuite parce qu'il s'agit surtout d'un changement de méthode. L'objectif, ambitieux, dépasse une réforme de la direction informatique: nous réorganisons le processus d'informatisation.

Le pilotage global de l'informatique devient alors un travail d'homme, un métier subtil: animer le réseau des maîtres d'ouvrages. Non pas donner des ordres, mais convaincre. Construire une vision claire de la stratégie d'évolution des systèmes d'information, et la faire partager, en démontrant qu'elle vient appuyer les stratégies de l'entreprise. Et mettre au point un reporting adapté. J'y vois une fonction enthousiasmante. Autant que de manager une direction informatique de 1500 personnes.

Mon objectif est de parvenir à la fin de l'année à une "charte", que certains préféreraient appeler "manuel d'assurance qualité. Il faut que tout le monde puisse comprendre le processus et ses finalités. Et le faire vivre. Nous nous y consacrerons pendant toute l'année 1995. Il faut peu de choses pour nous conduire à un progrès décisif. Peu de choses aussi pour nous faire échouer. La réussite tiendra essentiellement à la capacité des hommes. Non pas au sens intellectuel, car nous regorgeons de compétences. Mais de l'aptitude de chacun des acteurs en présence de respecter un minimum de règles du jeu.

A partir de 1997, une nouvelle étape commencera, avec une localisation plus forte des données et des traitements. Cette évolution, profonde, ne sera pas pour autant un bouleversement, et s'appuiera sur des systèmes d'information bien construits. Nous aurions aimé pouvoir lancer cette étape dès maintenant : elle aurait bien accompagné la politique générale de décentralisation. Mais nous devons d'abord consolider l'existant. SIGNATURE: Propos recueillis par PIERRE BERGER

@LEGENDE PHOTO:Jean-Pierre Leclerc: "La réussite dépendra de la capacité des hommes à respecter un minimum de discipline"

@ENCADRE TITRE:Les quatre "agences" et leurs projets

@ENCADRE TEXTE:La maîtrise d'oeuvre informatique s'organise en quatre agences, liées aux directions opérationnelles (dites "d'activités").

- L'agence "voyageurs", à la direction Grande lignes, emploie 350 personnes. Principaux projets (sous maîtrise d'ouvrage unique) : Socrate et Aristote, sur grands systèmes IBM, avec machine base de données de Teradata. Socrate (réservation voyageurs) appelle encore quelques développements et une consolidation. Il faut surtout maîtriser la fiabilité et la qualité des données venant de l'amont (essentiellement, les horaires). Aristote (back office) devrait fonctionner correctement au début de 1995, mais avec des prétentions moindres que prévu au départ: il ne s'agit plus de connaître chaque jour le trafic de la veille, mais seulement d'analyses mensuelles.

- L'agence "fret" emploie 250 personnes. Disposant surtout de grands systèmes Bull. Parmi les projets en développement, noter Tigre (entretien des rames TGV), sur machines DEC Alpha sous Unix.

- L'agence "infrastructure" dépend d'une direction qui regroupe plusieurs directions antérieures. Actuellement réduite en effectifs, elle va monter en puissance. Il s'agit de construire un système d'information identifiant avec précision les enjeux, notamment pour dialoguer avec l'Etat de façon claire sur les enjeux (principalement: la plus ou moins grande consistance du réseau et les coûts associés). Le projet Astrée (suivi individuels des trains par satellite) est poursuivi à titre de recherche.

- L'agence multiclients "gestion" relève du directeur Gestion Finances. Elle regroupe 500 personnes. Elle répond à une maîtrise d'ouvrage "système d'information de l'entreprise", regroupant les aspects contrôle de gestion, finances, comptabilité, personnel. Elle regroupe 500 personnes. Principaux projets: Sachem, Titane, Apache.

Sachem (gestion générale) tourne déjà sur la comptabilité générale, en parallèle avec le système ancien. Les ambitions du projet sont réduites, en termes de fonctionnalités comme de calendrier.

Titane (gestion du personnel), le projet Titane, lancé il y a deux ans, correspond bien aux nouveau type d'architecture souhaité, avec un traitement des données localisé suivi des consolidations nécessaires pour le siège.

Apache (achats), sur Unisys, qui se déploiera au plan national par des terminaux mis à disposition d'équipes locales d'acheteurs professionnels.

Cette organisation en agences n'entraînera pas un déplacement géographique des équipes d'études concernées. L'exploitation reste unifiée. Seul le centre de Lille, spécialement construit pour Socrate, relève d'une direction d'activité. De même, le réseau Retipac, auquel la future dérégulation des télécommunications ouvre des perspectives commerciales, se rattache à l'agence "multiclients".

L'ensemble des projets actuels se fonde sur de grands systèmes propriétaires. Le tournant Unix n'a été pris que récemment, et sur des domaines limités. Pour l'instant, pas de bureautique banalisée à base de micros et de réseaux locaux. Les postes, micro-ordinateurs ou non, sont considérés comme des terminaux affectés à une application déterminée.

@LEGENDE PHOTO:Rapprocher l'informatique de ses clients internes

@SURTITRE:JEAN-PIERRE LECLERC, DIRECTEUR GENERAL ADJOINT, SNCF

@TITRE:"Nous réorganisons le processus d'informatisation"

@CHAPO:Sur fond de rigueur budgétaire la SNCF répartit la maîtrise d'oeuvre informatique en quatre "agences" rattachées aux principales directions opérationnelles . Sous l'autorité de Jean-Pierre Leclerc, directeur général adjoint "Economie et finances".

@INTERVIEW QUESTION:La SNCF réorganise son informatique en profondeur. Pour effacer les mauvais souvenirs de Socrate ou pour la mettre en cohérence avec la réorganisation générale engagée par son nouveau président?

@INTERVIEW REPONSE:Jean-Pierre Leclerc: Deux points m'ont frappé en découvrant l'informatique de la SNCF, il y a deux ans. D'une part des applications pas assez articulées entre elles. Ceci introduisait une réflexion insuffisante sur les systèmes d'information et leur évolution. D'autre part, à des degrés divers selon les secteurs, une confusion des genres entre maîtrise d'ouvrage et maîtrise d'oeuvre. La politique informatique finissait par être définie par la direction de l'informatique. Il manquait un processus partant des priorités stratégiques de l'entreprise pour en déduire les caractéristiques et l'évolution du système d'information. Enfin, il devenait indispensable de cadrer financièrement la démarche informatique.

@INTERVIEW QUESTION:Quelles conséquences en avez-vous tirées?

@INTERVIEW REPONSE:J-P.L. Dans un premier temps, nous avons recentré la direction de l'informatique sur la maîtrise d'oeuvre, avec pour seuls objectifs: délais, coûts, qualité. Pour la définition de la politique, nous avons mis en place un groupe de pilotage, qui a pris les problèmes en amont et a abordé le problème de cohérence de l'évolution des différents systèmes d'information de la maison. Sous des mots simples, cela recouvre des efforts importants en termes de méthodologie et d'outils à mettre en place.

Il y a quelques mois, l'arrivée à la présidence de Jean Bergougnoux, et la réorganisation générale de la direction de l'entreprise qu'il a engagée, nous a poussés à aller plus loin. Il s'agissait de "donner la priorité au client", c'est à dire un rôle de leader aux directions des "activités" (voyageurs, fret, infrastructure). Objectif final: une informatique au service du client et du cheminot.

Ceci nous conduit à confier aux directions d'activité les responsabilités de maître d'ouvrage et de maître d'oeuvre de leur système d'information; la maîtrise d'ouvrage et la maîtrise d'oeuvre établissent entre elles des relations contractuelles avec des engagements sur les plannings, les délais et les coûts. L'ensemble du dispositif est piloté par la direction générale, qui s'appuie pour cela sur une équipe légère chargée de la coordination des systèmes d'information.

Les relations entre maîtrise d'ouvrage et maîtrise d'oeuvre sont majeures, comme le montre l'exemple de Socrate. Les problèmes ne sont pas venus de la technique. Si le logiciel n'avait pas été robuste, nous serions aujourd'hui dans une situation difficile. Techniquement, c'est du béton. Mais on a sous-estimé l'effort d'organisation qu'il supposait en amont, dans la préparation des données. Et, sous la pression des événements, une confusion complète s'est instaurée entre maîtrise d'ouvrage et maîtrise d'oeuvre. Tout s'est recalé quand nous avons mis en place des relations de type contractuel, avec des engagements réciproques de planning et de délais.

Il y a en fait trois acteurs dans le processus: l'utilisateur, le maître d'ouvrage, le maître d'oeuvre. A chacun son rôle.

Pour un utilisateur, il est bien plus confortable d'exprimer ses besoins à un maître d'ouvrage que de faire soi-même un cahier des charges. Il a à faire à un professionnel, qui saura mettre la demande en forme, construire un cahier des charges digne de ce nom et établir un contrat précis avec le maître d'oeuvre.

@INTERVIEW QUESTION:Comment s'organisera la gestion des budgets

@INTERVIEW REPONSE:J-P.L. La dépense informatique globale de la SNCF s'élève à un peu plus de deux milliards par an. Dont 1,1 milliard pour ce qui relève de l'ancienne direction de l'informatique, ce chiffre attestant une forte réduction, en trois ans, par rapport au chiffre antérieur de 1,5 milliard.

A l'avenir, nous confierons les budgets aux maîtrises d'ouvrages. Les contrats passés avec les maîtrises d'oeuvre leur délégueront les moyens nécessaires et leur laisseront une marge de manoeuvre. La visibilité budgétaire viendra d'une part d'une gestion rigoureuse du portefeuille des projets, d'autre part de "comptes d'agences"

Quant aux achats, nous devons nous déterminer entre deux variantes qui ont chacune leurs "défenseurs": une centralisation de tous les achats au niveau du pilotage et une localisation complète des achats dans les activités. La bonne formule devrait s'appuyer sur un schéma directeur technique, situer tous les choix structurants au niveau du pilotage, tout en autorisant une délégation assez large aux directions d'activités pour le reste.

@INTERVIEW QUESTION:Ne peut-on parler d'une sanction de la direction informatique à la suite des difficultés de Socrate?

@INTERVIEW REPONSE:J-P.L. C'est doublement faux. D'abord parce que les avatars de Socrate ne peuvent être imputés à la seule direction informatique. Ensuite parce qu'il s'agit surtout d'un changement de méthode. L'objectif n'est pas de réformer la direction informatique mais de réorganiser le processus d'informatisation.

Le pilotage global de l'informatique devient alors un travail d'homme, un métier subtil: animer le réseau des maîtres d'ouvrages. Non pas donner des ordres, mais convaincre. Construire une vision claire de la stratégie d'évolution des systèmes d'information, et la faire partager, en démontrant qu'elle vient appuyer les stratégies prioritaires de l'entreprise. Et mettre au point un reporting adapté. J'y vois une fonction enthousiasmante. Autant que de manager une direction informatique de 1500 personnes. De même, ainsi conçues, les fonctions de maîtrise d'ouvrage et de maîtrise d'oeuvre sont encore plus responsabilisantes. Cette évolution est un défi à relever par l'encadrement de l'actuelle direction informatique.

Mon objectif est de parvenir à la fin de l'année à une "charte" du fonctionnement du processus d'informatisation, marquée du sceau de la qualité. Il faut que tout le monde puisse comprendre le processus et ses finalités. Et le faire vivre. Nous nous y consacrerons pendant toute l'année 1995. Il faut peu de choses pour nous conduire à un progrès décisif. Peu de choses aussi pour nous faire échouer. La réussite tiendra essentiellement à la capacité des hommes. Non pas au sens intellectuel, car nous sommes riches de compétences. Mais de l'aptitude de chacun des acteurs en présence à respecter les règles du jeu.

A partir de 1997, une nouvelle étape commencera, avec une localisation plus forte des données et des traitements. Cette évolution, profonde, ne sera pas pour autant un bouleversement, et s'appuiera sur des systèmes d'information bien construits. Nous aurions aimé pouvoir lancer cette étape dès maintenant : elle aurait bien accompagné la politique générale de décentralisation. Mais nous devons d'abord consolider l'existant. SIGNATURE: Propos recueillis par PIERRE BERGER

@LEGENDE PHOTO:Jean-Pierre Leclerc: "La réussite dépendra de la capacité des hommes à respecter un minimum de discipline"

@ENCADRE TITRE:Les quatre "agences" et leurs projets

@ENCADRE TEXTE:La maîtrise d'oeuvre informatique s'organise en quatre agences, liées aux directions opérationnelles (dites "d'activités").

- L'agence "voyageurs", à la direction Grande lignes, emploie 350 personnes. Principaux projets (sous maîtrise d'ouvrage unique) : Socrate et Aristote, sur grands systèmes IBM, avec machine base de données de Teradata. Socrate (réservation voyageurs) appelle encore quelques développements et une consolidation. Il faut surtout maîtriser la fiabilité et la qualité des données venant de l'amont (essentiellement, les horaires). Aristote (back office) devrait fonctionner correctement au début de 1995, mais avec des prétentions moindres que prévu au départ: il ne s'agit plus de connaître chaque jour le trafic de la veille, mais seulement d'analyses mensuelles.

- L'agence "fret" emploie 250 personnes. Disposant surtout de grands systèmes Bull.

- L'agence "infrastructure" dépend d'une direction qui regroupe plusieurs directions antérieures. Actuellement réduite en effectifs, elle va monter en puissance. Il s'agit de construire un système d'information identifiant avec précision les charges d'usage de l'infrastructure, notamment pour dialoguer avec l'Etat de façon claire.

- L'agence multiclients "gestion" relève du directeur Gestion Finances. Elle regroupe 500 personnes. Elle répond à une maîtrise d'ouvrage "système d'information de l'entreprise", regroupant les aspects contrôle de gestion, finances, comptabilité, personnel. Principaux projets: Idap (administration et gestion du personnel), Mohican (comptabilité), Apache (achats).

Idap (gestion du personnel), lancé il y a deux ans, correspond bien aux nouveau type d'architecture souhaité, avec un traitement des données localisé suivi des consolidations nécessaires pour le siège.

Apache (achats), sur Unisys, qui se déploiera au plan national par des terminaux mis à disposition d'équipes locales d'acheteurs professionnels.

Mohican (comptabilité) fonctionne actuellement pour la comptabilité générale et est en cours de développement pour la comptabilité analytique.

Cette organisation en agences n'entraînera pas un déplacement géographique des équipes d'études concernées. L'exploitation reste unifiée. Seul le centre de Lille, spécialement construit pour Socrate, relève d'une direction d'activité. De même, le réseau Retipac se rattache à l'agence "multiclients".

L'ensemble des projets actuels se fonde sur de grands systèmes propriétaires. Le tournant Unix n'a été pris que récemment, et sur des domaines limités. Pour l'instant, peu de bureautique banalisée à base de micros et de réseaux locaux. Les postes, micro-ordinateurs ou non, sont considérés comme des terminaux affectés à une application déterminée.

@LEGENDE PHOTO:Rapprocher l'informatique de ses clients internes