Il a fallu des annes la Poste pour stabiliser l'quipement de des bureaux en micro-informatique, mais les bases sont maintenant poses et les bureaux quips. 7500 rseaux locaux sont en cours e mise en place, au service des applications locales (comme la vente des timbres) aussi bien que des applications nationales (comme le systme financier Cheops).
Mais la facture de France-Tlcom s'alourdit rgulirement, et dpasse aujourd'hui 400 millions de F par an. Et la tendance n'est pas prs de changer. 35000 postes de travail banaliss pourront terme dialoguer avec les centres de traitement. A quoi s'ajouteront 4000 micros dans les directions dpartementales, 5500 micros dans les centres financier, les liaisons avec les DAB/GAB (distributeurs automatiques de billets et guichets automatiques bancaires) et les application de gestion centrale.
En outre, 9000 petits bureaux, trop peu importants pour disposer de micro-ordinateurs, devront pouvoir travailler sur minitel.
La solution doit venir de la normalisation et de la rationalisation au niveau national. Pendant des annes, les rseaux se sont juxtaposs au fil des dveloppements. Il faut maintenant optimiser les interconnexions.
La Poste a choisi de se rfrer au modle OSI, mme pour les rseaux locaux. Elle n'a pas opt pour des machines Unix au niveau des bureaux de poste. Elle s'est donc prive des facilits du TCP/IP et de l'offre matrielle et logicielle qui s'appuient sur ce standard de fait rpandu aux Etats-Unis.
Le niveau lmentaire du bureau de poste fonctionne en protocole Starlan avec interface Netbios, avec liaisons 1 Mgatit/seconde en MS/Net. Le problme se complique dans certains bureaux annexes, qui doivent se traiter, du point de vue juridique et comptable, comme une entit unique avec le bureau principal.
La structure technique doit correspondre la structure fonctionnelle, et il faut donc un couplage troit entre le rseau local du bureau principal et celui de son annexe.
Les routeurs TCP/IP tant exclus, il restait deux solutions. Soit une passerelle Netbios Netbios travers X25, avec un dbit faible, passant par Transpac ou une liaison de type Transpac.
Soit un pont avec une double ligne spcialise. Des tests ont montr que la deuxime solution tait la seule valable. La vitesse des lignes devant tre suprieure 9600 bits/seconde, on passe au 64 kilobits/seconde.
Numris n'apporte pas non plus de solution satisfaisante. Car les applicatifs ne sont pas conus pour tablir des circuits virtuels la demande. Il faudrait donc conserver la liaison toute la journe, conduisant un co-t prohibitif.
C'est donc le pont avec liaison spcialise 64 kilobits-seconde qui est en cours d'installation dans les bureaux concerns. La solution reste co-teuse: 2500 F par ligne, mais permet de conserver l'unit technique de l'tablissement.
Les liaisons nationales, Muse
Avec les niveaux suprieurs, dpartementaux et nationaux, les connexions s'tablissent au moyen de cartes correspondant aux diffrentes applications. La normalisation s'applique d'une part aux applications et la programmation de leurs accs au rseau, d'autre part l'implantation rationnelle du rseau national Muse.
Le rseau Muse est constitu par
- un rseau primaire maill entre rgions fort dbit et trs haute disponibilit, constitu de liaisons multiplexes (X25, DSA, SNA);
- un rseau de distribution commutation de paquets, constitu de l'ensemble des rseaux rgionaux;
- un gestion de rseau dont le fonctionnemnet est rparti sur des quipes rgionales de jour, et sur le centre national de gestion de nuit.
Le rseau de distribution est hirarchis en trois niveaux de noeuds. C'est le niveau N3 qui, la base, assure la liaison avec les rseaux locaux. Au nombre de 1500 environ (en fin de dploiement), les noeuds N3 assureront le rle de concentrateurs locaux d'tablissements (CLE).
Il s'agit donc pour l'essentiel d'un rseau X25 priv base de lignes spcialises. La rduction des co-ts tant l'objctif principal, l'implantation des noeuds mritait une attention particulire. La Poste a donc modlis ses implantations et utilis l'outil d'optimisation Dmocrate, de Tlsystmes. En fonction des trafics et de la tarification, il dtermine les implantations optimales thoriques. Le dialogue avec France Tlcom une adaptation aux ralits concrtes du rseau comme aux projets de l'oprateur national, qui peuvent influer par exemple sur la disponibilit des communications en tel ou tel point sensible.
Reste assurer la mise en place et la maintenance des liaisons comme des rseaux locaux eux-mmes. Les bureaux de poste sont de trop petites enteprises pour disposer d'informaticiens et mme de correspondants informatiques roprement parler. Les installations comme les interventions sont faites dans chaque dpartement sous l'gide du service de maintenance, qui dploie 3000 techniciens forms ces systmes.
A ce niveau dpartemental, des machines grent toutes les configurations installes. Il en existe 35 types diffrents, du fait de l'talement dans le temps des mises en place.