@DOMAINE:VILLES NUMERISEES

@ST OUV:ISSY, METZ, PARTHENAY

@TITRE:Trois villes, trois personnalités

@CHAPO:Câble, minitel, BBS, intranet, internet... Les applications se multiplient. Les technologies se bousculent. La contestation et surtout l'indifférence freinent. L'unité et le sens viennent du maire, de sa personnalité de sa politique. D'où la diversité des résultats obtenus avec des moyens analogues.

@TEXTE:Toutes les villes qui poussent l'informatique se servent, peu ou prou, des mêmes technologies (*). Tous doivent traiter une série d'applications de base (état-civil, gestion du personnel, services techniques... Mais, au dessus de ce socle commun, certaines lancent des projets stimulants, pour ne pas dire électoraux. Qui ne réussissent pas toujours.

@INTER:De la carte à puce à l'intranet

@TEXTE:La carte à microprocesseur n'a pas joué le rôle fédérateur que bien des villes ont cherché à lui donner. Metz (comme bien d'autres, notamment Blois et Vitrolles)a eu quelques déceptions. Parthenay ne s'y est pas encore essayée. Mais la carte Puci a gagné la sympathie des jeunes d'Issy les Moulineaux. Le câble aussi a souvent déçu. Mais les infrastructures, aujourd'hui sous-utilisées, retrouveront peut-être une nouvelle jeunesse grâce à de nouveaux services et au modem câble pour Internet.

Les vagues technologiques se succèdent et s'écrasent les unes les autres. Parthenay ne sait pas trop comment faire basculer sur son intranet les 200 utilisateurs qui ont intégré son BBS à leur existence. Metz délaisse son service minitel (Mirabel) et laisse partir son animatrice au profit de son serveur Web qui vise un public et des fonctions bien différentes. Issy suit un parcours comparable.

Aujourd'hui, Internet a la vedette. Mais le réseau des réseaux peut se mettre à toutes les sauces. Issy veut surtout le mettre à disposition de ses habitants pour les ouvrir sur le vaste monde. Metz en fait un outil de promotion et de communication internationale pour la ville, sa technopole et ses entreprises. Parthenay se dote d'un intranet pour communiquer localement.

@INTER:Des outils, mais surtout des hommes

@TEXTE:Pour les projets avancés, l'informatique vue comme outil de communication, comme groupware adapté à une ville, la personnalité du maire compte avant tout. Et, quand il se passionne, quand il joue son avenir politique sur les nouvelles technologies de l'information, chacun le fait avec sa culture, son idéologie, ses attaches politiques. La fibre rocardienne de Michel Henry privilégie la montée locale des initiatives. Le tempérament majoritaire et positif d'André Santini joue surtout la carte de l'innovation et de la jeunesse. Les ambitions nationales et internationales de Jean-Marie Rausch visent la grandeur de sa ville comme capitale régionale.

On peut leur reprocher d'asservir les technologies, et les budgets qu'elles exigent, à leurs ambitions, sinon à leurs marottes personnelles. Mais, devant l'ampleur et la variété des passivités et des contraintes que doit assumer une ville, devant la prolifération irresponsables des technologies, on serait surtout tenté de baisser les bras. Crise des bovins à Parthenay, drames de la sidérurgie et puissance de la trop proche Nancy pour Metz, étau des banlieues parisiennes à Issy... Dos au mur, les maires qui choisissent l'informatique doivent aussi l'encadrer dans un projet, une aventure. Avec ses risques, ses fans, ses opposants et plus encore ses indifférents.

Les très petites entreprises, les commerçants et artisans figurent parmi les plus réfractaires. Sauf quand ils sont directement acteurs des projets municipaux. Les jeunes (et une partie du corps enseignant, du primaire au supérieur) se motivent plus facilement pour les nouvelles technologies que les anciens. Cependant, observe-t-on notamment à Parthenay, les petits poussent leurs pappies vers le petit écran, et quelques uns y prennent goût

@INTER:L'informatique, un drapeau

@TEXTE:Dans une ville, l'informatique est bien plus qu'un outil. C'est un symbole, un axe de ralliement. Nul ne sait où elle va. Dans les entreprises, la pensée unique de la rationalité économique dispense de cette création de sens. Dans une ville, il faut inventer même le sens. Seule une volonté politique peut lui donner sens. Cela ne se fait pas dans l'abstrait, mais avec des hommes. Qu'on les aime ou pas.@SIGNATURE:PIERRE BERGER

@NOTE:(*) On trouvera un substantiel répertoire des sites Internet

des collectivités territoriales en : http://www.adminet.com/

@T ENCA1:REVITALISER LE TISSU URBAIN

@TEXTE ENCA:Les nouveaux sites télématiques s'implantent assez loin des centres-ville, que ce soit le technopole de Metz ou le centre multimédia de Parthenay. Ils profitent ainsi de terrains moins chers tout en aidant à revaloriser des zones un peu abandonnées (Parthenay) ou socialement difficiles (Metz). Le problème ne se pose pas ainsi à Issy, enserrée dans un tissu dense au contact de Paris. Les nouveaux sites contribuent plutôt à la réhabilitation du centre ville lui-même, qui n'avait pas trop bien vieilli dans les dernières décennies.

@T ENCA1:VILLE, EDUCATION ET MULTIMEDIA

@TEXTE ENCA:Les laboratoires Gram et Gramal et l'Association française des villes numérisées organisent le 25 octobre prochain, de 14 à 18h au Pôle universitaire Léonard de Vinci, un séminaire "Art, éducation, nouvelles technologies". Interviendront notamment:

- Le Conseil régional de la Loire (Lycée et multimédia, prise en compte des changements pédagogiques).

- Mairie d'Issy les Moulineaux (Ecole et multimédia)

- Ecole rurale de Picquecos, Tarn et Garonne (Une école primaire sur Internet).

Renseignements: laura.garcia@devinci.fr.

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@ST DOMAINE:VILLES NUMERISEES

@ST TOURNE:ISSY LES MOULINEAUX

@T MAN:Innover pour les jeunes

@TEXTE:"Pour le commun des habitants d'Issy-les-Moulineaux, l'utilité immédiate des projets innovants mis en place par la Ville est difficile à percevoir. Mais dans l'avenir cela paiera!". Michel, la quarantaine, Isséen au chômage, approuve totalement le choix de la municipalité. En misant sur les nouvelles technologies depuis les années quatre-vingt, la Ville améliore sa communication et accélère son développement économique. Elle offre également à la population, et en particulier aux jeunes, les moyens de se familiariser avec les outils de demain.

Après le serveur Minitel, l'affichage électronique, le Numéro vert du maire et le réseau câblé, la Ville a mis en place en 1993 la carte Puci qui permet aux enfants de maternelle et d'élémentaire de payer leurs repas à l'école. La salle multimédia et la Médiathèque ont suivi.

Au début de cette année, le rythme s'est encore accéléré avec l'adoption d'un Plan Local de l'Information: création du site Web de la Ville (www.issy.com) en mai, ouverture d'un Cyberself réservé au 16-25 ans en septembre, lancement de l'offre numérique de CGV sur le réseau câblé local au début du mois d'octobre. L'éducation n'est pas en reste puisque quatre écoles viennent d'être dotées de 26 PC multimédia et des logiciels adéquats. Enfin, le 22 octobre, la Ville inaugurera la première cyberpépinière d'entreprises de France (www.pepiniere.com).

@INTER:Des services mal connus des Isséens

@TEXTE:Loin d'être étranger à toutes ces initiatives, André Santini, le dynamique député-maire d'Issy-les-Moulineaux, se délecte de cette floraison de projets. Pour lui, le succès ne fait pas de doute. "Quand je lis les nombreux messages électroniques que l'on m'envoie, dont une part importante provient des Isséens, ou les transcriptions des messages déposés sur le répondeur du Numéro vert, je constate que ces outils sont largement utilisés par la population qui les considère comme une voie nouvelle pour interpeller leurs élus". Il n'est d'ailleurs pas le seul à être satisfait. "Pour les jeunes, c'est formidable", s'extasie Jeanine, retraitée. "Cela contribue à l'expansion d'Issy-les-Moulineaux", renchérit Laetitia, étudiante

Pourtant, ajoute-t-elle, "on peut s'interroger sur l'efficacité de ces services". C'est d'ailleurs là que le bât blesse. Car la plupart des Isséens connaissent mal les services mis à leur disposition. "Pour pouvoir utiliser les différents outils, encore faudrait-il savoir qu'ils existent", ironise Arnaud, lycéen.

Malgré l'intérêt pas toujours évident des différents projets technologiques, personne à Issy ne semble s'intéresser à leur financement. En fait, explique la municipalité, ils s'intègrent dans les budgets des différents secteurs d'activité. Concernant le Plan Local de l'Information, la première année de mise en oeuvre est financée sur le budget de l'informatique. Les projets inscrits à ce plan et réalisés en début d'année ont nécessité un budget de 750 000 francs. Soit 15 francs par habitant!

Aujourd'hui, André Santini a encore des projets plein les poches comme l'installation d'une borne multimédia à la mairie ou élaboration d'un CD-Rom. Une télévision locale interactive, sur le câble, permettra d'assister en direct aux séances du conseil municipal et de poser des questions aux élus. Des services que certains considèrent trop futuristes et un peu loin de la réalité. "Il serait plus intéressant de favoriser le dialogue direct entre les gens plutôt que de développer des outils pour communiquer au travers d'écrans et de réseaux...", regrette une commerçante.

@SIGNATURE:THIERRY PARISOT

@LEGENDE: (en fonction de la photo: Médiathèque ou Cyberself)

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@DOMAINE:VILLES NUMERISEES

@ST TOURNE:METZ ET SON TECHNOPÔLE

@TITRE:Se battre au niveau international

@TEXTE:Ils font des journées de dix heures! Francis Hector (plutôt journaliste) et Françoise de Ladonchamps (plutôt informaticienne) se passionnent pour leur site web. Objectif: séduire les internautes du monde entier, qui représentent la moitié des accès à leur site. A la différence du minitel, Internet met d'emblée la ville sur la scène internationale. Ils poussent le jeu... Jusqu'à profiter d'un 1er d'avril pour lancer le canular "Sharon stone à Metz"... parce que cette star bat aussi les records de hits sur le Web! Tout est bon pour faire connaître la capitale messine. Et tant pis pour le serveur minitel, démodé et un peu trop centré sur la vie locale.

@INTER:Attirer les investisseurs

@TEXTE:La télématique sert ici directement à soutenir l'emploi. Il faut attirer les investisseurs nationaux et étrangers. On en veut toujours plus sur le technopôle. Installé en périphérie, à la fois campus universitaire (avec même un lycée) et zone d'activités industrielles et de services.

Dépassant le cadre public, la télématique vient de prendre une nouvelle dimension avec Metz Interactive, où la Chambre de commerce s'implique beaucoup. Ici, les projets se traduisent directement en produits. Charles-Antoine Montorio y propose aux entreprises un forfait annuel de 18000 F. Il comporte la création des pages sur le Web, avec actualisation trimestrielle avec des pages publicitaires dans le Républicain Lorrain. Ce journal "s'est positionné, très tôt dans sa diversification, sur le terrain de la complémentarité des médias, tant au niveau de la radio que de la télématique ou de l'audiovisuel". 15 entreprises ont dès le départ adhéré au système. Objectif: 150 à la fin de 1997.

@INTER:La force d'une longue expérience

@TEXTE:La ville profite ainsi de presque deux décennies de télématique. Le maire a foncé sur le câble en 1979, lancé le serveur Mirabel en 1984, ouvert le Web en avril 1995. Sans compter des expériences de carte à puce et de CD-Rom, SIG et autres GED. Dans cette région industrielle sinistrée, les nouvelles technologies auront fait l'impossible pour prendre le relais.@SIGNATURE:P.B.

@LEGENDE:Le minitel servait la vie locale, Internet promeut surtout la ville sur la scène internationale

@ST MAN:Jean-Marie Rausch, sénateur-maire de Metz

@T MAN:"Les maires sont obligés d'être un peu visionnaires"

@INTW QUESTION:La télématique messine n'est-elle pas trop polarisée par son maire?

@INTW NOM:Les maires sont obligés d'être un peu visionnaires. La plupart des habitants ne se rendent pas compte de l'importance des nouvelles technologies et craignent les suppressions d'emploi du fait de l'automatisation. Or elle est inévitable, et il vaut mieux être bien placé. Sans le technopôle, je n'aurais jamais eu des implantations comme celle du groupe Daewoo, chez Georgia Tech.

@INTW QUESTION:Envisagez-vous de mettre en place un réseau urbain, comme Besançon, par exemple?

@INTW NOM:Câbler la ville? Elle l'est, mais je ne peux pas faire trop peur à France Télécom, sinon ils vont me freiner un certain nombre d'expériences. Quant à faire concurrence aux opérateurs de télécommunications, je pense qu'il faut aujourd'hui plutôt réduire l'importance des services publics. D'où notre concertation avec les entreprises dans le cadre de Metz Interactive.

@INTW QUESTION:Les résultats justifient-ils ces efforts,

@INTW NOM:La démonstration est faite qu'une vieille capitale industrielle peut prendre le virage des nouvelles technologies. Son technopôle a attiré quelque 200 entreprises. Ce n'était pas évident au départ. Il se trouvait en concurrence avec Sophia Antipolis et son climat ensoleillé! Nous avons convaincu surtout des PME, ce qui crée un tissu moins fragile qu'avec des grandes. Le solde des emplois créés chaque année est toujours positif. Ce qui fait croître constamment les taxes professionnelles: une des raisons qui font que les impôts de la ville n'ont pas augmenté.

URGENT

De Pierre BERGER Le Monde Informatique

Tel. 49 04 79 30 Fax. 49 04 79 04

à Nathalie SCHAUBER, Mairie de Metz

Fax. 16 87 55 56 96

Merci de votre aimable accueil... et de me faire part de vos observations d'ici à ce soir.

@ST MAN:Jean-Marie Rausch, sénateur-maire de Metz

@T MAN:"Les maires sont obligés d'être un peu visionnaires"

@INTW QUESTION:La télématique messine n'est-elle pas trop polarisée par son maire?

@INTW NOM:Les maires sont obligés d'être un peu visionnaires. La plupart des habitants ne se rendent pas compte de l'importance des nouvelles technologies et craignent les suppressions d'emploi du fait de l'automatisation. Or elle est inévitable, et il vaut mieux être bien placé. Sans le technopôle, je n'aurais jamais eu des implantations comme celle de Georgia Tech (du groupe Daewoo). "

@INTW QUESTION:Envisagez-vous de mettre en place un réseau urbain, comme Besançon, par exemple?

@INTW NOM:Câbler la ville? Je ne peux pas faire trop peur à France Télécom, sinon ils vont me freiner un certain nombre d'expériences. Quant à faire concurrence aux opérateurs de télécommunications, je pense qu'il faut aujourd'hui plutôt réduire l'importance des services publics. D'où notre concertation avec les entreprises dans le cadre de Metz Interactive.

@INTW QUESTION:Les résultats justifient-ils ces efforts?

@INTW NOM:La démonstration est faite qu'une vieille capitale industrielle peut prendre le virage des nouvelles technologies. Son technopôle a attiré quelque 200 entreprises. Ce n'était pas évident au départ. Il se trouvait en concurrence avec Sophia Antipolis et son climat ensoleillé! Nous avons convaincu surtout des PME, ce qui crée un tissu moins fragile qu'avec des grandes. Le solde des emplois créés chaque année est toujours positif. Ce qui fait croître constamment les taxes professionnelles: une des raisons qui font que les impôts de la ville n'ont pas augmenté.

@DOMAINE:VILLES NUMERISEES

@ST TOURNE:Parthenay

@TITRE:Animer une communauté électronique locale

@TEXTE:Peut-on faire décoller un grand projet d'une si petite ville? Et surtout en pleine crise de "vache folle", qui pèse lourdement sur cette capitale de la race parthenaise. "Régulièrement, on trouve le matin des cadavres de bovins sur le trottoir de la sous-préfecture" lance une commerçante "Et nous serons bientôt dans une ville de vieux. Alors, à quoi bon une ville numérisée". Difficile pour elle d'adhérer au discours visionnaire de Michel Hervé (*), maire de la ville et chef d'entreprise et de sentir concernée par ses projets européens.

@INTER:Le message passe, malgré tout

@TEXTE:Pas de problème, en revanche, pour la Principale du collège Pierre Mendès-France, où les micro-ordinateurs prospèrent à tous les étages, des classes "arts platiques-infographie" à la salle des professeurs, en passant par la documentation et l'administration. Un ou deux seulement sont connectés et peuvent donner un accès aux réseaux de la ville.

En ville, tout le monde a entendu parler du projet. Même dans les quartiers pavillonnaires de la périphérie. Et il y a des ordinateurs un partout dans la ville. 24% des ménages seraient équipés, selon une enquête récente et sérieuse, mais que le maire lui-même trouve un peu optimiste. Le parc, de toutes façons, comporte nombre de vieilles machines et, en pratique, l'accès aux réseaux se fait presque'exclusivement à partir de sept sites publics, qui offrent à la fois des postes connectés et des équipes d'assistance: le centre social Armand Jubien ("service inter-générations et mission locale") au coeur de la vieille ville, le centre adminstratif à la Mairie, le centre culturel à la médiathèque, le centre touristique à la Maison du tourisme, le "garage", au centre multimédia/service économique, le centre enfance/jeunesse au centre aéré, enfin le Palais des congrès, en centre ville.

@INTER:Un intranet, mais une dimension européenne

@TEXTE:Alors que l'investissement Internet de Metz ou d'Issy-les-Moulineaux privilégient l'ouverture sur le grand large (world wide web), Parthenay a commencé par un BBS, et passe maintenant à l'intranet (avec l'outil Webmate). N'espérez pas, de l'extérieur, entrer dans l'intimité de la communauté, de ses petites annonces et sa monnaie locale.

Le projet ne craint pas, pour autant, les regards extérieurs. Il s'inscrit dans des projets européens (Metasa, Mind) et bénéficie du label national "expérimentation d'intérêt public" attribué par le comité interministériel des autoroutes de l'information. Consultants et socioloques scrutent ses développements, et lui donnent une dimension scientifique assez unique en France. Ce qui permettra, dans quelques années, d'en faire profiter d'autres communautés. @SIGNATURE:P.B.

@LEGENDE:Au collège Pierre Mendès-France, des micro-ordinateurs à tous les étages. Ici dans la classe "arts plastique -infographie"

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@ST MAN:Michel Hervé, maire de Parthenay (*)

@T MAN:"Une politique de citoyenneté active"

@TEXTE:"L'espace de la Ville est stratégique pour réussir l'entrée dans l'âge informationnel. Car la question n'est pas seulement celle de l'innovation strictement technologique, mais bien celle des innovations sociales dans les usages que les citoyens font de ces technologies.

Les technologies imposées par le haut ne réussissent pas. elles doivent s'enraciner dans un "humus culturel et social" et être appropriées par des acteurs. L'illusion serait de croire que la technologie seule pourrait suffire à créer du lien social, à structurer une communauté ou à gérer des activités.

A Parthenay, l'appel aux nouvelles technologies de l'information intervient dans le prolongement d'une politique de citoyenneté active, au terme d'un travail de longue haleine pour favoriser les communications "transversales". L'ambition du projet, lancé avec trois autres villes européennes, des industriels européens et des chercheurs en sciences sociales, est de partir du "terreau social" existant pour voir comment les citoyens peuvent devenir des "co-inventeurs" des nouveaux services multimédia".

@NOTE:Ces citations sont extraites de la lettre "Ville et communication". LMI a plus longuement interviewé Michel Hervé dans son numéro du 30 août dernier.

@ST MAN:André Santini, député-maire d'Issy-les-Moulineaux

@T MAN:"Sans volonté politique forte, rien ne bouge!"

@INTW QUESTION:Salle multimédia, serveur Web, Cyberself... Qu'est-ce qui pousse une ville comme Issy-les-Moulineaux à s'engager aussi intensément dans les nouvelles technologies?

@INTW NOM:J'ai souhaité très tôt que la Ville se dote rapidement des moyens modernes pour offrir à la population des outils améliorant l'information et la communication, pour permettre aux services municipaux de travailler dans les meilleures conditions possibles et pour accompagner le développement économique d'Issy-les-Moulineaux. Dès les années 80, la Ville s'est donc dotée d'outils informatiques qui constituaient alors de grandes nouveautés. Et depuis le début de cette année, le Plan Local de l'Information nous permet de planifier la mise en oeuvre des nouveaux vecteurs que constituent Internet, le multimédia ou la télévision numérique.

INT QUESTION:On constate généralement que les villes les plus en pointe sur le plan technologique le doivent souvent à leur maire. A Issy-les-Moulineaux, toutes les applications ne sont-elles pas des "projets Santini"?

INT NOM:Sans volonté politique, rien ne bouge! On le constate dans tous les domaines, et c'est vrai aussi à Issy-les-Moulineaux. Il est donc logique que ce soit le maire qui soit la locomotive de ce type de projets. Mais il faut aussi que celui-ci s'entoure d'une équipe dynamique et innovante.

INT QUESTION:Dans quelle mesure les habitants s'impliquent-ils dans les nouveaux projets?

INT NOM:45 000 personnes se rendent à la Médiathèque chaque mois, tous les enfants de la Ville utilisent leur carte Puci pour déjeuner à l'école, 2500 "internautes" différents se sont connectés sur notre site Web entre le 15 juin et le 30 septembre: ces chiffres illustrent l'implication des habitants dans nos projets.

INT QUESTION:Quelle part du budget communal la Ville alloue-t-elle aux projets technologiques?

INT NOM:Il n'y a pas de budget spécifique pour ces outils puisque ceux-ci s'intègrent dans les actions de chaque secteur. Cela oblige les responsables à redéployer leur budget pour tenir compte de l'arrivée de ces outils.

@SIGNATURE:Propos recueillis par THIERRY PARISOT

@LEGENDE:"Il est logique que le maire soit la locomotive de ces projets"