cf. F. Varela : "Connaître, les sciences cognitives : tendances et perspectives", Seuil 1989
Varela oppose deux théories :
- la théorie cognitiviste fondée sur l'hypothèse que le cerveau est une machine qui traite l'information en provenance du monde extérieur. On peut connaître le fonctionnement du cerveau : la cognition agit sur la base de représentations qui ont une réalité physique dans le cerveau. La distinction sens et forme est donc cohérente avec cette approche théorique.
- la théorie de l'émergence met au contraire l'accent sur l'auto organisation des circuits neuronaux à partir des expériences. L'apprentissage est donc la conséquence d'une modification du cerveau par le degré d'activité corrélée par les neurones.
Il propose ensuite un compromis qui revient à introduire la dimension sociale de l'apprentissage. La faculté la plus importante de toute cognition est de poser les bonnes questions, le critère de leur pertinence étant le sens commun.
La discussion met en lumière l'opposition de deux approches philosophiques : la théorie du devenir et celle de l'identité (câblé fixe, pour reprendre une image informaticienne). Nous soulevons au cours de la discussion une série de questions que nous nous posons à propos des thèses de Varela :
- Quel est l'arrière-fond philosophique de son livre ?
- Comment se situe-t-il par rapport aux débats autour de la cybernétique
des années 50 ?
- Quelle est la relation entre la cognition et l'informatique ? Autrement dit,
qu'a-t-il à dire à un groupe d'épistémologie de
l'informatique ?
- En quoi les sciences cognitives peuvent-elles nous aider à penser les
limites de l'informatique, pour reprendre la formulation pose à D.Lacombe.
Compte-rendu rédigé par C. Hoffsaes