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Stic-Hebdo

No 52. 25 avril 2005

En raison des congés, le prochain numéro paraîtra le 16 mai

Sommaire : Trois questions à Michel Volle | L'actualité de la semaine | Théories et concepts | Enseignement | La recherche en pratique | Manifestations | Bibliographie


"L'urbanisme des systèmes d'information peut procurer à ceux qui le pratiquent des sensations esthétiques fortes. J'ai parfois éprouvé une vraie souffrance à ne pas parvenir à faire partager cette beauté."

Michel Volle

Consultant. Délégué général du Club des maîtres d'ouvrage (*)

Stic Hebdo : Urbaniser le système d'information d'une entreprise ou d'une institution, comment peut-on définir cette activité ?

Michel Volle. Je vais vous répondre avec un exemple vécu dans une grande institution. L'idée directrice était de donner une "portée de phare" de cinq ans aux discussions budgétaires, d'avoir une vue assez précise pour l'année suivantes et des données plus globales pour les autres. Le plan élaboré serait revu chaque année, parce que même si les phares éclairent devant, la route, elle, tourne !

Il faut d'abord se faire une idée de la manière dont est construite l'entreprise elle-même. Pour cela, on la découpe en grands domaines de production de valeur, dont les frontières correspondent souvent à peu près à celles des grandes directions. On distingue :

Ensuite, à l'intérieur de chacun de ces grands domaines, on identifie les processus de production, ce qui suppose que l'on identifie d'abord les produits eux-mêmes. Dans le tertiaire, il n'est pas toujours évident de savoir ce que sont vraiment les produit ; et dans l'industrie, qui produit des biens, on a trop souvent tendance à négliger les services qui leur sont associés (avant et après vente, commercialisation).

Le déroulement du processus d'analyse, en lui-même, fait souvent apparaître un certain nombre de "petits problèmes" (par exemple la circulation des documents techniques internes ou la qualité des procédures administratives). Il met aussi en lumière un certain nombre de beaux actifs, par exemple des nomenclatures bien faites. Il fait repérer des possibilités, comme celle de transformer un répertoire des personnes en un outil d'authentification et d'habilitation exploitant les profils que contient l'annuaire des personnels.

On répertorie et trie, avec les maîtrises d'ouvrage, les besoins des divers métiers. Cela permet d'aboutir au calendrier de développement des nouveaux outils informatique. En parallèle, avec la DSI, et dans la même perspective temporelle, on élabore un plan d'urbanisme technique (administration, sécurité, middleware, dimensionnement des mémoires, processeurs et réseaux...). Enfin, on s'astreint au travail, un peu laborieux, des calendriers fonctionnel et technique, pour s'assurer qu'à telle date on aura bien, par exemple, le débit des réseaux et le middleware permettant le déploiement de telle fonction sur l'ensemble des postes de travail.

S.H. : A l'origine, dans l'idée d'urbanisme des systèmes d'information, il y avait aussi l'idée de renoncer à un grand système intégré comme on en rêvait depuis les années 1970. D'un point de vue fonctionnel, on laissait une large autonomie à chaque direction opérationnelle (avec sa maîtrise d'ouvrage), et on allégeait les échanges de données. Du point de vue technique, on renonçait à un systèmes transactionnel unique pour faire coopérer plusieurs systèmes d'information par des échanges asynchrones (du type MOM, Message oriented management). Ces concepts sont-ils toujours pertinents ?

M.V. On a compris, depuis l'apparition de ces idées au début des années 1990 (**) qu'il était trompeur et dangereux de pousser trop loin la métaphore de l'urbanisme, avec ses rues et ses quartiers. Ce qui importe, ce sont les processus de production, leurs échanges mutuels et notamment les contraintes de synchronisme. Le concept d'application a perdu de sa pertinence. Il est lié à une analyse en termes d'algorithmes. Ce qui importe, aujourd'hui, ce sont les services que l'on déclenche pour traiter des données encapsulées dans des objets, le tout pour outiller les processus de production. Ceux-ci doivent-ils, par exemple, coopérer en temps réel (transactionnel) ou supporter l'asynchronisme de la messagerie ? Ce sont là des points du plan d'urbanisme qu'il faut documenter avec précision et qui seront déterminants par la suite pour la réalisation technique.

Il y a une dizaine d'années, on parlait de Java, Corba et UML. J'ai vu que des utilisateurs de base pouvaient, au bout de quelques semaines, parler en "UML natif" et le maîtrisaient suffisamment pour présenter brillamment les processus de leur direction à la direction générale. Cela m'a donné confiance dans le réalisme de ce langage.

On parle plutôt, aujourd'hui, d'EAI (Enterprise applications integration), de services web et de SOA (Services oriented architectures). Les SOA et les web services me semblent fournir une bonne solution, à condition de les restreindre au périmètre de l'entreprise et de ne pas prétendre monter une place de marché où l'on pourrrait se procurer, en temps réel, n'importe quel service sur le web! En pratique, cela revient toujours à installer dans l'entreprise un commutateur (ou un bus) qui traite les problèmes de transcodage, de synchronisme et de traçabilité entre les diverses bases de données et les divers algorithmes de traitement dont dispose l'entreprise. Ce commutateur doit être capable de router les messages en fonction de leur adresse, de les transcoder ainsi que de les mettre en mémoire éventuellement pour les réexpédier plus tard, de gérer les files d'attente, etc.

Il existe différents types de plans d'urbanisme. La solution peut consister à intégrer des applications jusque là séparées (je pense par exemple à une prise de commandes d'une part et à une logistique de livraison de l'autre).

Une des difficultés réside dans la prise en compte de l'héritage (legacy). Sur ce point, le passage de l'an 2000 (dont les risques étaient bien réels, quoi qu'on dise), a été l'occasion d'une mise en ordre des applications anciennes, dont on avait parfois perdu le code source (ou dont on ne savait plus si le code source correspondait à la version effectivement employée).

On peut considérer un processus comme un moteur qui tourne et propulse l'entreprise. Certains tournent très vite (traitement des demandes de raccordement à un réseau télécom, des lettres de réclamation, des réservations de places dans les théâtres, etc.). Sur ceux-là, on peut faire de la volumétrie, placer des indicateurs, faire des statistiques sur les délais de traitement, etc., ce qui permet de contrôler le respect de certaines des contraintes de qualité. D'autres tournent beaucoup plus lentement (préparation du budget annuel, révision du plan d'urbanisme, par exemple) et les contraintes de qualité s'expriment et se gèrent autrement.

Il y a une différence essentielle entre back-office et front-office. Le back-office traite des documents qui sont déjà formulés dans le langage de l'entreprise. Le fronf-office, lui, est confronté au vocabulaire d'un interlocuteur externe et il doit donc accomplir un travail de traduction, de codification dans le langage de l'entreprise. Il n'est pas maître non plus de l'ordre dans lequel se déroule la conversation. L'outil fourni à l'opérateur du front office doit lui permettre de jongler avec les fonctions sans perdre le fil de la conversation.

Un utilisateur est quelqu'un qui lit, écrit et lance des traitements. Il faut donc lui fournir à tout moment une interface qui comporte les plages de lecture, les plages de saisie et les boutons pour lancer les traitements, le tout correspondant exactement à son activité. Ni plus, ni moins. C'est facile à dire, mais extrêmement difficile à réaliser. Cela implique la suppression des doubles saisies et les déconnexions/connexions pour sortir d'une application et rentrer dans une autre (avec parfois l'obligation de se ré-identifier et ré-habiliter) ainsi que l'uniformisation des touches de fonction, onglets et menus déroulants.

Le problème de double saisie se trouve parfois, aujourd'hui, reporté sur les interlocuteurs externes de l'entreprise. Je connais un cas où le client peut communiquer avec l'entreprise par quatre canaux différents : le service présentiel, fourni par un opérateur qui dispose d'un PC connecté, le courrier postal, un site web et le centre d'appel téléphonique. L'harmonisation de ces services est souvent difficile car ils relèvent de responsables différents qui peuvent avoir des vues opposées, voire se trouver directement en conflit.

Le service informatique risque d'ignorer les difficultés que rencontrent les utilisateurs, parce qu'il n'est pas sur le terrain. L'informatique d'une grande entreprise a parfois tendance à vivre pour elle-même. Par exemple (je l'ai vu !) en se réservant les bonnes adresses de courriel. Ou en sélectionnant les projets en fonction de la disponibilité des équipes ou de son désir d'explorer telle ou telle technologie nouvelle. Quand la DSI exagère dans cette sorte d'autisme, la direction générale et les directions opérationnelles se décident à monter une maîtrise d'ouvrage. Cela fournit à l'entreprise un dipôle dont la pression fait avancer les choses. Il y faut un engagement personnel du directeur général.

Enfin, le tableau de bord du comité de direction est la cerise sur le gâteau du système d'information (ou, pour les amateurs de métaphores, c'est le coq en haut du clocher de village; c'est lui qui indique le sens du vent...). J'ai vu des présidents recevoir chaque mois des dizaines de tableaux de bord, incohérents et tous incompréhensibles... en tant que statisticien et ancien conjoncturiste, je me suis souvent demandé comment ils pouvaient interpréter correctement des données aussi mal construites. En fait, ces tableaux de bord sont inutilisables mais, conscients des problèmes politiques que pose la construction d'un bon tableau de bord, ils hésitent à imposer les mesures nécessaires. Il faut en effet distinguer la comptabilité du contrôle de gestion, qui doit s'appuyer sur un raisonnement économique et donc oser produire des estimations, alors que la comptabilité y répugne. Un bon tableau de bord, c'est un ensemble léger, comportant un petit nombre d'indicateurs bien choisis, vérifiés et éventuellement redressés, sous forme de séries bien corrigées des variations saisonnières, et accompagnés d'un bref commentaire en français naturel pour signaler les points importants.

S.H. : Dans une ville, un plan d'urbanisation exige toujours la recherche d'un consensus, des arbitrages et des négociations. Je suppose qu'il en est de même pour l'urbanisation du système d'information...

M.V. ... Bien sûr. La discussion du plan d'urbanisme en comité de direction est d'ailleurs rarement d'une parfaite clarté, ne serait-ce qu'en raison de l'obscurité des données budgétaires (dotations non totalement consommées, projets en cours, projets nouveaux...). L'urbanisme oblige à des négociations difficiles parce que, contrairement à un ensemble d'immeubles, un SI ne se voit pas, ou ne se voit qu'à travers la fenêtre étroite d'un écran, toujours partiel. La représentation visuelle d'un SI ne peut s'acquérir qu'à force de l'étudier et de le fréquenter. Et elle est très difficile à partager.

Il faut savoir faire valoir des avantages (vous allez gagner des clients à tel endroit, votre centre d'appels va enfin être apprécié des utilisateurs...) et surtout ne pas faire de démonstration. Face à un dirigeant ou à un comité directeur, la démonstration est la pire forme d'argumentation, contrairement à ce qui se passe dans un cours de maths. Dans l'entreprise, démontrer quelque chose, c'est faire violence au libre arbitre des interlocuteurs; ils n'auront alors qu'une chose en tête: vous donner tort. Mais il faut parfois avoir le courage de dire que si l'entreprise viole la logique, elle viole la nature elle-même, et que celle-ci se vengera.

L'urbanisme peut procurer à ceux qui le pratiquent des sensations esthétiques fortes. Je pense à des innovations architecturales de grande portée, comme la mise en place d'un moteur d'identification des clients. J'ai parfois éprouvé une vraie souffrance à ne pas parvenir à faire partager cette beauté, cette utilité qui me semblaient évidentes et qui restaient inaccessibles à la compréhension d'une direction générale polarisée par la maîtrise des coûts. Cette même DG, d'ailleurs, tolérait que persistent dans le SI des anomalies stupéfiantes dont l'analogue, en termes d'architecture, serait un escalier qui débouche dans le vie ou une pièce murée où jamais personne ne va.

Il arrive aussi qu'une direction opérationnelle refuse de dépendre d'une autre (par exemple, le système d'aide à la décision ne veut pas dépendre de la direction statistique). Chacun veut maîtriser un système complet qui lui soit propre. C'est un peu comme si chaque immeuble parisien devait comporter ses quatre murs, avec 50 centimètres d'écart entre les immeubles, et s'alimenter en eau par un puits creusé au milieu de la cour ! L'exigence de coopération et de solidarité ne se limite plus aujourd'hui aux services internes à une entreprise. Il faut prendre en compte les sous-traitances et l'interopérabilité avec d'autres entreprises. Ici, l'urbanisme confine à la politique, car chaque partenaire pense d'abord à assurer son autonomie et à défendre étroitement ses intérêts propres.

Propos recueillis par Pierre Berger, avec la coopération des membres du Club de l'Hypermonde ainsi que de Guy Lapassat, qui ont participé à la réunion où est intervenu Michel Volle.

(*) Le club des maîtres d'ouvrage des systèmes d'information

Le club est un lieu où les maîtres d'ouvrage peuvent échanger leurs pansements/pensements, si je puis dire. Cela fait du bien de savoir que l'on n'est pas seul à souffrir. Et aussi, positivement, de coopérer pour construire. Le club a donné la priorité à la mise au point de méthodes et à la professionnalisation de la maîtrise d'ouvrage.

Qu'est-ce qu'un bon maître d'ouvrage ? Que doit il savoir en informatique ? Que doit-il savoir en organisation (il est à la charnière des deux mondes) ? Que doit il savoir faire en matière de "manipulation" (pour la bonne cause) ? Le club monte des formations avec trois universités, qui auront son label. Le club compte actuellement une trentaine de membres, appartenant plutôt au secteur tertiaire (banque, assurance, opérateurs de télécommunications, fonction publique). L'industrie, en fait, est un autre monde. Ses systèmes d'information sont, physiquement, plus compliqués, mais d'un point de vue sociologique et humain leur urbanisme est moins difficile à concevoir et à partager.

(**) On trouvera une notice et une bibliographie dans notre dictionnaire.


Actualité de la semaine

Inquiétudes pour la Cnil

Parmi différents texte à ce sujet, citons l'introduction d'un article de 01. Net : "A l'occasion de la présentation de son rapport annuel d'activité, le président en exercice de la Cnil (Alex Türk), dénonce le manque de moyens financiers et humains dont dispose l'organisation. Selon lui, si rien ne change, la Cnil, dont l'une des vocations premières est d'alerter et de combattre les dérives liées à la protection des données personnelles, n'aura plus la possibilité d'accomplir correctement sa mission."


Théories et concepts

Espaces numériques de travail à l’Université Lyon 2

Dans le cadre du projet Encora conduit par la Conférence universitaire Rhône-Alpes, l’Université Lyon 2 déploie massivement depuis 2003 et avec succès des instruments de savoir moderne : les Environnements Numériques de Travail. Le dispositif des ENT offre une palette complète d’outils pour mieux apprendre, échanger et gérer tous les aspects de la vie universitaire. De la carte Cumul au bureau virtuel, panorama de cet ensemble mis à disposition des personnels et étudiants de l’Université Lumière. Signalé par l'Adae

Le Télé Travail Tour poursuit sa route

Au mois de mai, le Télé Travail Tour organisé par Denis Marion poursuit sa route. Chaque session comporte une présentation de l'intérêt du télétravail, complétée par des témoignages locaux et un appel à projet. Prochaines sessions : Bourges (2 mai), Limoges (3 mai), Marseille (4 mai), Nice (11 mai).

Autres "tours" : ArtisTic Tour les artistes multimédia en réseau", France Libre Tour : les logiciels "libérés" au service des acteurs territoriaux,
CaboTIC Tour.


Enseignement

Histoire des grands projets Tice

La séance du 18 mai du séminaire Histoire de l'Informatique de l'Université de Paris-Sorbonne est consacrée aux Programmes nationaux de diffusion de l'informatique dans l'Education (1970-2000). Comparaison de la Grande-Bretagne et de la France. .

Le colloque international Histoire de la micro-informatique en France et en Europe, tenu en 2003 au Musée des arts et métiers à l’occasion du trentième anniversaire du micro-ordinateur, a révélé un grand mouvement d’intérêt, incitant les organisateurs à poursuivre cette dynamique. Parmi les thèmes les plus porteurs, l’histoire de l’informatique dans l’enseignement a fait l’objet de nombreux articles, thèses et livres.

John Radcliffe exposera le BBC Computer literacy project, dont il fut l’un des responsables. Bernard Dimet évoquera les « plans Informatique » dans l’enseignement obligatoire.

Contacts : Pierre Mounier-Kuhn et Bernard Dimet

Contenus numériques de formation

La conception des contenus numériques de formation est le thème retenu cette année pour les universités de printemps destinées à la formation des personnels du supérieur. Mutualisation et normes et standards seront également abordés lors de ces journées :

Le dossier.

InterTice, carrefour des usages pédagogiques en Ile-de-France.

Les académies de Paris, de Créteil et de Versailles s'associent pour la première fois le 25 mai 2005, à la cité des Sciences et de l'industrie, pour l'organisation d'une manifestation qui sera l'occasion à la fois d' échanger sur des pratiques et de présenter des ressources pédagogiques dans le domaine des TICE. Une conférence, deux tables rondes, des espaces disciplinaires et thématiques ainsi que des interventions de professionnels ponctueront cette journée.
Le dossier.

Formation des collégiens à la recherche sur Internet

"Ne pas faire de la recherche pour la recherche", dit en substance Brigitte Pierrat, professeur documentaliste en collège, membre du groupe ministériel qui a élaboré les séquences pédagogiques et les textes d'explication sur les NTIC et le B2I. Et pourtant son collège n'est pas suffisamment équipé pour mettre en ouvre ces directives. Elle a donc mis au point une pédagogie adaptée, en collaboration avec ses collègues d'EPS, de musique et de SVT. "Il faut que ce soit le professeur qui cible les questions et le contenu ; et puis charge à moi de construire l'activité pour que les élèves apprennent à se repérer dans un site, à trouver et lire les informations, à les relier entre elles". A lire sur Cyberecoles.

Sur le site de l'EPI (mise à jour d'avril 2005)

Deux nouveaux articles :

Formation documentaire des étudiants

Les cinquièmes rencontres Formist se dérouleront à Lyon, le jeudi 9 juin. Parcours de formation documentaire des étudiants : à qui de jouer ? Développer les compétences informationnelles dans un cursus disciplinaire. Sera également abordé le rôle des enseignants du supérieur et des professionnels de l'information dans le développement et la transmission de compétences documentaires et informationnelles aux étudiants, ainsi que la nécessité d'une continuité dans la formation entre le secondaire et le supérieur. Accès gratuit, sur inscription préalable. Le Formist.
Information transmise par Sympa et par la Diffusion Paris 7 (Jean Grisel)

Vocabulaire d'Internet

L'Office québécois de la langue française met en ligne un Vocabulaire des termes d'Internet.

Rubrique réalisée avec la collaboration de Jacques Baudé


La recherche en pratique

Santé : appel à projets du RNTS

L'appel à projets 2005 du RNTS (Réseau national des technologies pour la santé), lancé par le GIP ANR (groupement d'intérêt public Agence nationale de la recherche), vise à promouvoir des projets de recherche aboutissant à la mise au point de technologies innovantes permettant :
- de mieux soigner, dans des délais plus courts, en minimisant les risques encourus par le patient et en facilitant l'accès aux soins
- d'améliorer la prise en charge de la dépendance et du handicap.

L'appel (Date limite de soumission électronique des dossiers : 27 mai).

Archives ouvertes et publication scientifique.

Comment mettre en place l'accès libre aux résultats de la recherche ? C'est le thème du livre de Thierry Chanier Archives ouvertes et publication scientifique publié à L'Harmattan en décembre dernier. 186 pages, 17,80 euros. L'analyse de l'EPI.

Acquisitions des services documentaires

Enquête 2004 sur les acquisitions électroniques dans les SCD (Service commun de la documentation), SICD (Service interétablissements de coopération documentaire) et les bibliothèques d'établissements d'enseignement supérieur : Le site.


Manifestations

Consultez le site des associations membres de l'Asti, où vous trouverez les manifestations qu'elles organisent.

Pour les manifestations TIC en rapport avec l'enseignement et la formation, consulter le site Educnet.


Bibliographie

La complexité organisée. Systèmes adaptatifs et champ organisationnel. par A. Cardon. Hermès/Lavoisier 2005. 302 pages, 80 euros.

Pour définir la complexité d'un phénomène, il est nécessaire de s'éloigner du simple constat de complication et de traiter une question de fond : comment la nature a-t-elle pu engendrer la complexité et l'augmenter systématiquement dans tout les vivants ? L'approche constructiviste revient à concevoir des systèmes complexes artificiels fondés sur des éléments proactifs, des systèmes générateurs de systèmes, comme dans le cas du vivant. On pose l'existence d'un champ organisationnel calculable pour expliquer la complexité, un champ qui structure l'organisation et contraint toute évolution. Ce champ organisationnel est typique des systèmes auto-adaptatifs et conduit à la fois à la représentation fine des phénomènes complexes et à la construction effective de la vie artificielle.

Algèbre et protection de l'information. par A. Polit et P. Guillot. Hermès/Lavoisier 2005. 320 pages, 60  euros.

Cet ouvrage introduit aux principales techniques de protection de l'information. Il couvre l'algèbre classique et l'algèbre discrète, ainsi que ses applications à la cryptographie et aux codes correcteurs d'erreurs. Partant de la théorie des ensembles, il aboutit à la diagonalisation des matrices. Les structures formelles  fines sont étudiées, ainsi que certains circuits électroniques utilisés, dans la pratique, pour effectuer les calculs. Des exemples de complexité d'algorithmes sont donnés. 170 exercices corrigés terminent cet ouvrage.

Paradigmes et enjeux de l'informatique. Traité IC2. Série informatique et systèmes d'information. Sous la direction de N. Bidoit, L. Fariñas del Cerro, S. Fdida et B. Vallée. Hermès/Lavoisier, 2005, 224 pages, 75 euros.

L'ouvrage rassemble un recueil d'articles qui abordent de multiples aspects de cette discipline informatique, tant théoriques qu'applicatifs. Ils en présentent les enjeux et les défis actuels. Les sujets exposés vont de l'architecture aux problèmes d'indexation de contenus multimédia. La fouille de données, l'intelligence artificielle, l'interaction homme-machine, la linguistique informatique, la cryptographie, les systèmes embarqués, les grilles de calcul, les réseaux, sont des thèmes développés dans cet ouvrage, de même que des aspects plus classiques comme la sémantique et les langages de programmation.

Systèmes multi-agents. Défis scientifiques et nouveaux usages. JFSMA'2004. Sous la direction de O. Boissier et Z. Guessoum. Hermès/Lavoisier 2004. 328 pages, 75 euros.

Les évolutions actuelles des applications en robotique sociale, en intelligence ambiante notamment, montrent que l'articulation entre monde informationnel, monde social et monde physique se renforce et s'enrichit. dans ce contexte, les SMA sont de plus en plus utilisés. Ils apparaissent à la fois comme réponses aux défis scientifiques posés et comme promoteurs de nouveaux usages. Pour leur douzième édition, les Journées francophones sur les systèmes multi-agents (JFSMA), rendez-vous annuel des chercheurs francophones du domaine des SMA, sont placées sous cette thématique des nouveaux usages et des défis scientifiques. Les recherches conceptuelles, théoriques et expérimentales proposées explorent certains de ces défis, tels que l'adaptation dans des environnements ouverts, la maîtrise et le contrôle des systèmes centralisés, l'interaction dans des systèmes ouverts et hétérogènes, l'intégration des utilisateurs avec des agents autonomes. Elles montrent les liens et croisements que le domaine des SMA entretient au sein de l'intelligence artificielle ou avec d'autres communautés (génie logiciel, objets et composants distribués, systèmes répartis, informatique sociale...) qui abordent également ces défis.

Agricultures et territoires. Traité Igat (Information géographique et aménagement du territoire). Sous la direction de C. Laurent et P. Thinon. Hermès/Lavoisier 2005. 272 pages, 70 euros.

Cet ouvrage aborde d'abord la question des informations, existantes ou à construire, pour approfondir l'analyse des relations agricultures-territoires : territoires agricoles en Europe, panorama des bases de données françaises et européennes, construction de données aux niveaux de la commune et de l'exploitation agricole. Il propose ensuite des méthodes d'analyse de relations agricultures-territoires à différentes échelles : spatialisation des systèmes de production et cartographie des usages agricoles à l'échelle régionale, organisation spatiale des activités agricoles à l'échelle de l'exploitation. Ce livre présente enfin des thématiques spécifiques des relations agricultures-territoires : agriculture de précision, construction de la qualité dans des bassins d'approvisionnement, enjeux fonciers, dispositifs réglementaires agri-environnementaux, enjeux territoriaux des politiques agricoles. 

Les ontologies spatiales. Numéro spécial de la Revue internationale de géomatique. Sous la direction de C. Vangenot. Hermès/Lavoisier 2004. 162 pages, 85 euros.

Les ontologies spatiales jouent un rôle important pour la formalisation des données spatiales, le partage des données, l'intégration des systèmes d'information géographique. Quelles caractéristiques ? Pour quels types d'applications ? Pour quels utilisateurs ? Autant de questions sur la spécification, la construction et les perspectives d'utilisation auxquelles cet ouvrage tente d'apporter des réponses.

Imagerie satellite. Numéro spécial de la Revue internationale de géomatique. Sous la direction de C. Weber. Hermès/Lavoisier 2005. 230 pages, 120 euros.

Les technologies de localisation et d'observation de la Terre ont connu un essor remarquable ces dernières années. Elles ont bouleversé notre appréhension des espaces, notamment des territoires anthropisés et, de fait, notre compréhension des dynamiques qui les animent. La diversité de l'offre en imagerie satellitaire permet actuellement de réfléchir en termes de complémentarité des possibilités à différents niveaux : les échelles spatiales sont presque toutes couvertes par des satellites à défilement ou stationnaires ; les capacités de résolution spectrales facilitent la localisation, l'identification et l'analyse de la plupart des objets terrestres ou maritimes ; enfin les capteurs actifs s'associetn de plus en plus souvent à des capteurs passifs pour pallier les contraintes de prise de vue. La nouvelle génération de satellites laisse entrevoir des possibilités d'exploitation simultanée de différents capteurs. Une telle complémentarité devrait permettre de développer des méthodes de combinaison de données à diverses résolutions pour répondre aux besoins de plus en plus précis des utilisateurs, que ce soit pour la gestion des territoires ou le suivit d'événements catastrophiques par exemple.

Le business de la cybercriminalité. par F. Franchin et R. Monnet. Hermès/Lavoisier 2005. 224 pages, 45 euros.

Profitant des infrastructures existantes qui soutiennent les échanges aussi bien économiques que citoyens, des acteurs aux motivations et aux intérêts multiples structurent les prémisses d'un véritable business de la cybercriminalité. Une professionnalisation des métiers et une spécialisation des compétences permettent à des organisations aussi bien officielles qu'officieuses de monétiser des actions déviantes et d'approprier ou de s'allouer les services techniques de ces acteurs, qu'ils se nomment pirates ou hackers. Obéissant aux logiques économiques de ce nouveau marché, ces structures construisent des offres criminelles et apprennent à s'adapter très dynamiquement aux évolutions technologiques du secteur. L'ouvrage démontre que ce marché est une réalité tangible promise à une forte croissance à venir.

Mesure de l'utilisabilité des interfaces. par T. Baccino, C. Bellino et T. Colombi. Hermès/Lavoisier 2005. 280 pages, 70 euros.

L'utilisabilité des interfaces est aujourd'hui un critère majeur de différentiation dans tous les domaines d'application des technologies de l'information et de la communication. Ce livre explique concrètement comment l'ergonomie cognitive permet de mesurer et d'améliorer l'utilisabilité. Il propose d'abord des repères théoriques sur la démarche ergonomique et présente le traitement statistique des données issues d'une étude de l'utilisabilité. Enfin, il comporte une série de fiches pratiques détaillées qui présentent les principales techniques de recueil des données concernant les besoins et les activités des utilisateurs. A côté des techniques les plus répandues de l'ergonomie cognitive, sont également décrites des techniques de pointe comme l'analyse des mouvements oculaires.

Dialogue homme-machine multimodal. Modélisation cognitive de la référence aux objets. par F. Landragin. Hermès/Lavoisier 2004. 272 pages, 70 euros.

Notre manière de percevoir les objets qui nous entourent détermine nos choix langagiers et gestuels pour les désigner. Les gestes que nous produisons structurent notre espace visuel, les mots que nous utilisons modifient à leur tour notre manière de percevoir. Perception visuelle, langage et geste entretiennent ainsi de multiples interactions. Il s'agit bien d'une seule problématique qui doit être appréhendée globalement, d'une part pour comprendre la complexité des phénomènes de référence aux objets et, d'autre part, pour en déduire une modélisation informatique exploitable dans tout système de dialogue homme-machine qui se veut un tant soit peu compréhensif.

L'ouvrage explore ces deux étapes à l'aide d'un modèle à la fois cognitif et formel, celui des "domaines de référence". Tout acte de référence se produit dans un sous-ensemble d'objets, ce sous-ensemble appelé domaine de référence étant implicite et pouvant découler de multiples indices. Parmi ces indices, certains proviennent du contexte visuel et de l'énoncé émis, d'autres sont liés à l'intention, l'attention et la mémoire de l'utilisateur. L'ouvrage décrit la nature et le fonctionnement de ces domaines de référence, ainsi que la manière dont un système de dialogue peut les gérer e les exploiter pour accroître ses capacités de compréhension. Ce travail pluridisciplinaire s'attache ainsi à identifier et à formaliser l'implicite dans la communication.

(D'après les présentations de l'éditeur)


L'équipe de Stic-Hebdo : Directeur de la publication : Jean-Paul Haton. Rédacteur en chef : Pierre Berger. Secrétaire général de la rédaction : François Louis Nicolet, Collaborateurs : Mireille Boris, Claire Rémy et Armand Berger. Stic-Hebdo est hébergé par le LRI et diffusé par l'Inist.