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Le projet Alkwarel
The Alkwarel project

De la boîte de couleurs à un "deuxième monde de l'art"

Ce projet est né de l'enthousiasme d'Alain Lioret et quelques autres membres de l'association pour le logiciel libre Processing.

Son nom (s'il est approuvé par les autres membes de l'association) rend hommage à notre ancêtre Al Kwarizmi, d'où provient étymologiquement algorithme et donc algoriste.

Il est encore dans les toutes premières phases de son développement, mais semble bien s'avérer comme l'outil sur mesure pour le développement coopératif qui est un des grands objectifs de l'association Les Algoristes. Il présente en effet de nombreux avantages, que nous allons présenter en partant des publics les plus larges vers les plus spécialisés.

La boite de couleurs

Dans sa première phase, celle qui vient de commencer, Alkwarel est un atelier, autrement dit une collection d'outils de création graphique, élaborés et utilisés collectivement. Bref, une jolie "boite de couleurs" pour faire image.

A l'intention du public le plus large, c'est à dire celui qui est capable d'accéder à Internet et d'utiliser un outil simple de construction graphique, Processing permet aux développeurs de l'association de présenter un outil utilisable à distance, facile et convivial. Des versions ludiques devraient pouvoir être proposées, dans la ligne de ce qui avait été proposé à Laval Virtual 2007 en se servant de Roxame.

Pour les artistes et concepteurs graphiques qui comprennent la logique de la programmation mais ne souhaitent pas passer beaucoup de temps à réinventer les fonctions de base, Processing apporte une large gamme de fonctions, complétées par différentes librairies et soutenue par une communauté de développeurs qui s'élargit. Ces fonctions se prêtent au 3D comme au 2D, et aux animations aussi bien qu'aux images fixes. Les programmes obtenus sont faciles à tester. Les performances semblent excellentes.

Pour ceux qui souhaitent aller jusque dans le détail, par exemple pour réécrire des fonctions de base comme le dessin des lignes ou la conception d'environnements de développement et d'utilisation spécifique, la syntaxe et les opérateurs de Processing laissent toute la souplesse d'un langage traditionnnel comme C++ (du moins au point de vérification où nous en sommes).

Au 24 janvier 2008, trois artistes ont apporté des contributions au projet. Elles seront prochainement mises à disposition des membres de l'association et, pour leur utilisation, à disposition pour utilisation à distance sur le site de l'association.

A la fin d'avril, une première base est disponible sous forme d'une transposition en Processing du logiciel artiste Roxame. Un projet d'architecture technique sera prochainement proposé par Xavier Gouchet.

Le "deuxième monde" de l'art

Alkwarel peut avoir de beaucoup plus larges ambitions qu'une simple boite de couleurs et même un atelier coopératif. Ce peut devenir un véritable monde virtuel. Tout un jeu de rôles peut s'organiser au dessus de la simple boite à outils et prendre consistance et permanence. Une première esquisse de cette idée a été présentéeaux ICSSEA 2007. Toute fonction du monde de l'art pourrait alors y trouver sa place :

- de simples visiteurs de l'atelier, comme tous ceux ouverts au public par les collectivités locales, des institutions ou des artistes particuliers,
- des artistes,professionnels à des degrés divers,
- des critiques et des connaisseurs amateurs pour donner leur appréciation et commenter les oeuvres,
- des structures de médiation (musées, galeries...) pour faire connaitre les oeuvres et pourquoi pas les commercialiser,
- des fabricants de nouveaux outils
- des managers de ce nouveau monde (les politiques, en quelque sorte).

Ces rôles peuvent aussi bien être tenus par des personnes physiques (vous et moi...) que par des PSJ (personnages sans joueurs, ou NPC dans la langue de Hogarth). Roxame, par exemple, deviendrait un de ces personnages. Je vous laisse imaginer les autres.

Dès que ce monde commencera à prendre des dimensions sérieuses, il faudra mettre en place des structures juridiques appropriées pour protéger, dans la mesure du nécessaire et du souhaitable, la protection du patrimoine collectif et de la propriété intellectuelle des participants qui ne se contenteront pas d'interventions "free".

A suivre.