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L'art contemporain
What "contempory art" is

Eléments de définition dans  L'art contemporain, histoire et géographie, par Catherine Millet (Flammarion 2006). Entre parenthèses, la page.

- Une certaine forme d'art, et non pas tout l'art produit par tous les artistes aujourd'hui vivants (7),  née quelque part entre 1960 et 1969 (26).

- Ne se caractérise pas par un style... mais par un éclectisme total (12).

- Nous parle de la vie de tous les jours (31). Esthétisation de la vie quotidienne (35).

- Une esthétique impersonnelle, en quelque sorte collective (41). Les outils décident pour l'artiste (132). Voir note.

- Par la nature de ses matériaux et procédés, contraint les conservateurs de musée à profondément modifier leur rôle et leur mode de travail (28). Le musée lui-même en tant qu'œuvre d'art (108).

- Greenberg s'est trompé (130). 

- L'artiste n'est plus un être d'exception. Il reste marginal, mais il n'est ni replié sur lui-même, ni hostile. (43).  Il ne se distingue plus par un savoir-faire, mais par la volonté de mener jusque dans ses ultimes conséquences une idée, un choix, un geste absolument arbitraires (91)

- Le public participe (56). "le ready-made confère au public une responsabilité énorme"

- Une œuvre d'art est ce qui se trouve accepté comme tel au sein du groupe social qui constitue le "monde de l'art" (122). L'art contemporain est un pôle d'attraction. Rien de plus. Rien de moins (171 et conclusion de l'ouvrage).

- Il n'y a plus de passé ni de futur : Puisque nous vivons déjà l'histoire (les musées d'art contemporain en fixent l'image), celle-ci ne nous réserve plus de surprises, n'ouvre plus de perspective inconnue". (73). La reconnaissance est immédiate (97). 

- Plus de géographie non plus. "Au temps qui s'immobilise, correspond un milieu étale" (85). Absence d'une niche écologique normale (117).

- L'art ne change pas les systèmes politiques (contrairement à de nombreux projets modernistes) 68.

Citation, à l'intention des Algoristes. Pages 41-43

A une esthétique très individualisée succède une esthétique impersonnelle, en quelque sorte collective. Warhol réalise des œuvres originales à l'aide d'une technique mécanique jusqu'alors réservée à la reproduction, la sérigraphie. Il prétend vouloir "être une machine". Lichtenstein insiste sur cette différence entre sa génération et celle des expressionnistes abstraits : "La génération précédente cherchait à atteindre son subconscient alors que les artistes pop cherchent à se distancier de leurs œuvres. Je veux que mon œuvre ait l'air programmée et impersonnelle".

...

Sans prétendre être lui-même une machine, Vasarely concevait ses formes, elles aussi impersonnelles, selon une méthode combinatoire dont il envisageait qu'elle pût être transmise à une machine "A la base de mes programmations, écrivit-il, nous serons en mesure de recréer toutes mes œuvres, mais aussi celles, innombrables, que la machine nous proposera";