Pierre Berger, 21 avril 2020
Remerciements notamment à Alain Le Boucher et France Billand, pour leurs persévérantes observations.
On peut considérer qu’il y a quatre catégories d’entités :
-
les objets physiques naturels
- vivantes non humaines
-
humain(e)s
- machines.
Dans tous les cas, si ces
entités existent (« persistent dans l’être ») c’est
qu’elles assurent la cohérence de leurs parties (atomes, cellules,
citoyen-es, composants).
Dans tous les cas, il faut faire
remonter de l’information vers l’entité globale, et imposer les
« décisions » aux parties.
Et ces quatre types d’entités co-existent. Jusqu’aux
années 1950, on pouvait considérer que le problème concernait
essentiellement les humains car
- les objets physiques naturels
étaient abondants
- les espèces vivantes n’étaient pas
menacées ; et les humains comme allant de soi leur droit absolu
à en disposer, que ce soit pour s’en débarasser (nuisibles), pour
s’en nourrir ou pour s’en amuser (cirques).
- les machines
étaient relativement simples et pouvaient être traités comme des
objets naturels, disposant d’une autonomie très limitée.
Il
en va autrement aujourd’hui, où il s’agit d’assurer la
coexistence de toutes ces entités dans une « écologie »
soutenable (on n’espère plus trop faire mieux, comme pouvaient le
faire nos ancêtres « colonisateurs ».
Du big bang à … . Constance de la masse, augmentation de l’entropie.
C’est relativement simple pour les objets minéraux, physiques. Au
moins à l’échelle macroscopique. Les parties sont attachées
entre elles de manière fixe. Cependant tout de même :
- aux niveaux atomiques et subatomiques, ça se complique
singulièrement
- dans les molécules organiques complexes, même
non vivantes, il y a une certaine souplesse.
Par exemple les lois de Mariotte, ou le comportement des molécules organiques.
Persistent dans l’être et le mouvement.
JJJJ
Les objets naturels sont connectés du fait même de leur coexistence
dans le même univers, avec différents types de liaisons et
d’associations, depuis les particules élémentaires (quarks,
atomes, molécules, roches, astres…) à l’univers entier avec les
rayonnements « à l’infini ».
Les connexions
sont déterministes (pas forcément calculables, problème des trois
corps), avec les jeux connus des forces d’attraction/répulsion et
les rayonnements.
Pour la plupart des objets matériels, on ne peut pas vraiment parler
d’identité.
Quoique les planètes …
Et ceux que nous
marquons.
Et, voir Dawkins, très tôt le « même » se reproduit.
Les idoles contre les protecteurs humains.
Cependant peuvent
être plus puissants dans leur passivitité même : la
forteresse
Les objets physiques peuvent être respectables pour différentes raisons. Par leur valeur pour l’humanité, par les souvenirs qu’ils portent (patrimoinie), par leur valeur esthétique et artistique. Dans les religions, pour leur relation avec le divin (reliques, kaaba…).
O Darwin !
C’est plus compliqué dès qu’on passe au entités vivantes, dès
les bactéries avec le noyau d’ADN et leurs procédés de
reproduction. A fortiori pour les vivants de niveau supérieur
(mammifères par exemple), avec le système nerveux, etc.
Entre
les cellules et l’organisme global, il y a les organes, qui
disposent d’une forme d’autonomie (le coeur de poulet d’Alexis
Carrel). Et des fonctions non localisées dans un organe mais ayant
une forme d’autonomie (respiration, circulation sanguine,
homéostases thermiques…).
Dans le monde animal on trouve aussi des organisations plus ou
moins sophistiquées, depuis les bactéries jusqu’aux mammifères
« supérieurs » (éléphants, loups, singes) et certains
oiseaux (corbeaux)
Différenciation entre animaux et
végétaux depuis les temps bibliques (Gn, Noé), avec régimes
végétariens. Et médecins ayurvédique…
La vie, c’est précisément déjà cette séparation entre hardware
et software, dès le niveau de l’ADN, et sans entrer dans un
dualisme métaphysique corps/âme.
Le digital dans
l’ADN. Et la reproduction elle-même, fortement impliquée dans les
structures sociales (Ches les babouins, les relations sexuelle sont
régis par les rapports de force, chez les bono-bono, les rapport de
force sont régis par les relations sexuelles).
En outre les vivants ne subsistent jamais longtemps individuellement, et ce sont les populations qui survivent et évoluent. Le darwinisme n’est pas un développement individuel. Entre elles il y a donc des jeux de plus en plus complexes de globalisation des dynamiques et d’obligations individuelles de respecter les orientations du groupe.
Ils sont plus ou moins connectés, au sein d’une espèce déterminée (a minima, pour se reproduire) ou de plusieurs espèces (symbioses, biotopes). Microbes (bactéries et virus).
La
nature des connexions est beaucoup plus riche que pour les objets non
vivants.
En particulier, on peut considérer qu’apparaît
l’information comme différenciée de la simple interaction.
Associée à différents degrés d’urgence.
Connexion
sonore, visuelle, olfactive, tactile pas beaucoup gustative.
Dans
les organismes vivant coexistent et coopèrent/coexistent différents
processus, plus ou moins autonomes. On peut contrôler un peu sa
respiration, pas son rythme cardiaque ou son filtrage rénal.
Cependant, on tend à considérer qu’un être vivant a une seule
« âme ».
Nombre d’organismes vivants opèrent d’ailleurs de façon coopérative, par des processus collectifs dont (à ma connaissance) on ne connaît pas exactement le mécanisme matériel : fourmis et termites, abeilles, castors, loups en meute… Ces processus collectifs peuvent être hiérarchisés ou pas : la « reine » d’une abeille est une procréatrice, pas une monarque (autant que je sache).
Cette coopération peut associer des espèces complètement
différentes : pollinisation des plantes par les insectes,
limitation quantitative et sélective (mort aux malades et aux plus
faibles) par les prédateurs.
La différence majeure entre information est décision, c’est la
charge en énergie ? Pas d’énergie dans l’information pure,
pas (ou presque) d’information dans la décision pure (un bit…).
Décision implique qu’il y a derrière des forces, au moins
des processus qui vont se mette en marche.
Si c’est de
l’information pure, il y a deux cas :
- l’information
est sans intérêt (non pertinente, non comprise, ou déjà
connuie)
- l’information a un intérêt et est donc mémorisée.
Cela peut aller plus loin, elle peut conduire à une réorganisation
de l’ensemble mémoriel, par exemple pour retrouver une cohérence
théorique.
- Tout est question d’information (non, peut être la force
ĥysique) mais cela va
. de l’information froide
(diamètre du globe terrestre), ou sans conséquences trop directes,
par exemple, état actuel de la démographie. Un peu plus chaud :
les sondages d’opinion, les rapports du gouvernement sur la
situation générale
. à l’information chaude, impérative (« mains en l’air où je tire »). Un peu plus froid : les votes, les décisions de justice en droit civil…
Différenciation entre animaux et végétaux depuis les temps bibliques (Gn, Noé), avec régimes végétariens. Et médecins ayurvédique…
Tout être vivant a une identité, affirmée à la fois par sa constitution matérielle réalisée à un endroit ométerminé et par ses gènes. Mais jusqu’où descend cette identité ? Jusqu’à chaque grain de blé d’un épi (il doit y avoir une réponse, mais je ne l’ai pas trouvée). r
Nos terrains de chasse, voir nos cultures et la chasse aux mauvaises
herbes
D’une part nous nous sommes tellement développés à
leurs dépens, avec la disparition de nombreuses espèces ou des
interventions dans leurs développements à notre profit :
élevage et agricultures sélectives depuis le néolithique
(sélections des meilleurs, hybridations) puis aujourd’hui avec les
modifications génétiques directes (OGM).
Nous ne sommes plus menacés par les animaux et les plantes… sauf l’apparition, peut-être conséquence des faits précédents, des pandémies virales. Paradoxe, si l’on veut, que le pire danger vienne d’une forme imparfaite de vie, le virus (même si les espèces modernes sont de plusen plus sophistiquées, évolutives, autoprotégées (///)
Enfin, tant pour des raisons de sécurité (la biodiversité comme garantie d’adaptation) que de santé (pour les végétariens et végans) ou d’éthique, nous devons avoir du respect pour les autres êtres vivants. Ce qui peut impliquer de respecter leurs structures sinon « démocratiques », du moins « sociales ». Voir par exemple Gn. Mais aussi monde où animaux seraient en paix.
Certaines espèces sont respectées, d’autres considérées comme nuisibles, avec de grandes variations suivant les civilisations (Boudha ne voulant pas écraser un insecte). Mais tout de même les virus.
Les animaux sont d’autant plus respectés qu’ils sont
rares… d’autant moins qu’ils sont comestibles et a fortiori
dangereux. Noter l’ambiguïté des relations d’un éleveur avec
son cheptel. Il l’aime et le soigne avec attention, mais l’envoie
à l’abattoir le moment venu. On pourrait en dire autant du
bûcheron…
3.1. Développement
On pourrait généraliser aux artefacts. Car les bâtiments et les
équipements fixes (routes notamment) ont autant d’importance.
Actuellement, que nous les aimions ou pas, les machines se
développent à grande vitesse parce que les militaires et des
entreprises très innovatives et ambitieuses (en particulier le Gafa
aux Etats-Unis et le PATX en Chine) y investissent des sommes
colossales. Il faut donc les prendre comme un fait et développer des
stratégies qui les incluent.
Elles sont des règles
historiques de développement qui justifient une certaine
prospective. (Simondon, Christensen, où les humains interviennent
plus ou moins (Moore).
Sans doute on pourrait prolonger les courbes jusqu’aux origines
(hypothétiques) du monde (big bang), en passant la terraformation
puis par l’évolution darwinienne jusqu’à l’apparition de
l’humanité. Voir nos idées en
https://diccan.com/Berger/Moore.htm
3.2. Complexité
Dans le cas des machines, dès qu’on dépasse le stade de l’outil, elles comportent de nombreuses parties, et notamment des parties motrices, ou au moins rotatives. Le téléphone portable est aujourd’hui l’exemple le plus impressionnant de condensation de complexité sous un petit volume.
Avec l’informatique, cette complexité se répartit en deux univers aux relations complexes : le matériel et le logiciel.
D’une
part un même matériel fait fonctionner ensemble un nombre élevé
de logiciels (applications), pilotées par un logiciel
particulièrement complexe en lui-même, le système d’exploitation.
D’autre part une même application fonctionne de plus
en plus souvent sur plusieurs machines à la fois : mode
client-serveur, cloud.
Noter aussi qu’un logiciel peut se recopier rapidement d’une machine sur une autre, alors que chez les être vivants l’apprentissage de nouveaux comportements prend toujours beaucoup de temps. Dans certains cas (Raspberry Pi), on peut rapidement cloner rapidement un ordinateur et tout son contenu.
Les réseaux neuronaux renouvellent cette problématique, en
particulier le fait qu’une application donnée ne peut se créer
que un processus long de « learning ».
2. 2. Espace, temps, capacité
Ce point est souvent contesté. Du fait que les machines ont été
fabriquées par les humains (directement ou indirectement), elles
resteraient sous notre dépendance, notre contrôle.
Nous pensons plutôt que toute entité a une certaine autonomie (la pierre une fois lancée n’est plus sous le contrôle de qui l’a lancée ; un humain garde toujours une certaine autonome, voir Sartre) , et qu’aucune n’est totalement autonome. Les humains comme les autres. Voir Larochefoucauld, Freud…
Nous avons trouvé deux textes récents confirmant ce point de vue
sur l’autonomie comme une variable entre tout et rien :
-
le modèle de Seidel sur le développement plus ou moins automatisé
du logiciel
- le modèle de Scharre sur les armes autonomes.
Se pose aussi, de plus en plus, nos relations avec des machines de plus en plus autonomes. Le problème n’est pas nouveau, certs (Homère, Platon… l’apprenti socrcier.. Luddites).
Jamais totalement libre, ni totalement dépendant.
• C’est vrai aussi pour les machines. N’opposons pas des
humains « libres » à des machines « outils ».
Dans
certains cas, l’autonomie peut se mesurer facilement : nombre
de kilomètres qu’un véhicule motorisé peut parcourir avant de
refaire le plein…
Nous avons tenté une formule générale :
.
L’autonomie est la somme de l’énergie à un instant donné
multipliée par la probabilité d’exister encore à ce moment.
Exemple d’application : vitesse maximale de déplacement d’un
véhicule multiplié par le nombre d’heures où il a encore
carburant.
Le développement va dans le sens d’une
autonomie croissante (Scharre)
Nous nous garderons d’entrer dans le débat sur la singularité. Nous observons simplement que les machines se développent très rapidement et qu’en pratique nous ne pouvons pas arrêter ce développement. Et donc qu’il faut en prendre le meilleur, notamment pour et par la démocratie, et nous battre contre leurs mauvais usages et/ou leur accaparement par des pouvoirs autoritaires ou monopolistiques.
Je reprends le mot de Scharre.
But et complexité.
Un bel exemple: le GPS dans la voiture. La désignation d'un but et simple et explicitement textuelle. La recherche d'un itinéraire pour y aller est un processus hautement compliqué, impliquant le contexte de base (la carte) mais aussi une foule d'informations sur l'état de la circulation, les péages, les caractéristiques de la voiture et son degré de charge, sans oublier l’état de vigilance du conducteur.
A l'autre extrême, la recherche basique du maintien dans l'existence. Toujours implicite et à la limite impossible à formuler. Ou bien sûr la quête du bonheur, du paradis dans ce monde et dans l'autre.
Souvent l’objectif est simplement de savoir : demain quel
temps à quel en droit
et bien sûr la démographie, la position
des personnes (téléphone), les comptes en banque
confidentialité
et RGPD
D’autres buts que le GPS
Le conducteur lui-même devient une
sorte d’automate
Et fait autre chose. Il téléphone
Son
but est d’assurer un complément à ce que perçoit le véhicule
lui-même
Objectif bancaire : maximiser la valeur de mon portefeuille, ou mes revenus, avec plus ou moins de risques. Les FTS
Objectifs très généraux : gagner la guerre, gagner cette
partie de Go . Être heureudans ce monde et dans l’autre
Faire
cesser la souffrance
Objectifs pour les autres
En programmation, toute instruction est l’assignation d’un but,
que la fonction concernée détaillera en sous-instructions (si je
puis dire) et en localisation (valeur de la donnée à ce moment).
Noter aussi que la démarche vers le but assigné peut être modifiée
en cas de problème, avec les structures try{} /// catch{}
Cette
longueur d’exécution est multipliée par les boucles (for et
while).
Et elle devient « infinie »
-
si les conditions d’arrêt sont mal données (erreur que l’on
fait de temps en temps en écrivant un while ou une récursion)
-
si l’on a créé involontairement une récursion sans condition
d’arrêt.
En ce sens, un ordinateur a une autonomie infinie. Dès qu’on l’allume son processeur commence à tourner, et durera tant qu’on ne l’éteindra pas ou que sa batterie ne sera pas épuisée ?
Noter qu’une des questions difficiles (résolue? En tous cas elle faisait encore débat dans les années 1980) de l’informatique est de savoir si un programme finira par s’arrêter. (A creuser)
Par conséquent, la longueur d’un programme peut être considérée comme une mesure de l’autonomie de la machine qui combine ce processeur et ce programme.
Une autre mesure de l’autonomie d’une machine est aussi la
quantité des données auxquelles elle peut accéder. Cette quantité
s’est fantastiquement accrue avec Internet.
C'est un des éléments qui constituent le "contexte", dont la prise en compte est considérée en général (notamment par Scharre) comme un élement de l'intelligence.
explicitation des buts, stratégie pour y parvenir
Certains voient la connection contraire à l’autonomie. Je pense qu’autonomie et connexion croissent de pair, même si cela semble un peu paradoxal. C'est vrai pour les animaux et les humains comme pour les machines. On élève un enfant pour qu'il soit autonome, et en même temps on construit avec lui des relations de plus en plus profondes. Avec des phases de séparation comme l'adolescence. Mais ensuite (pas avec tous les enfants de la même façon), on retrouve un niveau de communication supérieur. jours
De nos jours, les machines sont de plus connectérs. Même les
objets les plus simples tendent à être connectés. A l’horizon
2025, leur population est estimée entre 30 et 110 milliards.
Au sein même d’un ordinateur, opèrent nombre de processus ayant une certaine autonomie, le comportement collectif étant coordonné par le système d’exploitation. L’OS répartit les temps d’emploi des CPU, gère des alertes, éventuellement lance des actiosn policières (antivirus, antispam…) ou de sécurité matérielle (échauffement excessif, épuisement da la batterie).
Noter que, depuis 1985 à peu près, les machines ont aussi leurs
virus.
Et entre les machines, des processus d’organisation.
Connectées (cloud) au oint qu’on pourrait considérer l’ensemble des machines du globe comme une seule machine ; avec des composants connectés à des vitesses et des débits bien supérieurs aux relations entre être humains (vitesse de la lumiuère Vs. Vitesse du son pour la voix et les neurones, et débits en gigahetz sur la moindre fibre optique.
Noter l’existence d’entités d’un type radicalement nouveaux, les réseaux neuronaux. Sans parler de, demain, les circuits neuro… et le calcul quantique (qui pourrait apporter aussi des transmissions instantanées, n’étant pas limitées par la relativité et la vitesse maximale de la lumière).
Noter que, depuis 1985 à peu près, les machines ont aussi leurs
virus.
Et entre les machines, des processus d’organisation.
Ni enfin comme des objets isolés sans organisation globale, car les machines sont de plus en reliées mondialement, avec notamment les grands régulateurs du Gafa et des opérateurs de télécom.
Modes de connexion différents. Grandes distances, grandes
vitesses.
La connexion est liée à l’informatique depuis ses débuts.
Les premiers ordinateurs se pilotaient à partir d’un ensemble
clavier/imprimante venu des télécommunications, le Télex.
Très
tôt (années 1960), cette connexion a été utilisée pour se
partager le temps d’une machine entre plusieurs clients (time
sharing), chacun avec son application, son processus.
Assez
rapidement, cette connexion a aussi été utilisée pour répartir
les calculs. C’est la parallélisation, les machines multicoeurs et
plus globalement le cloud.
Elle sert aussi a assurer le backup automatique de données sensibles et, mieux encore, à assurer un fonctionnement « tault tolerant », avec plusieurs machines se surveillant les unes les autres et se remplaçant le cas échéant par le principe de majorité. Ce fut d’ailleurs la cause d’un bug spectaculaire qui retarda d’à peu près une journée le lancement de la première navette américaine.
Cette connexion sert aussi à créer des « essaims »
de machines. Les plus spectaculaires sont les essaims de drones armés
(largement commentés par Scharre). Mais on peut faire aussi des
populations de virus ou de processus interactifs sur les réseaux,
soit pour influencer l’opinion, soit carrément pour mettre une
machine ennemie hors service (DDoS , Distibute Denial of Service).
A la différence des êtres vivants, on peut dire que les
machines informatiques n’ont pas « une âme » unique,
liée une fois pour toute à un corps. Le software est largement
indépendant du hardware. L’ordinateur d’aujoud’hui est
« universel ». Pendant les premières années, on
distinguait les machines de gestion et les machines scientifiques,
ainsi que les machines militaires. Pour l’essentiel, la page a été
tournée par IBM à la fin des années 1960 avec sa série 360,
affichant ainsi son caractère tous azimuts.
Les machines ont une identité plus ou moins marquée. En tous cas, pour les ordinateurs, par leur numéro IP.
Reproduction
La question du virus mérite plus grand
développement dans ta perspective ; un chapitre entier sinon une
réécriture sur cette base je pense. Et pas seulement à cause de
l'actualité. C'est un problème profond et colossalement
intéressant. Probablement il va en surgir de nouveaux modèle de
pensée (je parle du virus informatique surtout). Le virus
informatique est une singularité énorme à lui tout seul. On
devrait se concentrer là dessus...
Pour moi, le virus informatique n'est pas
spécialement central. Mais je suis bien d'accord sur le fait que
"c'est un problème profond et colossalement intéressant".
lls ont émergé autour de 1985, et je me revois encore très bien
demandant leur avis à deux informaticiens de très bon niveau, qui
m'ont répondu immédiatement "c'est impossible".
Je
me revois posant la question à Pitrat à propos d'IA (conférence au
collège Stanislas, vers 1990), et il n'a pas vu l'intérêt de la
question.
Raspberrry Pi, clonage
Nous
pensons (peut-être à tort) que ce développement n’est que le
moment actuel d’un développement global de l’humanité, qui en
est même un volet essentiel.
Se pose aussi, de plus en plus, nos relations avec des machines de plus en plus autonomes. Le problème n’est pas nouveau, certs (Homère, Platon… l’apprenti socrcier.. Luddites).
C’est vrai aussi pour les machines. N’opposons pas des humains « libres » à des machines « outils ».
On peut les aimer ou pas. Le thème est clivant, au moins depuis
l’époque où nous avons des textes traduisant une attitude à leur
égard. Mépris dans les religions orientales qui privilégient une
attitude intérieure. Méfiance et fascination à la fois dans la
Bible
- les suites du péché originel
- Caïn et Abel
(Caïn, le méchant, est l’ancêtre des forgerons=
- Noé :
ici c’est la technologie maritime qui sauve l’humanité
-
Salomon, grandiose mais finalement négatif.
Les
attitudes positives ou négatives se résument, au Moyen-Age, entre
-
une attitude positive : Suger à Saint-Denis, Thomas d’Aquin
-
une attitude négative : Bernard de Clairvaux, augustinisme.
Vers 1500, seul l’Occident poursuit dans la voie technologie. La
Chine et le monde musulman y renoncent.
Dans l’Occident
actuel, les deux attitudes coexistent. Et souvent chez la même
personne, qui consomme allègrement des ressources numériques, voire
contribue à les développer, tout en pestant contre leurs méfaits.
Enfin, le monde des machines et plus généralement des objets que nous nous fabriquons, certains simplement utilitaires, d’autres respectables par leur beauté ou pour leur caractère indispensable à la vie de l’humanité (too big to fail, to big to jail) ou enfin par leur témoignage d’un passé que l’on ne veut pas oublier (antiquités).
En tous cas nous ne pouvons plus considérer les machines,
l’informatique en particulier, comme des objets « méprisables »
que nous pourrions détruire à notre gré. On commence à envisager
des « droits des robots ».
Ni non plus comme des
objets parfaitement dociles à nos désirs.
Ni enfin comme des
objets isolés sans organisation globale, car les machines sont de
plus en reliées mondialement, avec notamment les grands régulateurs
du Gafa et des opérateurs de télécom.
Enfin, le monde des machines et plus généralement des objets que
nous fabriquons, certains simplement utilitaires, d’autres
respectables par leur beauté ou pour leur caractère indispensable à
la vie de l’humanité (too big to fail, to big to jail) ou enfin
par leur témoignage d’un passé que l’on ne veut pas oublier
(antiquités).
Comme l’a dit très tôt le communisme (vérifier, source), on peut faire grève, mais on ne détruit pas l’outil de travail.
La machine comme acteur « de plein droit » :
La boite à rythmes
La voiture autonome
Les robots sur scène
Chatbots, twitterbots.
Roxame,
Tresset, Capture de Chatonsky.
De plus en plus compliqué, rapide
Leurs modes de reproduction. Potentiellement très rapide, à coût
marginal nul. Là-dessus très différent du vivant.
Cas
particulier du virus, point commun aux machines et au vivant.
Le learning, est long , mais ensuite la recopie multiple des données.
Copie sans faute.
Enormes investissements pour faire progresser
les machines en nombre et en complexité/autonomie.
On peut « tuer » une machine. Encore qu’on peut se
poses des questions sur un « droit des robots ».
Et
que, écologiquement, ce n’est pas très bon, pour le hardware. On
s’en f… pour le logiciel
En tous cas elles ont un coût. Elles représentent un effort de
l’humanité, de ma communauté. Patrimoine historique.
Et cas
des machines autonomes.
Ususabusus…. La destrucion est chère (voir informatique et
écologie)
Emploi de machines autonomes, trolls pour déni de
service.
https://www.nytimes.com/2020/03/29/technology/facebook-google-twitter-november-election.html
causalité, psychologie des autres
Modèle de soi, de sa localisation. Soi explicité
Modèle logique, scientiique
données : texte, images, son,
chiffres
le modèle mental peut accéder à « tout »
par le cloud
Moyens de traitement des données :
- logique,
-
régression
- reconnaissance de formes
- modèles de
données
- métadonnées, évaluations
émotions
4. Reproduction
La question du virus mérite plus grand
développement dans ta perspective ; un chapitre entier sinon une
réécriture sur cette base je pense. Et pas seulement à cause de
l'actualité. C'est un problème profond et colossalement
intéressant. Probablement il va en surgir de nouveaux modèle de
pensée (je parle du virus informatique surtout). Le virus
informatique est une singularité énorme à lui tout seul. On
devrait se concentrer là dessus...
Pour moi, le virus informatique n'est pas
spécialement central. Mais je suis bien d'accord sur le fait que
"c'est un problème profond et colossalement intéressant".
lls ont émergé autour de 1985, et je me revois encore très bien
demandant leur avis à deux informaticiens de très bon niveau, qui
m'ont répondu immédiatement "c'est impossible".
Je
me revois posant la question à Pitrat à propos d'IA (conférence au
collège Stanislas, vers 1990), et il n'a pas vu l'intérêt de la
question.
Raspberrry Pi, clonage
Au
niveau génétique, les humains n’évoluent pas. Nous avons
pratiquement le même ADN que nos ancêtres les plus anciens (voir le
cas de Neanderthal). Il n’y a pas « progrès ». Nous ne
sommes ni plus intelligents ni plus moraux qu’un Alexandre, un
Aristote ou un Sénèque.
Donc Statistiquement, tous les humains sont plus ou moins bêtes et
méchants, qu’ils soient pauvres ou riches, patrons ou
politiciens.
Bien d'accord. Le culturel a plus
d'importance que le génétique. N'empêche que le génétique
n'évolue pa s. Notamment parce que les humains en ont décidé
ainsi, en interdisant l'inceste et l'eugénisme.
Cela
risque de changer (pour le pire comme peut-être pour le meilleur)
avec le génie génétique. Nous sommes historiquement dans la
première époque où l'humanité pourrait se reconstruire "from
scratch". Cela se fait peu à peu.
On commence par les OGM
pour les végétaux et les animaux.
Et puis on détecte dès la
fécondation les mauvais gênes et on ne garde que les bons
embryons
Et puis on répare génétiquement les embryons
Et
puis on
les conçoit complètement selon le désir de parents ou des pouvoirs publics. "Designer babies".
En outre, il est essentiel à la liberté de pouvoir choisir de faire le mal. Un « paradis » où tout le monde serait gentil et heureux serait pour nous, ou pour la plupart d’entre nous, insupportable vre. Voir ici par exemple les considérations d’Aldous Huxley dans Le meilleur des mondes.
A l’intérieur de la communauté humaine des différences évidentes
de qualités/performances (physiques, intellectuelles, morales) ont
conduit à des organisations, de plus en plus complexes.
Au
sein même de l’humanité le racisme est une attitude
« naturelle »qui ne peut être dépassée que par un
niveau élevé de « moralité ».
A l’intérieur de la communauté humaine des différences évidentes de qualités/performances (physiques, intellectuelles, morales) ont conduit à des organisations, de plus en plus complexes.
Nombre des hommes
• Un humain n’est jamais totalement libre : Luther, La Rochefoucauld, Freud
• Un humain n’est jamais totalement dépendant : Sartre.
Les humains se reproduisent de façon non « rationnelle »
Le rationnel a ses limites :
Il y a des indécidables dans la vie comme en mathématiques
(Gödel).. Typique, le dilemme du tramway
La
raison et l’expérience
En droit, le code est complété par
la jurisprudence et l’intime conviction du judistributed
denial-of-service (DdoS).
Les humains, comme tous les être vivants, n’ont pas attendu les machines pour se connecter. Mais le progrès du langage est constitutif de l’humanité.
Et parmi les humains, l’organisation s’est peu à peu formalisée avec la naissance de la politique, depuis les groupes familiaux (avec des règles très tôt sophistiquées, voir Lév ! i-Strauss) jusqu’aux démocraties actuelles, avec des exemples d’organisation forte comme l’armé prussienne ou l’usine fordienne.
Les humains ont une forte identité. Plus ou moins reconnue
d’ailleurs : dans l’empire romain, un esclave n’a pas une
identité reconnue comme l’est celle de l’empereur.
La reproduction et le learning sont très longs chez les humains.
Le sens, les valeurs.
Tout être humain a une valeur « infinie »… mais
en pratique..
Augmentation de l’autonomie par les prothèses. Citons ici un texte de 1979, introduction de la communication de Henri Angles d’Auriac au congrès Afcet.
« Les deux grande prothèses qu’a imaginées et qu’utilise chaque jour davantage l’humanité :
-
d’une part les Machines,
- d’autre part les Mégamachines,
c’est à dire le « organisations » à base d’hommes
(et « généralement » de machines),
sont des
prothèses d’ « utilité ».