Il y a ici de nombreux principes et théories. Leur validation est variable. Un même principe peut être vérifié avec 23 décimales en physique, et purement intuitif en sciences sociales, à commencer par les premiers, à savoir les principes de conservation.
Certains principes concernent un système particulier, d'autres l'ensemble, notamment la philosophie de l'histoire. Contestée, mais inévitable. toute recherche scientifique est recherche de déterminismes et contribuent par là à aux déterminismes généraux qu'on appelle philosophie de l'Histoire.
...hiérarchisation. Cycles courts et longs.
Coexistence possible. écarts. Exemple de la Bourse: les spéculateurs permettent en fait au Père de famille de gagner quelque chose (selon Moulin, ou Vaslin)
Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme (Lavoisier). C'est fondamentalement le "premier principe". Il a été renouvelé par la découverte que la matière pouvait se transformer en énergie et inversement.
Tout objet tend à se conserver, à durer dans l'être.
Principe mécanique de l'inertie: un objet qui n'est soumis à aucune force poursuit son mouvement le long d'une ligne droite et à vitesse constante.
Relations entre entrées et sorties d'un processeur.
Pour faire évoluer les processeurs, il faut des échanges de qualité et de volume appropriés.
- loi des noeuds, ou des courants: à un noeud du réseau, à chaque instant, les charges se conservent de telle somme que la somme algébrique des courants est nulle,
- loi des mailles, ou des voltages: dans une maille, à chaque instant, la somme des différences de potentiel est nulle.
cité par Atlan: "Si le réseau est fermé, la somme des produits de courant J sur chaque branche par les différences de potentiel X entre les deux extrémités de la branche est nulle à chaque instant: somme des X.J = O.
Tout se dégrade (Carnot, Clausius, Pauli). C'est le deuxième principe de la thermodynamique. L'entropie d'un système fermé s'accroit toujours.
L'information transmise par un canal est toujours dégradée par le bruit (Shannon). D'où la conséquence immédiate chère aux informations: Gigo (garbage in, garbage out), une mauvaise information à l'entrée donnera de mauvaises indications à la sortie.
Le principe Gigo peut cependant être dépassé si le processeur est très élaboré et peut utiliser soit des informations dont il dispose déjà, soit la redondance du signal, pour rectifier les sorties. Ce n'est pas une exception à la théorie, mais les conséquences pratiques, par exemple pour les SIAD, ne sont pas négligeables. Voir aussi les recherches sur le fault tolerant computing.
L'entropie d'un système s'accroit. On tend toujours vers un état plus probable, vers le désordre maximal.
Démons de Maxwell. Solution Szilard/Brillouin.
Premier principe de Prigogine. La variation d'entropie d'un système ouvert peut être scindée en deux parts: l'une due aux variations internes, l'autre aux échanges avec l'environnement. La variation d'origine interne va toujours dans le sens d'une entropie plus grande.
Mais, Deuxième principe de Prigogine. Un système ouvert est en évolution constante et cette évolution se fait dans le sens d'une moindre dégradation de l'énergie. Si l'on réinterprète ce résultat, cela signifie que son rendement s'améliore sans cesse et que ses structures deviennent de plus en plus complexes et de plus en plus fonctionnelles. (Selon F. de Closets, Science et Avenir, 7/66).
Si le système est ouvert, cette dégénérescence n'est pas contradictoire avec une stabilité ou même une montée locale. Il y a d'ailleurs des "structures dissipatives" (Prigogine), c'est à dire qui n'existent que grâce à une consommation d'énergie (tourbillons de
Bénard, et toutes le structures vitales).
Thèse: et comme, finalement, on ne peut pas savoir si l'univers est un système ouvert ou fermé, c'est un point d'engagement personnel que de poser que "tout" se dégrade, ou non.
Croissez et multipliez-vous (Genèse). Il faut grandir ou mourir.Enrichissez-vous.
Les mini-ordinateurs tendent à devenir gros.
Croître en masse, en nombre d'éléments, en espace vital, en complexité.
Montée de l'objet dans son ensemble. Montée de l'individualité elle-même. degré global d'organisation.
Concrétisation de Simondon. Explicitation de la finalité. Déplacements spatial/durée temporelle.
Introduction de parties mobiles. Spécialisation et organisation des grandes fonctions.
Le principe de croissance pourrait être considéré comme une conséquence du principe d'économie et de la loi de Carnot.
Croissance analogique et digitale. Voir montée de l'information.
Attali: "La complexification de l'organisation sociale est nécessaire dans le cadre des sociétés relationnelles. Complexification signifie ouverture d'un grand nombre de nouveaux canaux de communication pour multiplier les interdépendances entre ous-systèmes". "Le projet relationnel est même le refus du projet de complexification régulatrice et passive que symbolise le modèle biologique" (La parole et l'outil, pages 228 et 212).
Principe de Schrödinger: l'ordre engendre l'ordre.
Principe de Von Foerster: les systèmes s'organisent par disponibilité à l'événément.
La grande montée teilhardienne.
Principe du moindre effort: "parmi beaucoup de mouvements virtuels, c'est celui qui conduit au maximum d'effets avec le maximum d'effort qui est réalisé" (Maupertuis, cité par Bertalanffy). Facile à vérifier localement. Au niveau le plus général ... exemple, lois de la réfraction.
Principe de Pierre Berger. tout système tend à maximiser sa fonction de liberté. Peut-être tous les autres principes pourraient-ils s'en déduire. Voir L.
Effet Al Capone (Hess): Bien qu'ignorant la plupart du temps le fonctionnement d'une institution, les membres les plus périphériques de cette institution savent très bien comment l'utiliser et l'exploiter au maximum dans les sens les plus divers et les plus imprévus par l'institution elle-même.
Effet Basaglia (Hess): Tendanced actuelle à produire de plus en plus de déviants dans les institutions (la Majorité déviante, cité par Hess).
Par ailleurs, le système tend à structurer son environnement, de manière à accroître la rentabilité de ses échanges avec l'extérieur: nid, maison, urbanisme, génie civil. Cette structuration peut être constructrice ou destructrice. Bruter "Toute complexification permet de déployer de nouveaux champs de force". Ce déploiement n'est pas forcément égoïste: "bonum diffusivum sui" (le bien tend à se répandre), disait la scholastique.
Il faudrait ici ouvrir une méditation sur les relations avec l'autre. Il y a la dialectique du maître et de l'esclave. Il y a aussi la dialectique de l'amour. Pour Mounier "volonté de communion avec l'autre, volonté de promotion de l'autre".
Ouvrir un chapitre sur la communication entre systèmes, la communication tout court.
Je ne peux m'ouvrir à l'autre que si 'j'ai satisfait mes besoins élémentaires. Ventre affamé n'a pas d'oreilles. Dans les circonstances difficiles, dans les crises, seuls les héros gardent la force de penser aux autres. A l'inverse une trop grande aisance me referme sur moi. Une des raisons qui font tant condamner le riche par Jésus.
Cette disponibilité en quelque sorte énergétique, par satisfaction du besoin élémentaire, se traduit par une indifférence structurelle indispensable à la communication. Je peux percevoir que le bit présenté est 0 ou 1 parce que "cela m'est égal". L'optimum me permet de présenter à l'autre un plan où il pourra écrire. Plan toujours un peu gauche, jamais plus étendu qu'un méplat. L'interlocuteur en perçoit plus ou moins les limites. S'il va trop loin, il risque de remettre en cause mon équilibre et de déclencher des réactions de rééquilibration qui bloqueront la communication. Le modèle (Icono 204 suggère que le méplat doit être favorablement orienté vers l'autre, mais que signifie cette notion d'orientation?
Physiquement et psychiquement, je peux me tourner vers lui... mais est-ce que cela correspond à un optimum? Si l'optimum est un dièdre ou un angle solide, disponibilité. Si si la situation angulaire de l'autre qui joue: il n'écrit plus sur un plan, il montre des orientations.
Mais cette intrusion de l'autre modifie profondément l'équilibre: il y a en quelque sorte une rattachement dont la rupture sera douloureuses si la carence des niveaux inférieurs me fait quitter l'optimum. Je ne sais pas ce que l'autre va écrire: c'est l'aléa, la rencontre de deux chaînes causales indépendantes, lui et moi. Il risque toujours de m'écarter de la zone du méplat, de remettre en cause ma sérénité.
Ce passage d'un niveau à l'autre, nous pouvons le décrire par exemple dans les optima successifs que je peux rechercher par ma participation à un groupe (familial, de travail de révision de vie).
D'abord, m'insérer sans heurt dans l'activité du groupe. Ne pas le perturber. M'y mettre à l'aise. Coopérer à la poursuite de ses objectifs. C'est à dire m'optimiser comme participant. On peut s'arrêter là.
Dans la phase suivante, je participerai à l'animation du groupe: mettre tout le monde à l'aise, réduire les perturbations excessives, s'assurer que tous s'expriment, en particulier les moins bien armés. Optimiser le groupe par rapport à ses objectifs définis.
Enfin, dépasser ces objectifs même pour atteindre leurs racines plus profondes: satisfaction d'être ensemble, esthétique, découverte en profondeur de moi-même et des autres, découverte de Dieu.
Difficultés et développement du contact avec l'autre
Cette ouverture sur le monde extérieur est quand même dangereuse et le passage d'un niveau à l'autre ne pas sans difficultés ni remises en cause. Pour pouvoir aider à le groupe à marcher vers ses objectifs, je peux être conduit à une conbattivité qui perturbera le confort que mon bon caractère m'avait acquis. Pour ouvrir le groupe sur des objectifs plus profonds, je risque de le faire dévier de ses objectifs de base, qui pourtant peuvent être essentiels. Je risque aussi de le faire éclater.
Choix toujours difficiles!
Parce que, à chaque niveau, apparaît toujours le risque, l'aléa. Sortir, c'est risquer. L'autre est aléatoire. Il y a même presque identité entre aléa et alternité. Reste seulement à distinguer entre l'autre brutal, entropique, la matière inanimée et l'autre personne. Les probabilités sont un système de mesure de l'altérité. Je définis une gamme de situations, structurellement équiprobables, et l'autre y prend palace pour un système de fréquences (?).
Certes, je vis chercher à agir sur l'autre pour réduire les aléas. C'est des rôles de la communication. si je parviens à réduire totalement l'aléa, c'est que je me le suis totalement assimilé.
Deux moyens: théorie et action.
Par la théorie, je vais connaître les déterminants de l'autre. Je réduis l'aléa parce que je peux le prévoir. A la limite, le seul aléa restant est celui de la description initiale, des données de départ, en fonction de quoi tout pourra être prévu. La science moderne a montré les limites de cette voie.
Par l'action, je fixe le réel dans des orientations définies. Je crée des protections contre le froid, je fais des réserves alimentaires, je tue ou je réduis un adversaire danger"eux, je me fais un bas de laine, je rends aisément disponible des réserves de matière, d'énergie, etc. Les limites sont aussi patentes que pour la théorie.
Heureusement qu'il y a des limites! J'ai besoin d'un monde extérieur à moi-même, d'un antagonisme. L'oiseau qui vole a besoin de l'air qui le freine. Paradoxe hegelien du maître et de l'esclave, qui se développe historiquement comme une dialectique.
Notons que je ne peux pas retrouver les racines premières de ma relation avec l'autre. Les astéroïdes poursuivant dans l'espace leur course folle constituent une limite de relation qui n'a rien d'enviable. Une pierre, sur notre terre, est portée par un sol, ou scellée dans un mur.
Ce qui est neuf, au passage des optima, ce n'est pas l'autre en tant que non-moi vu de l'extérieur, c'est que je perçoive comme autre. Et que, progressivement, il se structure pour moi dans son altérité. Maman n'est pas moi. Maman aime papa plus que moi. L'autre est multiple. Il n'y a pas que ma famille. Il y a les copains de l'école, d'autres familles, d'autres pays.
Puis, la reconnaissance de l'autre dépasse le niveau de l'acceptation et de la co-existence. J'aime. Optimum si puissant qu'il me fait éclater le coeur. J'aime. Jamais je n'ai été aussi heureux. Et pourtant, blessure profonde de l'amour.
L'autre se constitue comme valeur. ET va se constituer valeur par moi. Va conquérir son autonomie par moi. J'enlève ma promise à ses parents pour en faire ma femme. Volonté de communion, volonté de promotion dit Mounier. ET de mes caresses jaillit le ri de ma femme heureuse. Ex tra or di naire.
Plus extraordinaire, peut-être. Non, pas plus, cette conquète de l'altérite à travers l'autre sexe va se redoubler dans l'enfant. Chair de ma chair, mais dont je ne serai vraiment père que si le fais devenir autre: indépendant de moi et père à son tour.
Alors, ayant épuisé, sur cette terre, ma fécondité, je me reconcentrerai peu à peu sur
l'essentiel, pour préparer dans la passivité la grande purification qui détruira toute la paille, et ne gardera que l'or de l'amour.
Profond paradoxe que cette escalade des optima. Ces seuils, on pourrait les comparer à des catastrophes à la Thom, aussi bien qu'au dépassement dialectique d'Hegel et Marx.
Le bit aussi constitue un optimum. Et c'est pour cela qu'il a été choisi comme unité d'information.
Et le seuil de 7, le chunk de Miller.
Gabriel Marcel: Il appartient à la liberté, parvenue au point où elle accède à la plus haute conscience de soi, de se libérer en quelque façon d'elle-même, je veux dire de sa disposition perverse à affirmer sa propre autosuffisance, et cette libération n'est autre que l'acte d'humilité par lequel elle s'immole devant la grâce.
Etudier les relations entre les structures temporelles et les autres:
- niveau hiérarchique/horizon de prévision
- durée du tout/durée des parties.
On trouve ici des positions contradictoires.
Pour Herbert Simon, on parvient plus lentement à constituer des formes complexes: "Le délai nécessaire pour l'évolution d'une forme complexe à partir d'éléments simples dépend de façon critique du nombre et de la distribution des formes intermédiaires potentiellement disponibles... en particulier, s'il existe une arborescence... le temps nécessaire pour le montage d'un système de n éléments sera proportionnel à Log n".
Faible probabilité a priori d'existence de formes complexes.
Pour Bruter: un objet atteint en général un état d'équilibre d'autant moins rapidement qu'il est plus complexe. Mais la vitesse d'évolution des objets se fait en raison proportionnelle à la complexité des objets.
Accord général (Attali, Mélèse, Dupuy) pour penser que plus l'organisation est complexe, moins grande est la stabilité. Et, pour Attali, plus les fonctions de réparation sont nécessaires. De manière intéressante, Dupuy pense que la stabilité favorise la complication.
Plus une société devient complexe, plus elle est vulnérable (Pierre Drouin).
En matière de systèmes humains, se méfier de conclusions hâtives: des structures apparemment simples peuvent recouvrir l'intériorisation par les partenaires de jeux très subtils.
Une grande complexité créera des comportements riches et variés... mais aussi potentiellement instables.
Idée de Mélèse: optimiser le degré de complexité.
Au contraire (Hirsch), les pressions de l'extérieur sur le système pourront le forcer à se simplifier: dégraissage des structures, retour à des structures plus fermement hiérarchiques. Noter que ceci a, dans les années 50 à 70 été employé pour justifier l'existence de régimes autoritaires (marxistes ou de droite) dans les pays sous-développés. A partir des années 80, l'expérience semble au contraire montrer que les démocraties sont plus efficaces dans tous les cas de figure... malgré leur complexité.
Question ouverte: relation entre L et stabilité, entre stabilité et niveau de fonction, entre stabilité et intégration/différenciation.
Thèse: soit tous les S définissables à un niveau donné de complexité (en admettant un espace binaire dans mon cadre habituel de définition). Plus la complexité est grande (nombre de bits),
-plus le nombre de systèmes instables est grand,
-plus la stabilité des meilleurs est grande.
Serait une constatation analogue à la proportion d'images significatives. Pure hypothèse: le produit est constant, le produit décroit exponentiellement.
- autour des systèmes hyperstables s'organisent des zones de stabilité par rapprochement avec eux.
INTEGRATION ET DIFFERENCIATION
.
Cette dynamique, à la fois convergence vers un standard, un type bon à tout faire, et divergence à partir du standard. Constamment observé en informatique. Rejoindrait, dans le monde de l'artificiel, l'alternance système-population (Duprat).
Mais cette alternance va toujours dans le sens de la softwarisation. Icono 220 encore. La dialectique centre/périphérie en particulier n'est pas un jeu à somme nulle, mais montée finale de machine.
Softwarisation. Pour une technologie donnée (ADN, silicium, L4G), il y une certaine "disponibilité" du général pour le particulier. Pour une part, la technologie détermine ce taux. Pour autre part, c'est une bonne structure, un bon compromis, de bonnes idées, qui déterminent la concrétisation.
Exemples.
Un langage de programmation donné. Le programme peut être plus ou moins adaptable, lisible, portable, généralisable.
Un système d'exploitation donné.
Un matériel donné.
Un microprocesseur donné.
En matière sociale, autrefois. Zones d'habitat dispersé ou groupé suivant l'eau. Mobilités différentes dans les steppes orientales et les plaines mésopotamiennes ou du bassin parisien.
Il y a des optima théoriques (parfois calculables?). On essaye toujours de travailler un peu à différents niveaux. A chaque niveau on est frustré par les limites et les défauts des autres.
A la fois diachronique et synchronique.
horizontale et verticale.
Intégration et adaptabilité. Hirsch. Icono 222.
L'intégration crée quelque chose en fait, bien qu'elle soit souvent perçue essentiellement comme réductrice. On met en facteurs, mais il faut inventer les parenthèses. Une structure. Et s'il y en trop, perte d'efficacité.
L'intégration dégage l'espace des types, en se limitant à un seul. Mais ce type va ensuite réoccuper tout l'espace. De l'anarchie au pavage, en quelque sorte.
Icono 221
Mais s'il y a refus du pavage, par des anarchistes, par exemple, il y aura création de nouvelles structures.
Humains: opposer les créatifs et les intégrateurs.
chercheurs informaticien d'entreprise
romancier prote, comptable
poète secrétaire
enseignant... enseignant...
Pour chaque humain: trouver son équilibre personnel.
Mythologie de la machine unique Ashby. Fictions avec l'ordinateur central. Sismondi, et même Asimov. Et même la récapitulation en Christ... Au contraire on semble trouver la tour de Babel.
L'expérience a montré que plus de puissance en autonome appelait plus de puissance en central.
1. Vitesse de l'histoire: nombre d'événements (historiques) par unité de temps.
2. Si on admet que chaque humain a (en moyenne) une aptitude identique à générer un certain nombre d'événements par unité de temps si la population s'accroit la vitesse de l'histoire s'accroit à proportion de la population
3. Cependant ont peut postuler qu'un certain nombre seulement des événements seront perçus comme significatifs par chacun. HYPOTHESE: pour un individu donné, le nombre d'événements significatifs perceptibles par unité de temps est constant. Alors, pour un individu donné, la vitesse de l'histoire est constante.
4. On peut admettre que, du fait du progrès technique,
- le nombre d'événements que génère un individu s'accroit (meilleure santé, meilleure "productivité"),
- le nombre d'événements que perçoit (dont est informé) un individu s'accroit (média)
alors: la vitesse de l'Histoire augmente.
Toute croissance rencontre des seuils qui exigent des mutations structurelles.
On a vu que le quantitatif a des exigences qualitatives, que les structures, considérées sous l'angle d'une de leurs caractéristiques quantitatives, respectent des seuils, des tailles critiques.
Ce principe se transpose évidemment au cas où un système se "développe", c'est à dire croît, dans le temps, selon une dimension donnée (pour une entreprise, par exemple, chiffre d'affaires ou effectifs par exemple). Il y a donc alternance de crises (mues, mutations, âge bête, révolutions) et phases d'équilibre ("le bon temps"). Le passage des seuils s'accompagne d'incertitudes, de risques, de souffrance. Mais il sont aussi le lieu du sublime, le temps des héros fondateurs ou salvateurs.
Dali, cité par Bruter "Elles constituent le moment le plus harmonieux de tous. Elles prouvent qu'il existe une harmonie préétablie. quand une catastrophe se
produit, toutes les tensions, tout s'élimine".
Atlan: "Le rêve d'une cellule n'est donc ni de se reproduire (F. Jacob) ni de jouir de son métabolisme (E. Morin), ni d'assimiler le milieu extérieur (J. Piaget), mais "comme tout le monde", de "se reposer" dans un état d'entropie libre minimum, c'est à dire de mourir. Seulement, par suite du dépassement d'une valeur critique dans le niveau de complexité des systèmes naturellement constitués qui lui ont donné naissance, elle est ainsi faite que pour le réaliser, elle ne peut faire autrement qu'assimiler et se reproduire". (LM 211).
On pourrait rattacher à ce problème de seuils les concepts et principes de l'évolution dialectique (Hegel, Marx): le progrès se fait par mise en cause de la thèse par l'antithèse qui, après une révolution, conduira à la synthèse.
Rattacher ici les modèles à processeurs antagonistes. Concepts de l'évolution buissonnante, de la néoténie. Des couches successives de Teilhard.
Jésus: si le grain ne meurt.
Croissance par seuils, mais aussi décroissance par seuils ?
D'où la schize inéluctable. L'émergence du digital.
Exemple de recherche: Genèse dialectique des modèles régulés
Ces seuils proviennent de trois sources principales:
- limites de l'environnement dans lequel se développe le système (espace vital, biotope, cosmos),
- limites de "finesse du grain",
- limites spécifiquement cognitives, par exemple l'éventail hiérarchique des organisations humaines, le 7 plus ou moins 2 de Miller.
Les deux premières limites vont de soi. Restreignons nous à quelques commentaires.
Dans sa croissance vers l'extérieur, chaque structure s'efforce de conquérir la totalité de la matière. Une race prolifère tant qu'elle ne rencontre pas de limites: possibilités du biotope, développement des prédateurs. L'humanité ne cesse d'étendre les limites de ses investigations, de sa maîtrise. La conquète de l'espace, ce formidable succès, a été aussi une grande désillusion. Nos aînés pouvaient croire que la conquète de la Lune leur donnerait "la lune". Nous en connaissons aujourd'hui et l'aridité et les énormes énergies nécessaires à y déposer un homme. sur la fin de son deuxième millénaire, l'Occident sait que l'humanité est enfermée sur sa petite boule.
Pascal s'inquiétait du silence des espaces infinis. Valéry se rassurait du vacarme de nos petits coins surpeuplés. Et nous, nous commençons à avoir peur de manquer d'air.
Vers l'intérieur, la différenciation et l'affinement ont aussi leurs limites. Limites à un
moment donné de la technologie, limites fondamentales du monde atomique (exposé Raymond). Notre maîtrise, notre connaissance, butent sur les relations d'incertitude de Heisenberg.
Reste la question, plus difficile, des limites propres aux structures. Le fonde des formes est bien plus fini qu'on ne pense. Prenez les polygones réguliers. En théorie, on peut en construire de toutes sortes, en augmentant indéfiniment le nombre des sommets. En pratique, à partir de l'octogone, la forme se dissout dans un cercle "un peu cabossé".
Un homme ne peut pas en commander directement plus de quelques autres. Une phrase ne peut pas durer plusieurs pages, de même qu'un atome ne peut pas retenir plus de quelques dizaines d'électrons.
Et où passe la ligne de partage entre les limites de notre entendement/perception (le polygone) et les limites objectives (atome).
"On peut décrire le processus de l'évolution comme une différenciation de structure et une intégration des fonctions. Plus les parties sont différenciées et spécialisées, plus il faut de coordination pour former un tout équilibré". Arthur Koestler.
La différenciation peut être considérée comme une explicitation. Voir réflexion sur les degrés de réalisation des processeurs.
Ici dialectique organisationnelle proprement dite (?).
On pourrait venir sur la dialectique centralisation/décentralisation, qui est plus quantitative que structurelle (?).
Différenciation et coordination s'observent particulièrement en biologie-paléontologie, mais aussi en pratique et théorie des organisations.
Il faut relier différenciation et normalisation (bien que ce deuxième concept soit plus large). Les parties d'un organe différencié doivent avoir des caractéristiques semblables pour émerger du fond, pour coopérer efficacement et pour permettre des économies d'échelle.
La normalisation ne manque pas d'inconvénients: ennui, dictature. Mais aussi présente des avantages considérables: efficacité du spécialiste, mise en facteur de certaines fonctions.
Par exemple Gélinier met en valeur le caractère libératoire de la normalisation: "Pour les communications standardisées et codifiées, la distance, la présence physique et le lien de subordination jouent un rôle négligeable ; en première approximation, leur rendement est indépendant de la structure".
"Que celui qui se rend possesseur d'un Etat, s'il veut le conserver, éteigne la race de l'ancien prince, n'altère ni les lois ni le mode des impositions". Machiavel.
"L'art consiste à cacher l'art". Oscar Wilde, cité par Daniel Masclet. Le portrait.
Prise d'autonomie. Réduction de la combinatoire. Multiplexage sur une ligne. Pédoncules organiques (génétique, forme de rupture, ombilics). Fonctionnels (traces historiques des fonctions).
La coordination sera mieux assurée par des objectifs, des informations, un partage d'objectifs, l'intériorisation des contraintes. (Gélinier, Mélèse?)
Un dispositif automatique peut être moins cher qu'un dispositif manuel, car on gagne sur le prix de l'interface homme-machine. Cas des appareils photo, temps de pose automatique, autofocus...
Plus généralement, réduction de la surface, amélioration du rapport volume/surface.
L'humain comme pédoncule fondamental. La messe sur le monde...
L'écologie, le mythe du bon sauvage: réactions face à des menaces sur nos pédoncules historiques. La culture comme enracinement des pédoncules.
Une certaine résorption des pédoncules est nécessaire pour préserver la base elle-même, qui autrement ne résisterait pas à la masse des sphères supérieures. Exemple: limitation d'accès à Lascaux.
En fait, la "nature" aurait dû disparaître depuis longtemps sous la masse des sphères supérieures. C'est précisément cette masse qui la maintient artificiellement en vie (voir réflexions américaines sur les parcs naturels: Les parcs américains ou la nature usée. LM 12/9/87).
Il y a donc une sorte d'équilibre, de dialectique, entre la masse supérieure et les couches intermédiaires préservées.&
Cette protection, cette dialectique, ne s'étend pas aux couches les plus basses de la base, trop volumineuses pour être menacées, mais essentiellement à des couches intermédiaires.
EMERGENCE DE L'OBJET
...
Problème de la racine
Dans une société, dans un système, très informationnel, il faut bien un substrat matériel. Même si on passe sa vie à jouer, il faut bien manger (en plus c'est agréable), même si la terre est secondaire, peu consciente.
Solutions:
- essayer de réduire au minimum le contact avec les racines (stoïcisme, ascèse),
- drogue pour oublier les racines,
- recherche d'un équilibre.
Thèse A. On peut assurer à tous un minimum. Le supplément énergétique est hyper-taxé, pas le supplément informationnel. Danger d'élitisme informationnel.
Thèse B. Egalitarisme sur tous les plans.
Thèse C. Négation de tout égalitarisme, puisque de toutes façons on ne peut pas assurer même un minimum.
Je suis évidemment pour A.
Attention, la quantité de matière à la base (icono 243) ne diminue pas, elle
augmente. La réduction est au niveau intermédiaire.
Altérité / En soi
Principe de Haeckel, cité par Bruter: l'ontogénèse récapitule la phylogenèse.
Applications: paléontologie, histoire, évolution des systèmes informatiques (?).
Limité par la résorption des pédoncules. La validation paraît difficile pour les systèmes artificiels.
Permet aux gens installés d'obliger les autres à en faire autant (pays en voie de développement).
Problèmes de la transition d'un état à un autre et des modes de passage.
Quid de l'âge mur, vieillesse?
Recherches de Piaget.
Ne peuvent pas être totalement séparés. Il y a récapitulation, mais aussi chaque individu fait un peu avancer le phylum.
.....
Icono 203
Haeton. Thematic origins of Scientific thought. Cité in Théorie du langage, théorie de l'apprentissage, page 63. Seuil, collection. Points.
Pour les états fondamentaux, on pourrait parler de phases caractéristiques, les mêmes pour tout le onde. Mais cependant avec une différenciation des phases qui croît avec la complexité du système.
Doc classé à mes oeuvres. Non repris ici.
A partir d'un certain niveau de système, ontogénèse et phylogenèse se distinguent moins, dans la mesure où le système peut évoluer en fonction de l'environnement. Des évolutions phylogénétiques au niveau des animaux ou des artefacs sont seulemnet ontogénétiques pour l'homme. Et prennent parallèlement un caractère phylogénétique par la culture.
Plus généralement, la séparation de ces niveaux est plus ou moins parfaite:
- le continu apparent introduit du grain, du bruit, dans le fonctionnement,
- le fonctionnement a des fluctuations qui sont essentielles pour l'ontogènèse,
- les individus ne sont pas identiques et participent u peu à la phylogenèse; ici les inégalités sont grand
Cas humain. Voir aussi Hegel. La Raison dans l'Histoire.
Il faut d'abord que l'individu se mette au niveau du projet de l'espèce pour ensuite le dépasser "librement", vivre sa vie, créer, etc.
Pour le végétal, on peut admettre que la vie "libre" commence quand la plante sort du sor. Là, elle commence à s'adapter à l'environnemnet, à s'individualiser. Ce sera d'autant plus frappant pour une forme qui vit longtemps, qui veule. Le chène isolé, l'arbre de plein vent, ont quelquechose de plus libre que le chène e futaie, l'arbre de verger. De même le chef de troupé, ou le grand solitaire, l'explorateur, le chercheur indépendant, le "héros de moralité" bergsonien.
Celui-là, d'ailleurs, réalise encore plus profondément le projet de l'espèce. Il est EXEMPLAIRE. C'est le grand cert, le chef-bélier d'Henri Bosco, etc. Il atteint le déploiement d'une certaine plénitude que tous copieront. On se réfugiera à son ombre. Sa descendance sera grande. Classiquement, c'est le plus souvent un mâle. ll faudrait préciser pourquoi (à la base, parce qu'il est beaucoup plus dégagé des tâches de l'enfantement que la femelle).
Le Christ va plus loin. Il assez au delà pour pouvoir exalter les humbles, pendant que le héros, en général, se construit largement en les écrasant.
Le resserrement du monde, la multiplication des individus, la fermeture de la chaussette teilhadienne.. créent une atmosphère de serre, et la prise d'individualité, le dépassement, y seront sans doute beaucoup plus difficile. D'où la nécessité de création de sous-espaces.
Le problème causalité/finalité intéresse bien des auteurs. C'est un peu la bouteille à l'encre.
Emotivement chargée.
La tendance actuelle serait à insister sur les finalités, les projets plutôt que les causes et les déterminismes. C'est d'ailleurs assez logique du fait que la montée relative de l'information par rapport à la matière facilite une certaine réversibilité du temps.
Cas particulier de causalité: la reproduction.
Voir aussi: dialectique fins/moyens, dialectrique intrants/extrants.
...permettant le repérage des fréquences d'apparition des différents états.
La dualité onto/phylo est une forme de hiérarchisation.
Dans un système hiérarchisé, les mouvements de fonctionnement apparaissent souvent comme de petites évoluions autour de la stabiltié pour le niveau supérieur (avec "management pa exception" si on en sort), et comme des évolutions structurelles pour le niveau inférieur. Le cycle vie/mort pour l'individu est fonctionnement normal et quotidien pour le corps social.
Lewin: seuls des systèmes contemporains peuvent avoir des effets, quelle que soit l'époque d'intervention.
Ashby: "Ce sont l'état interne d'une machine et celui ce qui l'entoure qui définissent de façon univoque son prochain état".
Principe des automates finis: Et = f (It, Et)
Reste à traiter des cycles et délais...
Pour une part, l'apparition des cycles n'est que la multiplication du suivi d'un parcours par un système de seuils. On recommence parcequ'on ne peut pas aller plus loin.
Mais les cycles de ce type peuvent se décomposer, s'il y a référence à une orientation. Il y a forcément une partie "qui monte" et une partie "qui descend". Jeunesse, vieillesse...
Cycle vie/mort. Pas symétrique, important d'expliciter en quoi. Aspects du désinvestissemnet.
Cycle annonce/obsolescence des produits.
Cycles chaud/froid. DAns une période historique déterminée, on voit se succéder des phases d'effervescence et de calme social. L'analyse institutionnelle se développe seule et se généralise à tout l'ensemble social dans lezs périodes de chaud...tenandce à devenir une actividé séparée dans lespériodes froides.
Cycles centralisation/décentralisation.
Depuis le big bang, expansion et compression
Puis la machine. Le core du groupe humain, le core de la machine
dans la machine, la machine informationnelle
Le passage à l'informtionnel
- permet de gagner en concentration (le modèle est moins volumineux que le réel modélisé)
- a besoin de concentration (efficacité des processeurs)
Les formes de la concentration sont multiples. Espace et temps vont de pair (voir théorie de l'information parfaite)
Comme l'homme bloque en concentration, il évolue moins vite que le silicium et donc se trouve dépassé par lui. Le ballon va plus vite que le footballeur.
(principe de Berger, non validé)
L'homme représente un point très élevé dans l'échelle des complexités. Peut-être le maximum absolu, dans les systèmes biologiques fondés sur notre chimie du carbone, en termes de bits par kilo.
Dans une certaine mesure, tous les principes de croissance se traduisent donc par une convergence vers l'homme.
Mais l'homme n'est pas achevé. si son évolution biologique semble à peu de choses près bloquée, il fait progressivement croître la complexité des structures sociales: l'humanité continue de croître selon les principes vus plus haut.
De plus, en phylogenèse comme en ontogenèse, l'hominisation n'est que le prélude à l'humanisation. Et là, nous ne connaissons pas de bornes: Homo capax Dei (l'homme est capable de comprendre Dieu), disaient les scolastiques, l'homme peut connaîtreDieu, c'est à dire la transcendance.
Un problème actuel: limites que pourront atteindre les machines que nous construisons. Par définition, l'homme n'est pas un automate. Par exemple: l'altération de la spontanéité est un symbole d'affection mentale. Le patient devient plus ou moins un automate" (Bertalanffy). "Où était ça, je Je doit devenir" (Lacan, cité par Lacroix). Aller comme un forcené. Et à la limite, Dieu horloger comme ennemi de l'homme...
Hominisation: La montée de la machine vers l'homme fait aussi que l'homme utilise de plus en plus la machine comme miroir. The second self. Il y a une manière anthropomorphique de décrire la nature, les machines. Il y a aussi, de plus en plus, une manière machinique de décrire l'homme, et aujourd'hui, systémique.
...L'homme à la fois maître et résultat de l'Histoire... une boucle comme une autre. Le diamètre de boucle se réduit, et c'est un des aspects de l'accélération de l'Histoire
Dans un système fermé, l'état final est déterminé de façon univoque par les conditions initiales. Il n'en va pas ainsi dans les systèmes ouverts. Ici le même état final peut être atteint à partir de conditions initiales différentes ou par des chemins différents. Bertalanffy.
(Pour la suite, voir peut-être à le placer en éthique)
voir notes dans la partie L (système ouvert, etc)
dialectique donnée/contrôle
résorption des pédoncules
bonum diffusivum sui
dialectique hiérarchie/cycle.
centre/périphérie
matérialisation/rayonnement.
Le passage d'une structure à une autre, par exemple de la compétition à la hiérarchie, pourra être considéré comme une croissance ou une dégénérescence. ambiguïté des "valeurs structurelles"
Exemple de la croissance d'un cristal. En partant d'un germe, le cristal peut se développer par extension régulière de l'identique. Opération intéressante voire utile comme le savent bien les fabricants de circuits intégrés. Mais au delà de certaines limites, le carbone a dù renoncer à l'orgueilleuse régularité du diamant pour se plonger dans les souplesses ternes de la chimie organique. Abandonner le cristal, quelle horreur! Mais c'est à ce prix que naîtra la vie, grâce aux magnifiques hélices de l'ADN.
Exemple de la néoténie. Montée des système biologiques. Permet, grâce à un nouveau départ, de s'engager dans les voies d'une spécialisation différente (Encyclopédie de la Pléïade, tome biologie)
Exemple de la vitesse de rotation d'un moteur thermique.
Peut-on les réduire? S'affranchir de l'anecdotique adaptabilité portabilité
atteinte de l'universel
Dans certains cas non (pays), mais peut se faire dans une certaine mesure par softwarisation ou dépassement radical
( pays basque France Europe monde, passage au clavier six touches ou souris
Il faudra traiter un problème fondamental: la dissymétrie du temps, l'irréversibilité. Prigogine.
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