Sommaire : Trois questions à Abdoul Ba (Porter Novelli France) | Courriels | L'actualité de la semaine | Théories et concepts | Enseignement | La recherche en pratique | Entreprises | Manifestations | | Le livres de la semaine | Détente
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Specif (Société des personnels enseignants et chercheurs en informatique de France) tient à Lille, les 22 et 23 janvier 2004, son assemblée générale et son congrès sur le thème : La recherche en informatique : animation, valorisation, évaluation et moyens. . |
Le 19 novembre (de 9h30 à 11h30), Alain Coulon, secrétaire général de l'Adeli (Association pour la maîtrise des systèmes d'information) anime au Sisqual (salon de la qualité), une session Maîtriser la qualité des systèmes d'information dans un environnement technologique effervescent. |
"Le principal problème des universités africaines, pour l'utilisation d'Internet, est avant tout structurel, organisationnel."
Asti-hebdo : Vous venez de publier à l'Harmattan "Internet, cyberespace et usages en Afrique". Pensez-vous que cette question concerne les enseignants et chercheurs en Stic ?
Abdoul Ba : C'est d'abord dans un but éducatif et d'aide
à la recherche qu'Internet a été introduit en Afrique.
D'autres usages, comme les applications commerciales, se sont ajoutées
par la suite, pour répondre au développement du commerce électronique
dans le monde et en Europe. Au cours des recherches qui ont été
à l'origine de la parution de ce livre, j'ai noté que les enseignants
et chercheurs africains en attendent quatre types d'apports :
- Internet est d'abord une base de données qui remplace les bibliothèques.
Il est beaucoup plus facile d'installer une ligne que de remplir une bibliothèque
dans une université.
- C'est aussi la possibilité de confronter ses idées avec d'autres
personnes de par le monde, c'est l'ouverture, l'esprit Internet d'échange,
de communication et d'entraide.
- Le réseau permet de pallier le manque d'enseignants.
- Enfin, la Toile permet à l'étudiant et au chercheur africain
de rester chez lui. Elle lui donne le don d'ubiquité. Cela satisfait
d'ailleurs les pays développés qui ne souhaitent pas une immigration
massive. A la limite, Internet leur permet de former les gens sur place à
bon marché et, par la suite, de n'encourager que les meilleurs à
l'émigration.
Pour répondre à ces demandes, la France a lancé il y a plusieurs années le projet RIO, sous l'égide de l'Orstom (aujourd'hui IRD). Il est relayé aujourd'hui par le projet Diderot. Il est intéressant parce qu'il permet d'installer des noeuds Internet et des structures vraiment modernes. Ce projet est dans son esprit trop singulier, trop individualiste. Il propose une coopération bilatérale entre un pays (le Sénégal par exemple) et la France. Le projet ne comporte pas de concertation entre les pays africains participants.
Les Canadiens proposent des structures plus ouvertes, avec le projet UVA (Université virtuelle africaine), auquel ont participé un certain nombre de pays, notamment le Bénin, le Togo, le Niger, le Mali et la Côte d'Ivoire. Ces pays ont envoyé des enseignants se former à Montréal (Université Laval). De retour en Afrique, ils devaient être l'interface entre leur pays et le Canada. La limite ici est que les aspects budgétaires ne sont pas gérés par le projet. Il apporte un montant déterminé, prévu pour une durée donnée. Mais les Africains ont tendance à dépenser cet argent trop tôt, trop vite. Ils se retrouvent sans ressources et les Canadiens ne veulent pas (ce qui se comprend) fournir de fonds supplémentaires.
Comme Internet est un univers très anglophone, avec une prépondérance des Etats-Unis, un pays comme le Nigéria tire bien son épingle du jeu. L'université d'Ibadan entretient des relations fructueuses avec les universités californiennes (UCLA, Berkeley, Stanford). Ces universités leur fournissent notamment des cours, payants mais à un prix abordable. Cela permet à une grande partie de la population nigériane qui souhaiterait aller l'université, mais n'en a pas les moyens, de se connecter à Internet dans des cybercafés, pour des prix dérisoires, et de récupérer leurs cours. A mon avis, si l'intérêt des Nigérians pour les nouvelles technologies de l'information et de la communication se maintient, le Nigéria pourrait, dans les années à venir, jouer un rôle comparable à l'Inde dans ce domaine.
Depuis le président Clinton, l'Amérique a repositionné son action en Afrique et montre un intérêt certain pour ce continent. Alors que la France cherche à maintenir sa sphère d'influence, les Américains ont une approche bien différente. Ils se disent "Si ces pays se développent, ils achèteront nos produits". Leur projet Leland était destiné à implanter Internet dans 17 pays d'Afrique. Il s'est terminé en 2001 et a donné des résultats concrets, grâce aux fonds alloués ainsi qu'à des formations. D'autres pays, comme l'Angleterre, qui avaient délaissé l'Afrique, font maintenant effort pour y revenir.
A.H. Votre livre comporte une grande abondance de faits concrets, en particulier une description de la situation pays par pays. Quels sont aujourd'hui les problèmes les plus difficiles à résoudre ?
A.B. :Il y a quelques années, se posaient des problèmes de conditions climatiques. Dans de nombreux pays africains, les températures élevées, les taux d'humidité importants, la poussière et le sable posaient de sérieux problèmes de fonctionnement et de maintenance des équipements. Les pannes étaient nombreuses. De nos jours, la situation s'est améliorée, avec des systèmes de ventilation plus performants. Et les machines résistent mieux à la poussière et au sable. Cependant la maintenance reste un problème mal résolu. Alors, on fait travailler un matériel jusqu'à l'usure, puis on essaye de s'en procurer un autre, alors qu'en Europe les machines un peu démodées peuvent être réutilisées.Ensuite, on a souffert surtout du manque d'ordinateurs. Certaines universités, comme celle de Cotonou (Bénin), avaient organisé un système de roulement. N'avaient accès aux machines que les étudiants de troisième cycle, avec priorité pour ceux qui avaient des recherches en cours et une priorité supérieure pour les professeurs. Et, finalement, seuls les professeurs parvenaient à avoir accès à ces ressources et à se connecter. On proposait aux étudiants des cartes d'attente, et l'on a vu un thésard en 2002 se voir promettre un accès en 2005 !
Aujourd'hui on se heurte souvent à des problèmes de réseau. Certaines universités ont vu trop grand. Elles ont installé des ordinateurs puissants, modernes, sans disposer des lignes à haut débit qu'ils appelaient. La privatisation des réseaux de télécommunications (en Guinée, au Mali, au Niger, en Mauritanie ou au Sénégal) a amélioré l'introduction de nouvelles technologies et l'amélioration des services. Mais le chemin est encore long. Dans un pays comme la République centrafricaine, 70% du réseau es encore analogique. Et il suffit de quitter la capitale pour ne plus avoir de réseau du tout. C'est pourquoi l'on voit parfois les utilisateurs recourir à des bricolage surprenants. Au Tchad, par exemple, la solution a été trouvée, pendant un certain temps, par un branchement pirate sur une ligne camerounaise. Depuis, le Tchad a sensiblement développé les capacités de son réseau.
Dans le domaine des logiciels, le logiciel libre est peu développé, car la plupart du temps les machines sont livrées clés-en-mains, avec le logiciel. La notion de logiciel libre est encore mal définie, et la distinction entre produits libres et produits commerciaux difficile car, pour beaucoup, les deux types sont en pratique gratuits.
Aujourd'hui encore, je pense que le principal problème des universités africaines reste surtout structurel, organisationnel. Il faudrait, par exemple, savoir évaluer l'utilité des ressources en fonction des disciplines enseignées, par exemple, et les allouer selon des règles équitables. Si le problème des infrastructures persiste, lié à l'ensemble du développement, l'essentiel se pose en termes de contenus, de formation, de savoir-faire, de gestion des projets. Il y a beaucoup à défricher à ce niveau.
A.H. : Avez-vous le sentiment que les Africains souhaitent que nous les
aidions, ou au contraire que nous les laissions mener leurs développements
par eux-mêmes
A.B. : Je vais vous répondre franchement. "L'Afrique aux Africains" est un point de vue qui n'a jamais répondu aux attentes des Africains. Ils ne suffit pas de crier un slogan. Encore faut-il être en mesure de l'appliquer. Depuis les indépendances de la majorité des pays d'Afrique dans les années 1960, le développement a surtout été lié à la coopération internationale et aucun pays africain, y compris l'Afrique du Sud, ne peut prétendre amorcer son décollage économique sans une coopération dynamique avec l'Europe, l'Amérique et dans une moindre mesure l'Asie. Les Etats-Unis, le Japon et l'Europe se sont mobilisés pour améliorer leurs relations économiques. Nous sommes à l'aube d'une nouvelle politique économique internationale à l'égard de l'Afrique.
Les entretiens que j'ai eus dans de nombreux pays africains pour préparer ce livre, les communications téléphoniques que nous échangeons me permettent de dire formellement : ces personnes, ces pays n'attendent qu'une chose, c'est qu'on les aide, que l'on continue à les aider.
Pour parler un peu de moi, je suis originaire de la Mauritanie. J'ai effectué une partie de mon cursus universitaire à Grenoble, où j'ai obtenu un doctorat en sciences de l'information et de la communication. J'ai été journaliste en Afrique et en France. Depuis quelques années, je travaille comme consultant chez Porter Novelli, agence de conseils en communication qui travaille pour les acteurs du marché mondial de l'électronique, de l'informatique et des télécommunications comme Hewlett-Packard, Analog Devices, Veritas et Thomson.
Un des problèmes que je cherche à résoudre, c'est que les données évoluent très vite. Quant mon livre a été mis sous presse, en mai de cette année, j'estimais à 6 millions le nombre d'utilisateurs d'Internet en Afrique. Il y en a aujourd'hui plus de 8 millions, quelques mois plus tard . Comment fournir, aux Africains et à tous ceux qui s'intéressent à l'Afrique, des données mises à jour ?
Propos recueillis par Pierre Berger
NDLR. Nous avons proposé à Abdoul Ba d'ouvrir, sur notre site, des pages qu'il pourrait mettre à jour aussi souvent que nécessaire. Cette solution, parmi d'autres, est maintenant à l'étude.
Après avoir donné la parole à Mathworks, je trouve qu'il serait juste de poser trois questions aux gens de Scilab, une alternative libre à Matlab développée par une filiale de l'Inria, ainsi que vous le mentionniez dans le numéro 118. Bertrand Braunschweig
Merci de nous le rappeler. Nous avons pris contact avec l'Inria à ce sujet.
Ils ont été près de 500 au plus fort de la manifestation, bruyante et bien organisée, mais assez sage, et surveillée de près par d'abondantes forces de l'ordre. Un point fort : les grands médias ont assez bien relayé le message, qui pour autant vient loin, très loin, derrière les violences quotidiennes domestiques ou internationales et la coupe du monde de Rugby. De notre photographe et envoyé spécial.
Une partie nulle, une partie gagnée par l'ordinateur, suite à
une grosse bourde de l'humain. Le match continue. On peut le suivre par exemple
sur le site World chess rating.
Une évidence : l'affaire ne passionne pas particulièrement les
humains familiers de ce jeu. Ils continuent à s'affronter dans leurs
clubs et leurs tournois, et à défendre ou faire progresser leur
classement (points Elo).
Les 6 et 7 novembre à Rennes, universitaires, politiques et personnels
ont échangé autour du thème Pôles universitaires
et collectivités territoriales : quels projets partagés ? On
trouvera un compte-rendu des exposés sur le site d' Acte-U
. En introduction, Jacques Duveau, président du pôle Lille-Nord
Pas-de-Calais, a relevé trois attentes fortes des collectivités
:
- La volonté d'allier attrait et "attractivité" du territoire.
En ce sens, l'enseignement et la recherche constituent des atouts de poids.
Ils permettent la requalification du tissu urbain.
- La dimension internationale prend une dimension croissante. Elle s'affirme
dans le domaine des formations et devient une réelle préoccupation
des collectivités. Se pose dès lors, plus globalement, la question
de l'accueil des enseignants-chercheurs et des étudiants étrangers
.
- Le renforcement du lien social des territoires constitue un autre souci des
collectivités. En ce sens, les pôles peuvent apporter aide et savoir-faire
.
L'approfondissement des relations avec l'environnement économique, par le biais, notamment, de formations professionnelles et par la participation des universités à la création d'entreprises, le développement de l'autonomie et de la mutualisation des universités et la création d'un espace européen de recherche. D'où un triple rôle pour les pôles : lieu de rencontre entre les acteurs, lieu de concertation, lieu d'expérimentation. En revanche, "ils n'ont pas de rôle à jouer dans la disposition pédagogique" a affirmé le président.
L'inauguration de la plate-forme technologique Resotec aura lieu le mercredi 19 novembre à 18h00 à l'IUT Cherbourg-Octeville. En savoir plus.
Nous sommes passés, ces vingt dernières années, d'une problématique données / programmes issue des bases de données traditionnelles à une problématique reposant sur les notions d'information, de connaissance et de sémantique mettant en œuvre des processus de coopération et de négociation entre composants répartis sur des réseaux. Le développement de l'Internet et du Web a augmenté la complexité des systèmes par les différents niveaux d'interaction (entre sources d'information et de connaissances, entre systèmes et utilisateurs) par l'offre de volumes importants d'informations hétérogènes et distribuées qui nécessitent de nouveaux outils de recherche et d'extraction de l'information pertinente, sûre et fiable.
Le système d'information d'une organisation ne repose donc plus sur
des choix conceptuels généraux, définitifs et exhaustifs.
Sa conception devient un
processus progressif et cognitif complexe visant à coordonner des sources
d'information et des applications hétérogènes. Cette diversité
des composants
du système d'information rend nécessaire la définition
de nouveaux modèles, méthodes, outils et architectures
- qui doivent être aptes à prendre en compte les différents
types d'hétérogénéité,
- qui accompagnent l'évolution du système d'information,
- qui garantissent la sécurité des données,
- qui réutilisent les savoirs et savoir-faire existant dans les organisations.
Les processus de conception doivent s'adapter et faire appel à de nouvelles techniques pour prendre en compte la rétroconception, la réutilisation et l'intégration de sources hétérogènes. Les nouvelles architectures s'appuient sur des composants de tous types : objets, patterns, frameworks, mais aussi agents, documents, données peu ou pas structurées.
Principaux thèmes : (liste non limitative) : Conception des systèmes
d'information, Systèmes d'information hétérogènes
et distribués, Evolution, maintenance des systèmes d'information,
Ingénierie des documents, Systèmes d'information sécurisés,
Systèmes d'information spécifiques, Management et systèmes
d'information :
Un intérêt tout particulier sera accordé aux applications
et travaux interdisciplinaires et connexes aux problématiques SI/BD/IA.
Le site du congrès.
Rien d'extraordinaire à ce casque de réalité virtuelle ni à ses accessoires... sinon le prix : 29,90 euros (acheté au magasin Casino de Maisons-Laffitte, le 12 novembre). Et pourtant, haute résolution mise à part, tous les constituants du concept de réalité virtuelle (immersion visuelle et sonore et interactivité) sont effectivement implémentés dans le jeu Virtual reality world II, Ninja game, réalisé par Manley toy quest (Los Angeles). Il comporte un casque avec écouteurs, des capteurs d'accélération pour le deux poignets et une cheville et un boitier de commande que l'on s'accroche à la ceinture Bien entendu, les capteurs et la visualisation sont simplistes (tout ou rien pour les capteurs, petit panneau rétroéclairé par des diodes pour la visualisation). Mai, dans le principe, tout y est.
Nous avons testé nous-mêmes, puis avec la coopération d'Armand, Cyril, Yann et Hoël Berger (notre photographie) l'utilisabilité pratique de l'objet. Test réussi. Les adultes n'ont pas réussi à jouer vraiment, mais les enfants ont vite maîtrisé suffisamment le système pour mettre à mal leurs méchants adversaires. Ils ont même trouvé des manières originales de jouer, l'un des enfants mettant le casque et l'autre les capteurs.
Ce produit grand public pourrait intéresser des chercheurs en interaction homme-machine, qu'ils soient développeurs ou psycho-sociologues. En effet, les casques vidéo et a fortiori les caves et raves coûtent des centaines de milliers d'euros et ne sont donc pas à la portée de tous les laboratoires. Et il devrait être assez facile (nous n'avons pas (encore) essayé) de modifier un peu le produit de base pour interagir avec un PC et le doter de périphériques et de fonctions moins simplistes. En attendant, et les fêtes approchant, rien n'empêche de faire la dépense pour le plaisir des petits et des grands (le casque est de dimensions suffisante pour un adulte, les bracelets des capteurs conçus pour des enfants, mais faciles à modifier).
La crise du système de santé français face à la canicule de cet été est analysée (5 page) par Daniel Guinier dans Expertises de novembre 2003 sous le titre Les indicateurs d'alerte sur la sellette. Conclusion : "Les indicateurs et leurs métriques restent des points essentiels pour les tableaux de bord. Cependant, sans méthode d'ingénierie, ils seront difficiles à mettre en place et à maintenir, pour être utiles aux différents stades. Les conditions essentielles du succès sont liées à la simplicité et à la fluidité du système, actuellement trop lourd et diffus, à l'implication des intervenants par niveau, à la communication des indicateurs et des données fiables, avec l'appui des NTIC pour la transmission, l'aide à la décision et la coordination. Le rôle complémentaire de la communication de crise sera de se préserver des réactions émotionnelles hasardeuses et de l'exposition médiatique".
Le monde des robots est en pleine ébullition. Et cette fois, il ne s'agit
plus de progresser dans l'automatisation des chaînes de production, mais
de proposer des objets pour la vie courante. Libération leur a consacré
ses cahiers "Technologie" des 18-19 octobre et 1-2 novembre avec des
titres évocateurs :
- Imbattable aux échecs, le logiciel manque singulièrement d'esprit
quand il fait la causette. 13eme édition du concours annuel des robots
papoteurs.
- Démineur, secouriste, infirmer ou assistant social, au Japon le robot
vole au secours de l'homme (18 et 19 octobre).
A voir à la Maison de la culture du Japon, 10 bis quai Branly, une exposition
consacrée à la relation hommes-robots. Du 28 octobre au 31 janvier
2004.
A surfer, le site http://nl.ijs.si/et/project/GNUsl/eliza/stallman.eliza
qui continue d'explorer la piste du robot-psychanalyste Eliza, lancée
dès les années 1960 et jamais tout à fait abandonnée.
Enfin, l'arrivée (largement réussie semble-t-il) des radars automatiques
devrait peut-être attirer plus sérieusement l'attention des philosophes,
juristes et futurologues de la robotique. C'est en effet la première
fois que, sur une aussi large échelle en tous cas, des sanctions pénales
sont infligées directement à des êtres humains pas des robots,
sans intervention humaine. Pourtant la loi Informatique
et Libertés de 1978 précise explicitement (Article 2) :
" -Aucune décision de justice impliquant une appréciation
sur un comportement humain ne peut avoir pour fondement un traitement automatisé
d'informations donnant une définition du profil ou de la personnalité
de l'intéressé.
"- Aucune décision administrative ou privée impliquant une
appréciation sur un comportement humain ne peut avoir pour seul fondement
un traitement automatisé d'informations donnant une définition
du profil ou de la personnalité de l'intéressé."
Il est vrai que les radars automatiques ne vont pas jusqu'à définir le profil ni la personnalité des intéressés. Ouf. Les chauffards auront du mal à saisir le Conseil constitutionnel ! P.B.
La revue Document numérique lance un appel à publication sur le thème Archivage et pérennisation, Préserver et exploiter les documents et les données sur le long terme.
Contexte.L’archivage électronique – l’archivage
numérique - est plus que jamais à l’ordre du jour. Cette
actualité est due à plusieurs facteurs :
- l’accroissement toujours plus fort de la production numérique
à valeur de mémoire pluriannuelle ou pluridécennale : bases
de données, sites Internet, publications officielles ou scientifiques,
études, actes et contrats, images, correspondances…
- l’accompagnement de cette production aux plans juridique (législation
sur l’écrit électronique) et technique (structuration XML,
norme NF 42-013) ;
- la publication au cours des toutes dernières années d’un
panel de textes de références qui façonnent les concepts
et la stratégie : norme ISO 15489 sur le Records management, Model requirements
for the management of electronic records (Commission européenne), norme
OAIS (Open Archival Information system), Stratégie globale pour la conservation
à long terme des documents électroniques en Suisse, etc.;
- le lancement de grands projets d’archivage et de pérennisation
sur le long terme, qu’il s’agisse du Web, de l’administration
fiscale ou des données techniques des entreprises.
La conservation des données sur le long terme présente un double
défi :
- identifier les objets de données pertinents, cohérents et indépendants
que l’on doit ou que l’on veut conserver, c’est-à-dire
des ensembles définis de données qui tracent des actions ou des
événements dans un contexte précisé par des métadonnées,
constitués de telle manière qu’ils ne soient pas tributaires
d’un outil ou d’un système moins durable qu’eux,
- pérenniser ces objets dans le temps, en dépit ou à l’aide
des évolutions technologiques et sociétales, et les maintenir
accessibles aux utilisateurs.
Objectif. Deux ans après un premier numéro consacré aux débuts de l’archivage électronique, ce nouveau numéro spécial de « Document numérique » souhaite réunir des contributions et témoignages : projets en cours, retours d’expériences, outils et méthodes, présentation de normes et modèles, réflexions prospectives.
Cet appel s’adresse à tous ceux qui sont confrontés à la problématique de l’archivage numérique pérenne : ingénieurs, archivistes et records managers, informaticiens, documentalistes, qualiticiens, juristes, chercheurs.
Délai : Envoyer un résumé pour intention de publication, avant Noël, à Marie-Anne Chabin .
Le lundi 17 novembre 2003, de 19h30-21h30 (accueil à 19h), amphi Lefebvre, le séminaire public du DESS Multimédia de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne reprend ses activités avec une première séance : Esthétique et nouveaux médias : comment se montrent les arts numériques ?. Contact.
L'université Paris-Dauphine organise depuis l'année 2000, une formation aux Technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement, Module 2 FormaTice (qui est compatible avec le projet ministériel de Certificat informatique et Internet). La principale caractéristique de cette formation est d’utiliser les méthodes actives et de faire pratiquer concrètement les TIC aux enseignants et formateurs autour d’exercices ou d’un projet personnel. Ces travaux pratiques sont généralement menés par groupes de deux devant un ordinateur (il est recommandé d’apporter son ordinateur portable).
Au programme de 2004 : Remédiation avec le traitement de texte, pré-AO, photographie numérique et image numérique, image numérique et traitement des images, son et vidéo, le Web, création de pages HTML, création de site. Renseignements et inscriptions
Mathadoc, issu de la mutualisation des ressources d¹enseignants, le site se décline en versions pour le collège, pour le LP et pour le lycée. Les contenus sont organisés en structures hypertextes descriptives qui comprennent tous les types de documents utiles à l¹enseignant (cours, sujets de devoirs)
Mathsenligne : Rassemble plus de 900 documents pour le collège, principalement des fiches d¹exercices, qui ont fait l'objet de l'édition de livrets d'exercices et d¹un CDRrom par le CRDP Nord - Pas-De-Calais.
Les-mathématiques.net : Concerne l'enseignement supérieur, il fonctionne comme un véritable portail avec ses plus de 4300 utilisateurs et propose des documents et des forums de discussions pour les étudiants de première année jusqu¹aux candidats agrégatifs.
TableauVirtuel : Propose des animations (tous formats) pour l¹instant pour le collège. Il est complété par le site Ebeps regroupant une sélection d¹exercices de brevets des collèges corrigés et animés.
Parallèlement certains membres de l¹association ont développé
un logiciel exerciseur pour une utilisation en réseau. Mathenpoche
6ième : Logiciel exerciseur libre permettant un suivi en réseau
des élèves de sixième (liens avec le primaire, liaison
CM2/6ième).
Son développement a été cofinancé (sans temps de
décharge) par l¹académie de Lille et par le Conseil général
de Seine et Marne. Il est expérimenté dans l'académie de
Créteil et dans le cadre des classes pupitres de celle de Lille sous
couvert des inspections pédagogiques régionales. Trois groupes
Irem (Strasbourg, Lille, Montpellier) se sont déjà réunis
pour l'étudier.
L'équipe de ses développeurs a étudié la possibilité d'étendre le logiciel aux autres niveaux du collège (une réflexion a été aussi menée pour le niveau seconde) et ils recherchent les moyens de réaliser ce projet. Signalons enfin que, parallèlement au développement du logiciel, les programmeurs créent des outils virtuels pour une utilisation vidéo projetée : instruments de géométrie, traceur de courbes, éditeur d'équations Un ensemble visant à les rassembler est en cours d'élaboration.
Articles :
- Les TICE dans une activité orientée vers la compréhension
et la production écrite en classe de langue. O. Pouchol
- Le plan d'équipement de Saint-Etienne Métropole comme un exemple
de réalisation du Pagsi, envisagé sous l'angle de l'infrastructure
technique. Mariola Ganko-Karwowska
Par ailleurs, l'EPI reçoit périodiquement des demandes d'information concernant l'histoire du déploiement de l'informatique et des TIC dans le système éducatif. Elle répond en puisant dans les documents de l'association. En même temps elle met progressivement ses archives sur la Toile à la disposition de tous à l'adresse epi.asso.fr/revue/histosom.htm
Portails et collaboratoires pour la recherche et l'enseignement (coordonné par Peter Stockinger, Hermès-Lavoisier) est une contribution systématique, pratique et technologique à l'implantation et à la gestion d'un portail et d'espaces de travail pour l'enseignement. Il présente et discute le cas concret du site de la Maison des sciences de l'homme. Elaboré en partenariat avec Microsoft France, E-MSH est un portail de connaissances scientifiques offrant des accès centraux à des ressources mais aussi à des outils et services web destinés aux groupes d'utilisateurs concernés (chercheurs, enseignants et étudiants).
Cet ouvrage montre les bénéfices de ce type de technologie pour les utilisateurs, présente des solutions technologique appropriées et propose une méthodologie de conduite d'un tel projet. Les auteurs, Peter Stockinger, Khaled Barouni, Hammou Fadili, Francis Lemaître et Jean-Claude Thivolle sont chercheurs à la Maison des sciences de l'homme. Erol Giraudy et Stéphane Krompholtz font partie de l'équipe Recherche et éducation de Microsoft France. (Extraits du communiqué).
Note : un collaboratoire est un groupe d'auteurs qui travaillent ou ont travaillé
ensemble sur un même thème et qui peut être identifié
notamment par l'analyse des co-signatures (Définition donnée par
le lexique de l'Irit)
A la suite de l'accord intervenu entre Uniform code council et EAN International d'une part et Auto-ID Center du MIT (Massachusetts institute of technology) d'autre part, pour la création d'EPCglobal Inc, Gencod EAN France crée, sous le nom d'EPCglobalFrance, le centre français de compétences sur ce système de codification. Son rôle consistera à en assurer le développement et la promotion en France.
L' EPC (Electronic product code) est un système développé
au MIT par Auto-ID center, résultant d'un programme de recherche initié
par l'UCC (Uniform code council) et EAN international d'une part et par des
distributeurs et des industriels des produits de grande consommation d'autre
part. L'objectif de ce programme de recherches consistait à concevoir
le système d'identification du futur, "l'après code à
barres". Il en résulte un standard d'étiquette radiofréquences
et un réseau de communication associant étiquette et serveur de
données, le tout constituant le système EPC.
D'après "Décoder l'actualité", bulletin du
Gencod, novembre 2003.
Le numéro de novembre de "Décodez l'actualité" (bulletin de Gencod) donne une description détaillée (6 pages) de l'application du concept chez Solinest, firme qui distribue des produits de type "achat d'impulsion", notamment des confiseries.
Le 2 décembre, de 9 à 12 h, 6, rue Albert de Lapparent - 75007 Paris, Amphi 400, Daniel Duthil, président de l'Agence pour la protection des programmes animera une session sur les contraintes de la propriété industrielle dans la promotion sur Internet. Inscriptions
Consultez le site des associations fondatrices de l'Asti, où vous trouverez les manifestations qu'elles organisent.
On trouvera en www.autourdulibre.org/article2.html un appel à contributions pour l'édition 2004, qui aura lieu à l'ENST de Bretagne du 12 au 14 mai 2004 à Brest (France). Les propositions (1 page environ) sont attendues avant le 12 décembre 2003.
Didier Joliot n'a pas peur de se lancer des défis. Le concept de système d'information n'est pas facile à cerner. A fortiori, mesurer les performances d'un ensemble aussi vaste dans les entreprises et autres organisations d'aujourd'hui, avec leur coeur de métier qui change presque aussi souvent que les versions de Windows... la tâche pouvait sembler impossible. Et pourtant l'ouvrage vient de sortir chez Hermès/Lavoisier. Son titre Performances des SI est assorti d'un sous-titre qui exprime bien la diversité des approches nécessaires : "vérifications, comparaisons, tests et mesures au service du management de l'entreprise".
En 1997, Jean-Louis Peaucelle s'était déjà attaqué au problème, dans une perspective plus restreinte, sous le titre "Informatique rentable et mesure des gains" (chez Hermès). Alors professeur à l'Ecole normale supérieur de Cachan, l'auteur s'efforce de traiter la question "scientifiquement", avec due référence dès le départ au paradoxe de Solow, avec une présentation systématique des indicateurs connus et une conclusion très interdisciplinaire "Les investissements fondés sur l'intuition". Une abondante bibliographie confirme d'ailleurs le sérieux académique du travail, qui pour autant ne néglige pas la vie concrète de l'entreprise utilisatrice. Cet ouvrage est donc toujours d'actualité.
Le travail de Didier Joliot est celui d'un consultant, qui limite sa bibliographie à six titres, mais va directement à son objectif : proposer une méthode pratique, basée notamment sur ses FEPS (fiches d'étude des problèmes soulevés). Il donne une grande importance aux tests, qui pour lui doivent s'insérer dans une démarche délibérée, concrétisée par un plan général. Et il s'adresse au MO (Maître d'ouvrage) plus qu'au ME (Maître d'oeuvre). Pédagogue, l'auteur propose de nombreux exemples et même des exercices.
Les chercheurs apprécieront qu'il conclue en signalant deux champs à explorer, qui lui paraissent insuffisamment traités :
- l'alignement de la stratégie d'entreprise sur les processus, notamment par les techniques d'évaluation de ROI... il s'agirait d'expliquer les manques actuels pour spécifier les besoins fonctionnels et pourquoi ils empêchent les bonnes simulations et les vérifications, très en amont des aspects de conception ;
- les tests boite noire (test de tout ou partie d'un logiciel, en prenant pour unique référence le document descriptif du fonctionnement attendu.
P. B.
Rappelons que l'auteur a aussi publié récemment, chez le même
éditeur : Aligner le parc applicatif sur la stratégie d'entreprise,
modéliser l'urbanisme des processus, que le communiqué présente
comme suite : "Pour justifier les projets nouveaux et pour tenir compte
prioritairement des exigences utilisateurs, les directions des systèmes
d'information (DSI) sont dans l'obligation
- d'une part de démontrer les retours sur investissement et leur compréhension
des orientations de la direction générale,
- d'autre part de garantir le bon management des projets.
Ce n'est plus le "tout technologique" qui prédomine, mais les
aspects de gouvernance de l'informatique par l'entreprise.
Devant ce constat, il convient donc de donner l'état de l'art dans les
domaines de la stratégie des systèmes d'information et de la définition
des besoins par la maîtrise d'ouvrage. Au-delà de la conjoncture
qui pousse à la rédaction de cet ouvrage, il apparaît nécessaire
d'en profiter pour écarter toutes les confusions qui se rattachent très
souvent à ces sujets, et découvrir des métiers nouveaux,
ou pour le moins en pleine mutation. La clé de leur réussite passe
effectivement par la maîtrise de concepts spécifiques et une organisation
adaptée à ces changements."
Récemment lu sur la Toile : "Je soussigné moi-même, pas sûr d'être à jour dans mes cotisations car je n'ai reçu aucun document qui dit quoique ce soit sur le sujet, de plus vu la tonne de mails que je reçois par jour en étant [membre] et que je ne lis que partiellement selon un choix totalement empirique. Donc je donne mon pouvoir à je ne sais qui pour qu'il vote pour je qui d'autre et vogue le navire !"
NDLR. Nous certifions l'authenticité de ce message, mais étant donné que nous nous le sommes procuré par des voies d'une légitimité douteuse, on comprendra que nous ne citions ni le nom de l'association concernée ni, a fortiori, celui de l'auteur de ce remarque courriel.