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Stic-Hebdo

No 38. 13 décembre 2004


Sommaire : Cinq questions à Jean-Gérard Pailloncy | L'actualité de la semaine | Courriel | Théories et concepts | Enseignement | La recherche en pratique | Dans les entreprises et les administrations : | Manifestations | Bibliographie | Détente

Le congrès Specif 2005 aura lieu à Clermont-Ferrand les 20 et 21 janvier prochain.
Le thème en est "Licences et masters en informatique".


L'assemblée générale de l'Asti se tiendra le 28 janvier à l'Université Paris 6. Le dépôt des candidatures aux instances de décision de l'association est ouvert jusqu'au 31 décembre. Pour toutes précisions, mettre un courriel au président.


"L'objectif d'une large communication s'oppose à la vision d'un pré carré bien protégé. Il faut accepter de perdre du contrôle pour gagner en visibilité, surtout dans le monde de la recherche, habitué aux échanges faciles et gratuits. "

Cinq questions à Jean-Gérard Pailloncy

Animateur de la société Rilk

Stic Hebdo : Votre société est prestataire de services web pour plusieurs institutions et associations  scientifiques du domaine des Stic. Comment voyez-vous globalement l'état de la communication dans cet communauté, ou cet ensemble de communautés ?

Jean-Gérard Pailloncy : Il y de tout. Certaines en sont pratiquement à la préhistoire, utilisant uniquement le courriel et une petite page d'annonces, gérée "à la main", ou sont présentées les nouveautés.  A l'opposé, on voit des groupes qui utilisent le courriel, les listes de diffusion, couplé es avec des systèmes d'édition, une bibliothèque en ligne, avec agrégation de notices bibliographiques en OAI, moteur de recherche spécialisé ...

S.H. D'une manière générale, quels conseils donneriez-vous à une association qui veut être présente sur la Toile ou améliorer son site actuel?

J.-G.P. Il faut faire des choses simples, voire simplistes. Avec une bonne gestion des mots de passe pour tous ceux qui ont accès à tout ou partie du site. Il faut que le site soit clair, linéaire, qu'on trouve rapidement l'information recherchée. Il est bon d'avoir sur la page d'accueil un petit paragraphe situant l'institution, ainsi qu'un bref récapitulatif des dernières nouvelles.

Si l'on souhaite que les adhérents ou les personnels participent au contenu du site (par exemple pour faire des annonces), il ne faut pas qu'ils aient besoin de se prendre la tête dans une documentation difficile pour trouver ou saisir leur texte. La "gestion arrière" (back office) doit être de préférence dynamique : le responsable éditorial doit pouvoir accéder à toutes les parties du site et y exercer son autorité, mais sans qu'il soit nécessaire de lui envoyer préalablement un courriel avant toute mise en ligne. Enfin, il faut avoir une équipe qui puisse sans difficulté mettre les nouveaux articles et documents en tous genres dans les catégories et les domaines appropriés.

Spip est efficace pour ce genre de fonctions et permet une bonne activité éditoriale. Si l'on veut aller plus loin, il existe des logiciels plus "communautaires" pour gérer un agenda, un carnet d'adresse, voire une gestion élaborée de groupes. Au delà, il est possible de développer des applications sur mesure.

Enfin, il ne faut pas oublier l'importance du papier. En particulier à l'intention des sponsors qui soutiennent ces activités de communication. A un certain niveau de décision, la présence physique d'un support a son importance. Quelques gros rapports peuvent rassurer certains bailleurs de fonds. Je pense aussi à l'édition d'une lettre trimestrielle légère (une quinzaine de pages), mais réalisée par des professionnels du journalisme.

S.H. Au delà de cette communication de base, quelles applications peuvent intéresser des organismes de recherche  et de développement ?

J.-G.P.  Nos trois principaux clients sont actuellement :

Un objectif commun est aujourd'hui d'assurer une diffusion aussi large que possible du travail des chercheurs. Cela passe par une mise en commun des fiches bibliographiques. Et nous ne nous limitons pas à l'hébergement. Nous aidons à la diffusion et à la publicité de cette information scientifique, et obtenons un bon référencement sur les grands moteurs de recherche.

Pour que chaque institution ait un service correspondant à sa vocation spécifique, nos prestations combinent une base commune et une présentation personnalisée par le "branding" :  chaque client choisit quel espace de cette bibliothèque il veut donner à voir, par exemple uniquement les mathématiques, ou uniquement les thèses, ou les documents de telle école... 

En revanche, les documents sont accessibles à tous les membres. Cela remet en cause, évidemment, les pratiques héritées du papier, qui permettent à un directeur de laboratoire de savoir qui vient consulter les rapports : ils sont dans sa bibliothèque et il peut contrôler qui en passe la porte. L'objectif d'une large communication s'oppose à la vision d'un pré carré bien fermé. Cette contradiction se retrouve souvent dans la demande même des institutions : elles veulent à la fois être fortement présentes sur la Toile et se protéger. Il faut donc faire des arbitrages, accepter de perdre du contrôle pour gagner en visibilité. L'ouverture est particulièrement nécessaire dans le monde de la recherche, habitué à des é changes  faciles et gratuits.

S.H. Techniquement, on parle beaucoup de normes d'échange et en particulier de XML. Qu'en pensez-vous ?

J.-G.P. L'heure n'est pas à la construction de monstres tentaculaires. Certains grands projets actuels visent une gestion documentaire complète, avec bibliothèque en ligne, récupérant tout l'existant concernant les bibliothèques physiques et y intégrant une couche virtuelle, électronique, intégralement en XML.

Nous préconisons des solutions beaucoup moins ambitieuses, mais aussi beaucoup moins chères, et rapidement opérationnelles. Un de nos projets a récemment fait l'objet d'un rapport par un cabinet spécialisé qui a conclu qu'il est bien ciblé, de coût sensiblement plus faible que les sites comparables, et opérationnel (ce n'est pas le cas de tout le monde), bref, qu'il  prouve la meilleure adéquation entre volonté politique, résultats, coûts et délais. 

Passer toute les bases en XML aujourd'hui exigerait de former tous les personnels, y compris les doctorants, et de leur fournir des outils spécialisés. Or, dans trois ou quatre ans, nous disposerons d'outils de conversion en série pour aller de Word, Latex ou tout autre format vers XML. L'important, dans l'immédiat, c'est donc d'habituer les communautés à dé poser leurs documents sous forme électronique dans le format qui est le plus pratique pour elle (PDF, par exemple), et ne faire les conversions que dans l'avenir, quand les outils seront sur le marché.

Mais cette transition s'imposera. Car XML a un avantage certain par rapport au PDF, par exemple, c'est d'offrir une granularité aussi fine qu'on veut (on peut donc télécharger des documents page par page) et une large de gammes de fonctionnalités : table des matière affiché à gauche de l'écran, index gérés automatiquement, et des té lé chargements dans tous les formats associé s qu'on le souhaite (formats textuels, mais aussi format Postscript ou formats image).

La manipulation des fonds sur papier restera un gros problème. Dans l'avenir, 20 ans peut-être, on pourra les intégrer, car on disposera d'outils performants et abordables de lecture optique.

S.H. Il faut donc s'attendre à de nouveaux modes de communication dans l'avenir ?

J.-G.P.  Sans faire de science-fiction, je suis surpris que le monde scientifique, avec sa grande habitude des réseaux (réseaux de pairs, réseaux de reviewers, bibliothèques virtuelles, indices d'impact ...) ne se soit pas approprié les techniques de "matching/dating". Celles-ci ont sont largement répandues pour aider à la rencontre de jeunes couples ou cé libataires esseulés. La même technologie permettrait aux scientifiques de coopérer, en s'appuyant sur des curriculums vitae, avec leurs coordonnées, les articles qu'ils ont publiés, les congrès auxquels ils participent, des estimations de qualité et de centres d'intérêt. Ne serait-ce pas dans la vocation d'une fédération comme l'Asti ?

Propos recueillis par Pierre Berger


Communiqué

Sous la présidence du professeur Etienne-Emile Beaulieu, président de l'Académie des sciences, et en présence John Kabore, ancien sous-directeur général de l'Unesco, l'Institut international de promotion et de prestige, représenté par sa présidente Gisèle Rutman et le professeur Denis Bretton, remettra à Welch Allyn le Trophée international de la technologie, le 20 décembre à 19h 30 au palais de l'Unesco. Sur Invitation.


Courriel

Univers virtuel

Suite à votre article "Et si l'univers n'était qu'un monde virtuel ?" (votre numéro 37, rubrique Concepts), je vous signale que ce thème avait été traité, dès 1964, par l'auteur de S-F Daniel Galouye dans son excellent roman "Simulacron 3", toujours disponible en librairie, voir par exemple le site du cercle Autour du soleil.
B.B.


Actualité de la semaine

Assemblée générale d'Adeli

L'Assemblée générale d'Adeli s'est tenue le vendredi 10 décembre avec près de 40 présents sur 146 adhérents. Le rapport moral, présenté par la présidente Martine Otter et le rapport financier, par le secrétaire-trésorier Alain Coulon, ont été votés à l'unanimité. A été particulièrement discutée, la décision de porter les cotisations entreprises à 200 € et particuliers à 50 €, avec la nécessité d'apporter une valeur ajoutée aux adhérents entreprises comme la mise à disposition de tous les textes publiés par l'association en PDF.

Le rapport moral a retracé les principales activité s de l'Association au cours de l'année, à commencer par la parution de l'Odoscope, "Trouver son chemin au pays des certifications", en septembre 2004, qui a reçu un accueil chaleureux du monde professionnel et de la presse. L'ouvrage a bénéficié des critiques de plusieurs relecteurs a été qualifié de "pédagogique" par le Monde Informatique.

L'année 2004 a vu la poursuite de la déclinaison de la nouvelle maquette de  la Lettre autour du thème des quatre saisons. Quatre numéros ont été diffusés. Le thème dominant est la gestion de configuration logicielle, avec un ou deux articles de fond dans chacune des 4 lettres. Les autres articles se partagent entre les processus et UML (6 articles), l'estimation des charges (4 articles), le management du changement (4 articles). Le comité de lecture est coordonné par Martine Otter. Il maintient son exigence de qualité professionnelle et de lisibilité par des non experts. Les colonnes de la Lettre, plate-forme de diffusion d'idées ouvertes, sont ouvertes à tous.

Le site Internet www.adeli.org a poursuivi son évolution. Une rubrique presse a é té créée. Deux forums ont été mis en place, l'un ouvert à tous, l'autre réservé aux adhérents. Ceux-ci peuvent obtenir un meilleur référencement de leur propre site dans un moteur de recherche comme Google en s'inscrivant à ces forums. La mise en place d'un fil RSS permet aux visiteurs de bénéficier de formules de syndication de contenu. Les consultations sont régulièrement en hausse : plus de 7000 consultations mensuelles, plus de 38000 téléchargements d'articles de la Lettre en un an.

Cinq commissions sont actives et ouvertes :

La commission Sécurité est de nouveau prise en mains par Gilles Trouessin qui avait dû prendre quelques distances pour raisons de santé .

Pour le Vocabulaire, Alain Coulon a poursuivi son travail de définition terminologique. Des débats sont prévus autour des définitions proposées avec l'ouverture d'un forum en ligne.

Le Comité 2005 a été élu à l'unanimité et comprend désormais Yves Constantinidis, Geneviève Coullault, Alain Coulon, Didier Dussard, Pierre Fischof, Laurent Hanaud, Martine Otter, Jacqueline Sidi, Gilles Trouessin.

L'assemblée a été suivie d'une conférence-dé bat sur les implications du Sarbanes Oxley Act en matière de systèmes d'information par Gina Gulla-Menez de Sanofi Aventis.

Assemblée générale du Club de l'hypermonde

Pour ses travaux de 2005, le Club de l'hypermonde, que préside Marc Robichon, a choisi quatre axes : propriété, sécurité, l'homme augmenté, les frontières et l'au-delà de l'hypermonde.

Etats généraux de la recherche, le rapport

Ce document de près de 500 pages présente le rapport officiel remis aux ministres François Fillon et François d’Aubert pour analyser l’état de la recherche française en 2004 et proposer un ensemble de réformes pour la loi de programmation et d’orientation de la recherche qui sera discutée en 2005.

Il est complété par un historique de la recherche en France depuis le milieu du 19ème siècle, les actes des assises et par les interventions des ministres, des personnalités du monde politique et du monde scientifique ayant participé aux Assises nationales des Etats Généraux de la Recherche à Grenoble (28 et 29 octobre 2004).

Cet ouvrage est proposé dès aujourd’hui en avant-première à un tarif de souscription de 17 € au lieu de 23 € (prix public à partir du 7 janvier 2005). Les droits du livre sont intégralement reversés à l'association "Sauvons la Recherche" pour financer son action. Bon de commande.


Théories et concepts

Le pilotage par la pensée se passe d'implants

Des chercheurs de la State university of New York et du Department of health de New York ont mis au point une technique qui permet de faire bouger le curseur d'une souris par la pensée. Cette prouesse n'est en soi pas nouvelle ; d'autres équipes l'ont réalisée par le passé. Mais ces travaux, parus dans les Proceedings of the national Academy of sciences (PNAS), se démarquent des précédents par une différence majeure : l'absence d'électrodes implantées chez les patients. Cette fois, les scientifiques ont en effet utilisé un casque de 64 capteurs simplement posé sur la tête afin d'enregistrer les signaux électriques naturellement émis par le cerveau, des logiciels se chargeant de les interpréter et de les retranscrire sur un écran. Le procédé a été testé sur quatre volontaires dont deux paralysés suite à des lésions de la moelle épinière.

Pour le moment, la méthode reste largement expérimentale du fait d'une très longue phase d'apprentissage (il a fallu pas moins de cinq semaines d'entraînement aux participants pour obtenir des résultats et de nombreuses heures supplémentaires en présence de spécialistes pour affiner le contrôle). Par ailleurs, si cette approche non invasive semble fonctionner pour des mouvements en deux dimensions, elle est encore loin d'assurer la maîtrise d'un geste dans l'espace, comme celui d'un bras mécanique. Selon le Los Angeles Times. Signalé par l'Ambassade de France

La fin de l'e-mail ?

L'e-mail est-il parvenu en bout de course ? C'est possible si l'on en croit ce sondage coréen mené auprès de lycéens et d'étudiants qui révèle que les 2/3 d'entre eux n'utilisent pas ou rarement l'e-mail. Les plus jeunes préfèrent la messagerie instantanée, les "mini homepage" (des blogs communautaires, sur le modèle des Skyblogs, comme ceux de CyWorld) et les SMS. Lu sur la lettre Internet-Actu. Abonnement.

2005 sera l’année des architectures 64 bits

L’architecture 64 bits n’est pas à proprement parler nouvelle. Les premiers processeurs 64 bits sont apparus dans le milieu des années 90, mais restaient conçues sur des architectures propriétaires. IBM a fait une première incursion au début des années 2000 avec son processeur de la gamme Power 5, principalement réservé aux serveurs. AMD et Intel ont à leur tour annoncé des microprocesseurs 64 bits, l’AMD 64 pour le premier et l’Itanium 2 et le Xeon EM64T pour le second. Paul Otellini, président d’Intel et Fred Weber, directeur R&D d’AMD viennent de présenter à des analystes leur stratégie pour 2005, dans laquelle les architectures joueront un rôle central. De son côté, IDC évoque la progression rapide des serveurs 64 bits. Selon ITR Manager.

Correspondant à la protection des données

Dans notre numéro SH No 25 (entreprises), nous signalions un article d'Expertises sur le flou entourant le concept de "correspondant informatique et libertés". La même revue y revient dans son numéro de décembre, avec un article de quatre pages signées de l'avocat Gérard Haas : Correspondant à la protection des données, une mission pour les déontologues. La loi du 6 août 2004 (confirmée par une décision du Conseil constitutionnel en date du 29 juillet) définit les fonctions, les qualifications requises et les responsabilités du "CPD".

XML, déjà une longue histoire !

Deux ouvrages viennent d'être consacrés à ce standard, retraçant sa montée en puissance pour arriver aux larges horizons d'aujourd'hui. Voir la rubrique XML de notre dictionnaire.

Modélisation et manipulation de documents XML, par François Role. Hermès/Lavoisier 332 pages, 65 euros

Depuis sa première édition en 1998, la recommandation XML a été peu à peu complétée par un ensemble de techniques existant en plusieurs versions et décrites ans des spécifications volumineuses. Au fait des dernières évolutions du standard, ce livre a pour objectif d'offrir au lecteur une vue lui permettant de saisir à la fois les caractéristiques majeures de ces techniques et leurs perspectives d'évolution.

La première partie de l'ouvrage rappelle les notions fondamentales (balisage, structure, rapport entre structure et balisage, etc.) et expose la notion de document XML et ses différentes représentations, du texte balisé à l'instance d'un modèle de données formalisé.

La seconde partie présente les possibilités de traitement applicables aux documents. Des exemples de la façon dont ces traitements peuvent s'agencer pour construire des processus XML plus complexes sont ensuite donnés dans le contexte des services web ou du web sémantique.

XML dans les échanges électroniques. Le framework ebXML. par Marc Langlois, Dominique Faverio et Michel Lesourd. Hermès/Lavoisier, 320 pages, 50 euros.

Ce ouvrage présente les différents concepts d'ebXML (Eectronic business extensible markup language) et expose les différentes évolutions et les raisons qui ont abouti au concept générique de scénarios. Le lecteur pourra faire son choix pour appliquer plus ou moins complètement la méthodologie exposée afin de rester conforme aux ambitions et aux objectifs de son entreprise.

Economie solidaire et TIC

Le numéro 91 de Terminal (printemps-été 2004, 176 pages, 16 euros, L'Harmattan) est un dossier spécial sur l'économie solidaire. Il est divisé en trois parties, complétées par un entretien où Jean-Michel Servet explicite la vision personnelle qu'il a de l'économie solidaire à partir d'une opposition résolue à l'État fonctionnarisé.

La première partie est une mise en perspective théorique. Jacques Prades (Université de Toulouse II) pose les jalons d'un programme de recherche qui vise à étudier les relations entre économie solidaire, technologies de l'information et territoire. Alain Alcouffe et Gilles Parienté interrogent l'innovation dans la théorie économique et plus spécifiquement en économie solidaire. Odile Castel, déplore le manque de dynamisme technologique de l'économie solidaire par insuffisance de moyens financiers et de membres qualifiés.

La deuxième partie se concentre sur le logiciel libre Jean-Pierre Archambault, membre du Bureau national de l'EPI, se demande si l'approche coopérative du logiciel libre préfigure des modèles écono­miques originaux. En tous cas, l'approche des logiciels libres est efficace, au sens où elle contribue à créer des produits de qualité. Cela ne saurait surprendre puisque le mode de fonctionnement est celui de la recherche scientifique. Jacques Prades se livre à une comparaison du logi­ciel libre et des développements économiques communautaires (DEC) aux États-Unis, à la recherche d'un modèle de coopération qu'on retrouverait dans des situations très contrastées.

La troisième partie regroupe des études de cas :

Toujours dans cette perspective de solidarité, signalons la parution de l'ouvrage collectif Réduire le fossé numérique nord-sud, quels enjeux ? (L'harmattan. 172 pages, 17 euros). Africa'nti a pour objectif d'observer les modes d'insertion, les usages et les impacts des technologies de la communication dans les pays des Suds à différentes échelles, des stratégies internationales aux usages locaux. Ce deuxième numéro de Netsuds regroupe une deuxième sélection de dix articles sur le thème "Les fractures numériques nord-sud en question : quels enjeux, quels partenariats ?". Il s'agissait d'étudier la question sous différents angles, analyse du discours, accès, techniques, usages, contenus, impacts qui sont liés les uns aux autres. P.B. et J.B.


Enseignement

TIC et enseignement : nouvelles possibilités, nouveaux rôles

L'école à l'ère numérique. Des espaces numériques pour l'éducation à l'enseignemnet à distance. par Alain Jaillet. L'Harmattan, 264 pages 22 euros.

Les nouvelles technologies sont-elles utiles au système éducatif ? L'invention du concept d'espaces numériques pour l'éducation et l'utilisation de l'application "Etablissement scolaire virtuel" montre qu'il faut du temps pour accepter les changements. Mais il est une certitude, au delà des effets de mode, l'incursion du numérique transforme les possibilités éducatives. On peut l'assurer avec le développement de l'enseignement à distance par Internet et les plates formes d'apprentissage collaboratif à distance. Les acteurs du système éducatif en ont-ils pris la mesure.

Réseaux pédagogiques et communautés virtuelles. De nouvelles perspectives pour les enseignants. par Michal Kalogiannakis. L'Harmattan. 340 pages, 28,50 euros.

Les communautés virtuelles contiennent le germe d'une véritables révolution éducative. Ce livre tente d'appréhender les nouveaux rôles des enseignants et leurs pratiques, après l'introduction en classe des technologies de l'information et de la communication pour l'éducation (Tice) et des travaux personnels encadrés (TPE). la création par ces enseignants de véritables réseaux pédagogiques compte parmi les premiers succès de ces communautés virtuelles, qui peuvent offrir un espace où la collaboration est le moteur de l'apprentissage.

Rubrique réalisée avec la collaboration de Jacques Baudé

La recherche en pratique

Débats et points de vue sur la recherche

Conférence-débat : Rebâtir la recherche : comment utiliser le modèle américain pour éclairer les débats français ? Le rôle des universités dans la recherche scientifique - Conférence organisée par l'ANRT et la French-American foundation-Comité français. Jeudi 16 décembre, de 9h30 à 12h - Cnam - Amphi C 292, rue Saint-Martin - 75003 Paris - Entrée libre mais inscription obligatoire.
Le site (PDF) .Signalé par la Diffusion Paris 7, dont on peut consulter les archives.

Ouvrage : Ce que la recherche fera de nous. par Yves Pietrasanta. L'Harmattan 132 pages, 12,50 euros. C'est à la fois en élu Vert au parlement de Bruxelles, en expert scientifique et en militant écologiste de toujours, qu'Yves Pietrasanta apporte par ce livre une contribution à l'actuel débat sur la recherche. Qu'elle soit nationale ou internationale, la recherche influence, détermine notre vie dans son évolution, son devenir. Ses découvertes, les choix politiques qui en découlent, modifient notre santé, notre environnement, notre confort. Doit-on laisser la recherche profiter aux seuls industriels, ou doit-elle obéir à une éthique et peut-elle être employée au bénéfice du plus grand nombre ?


Dans les entreprises

Démarche qualité

Le Monde informatique publie un dossier de 7 pages (signé Thierry Parisot, Hélène Truffaut et Claire Rémy) dans le numéro du 10 décembre), sur Le DSI dans la jungle des démarches qualité. Comment s'y retrouver ? Le dossier présente les "cadres de travail" Cobit, ITL, CMM, ISO 9001, ISO 17799 et Spice.

Rappelons qu'Adeli vient de publier son Odoscope (sous la direction de Jacqueline Sidi, avec Martine Otter et Laurent Hanaud). Au sommaire : dispositifs de reconnaissance, métamodèle, fiches descriptives (25 démarches, certifications et autres accréditations), cartographies, vers quoi nous dirigeons-nous ? En annexe : dictionnaire des sigles, dispositifs et organismes, documents-clés. 205 pages (www.adeli.org).


Manifestations

Consultez le site des associations fondatrices de l'Asti, où vous trouverez les manifestations qu'elles organisent.

Pour les manifestations TIC en rapport avec l'enseignement et la formation, consulter le site Educnet.

Forum de l'Administration électronique

La Forum se tient les 15 et 16 décembre à Paris La Villette. Il est gratuit pour tout membre du secteur public ou para public.

Sur le thème "santé", noter la séance plénière Données personnelles : le choc des modèles. Le représentant du ministre de la Santé sera Michel Villac, chef de la Mission d'informatisation du système de santé

Norbert Paquel, délégué général d'Edisanté anime deux ateliers :


Bibliographie

Modélisation et complexité

Thèmes désormais classiques modélisation et complexité, en tant que démarches critique plutôt qu'en termes d'ingénierie et d'algorithmique, continuent d'intéresser des chercheurs, même si les informaticiens "durs" sont allergiques à ce type de réflexion et le considèrent comme étranger aux Stic proprement dits. Signalons deux parutions récentes (présentations des éditeurs) :

Herbert Simon et les sciences de conception. par André Demailly. L'Harmattan, 243 pages, 21,20 euros.

Herbert Simon (1916-2001) est l'un des rares penseurs et scientifiques du 20e siècle qui aient excellé dans les domaines les plus divers comme la psychologie, les sciences politiques, la recherche opérationnelle ou le management. Cet ouvrage retrace son cheminement, en s'aidant du fil d'Ariane de la conception ("design") qu'il met au coeur des sciences de l'artificiel (réalise ce qui n'existe pas encore en évoquant "ce qu'il pourrait être" pour atteindre tel ou tel but) et du naturel (rendre intelligible ce qui existe déjà, en imaginant "ce qu'il devrait être" s'il visait telle ou telle fin").

Expériences de la modélisation, modélisation de l'expérience, par Frédérique Lerbet-Sereni. L'Harmattan, 174 pages, 16 euros.

La notion de complexité devient opératoire si elle permet de sortir du mythe positiviste selon lequel "l'explication" d'un phénomène impose d'en traiter "en éliminant le contexte". S'attacher à la complexité, c'est introduire une certaine manière de traiter le réel, c'est reconnaître que la modélisation se construit comme un point de vue pris et assumé sur le réel. C'est dans cet esprit qu'une pluralité de points de vue se tisse dans cet ouvrage autour d'un "objet" : le processus de modélisation. C'est à un questionnement critique sur notre propre rapport au modèle que nous invite cet ouvrage.


Détente

Le cadeau qui vous manquait pour l'ami Geek

Votre ami perd un temps fou à rembobiner ses DVD ! Avec cette simple machine, que de temps gagné désormais gagné pour lui après ses longues nuits passionnées en compagnie de son petit écran. De plus, si votre entreprise opère dans le secteur multimédia, où une part importante du personnel consacre beaucoup de temps à visionner les productions de la maison (voire d'autres que la pudeur nous interdit de désigner explicitement), ce petit appareil peut être considéré comme un véritable outil de productivité, dont le TCO (Total cost of ownership) est sans commune mesure avec son ROI (Return on investment). Annoncez vite la bonne nouvelle à votre DSI (s'il n'est pas encore CIO), à la DRH et pourquoi pas à votre CPD (voir notre rubrique concepts).

Si surprenant que cela puisse paraître, le produit est vraiment en vente ! La rédaction de Stic-Hebdo remercie d'avance les lecteurs qui voudront bien lui envoyer des résultats de tests comparatifs, si possible quantitatifs et appuyés sur une méthodologie scientifiquement reconnue.


L'équipe de Stic-Hebdo : Directeur de la publication : Jean-Paul Haton. Rédacteur en chef : Pierre Berger. Secrétaire général de la rédaction : François Louis Nicolet, Collaborateurs : Mireille Boris, Claire Rémy et Armand Berger. Stic-Hebdo est hébergé par le LRI et diffusé par l'Inist.