Afcal. Créée en 1957 par l'astronome André Danjon, directeur de l'Observatoire de Paris et le mathématicien Jean Kuntzmann, fondateur de l'Imag à Grenoble. Elle a été la première société savante relative à ce que nous appelons en 2001 les Stic. S'y sont retrouvés les partenaires de la recherche et de l'industrie. Elle devient l'Afcalti en 1960.
Afcalti. Association française de calcul et de traitement de l'information. Elle prend la suite de l'Afcal et se fond plus tard dans l'Afiro.
Afcet. Association française de cybernétique économique et technique. Fondée en 1968 par fusion de l'Afic, de l'Afiro et de l'Afra. Cessation d'activité à la fin des années 1990.
Arithmétographe : (Historique). Instrument à calculer, inventé en 1860 par l'ingénieur Dubois, et au moyen duquel on effectue les opérations ordinaires de l'arithmétique, de la même manière qu'avec les bâtons de Néper, dont il est une ingénieuse application. (in Nouveau Larousse illustré, vers 1900).
Arithmographe : (Historique). Nom donné par Gattey, en 1810, à un instrument à calculer qui était une simple modification de la règle à calculer de Gunter. (in Nouveau Larousse illustré, vers 1900).
Arithmomètre : (Historique). Machine à calculer inventée en 1818 par Thomas de Colmar, à l'aide de la quelle on effectue avec rapidité et exactitude les opérations élémentaires de l'arithmétique. 'Cette machine, améliorée par la suite, est arrivée aujourd'hui à un point de perfection tel, que les opérations les plus compliquées peuvent être résolues en très peu de temps par les personnes les moins expérimentées. (in Nouveau Larousse illustré, vers 1900).
Arithmoplanimètre : (Historique). Instrument à calculer, inventé en 1839 par l'ingénieur français Léon Lalanne, "et avec lequel on effectue facilement les opérations les plus compliquées de la géométrie de et la trigonométrie" (in Nouveau Larousse illustré, vers 1900).
Bureau :
- Origine médiévale : le nom vient du tissu de bure qui recouvrait une table.
- Le Premier congrès international du bureau moderne s'es tenu à Paris en 1910.
Pour Ponthière (1935) : "Le matériel de bureau comporte les papiers et
leurs systèmes d'attaches (pinces, dossiers, reliures), les sièges, tables et
meubles dans lesquels on range les papiers ; les outils, plumes, crayons, règles;
les machines.
- Bureau sans papier : expression à la mode dans les années 80. Le papier est
loin d'avoir disparu des bureaux. Mais son röle, en vingt ans, a fortement changé.
Il est désormais un complément de confort à des systèmes d'information où ce
sont les fonds de données et de documents électroniques qui font référence.
"Le développement des bureaux a provoqué la mécanisation de leur travail. Depuis une cinquantaine d'années, il ne se passe pas de mois que les inventeurs et les industriels ne mettent en vente un nouvel instrument, une nouvelle machine, ou n'apportent un perfectionnement à un instrument déjà existant" [Ponthière]
"La table de travail a beaucoup évolué depuis ses origines. n a d'abord utilisé l'espace libre au-dessous de son plan principal en la munissant de tiroirs qui, disposés d'abord horizontalement, sur une faible hauteur, on peut à peu descendu jusqu'au sol, laissant seulement la place nécessaire aux jambes du travailleur. Cette multiplication des tiroirs est une grande commodité, puisqu'elle permet de ranger à portée de main la plupart des instruments de travail courant et d'éviter ainsi les déplacements" [Ponthiere]
"On construit des sièges de bureaux dont la hauteur est adaptée à celle des tables, par exemple, chaises et tabourets très hauts pour comptables et dessinateurs. Des chaises de hauteur ajustable sont à recommander" [Ponthière]
Métiers du bureau (Ponthière, 1935) : Quant à la fonction commune à tous les
bureaux... si nous essayons une énumération, sans prétendre qu'elle soit
complète, nous pouvons relever les suivants :
- garçons de bureau
- secrétaires
- sténographes
- dactylographes
- correspondanciers
- classiers ou archivistes
- bibliothécaires
- opérateurs de machines à adresser
- opérateurs de machines à polycopier
- caissiers
- teneurs de livres
- comptables
- opérateurs de machines à facturer
- opérateurs de machines à calculer
- opérateurs de machines comptables
- calqueurs
- statisticiens
- conducteurs de machines à statistiques
- dessinateurs
- graphiqueurs
- etc, etc.
Bureautique
- Jean-Jacques Martineau (qui y consacre le livre La bureautique
(McGraw-Hill, Paris, 1982), indique que le néologisme a été forgé en 1976 par
MM. Berger, de Blasis et Nauges. Il avait été prononcé auparavant dans des
réunions internes à IBM et employé par Louis Nauges à la Convention
informatique de septembre 1976. Il a fait sa véritable apparition publique avec
la publication d'un dossier dans Informatique et Gestion d'avril 1977.
- Une part importante du concept avait été décrit dès 1968 dans O1 Informtique
et en 1971, par Gérard Métayer, dans un article intitulé "Le deuxième âge
de l'informatique" (Informatique et Gestion no 32).
Canal
- Processeur spécialisé développé au cours des années 60 pour accélérer les
échanges d'un calculateur avec ses mémoires lentes et ses périphériques
d'entrée-sortie. La présence de ces dispositifs pouvait être considérée comme
spécifique des "mainframes".
ClavierLes premiers sont ceux des instruments de musique (orgue) et remontent donc sans doute à l'empire romain. Le clavier Qwerty est standardisé en 1907 aux Etats-Unis. Minime adaptation pour le français Azerty. Cette disposition est fixée pour des raisons mécaniques, tendant plutöt à ralentir qu'à accélérer la frappe. Par la suite, malgré les travaux du français Claude Marsan (entre autres), l'importance du parc installé et des effectifs de personnels formés n'a pas permis d'utiliser les facilités de l'électronique pour aboutir à une disposition plus ergonomique des touches (Voir l'article de Jean-Jacques Maleval dans Informatique et Gestion de novembre 1976).
Consultant. Le métier de consultant doit remonter au néolithique. Dès que des sociétés atteignent une certaine importance, on voit les puissants faire appel à des conseillers divers. Ceux-ci sont tantöt attachés (et même esclaves, c'est souvent le cas des philosophes antiques) à un pouvoir établi, tantöt ils parviennent à assurer leur indépendance, à titre individuel ou collectif.
Au Moyen Age, des hommes comme Pierre de Maricourt, Roger Bacon, Ibn Kaldoun ou Villard de Honnecourt, (Léonard de Vinci un peu plus tard), architectes ou ingénieurs, ont déjà un statut d'indépendance. "Les architectes vivaient confortablement et se trouvaient parfois dans la position enviable de pouvoir dicter leurs conditions" (Jean Gimpel, La révolution industrielle du Moyen Age, Seuil 1975).
On se rapproche du consultant en Stic avec les "conseils en organisation" qui se multiplient à la fin du XIXe siècle, surtout aux Etats-Unis, avec Taylor et Gilbreth.
En France, au début du XXe siècle, la Chambre syndicale de l'organisation commerciale admet en son sein "des experts en orgnisation, des experts comptables, des psychophysiologistes, des publicistes, des professeurs."
Les conseils en organisation joueront un röle majeur dans le développement de la mécanographie, puis de l'informatique. C'est par essaimage à partir des firmes de conseil que se constituent une part des SSII françaises dans les années 60.
Cybernétique. Terme forgé par Norbert Wiener dans son ouvrage Cybernetics (Hermann 1948) et repris dans Cybernétique et société (Edition des Deux rives, Edition de poche UGE 1962). Wiener s'est aperçu après coup que le terme avait été employé par Ampère en référence à la science politique.
Bien que connue tôt en France, la cybernétique n'y a jamais été très bien vue. Comme le raconte Jérôme Ramunni dans son intervention (1992) au groupe "Histoire et épistémologie de l'informatique" (Couffignal et le retard du développement de l'informatique française) le mot a été mal vu par les intellectuels (revue Esprit, et La Pensée). Dès 1959, comme l'indique une note de la Cogeter (en 2002), l'Académie des sciences décide que: "L'emploi du terme "cybernétique" doit être limité à la science des mécanismes, régulateurs et servomécanismes, tandis que "télétechnique" comprendrait tout ce qui relève de la "technique des télécommunications et de la théorie de l'information". La Cogeter concède cependant que le préfixe "cyber" peut se révéler utile dans certains cas, ne serait-ce que pour son caractère concret et évocateur. Il convient donc de le conserver lorsqu'il s'est imposé dans l'usage, et, sans s'en interdire l'emploi, de garder à l'esprit que d'autres choix peuvent être préférables.
On pourrait interpréter ce désintérêt par le caractère rationaliste, cartésien de la culture française : le modèle cybernétique, avec sa boucle de rétroaction qui valorise l'erreur (donc le "droit à l'erreur") conviendrait mieux à la mentalité empirique des Anglais ou au caractère des pionniers américains, qui privilégie plutôt le "launch and learn". La constitution française de 1958 privilégie la compétence au détriment de la délibération (Stéphane Callens, Démocratie et télésurveilance, Septentrion 2002).
Il faut cependant se garder de généralisations hâtives. Français et Allemands ont su adopter une démarche très "cybernétique" dans la construction de l'Europe à partir d'un premier germe, la Ceca (Communauté économique charbon acier. déclinaison du sigle à vérifier). La France est aussi la patrie de Claude Bernard, chantre de la méthode expérimentale. De leur côté les Américains, dans des projets de très grande ampleur comme le débarquement sur la Lune, n'avaient d'autre choix que de tout prévoir rationnellement avant le lancement. La complexité des opérations et l'énormité des enjeux économiques, humains et médiatiques, ne laissait pas de place à l'erreur !
Si en 1970, l'Afcet se constitue sous le nom de "Association française de cybernétique et techniques", c'est jutement parce que le terme n'est plus considéré comme significatif, et permet de regrouper différentes disciplines sans froisser de susceptiblités. Assez vite, d'ailleurs, l'Afcet demandera que son sigle ne soit plus décliné.
Il ne faudrait pas en déduire que les concepts mis en avant par Norbert Wiener aient suscité peu d'intérêt dans la patrie de Descartes. Bien au contraire. Mais les Français préfèrent en traiter dans des disciplines mieux délimitées, portant éventuellement des noms forgés par eux-mêmes, comme informatique ou systémique, ou plus "mathématiques", comme automatique ou recherche opérationnelle. Après des débats parfois très vifs (années 1980 surtout), toutes ces disciplines sont restées centrées sur leurs volets les plus techniques et formels, à l'exception de la systémique.
Cette dernière, d'abord appelée "analyse de systèmes" a donné lieu à plusieurs congrès et à de nombreuses publications à la fin des années 1970. Son volet "système d'information", a débouché sur la création de l'association Inforsid et, indirectement, sur l'élaboration en France de la méthode d'analyse Merise. Son volet plus philosophique, par plusieurs associations : le G6, MCX et surtout l'Afscet, qui affiche dans son sigle même son rattachement à la cybernétique (Association française de science des systèmes cybernétiques, cognitifs et techniques).
Dans la même mouvance, un autre vocable, télématique, a été formé par Simon Nora et Alain Minc pour leur rapport "L'informatisation de la société", demandé par le président Giscard d'Estaing en 1976 (Publication Documentation française 1978). D'orientation essentiellement pratique, il a débouché sur la constitution en 1982 du premier véritable réseau d'information grand public, le Télétel (plus connu sous le nom de son terminal spécialisé, le minitel), alors qu'Internet n'était encore qu'un petit réseau destiné aux scientifiques.
Dans l'optique "cybermonde", a été créé en 1991 le Club de l'Hypermonde, qui se réunit chaque semaine depuis lors pour réfléchir sur l'évolution et les impacts des nouvelles technologies.
Décentralisation
Ce thème est souvent traité dans les années 1930. Quelques citations.
"L'emploi du moteur électrique a rendu possible la déconcentration de l'industrie et nous voyons dans cette tendance un remède au chômage... Les administrations centrales pourront alors répartir l'essentiel de leurs attributions entre les diverses provinces. L'Etat recouvrera la liberté d'examiner à loisir les problèmes généraux pour lesquels, à l'exclusion de tous autres, il a reçu sa mission... " (Henri, Comte de Paris: Essai sur le gouvernemnet de demain. Faillite d'un régime. Flammarion 1936)
"Dans l'organisation de votre travail, sachez à la fois consentez et décentraliser" [Raoul Dautry, Métier d'homme. Plon 1937).
Ensemble électronique. Expression des années 60. Définition de Lhoste et Pepe (1964) : "Réunion de machines interconnectées comprenant des organes électroniques de mémoire, de commande, de calcul, d'entrée et de sortie, et pouvant exécuter automatiquement et de façon autonome des travaux administratifs et techniques suivant un programme enregistré". Par la suite, on parlera plutôt de systèmes.
EIS. Jules Verne en donne une belle illustration dans "La
journée d'un journaliste en 2889". Fritz Lang en représente une, avec
quelques détails intéressants (rubants perforés) dans Metropolis. Ponthière
(1935) conclut son livre "Le bureau moteur" par un extraordinaire
chapitre "Le bureau suprême de l'administration générale". Citons le
"Le système de connexions électriques qui, partant de chaque bureau,
aboutira au bureau du chef pour y faire apparaître instantanément sur un mur
les indices de toutes les activités de l'entreprise et signaler par un feu
toute activité défaillante et toute déviation, il ne faudrait pour le
construire que bien peu d'ingéniosité mécanique".
- Au début des années 1970, Bruno Lussato a montré d'intéressants prototypes au
Cnam (Revue "L'informatique"). Au cours des années 80-90, l'EIS a eu
son heure de gloire, d'abord sur de grands systèmes, puis sur des
micro-ordinateurs connectés.
Fiche. Note historique (Lhoste et Pepe, 1964) :
a) Feuille de carton ou de papier, portant des renseignements
b) Petite tige métallique en laiton, isolée à sa partie supérieure, et destinée
à être enfoncée dans un plot du tableau de connexions (NDLR, on dirait
aujourd'hui jack)
c) Par extension, les mécanographes appellent fiches, la réunion permanente de
deux fiches proprement dites par un câble métallique souple isolé permettant de
relier électroniquemen deux plots différents du tableau de connexions.
Lhoste et Pepe présentent ensuite la "fiche peforée", employée encore dans les années 70 et 80 sous l'appellation de "cartes à perforation marginale".
Au premier Congrès d'organisation commerciale, Georges Borgeaud, officier de l'instruction publique et expert en organisation commerciale (1910), consacre un exposé aux "cartes fiches", et l'introduit ainsi :
La fiche ou carte, dont l'emploi dans nos administrations françaises date
de près d'un siècle, est aujourd'hui répandue à profusion dns tous les milieux
où on s'occupe de lettres, de science, de commerce, d'industrie ou de finance ;
elle se trouve en contact avec les multiples besoins de la vie ordinaire.
Après être restée pendant bien longtemps enfermée dans le cercle très restreint des bibliothèques, des laboratoires, comme si elle craignait d'aller dévoiler au dehors les secrets mystérieux de ces sanctuaires où les savants se livraient à leurs recherches et à leurs travaux de bénédictins, la fiche un beau jour se soucia du rôle qui lui incombait et ne voulut plus rester prisonnière...
Rappelons qu'au début du siècle, l' "affaire des fiches" fut un premier exemple de l'intrusion des Stic dans le domaine des libertés individuelles.
Générations d'ordinateurs Selon Hurtubise Avoir ou pas un ordinateur, ARC (Canada) 1983. 1 ère génération. Début vers 1950-51 . premier ordinateur disponible dans le commerce, l'Univac 1 de la société Remington Rand . ordinateur à tubes à vides (lampes) . vitesse opératoire de l'ordre de la milliseconde (millième de seconde) 2eme génération. Début vers 1958-60. . ordinateur à transistors . utilisation de circuits imprimés . vitesse de l'ordre de la micro-seconde (millionième de seconce) 3eme génération. Début vers 1962-64 . ordinateur à circuits miniaturisés . technologie de "compactage" . vitesse de l'ordre de la nano-seconde (milliardième de seconde) 4eme génération. Début en 1970. . ordinateur à circuits monolithiques de niveaux élevés d'intégratino : d'abord le Large scale integration (LSI), suggérant entre 500 et 20 000 transistors ou entre 1000 et 64000 bits (0 ou 1) de mémoire ; par la suite, le Very large integration (VLSI), comprenant 20 000 transistors et plus ou 64 000 bits de mémoire et plus . vitesse de l(odre de la pico-seconde (mille milliardième de seconde) 5eme génération. Début dans les années 80 . ordinateur axé sur l' "intelligence artificielle" annoncé et prévu par l'industrie informatique japonaise et constituant luer défi majeur actuel; c'est l'ordinateur "intelligent" des années futures qui "pense" et qui s'auto-programme.
Impressions, imprimante. Notice réécrite : Impression (Avec nos excuses aux lecteurs qui auraient été envoyés en ce point par un pointeur oublié).
Inforsid. Le groupe Inforsid a été créé par l'Inria en 1973 dans le but de faciliter les échanges entre chercheurs et industriels et de promouvoir les recherches dans le domaine de l'informatique des organisations. Ce groupe a fait suite au "Club Bases de Données" des années 1970. Il était constitué de trois sous-groupes dont un orienté plus spécifiquement vers les Systèmes d'Information, "Méthodes et Outils pour la Conception et la Réalisation des Systèmes d'Information".
Machine à écrire Notice réécrite : Machine à écrire . (Avec nos excuses aux lecteurs qui auraient été envoyés en ce point par un pointeur oublié).
Mémoire de masse : feuillets, disques, disquettes
L'on entend ici par mémoire de masse une mémoire à grande capacité et à accès aléatoire. Au cours des années 1965 à 1980, différentest technologies viennent relayer les mémoires centrales, rapides mais chères. On a d'abord utilisé le tambour magnétique, puis les feuillets magnétiques (modèles d'IBM, de Bull, de NCR), puis les disques se sont définitivement imposés. L'expression a par la suite perdu de son intérêt, puisque un poste de travail standard stocke sur ses disques plusieyrs giga-octets de données, sans que l'utilisateur ait trop à se préoccuper de la frontière entre les disques et la mémoire centrale, elle même massive selon les critère des années 70 !
Les masses de donénes sont essentiellement stockées sur bandes magnétiques. Dans les années 70 figure d'horloge normande encombrant les salles informatiques, avec leurs équipes spécialisées d'opérateurs, commandés par le pupitreur qui, dans les grandes salles, avait même besoin d'un haut parleur pour se faire entendre. Cette figure emblématique de l'informatique pendant des années se décide, au fil d'essais variés, à se faire plus petite. Elle se met en cassettes, en mini-cassettes. Et, s'il en faut beaucoup, se regroupe par milliers dans ces ruches robotisées que Storagetek et autres apportent au secours des grands sites débordés.
Au début du XXIeme siècle, les technologies à bandes, en augmentant leurs capacités et en réduisant leurs volumes et leurs coûts, résistent encore, au décut du XXe siècle à la fougue conquérante des disques durs et des variétés de disques optiques. D'abord avec le DAT (Digital Audio Tape), puis leDLT, apportent des solutions intéressantes jusqu'à 200 giga-octets sur une même unité.
La disquette, à l'origine, apparaît comme un outil pour grandes machines avec une première annonce en 1972 chez IBM pour la sauvegarde des paramètres systèmes. Mais très vite elle s'étend aux machines de traitement de texte et aux premiers micro-ordinateurs, pour remplacer la cassette, peu performante pour la plupart de ces applicaions. Il s'agit, à l'époque, de disquettes de huit pouces! Elles seront assez rapidement supplantées par la 5,25 pouces, puis la 3,5. Au delà, rien ne servirait de continuer à réduire le volume, car on y perdait en facilité de manipulation. En revanche, sinon pour les disquettes ordinaires, divers modèles de super-disquettes viennent au secours des consommateurs de gros fichiers (par exemple les arts graphiques).
Suivant le même mouvement, le disque dur fait lui aussi son downsizing en réduisant leur format, de 14 pouces jusqu'au 5,25 pouces, annoncés par Seagate en 1980, et même 3,5 pouces (annonce de Rodime en 1983) Ce format passe de la micro à la grande informatique, en palliant son apparente fragilité par des architectures de sécurité astucieuses (RAID) puis en se dotant d'architecture ad hoc (SAN). Bien qu'explosive en termes de chiffres d'affaires (et a fortiori de capacités), la concurrence très vive sur ce ne marché ne fait pas le bonheur des fournisseurs. Malgré une croissance fulgurante des capacités stockées, en termes de parc, malgré l'ascension rapide de start-ups comme CDC l'écroulement du prix unitaire rend la vie difficile pour les industriels. On l'a vu notamment pour Seagate.Comme le dit Le Monde Informatique (numéro du 7/4/2000) : "L'euphorie qui prévaut sur le marché du logiciel spécialisé contraste avec la déprime du stockage matériel. Les sociétés de stockage les plus rentables sont aujourd'hui celles qui vendent des logiciels, comme Veritas, ou des serveurs spécialisés".
Mais l'optique (on serait même tenté de parler de mécanique puisque ces petites merveilles peuvent se reproduire par pressage) vient elle aussi au secours de la micro, lui apportant grosses capacités et diffusion économique en multiples exemplaires. C'est d'abord le disque optique-numérique, avant de passer au populaires CD-ROM. Il s'en serait vendu 2 millions en 1995 contre 700 000 en 1994. La vogue de ce support vient de l'universalité de ses applications, depuis la diffusion des logiciels jusqu'au piratage des disques de musique grâce à la multiplication des graveurs à bon marché. En fin de siècle, le CD se voit relayé par le DVD (Digital Versatile Disc) , dont le standard est défini en 1995. Ici encore, la concurrence s'instaure entre la diffusion par supports de mémoires et par lignes de communications. La musique le montre aussi bien que les logiciels et les jeux. Les prix unitaires continuent de baisser. Selon une étude de Disk/Trend, le prix moyen d'un méga-octet de stockage était de 11,54 dollar en 1988, de 4,3 cent en 1998 et serait de 0,3 cent en 2001 !
Microfiche, microforme, etc.. Après une utilisation éphémère pendant la guerre de 1870, une résurrection occulte pour les services secrets au milieu du XXe siècle, la micrographie a retrouve une place importante pendant les années 1970 et 80, comme moyen de stockage et de recherche documentaire. Puis la diffusion et la baisse des prix des supports optiques et magnétiques lui a fait perdre de son intérêt.
Microordinateur
Le micro-ordinateur est né en 1974, seulement quelques mois après l’introduction par Intel du premier microprocesseur, le 4004. C’est une société français, R2E, dirigée par André Truong qui en fut l’initiateur avec le Micral N. Le seul autre concurrent répondant au critère de micro-ordinateur (ordinateur dont l’unité centrale est constituée par un micro-processeur) était l’Altaïr, un micro-ordinateur américain vendu en kit. A titre anecdotique, c’est sur un Altaïr que Bill Gates a développé son Basic, vendu par correspondance, premier produit de Microsoft. Toutefois, ce n’est pas Intel qui tirera les fruits de la première génération de micros, mais Zilog qui fit la pluie et le beau temps avec son Z80 (architecture 8 bits). Simultanément, la révolution est venue du système d’exploitation créé par DRI (Digital Research), CP/M en l’occurrence, qui devient accessible à tout OEM, alors que jusque là c’était un domaine réservé des constructeurs.La révolution majeure des années 80 vient de ce joujou de salon qu'est (presque) encore le micro-ordinateur à la fin des années 70. Tout bascule en 1981, quand IBM, en annonçant son PC, donne "ses lettres de noblesse" à la micro-informatique. En fait cela correspond à la seconde génération (16 bits) des micros et au retour d’Intel. Zilog ne parvient pas prendre le virage avec son Z8000 qui s’est surtout exprimé dans les applications militaires. DRI a sa part de responsabilité dans la mise sur orbite du N°1 mondial d’aujourd’hui, à savoir Microsoft. En effet, IBM pour le système d’exploitation de son PC veut traiter avec DRI mais, par arrogance, cette dernière ne daigne même pas recevoir les dirigeants d’IBM de l’époque. C’est ainsi que Bill Gates se voit sollicité (la plupart des applications sur les micros 8 bits avaient été développées en Basic Microsoft, mais cette dernière n’avait pas d’OS) pour fournir un système d’exploitation, et MS-DOSest créé pour la circonstance à partir d’un produit acheté par Microsoft, en même temps que son développeur rejoint la société de Redmont.
La grande leçon de ce virage technologique est la vitesse à laquelle deux acteurs majeurs, Zilog et DRI, sont éliminés de leur marché par deux nouveaux venus sur le créneau : IBM et Intel. Par ailleurs, IBM ne sait pas encore, à ce moment,que Microsoft va lui souffler à son tour le marché des systèmes d’exploitation.
André Truong avait déjà senti le poids qu’allaient prendre les compatibles PC. Sa société, reprise par Bull entre temps, avait dans ses cartons un compatible PC prêt à être fabriqué. Seulement, les responsables du constructeur national n’y croient pas et André Truong est désavoué. Moralité : avec son aide active, IBM et Michel Aguerreberryimposent en 1983 le PC en France (IBM France Diffusion). Un autre constructeur avait fait la même analyse : Compaq. Son premier compatible présenté au Comdex de Las Vegas au début des années 80 se présente sous la forme d’un portable de bonne dimension ressemblant à s’y méprendre à un … oscilloscope.
A partir de là se déroule une vaste bataille aux multiples fronts.Chez les constructeurs, noms et marques naissent et meurent comme les marguerites avec les saisons. Qui se souvient aujourd'hui de Commodore, Osborne, Tandy,Micral, Logabax, Sinclair, … et mille autres. Qui se souvient, aussi, ce des micros spécialisés qu'étaient les machines de traitement de texte, et même de ce marché particulier de gros micros en réseaux qu'on appelle alors "stations de travail", et qui va faire la fortune de Sun, pendant que son concurrent de l'époque, Apollo, ne sait pas assez vite jouer une politique de "systèmes ouverts".
Un nouveau front s'ouvre avec l'annonce de Lisa puis du Macintosh par Apple. Une aristocratie conviviale de machines chères mais sympathiques vient s'opposer aux grandes populations des PC, beaucoup moins attractifs et dans bien des cas moins performants que les nouveaux concurrents, avec leur graphisme, leur souris, bientôt leurs couleurs.
Face à Lisa, puis Macintosh, Microsoft aligne laborieusement, mais avec le succès que l’on connaît, ses différentes versions de Windows. Les deux systèmes d’exploitations bénéficient des travaux du PARC (Palo Alto Research Center), laboratoire de recherche appartenant à Xerox. Mais, paradoxalement, Xerox ne réussit jamais à imposer ses créations que l’on utilise tous les jours sur son bureau électronique (souris, fenêtres, etc.).
C'est ici que l'on voit la loi de Moore, formulée en 1965 par le fondateur d'Intel, trouver toute sa réalité, avec une baisse constante des prix. Ou plutôt, pour le porte-monnaie des clients, une augmentation permanente de la puissance et des fonctionnalités, puisqu'on met aujourd'hui jusqu'à 20 000 F pour avoir un micro-professionnelle de bon niveau, puissant, bien connecté, doté d'un grand écran… c'est à dire le prix approximatif des premiers PC d'entreprise et des premiers Macintosh.
Ordinateur. Pierre Demarne, en introduction de son ouvrage (1959), raconte ainsi l'origine du mot:
Pour marquer nettement la différence sparant les machines à calculer classiques des machines plus récentes sont les capacités sont non seulement arithmétiques, mais aussi logiques, des ingénieurs français cherchaient un substantif. L'expression américaine "Electronic data processing machines" - littéralement "machines élecroniques à traiter les données" - ne pouvait convenir. M. Jacques Perret, professeur à la Sorbonne, auquel s'était adressé la compagnie IBM France, proposa le mot "Ordinateur", qui avait l'avantage de donner un verbe : ordiner, et un nom d'action : ordination. Seul inconvénient : ordination désignait aussi un sacrement religieux, mais les deux champs de signification (religieux et comptable), se trouvaient évidemment très éloignés. L'expression était de toute façon préférable à celle de "cerveau électronique", qui introduisait des ambiguïtés dangereuses.
Organisation commerciale. C'est le surtitre du Premier congrès international du bureau moderne (Paris, 1910). En 1921 se tient une Exposition d'organisation commerciale, sur l'initiative de la Chambre syndicale de l'organisation commerciale. La définition qu'en donne J Wilbois, qui édite les Actes (et qui est directeur de l'Ecole d'administration et d'affaires) montre que, dès cette époque, ce que nous appelons en 2001 les Stic, et plus spécifiquement les systèmes d'information, avait déjà une nature sui generis. Lisons le :
La Chambre syndicale de l'organisation commerciale est une chambre syndicale d'un caractère particulier. Ses membres sont de plusieurs espèces. Elle renferme des fabricants ou des vendeurs de machines, de meubles et d'accessoires de bureau, et pourtant elle ne les renferme pas comme tels, parce que comme tels ils font partie d'autres chambres syndicales, comme celles de la mécanographie ou du meuble. Elle admet par contre des experts en orgnisation, des experts comptables, des psychophysiologistes, des publicistes, des professeurs. Par la fusion des deux catégories, elle affirme que l'organisation commerciale exige à la fois des méthodes et un outillage, des méthodes sans lesquelles l'outillage ne serait que pièces de musée, un outillage faute duquel les méthodes ne seraient que voeux efficaces.
Dans les exposés présentés à ce congrès, nombre d'analyses, et de schémas explicatifs n'auraient pas déparé dans la littérature des annés 70 et 80 sur les systèmes d'information et de décision.
Services. rique). Les services relatifs aux Stic sont aussi anciens que les matériels et les logiciels. Pour les télécommunications, c'est une évidence. Pour l'informatique et les systèmes d'information, les premières prestations ont été fournies sous forme de services (Recensement américain de la fin du XIXe).
Entre les deux guerres, outre les firmes de conseil, on a vu l'offre se développer substantiellement. Par exemple, écrit Ponthière (1935) "L'importance du matériel à mettre en oeuvre pour l'exécution des statistiques et des calculs commerciaux a entraîné la création d'entreprises spécialisées pour l'éxécution à façon de ces travaux". On en trouve des listes dans le livre de Ponthière et dans celui de Lhoste et Pepe. On peut se référer aujourd'hui à la presse spécialisée et notamment à Logiciels et Services.
Service bureau. Une des formes anciennes de prestation informatique. Ancêtre de la sous-traitance avec application de résultat et de l'ASP
Tri. Le tri était une des opérations essentielles des systèmes à cartes perforées. Il reste une fonction essentielle de tous les traitements par lots. Il a peu à perdu de son importance avec les systèmes transactionnels et conversationnels.
Trinité. Définition de Lhoste et Pepe, 1964) : Interconnexion d'une machine comptable, d'une machine à calculer et d'une perforatrice, ou encore d'une machine comptable calculatrice, d'un dispositif de transmission électromécanique et d'une perforatrice. NDLR : Peut-être considérée, dans la pratique des bureaux, comme un ancêtre des ordinateurs de bureau.