L'INFORMATIQUE DANS L'ASSURANCE

L'Assurance fut un des premiers secteurs économiques à s'informatiser massivement, du fait de l'importance des travaux par lots, et notamment du besoin de statistiques, essentielles à son fonctionnement même. (Voir la note L'assurance comme système).

Historiquement (voir l'étude de synthèse de L'Argus des Assurances), elle s'est dotée dès avant guerre d'un parc de machines à cartes perforées. A la fin des années 70, on pouvait considérer qu'elle était plus informatisée que la banque, car celle-ci ne pouvait se passer de systèmes transactionnels qui n'étaient pas alors accessibles.

Le poids de l'héritage

25 ans plus tard, le poids de cet héritage se fait encore sentir. Les Compagnies, dans leur ensemble, commencent à peine à migrer vers le client-serveur, et le mouvement reste largement en surface.

Quelques firmes cependant se sont lancées dans l'aventure en pariant très tôt sur le downsizing ou l'orientation objet.

On pouvait récemment encore opposer " les classiques et les mutants ".

Parmi les classiques, on peut citer notamment l'UAP, témoignant de sa fidélité aux architectures classiques, tout en les complétant par un important parc micro et en justifiant de leur progrès en performances/prix. Citons aussi la CNRO, avec son solide parc applicatif à base d'assembleur et de PL/I.

Nombre de compagnies ont fait d'importantes mutations, tout en restant dans le cadre traditionnel des grands systèmes.Citons la rétro-ingénierie menée à l'UAF UAF (non retrouvé en 2020) Rétro-ingénierie (UAF)(non retrouvé en 2020), ou le passage de la Macif à la quatrième génération. Rappelons les grands travaux de J.R. Lyon dans le groupe à Axa, avec une architecture originale (qui l'a conduit par la suite à lancer sa propre société de conseil et de création de composants applicatifs, notamment pour le Crédit Lyonnais).

Notons l'expériende-pilote de France Assurancesavec Smalltalk, ou le réseau privé monté par la MACSF en passant par les égoûts de Paris.

Les difficultés de l'assurance à évoluer sont particulièrement marquées dans les groupes traditionnels avec leurs réseaux d'agents indépendants, toujours difficiles à convaincre d'aller de l'avant. L' architecture technique (578) élaborée par les Mutuelles du Mans en donnent un exemple.

Les " mutants "

Parmi les mutants L' Igirs (manque) voir aussi Igirs 608) est connu pour son dowsizing radical.

CNP Assurances (manque) s'est lancée en 1993dans un ambitieux projet, qui semble aujourd'hui devoir se limiter à des ambitions plus modestes. Les compagnies captives montées par des groupes bancaires comme le Crédit agricole montrent la puissance des nouveaux systèmes quand ils s'apuient sur de puissants réseaux commerciaux préexistants.

L'assurance a fait d'assez nombreux essais en matière de systèmes experts, mais avec un succès aussi limité que les autres secteurs économiques.

Aujourdhui, " la banquise se dégèle ". En 1994 le Forum des Technologies de l'Assurance a montré l'abondance de l'offre de progiciels, par exemple. On a pu apprécier les efforts de Nat Systèmes (manque), malgré l'étroitesse du marché.

L'assurance vient à Internet... doucement! (selon une étude du Capa.

La banquise se dégèle

Récemment, l'on remarque l'évolution vers le client/serveur des AGF (groupware, workflow, intranet)(manque) (malgré les difficultés qui avaient été signalées à un séminaire du Capa) ou du GAN(manque).

L'EDI a eu beaucoup de difficultés à décoller dans l'assurance. Malgré des efforts comme Ariass et, en matière de sinistres et d'expertise automobile, les succès de D'Arva.

Bref, il faudra peut-être attendre 2005 pour voir la profession faire son (" big bang ").