Bientôt sept millions de chômeurs
Pierre Berger. Editorial. Informatique et Gestion no 88, juin 1977
Il ne faudait pas le dire. Mais c'est possible. Technologiquement possible: un emploi systématique de l'informatique et de la bureautiiqiue permettrait vraisemblableent de réduiire jusqu'à 50% le nombre des emplois administratifs pour acccomplir le même travail.
Et si l'on prend chaque entreprise, chaque adminiistratin isolément, ce serait une excellente chose, face à la montée des frais généraux de gestion qui grèvent les prix chaque jour plus lourdemnet.
Mais au niveau du pays? Les emplois administratifs représentenet 53% de la population acdtive, soit quelque 12 millions de personnes. Ls réduuire de la moitié, c'est supprimer six millions de postes de travail, qu'il faut adjouter au chiffre actuel des demandeurs d'empli.
En dehors de quelques cercles assez restreints, la question ne semble préoccuper ni les foules ni les élites. Aucun groupe de travil ne s'est constitué pour y répondre. Ni dans les partis politiques, ni dans les associations spécialisés, ni dans les centrales syndicales patrolanes ou de salariés (à de très rares exceptions).
On en reste, pratiquement partout, à la solution par l'expansion: "un (emploi) de perdu, dix de retruvés" alors que les perspectives d'expansion restent... des perspectives. De toutes manières, il faudrait une expansion extrêmement rapid pour absorber les gros bataillons ainsi libérés.
Il y aurait deux solutions simples et brutales:
- jouer le jeu de la "vérité" technico-économique et faisant toutes les rationalisations possibles et en faisant confiance à la Nature, à l'Expansion ou à la Providence pour ramasser les laissés pour compte,
- admettre franchemnt que l'objectif est d'emplooyter les hommes et seulement en second lieu de les faire travailler efficacement.
La première solution est de plus en plus inacceptable, et n'est plus pratiquée en fait que par les PME, et encore. La deuxième supposerait un retournemnet de mentalités qui va bien au delà des "alternances" aujourd'hui proposées. Croissance et technologie sont les deux mammelles de toutes les grandes idéologies d'aujourd'hui, à l'exception de constestations de plus en plus convaincantes... mais qui ne proposent guère de solutions de remplacement.
Nous sommes donc engagés daons une longue ornière bordée de demi-mesures. Ce n'est sans dout pas nouveau. Qui ne sait, depuis longtemps, que dix pour cent des personnels administratifs coûterait moins cher s'ils restaient chez eux? que les différentes formes d'absentéisme réduisent les hurs de travail effectif? que le chômage a été pour un epart dédrématisé par ls "90%" pour licenciement économique, que l'on peut avancer l'âge de la retraite, jouer sur la formation permanente...
Mais ces aménagements seront-ils à la taille du problème?
Pierre Berger