Experimental Music and Innovation. The Grim Example.

Dec. 8, 2017.Aix-en-Provence.

Les musiques expérimentales à l’épreuve de l’innovation. L’exemple du GRIM à Marseille. Thesis Defense of Nicolas Debade.

Not properly digital, And no member in the Jury seems to be digitally oriented. But the depth of the work calls for a look. Somehow including it. Should we say "post-digital" ?

Elle aura lieu vendredi 8 décembre à 14h en salle C423 de la faculté de lettres et sciences humaines à Aix-en-Provence (UFR ALLSH - Bâtiment Egger - Salle C423 - 29 Av Robert Schuman 13100 Aix-en-Provence).

Below: 1. Thesis summary, 2. Jury, 3. How far is it digital (Debade's standpoint).

1. Thesis summary

Depuis les premières expériences de John Cage et de Pierre Schaeffer jusqu’aux hybridations bruitistes de la noise, les musiques expérimentales ont suivi une reconfiguration de leurs pratiques au contact d’une évolution technologique constante. Cette thèse propose de présenter ces musiques dans leur constitution en tant que scène artistique à l’ère du régime numérique à travers une démarche historique, esthétique et sociologique.
Cette recherche est mise en perspective par une monographie du GRIM (Groupe de Recherche et d’Improvisation Musicales), un lieu marseillais dédié aux musiques expérimentales et improvisées.
Par l’étude de cette scène territoriale emblématique de la multitude des pratiques chez les artistes et les publics, nous présenterons les différentes interactions qui alimentent ce contexte créatif émergent. C’est en cela qu’il convient d’étudier à la fois l’incertitude des carrières chez les musiciens professionnels et l’expertise des amateurs de ces musiques.
De plus, cette scène artistique se retrouve dans une économie en mutation face aux innovations technologiques d’un côté et aux enjeux institutionnels de l’autre.
Dans ce contexte pluriel, nous proposons de définir les codes et conventions régissant les musiques expérimentales pour caractériser cette scène spécifique au sein des mondes de l’art.

2. Jury

M. Marc Chemillier, Directeur d’études, EHESS-Paris (rapporteur)
M. Pierre Couprie, Maître de conférence, Paris-Sorbonne (rapporteur)
M. Jean-Yves Bosseur, Directeur de rechercheur, CNRS (examinateur)
Mme Sylvia Girel, Maître de conférence, Aix-Marseille Université (co-directrice de thèse)
M. Philippe Le Guern, Professeur des Universités, Université de Nantes (co-directeur de thèse)

3. How far is it digital ? Debade's Standpoint.

Mon travail ne traite en pas "en première ligne" de l'art numérique, mais considérant l'évolution des pratiques des musiques expérimentales, notamment en lien avec l'évolution technologique (et par le biais du numérique, tant en termes de production que de réceptionà l'ère du régime numérique), il peut y avoir des points de recoupement et de "brouillage", pour ainsi dire.

Dans certains cas, la frontière entre musiques expérimentales telles qu'entendues ici et les arts numériques est relativement ténue. Il suffit de voir les dravaux en arts sonores ou encore la glitch music pour ne citer que deux exemples rapides, ou de considérer les travaux de Ryoji Ikeda, Nicolas Maigret ou même pour en revenir à des artistes passés au GRIM (considérée comme une structure de musiques expérimentales et improvisées, qui sert de terrain spécifique à la recherche soutenue) tels que Philippe Boisnard et Hortence Gauthier (qui me viennent en tête rapidement), pour considérer que nos milieux se croisent à bien des endroits.

Dans mon travail, j'aborde donc également la question de la pratique en lien avec les technologies contemporaines au contexte d'émergence de ces musiques (des années cinquante jusqu'à aujourd'hui), et le rapport qu'elles induisent, entre innovation et résistance. Ces réflexions pourraient éventuellement se transposer ou se prolonger dans un travail plus spécifique à l'art numérique...