Labex
Nov. 3, 2017. Paris More info 18h à 20h
INHA - salle Fabri de Peiresc (rdc). 2 rue Vivienne, 75002 Pari
L’apport des technologies numériques à l’histoire
du cinéma. Dialogue autour des projets « Musical MC² »
et « Bobines Féministes ».
A partir de deux projets collectifs numériques développés
dans le cadre du Labex Arts-H2H, « Musical MC² » et «
Bobines Féministes », cette séance propose d’engager
un dialogue méthodologique et historiographique autour de l’usage
des technologies numériques et de leur apport à l’histoire
du cinéma. En quoi le recours à des bases de données relationnelles,
le changement d’échelle des corpus et le travail collaboratif d’ampleur
qu’autorise ce type de projets, contribuent-ils à transformer et
nourrir le geste d’écriture de l’histoire du cinéma
?
« Musical MC² » s’attache à l’histoire
du film musical hollywoodien d’un point de vue interdisciplinaire en visant
à replacer des films connus, mais aussi des corpus souvent négligés,
dans leur contexte médiatique et culturel. Un volet important du projet
a consisté à développer une plate-forme numérique
analysant un corpus de numéros musicaux en déplaçant ainsi
l’échelle d’étude de ces films.
Projet éditorial numérique de contextualisation et d’éditorialisation
de films et d’autres ressources liées au Mouvement de libération
des femmes en France dans les années 1970, « Bobines féministes
» entend partager des connaissances renouvelées sur l’histoire
de l’audiovisuel féministe. Cette plateforme expérimentale
sert aujourd’hui de point de départ à la conception et au
développement de modèles et d’outils de création,
de préservation et de valorisation de corpus mémoriels multimédias.
Au-delà de leurs singularités, « Musical MC² » et « Bobines Féministes » présentent des démarches et des choix méthodologiques communs, et permettent d’ouvrir la discussion autour des possibilités nouvelles et/ou enrichies offertes par les technologies numériques : construction évolutive de vastes corpus de nature et d’origine hétérogènes ; collaboration renforcée entre monde de la recherche et institutions détentrices d’archives ; accès facilité aux ressources et aux données patrimoniales et scientifiques ; possibilité de travailler à l’échelle du fragment filmique tout en préservant sa contextualisation au niveau du document et d’un environnement culturel et médiatique ; exploration et visualisation avancées des relations entre le cinéma et les autres médias ; développement d’approches à la fois quantitatives et qualitatives grâce au travail mené sur les typologies ; dimension heuristique des modalités d’indexation et d’exposition ; organisation d’un travail scientifique participatif.
Marguerite Chabrol est professeure en études cinématographiques
à l’Université Paris 8. Ses recherches portent sur le cinéma
classique hollywoodien et les relations du cinéma avec les autres arts,
principalement le théâtre et la musique dans une perspective d’histoire
culturelle et d’histoire des formes. Elle a récemment publié
De Broadway à Hollywood. Stratégies d’importation du théâtre
new-yorkais dans le cinéma classique américain (CNRS Éditions,
2016).
Historienne du cinéma et de la vidéo, Hélène Fleckinger
est maîtresse de conférences à l’Université
Paris 8. Spécialiste des cinémas militants, notamment féministes,
et de la vidéo des premiers temps, elle s’intéresse aux
usages des technologies numériques pour l’analyse, l’éditorialisation
et la valorisation scientifique, pédagogique et culturelle de corpus
mémoriels audiovisuels, sonores, iconographiques et écrits.
Le séminaire permanent de l’AFRHC « Nouvelles recherches
sur l’histoire du cinéma »
Après l’organisation de deux colloques internationaux en 2015 et
2016, qui ont permis de dresser un état des lieux des recherches sur
l’histoire du cinéma et des méthodologies mises en œuvre,
l’AFRHC crée un séminaire permanent qui se tiendra à
l’INHA, une fois par mois le vendredi de 18 h à 20 h. Ouvert à
tous, chercheurs, étudiants, doctorants, archivistes, responsables de
collections, amateurs, ce séminaire aura l’ambition d’accueillir
les recherches les plus récentes (non encore publiées), menées
en France et à l’étranger, sur l’histoire du cinéma.
Il est envisagé comme un lieu de discussion et d’échange,
notamment sur les principes épistémologiques mobilisés
par ces recherches. Le séminaire est organisé par Laurent Le Forestier
(Université de Lausanne), Valérie Pozner (CNRS) et Guillaume Vernet
(Rennes 2).