Marine Douet: Nature + Algorithms
Oct. 2019. Marseille. More info
Le projet de Martine Douet Ortiz combine deux procédés qui semblent bien éloignés : >- la fabrication d'encres « naturelles » à partir du peuplier. >- la création d'images nouvelles à partir de premières compositions, par transfert de style. En utilisant les réseaux neuronaux.
Des teintes végétales
Pour Marine Drouet, c'est la son objectif : faire se rencontrer des technologies artisanales usant de ressources végétales situées ( la couleur naturelle) et un langage universel ( l'informatique). Historiquement les deux sont liés : l'émergence de l'informatique a vu le jour grâce au métier Jacquard et au développement industriel du tissage, laquelle tapisserie a également permis via Chevreul qui travaillait alors à la manufacture des Gobelins la découverte du contraste simultané par exemple.
"Il me semble important de replacer la pensée computationnelle dans un contexte et de favoriser les échanges entre pratiques vernaculaires et informatique. Il y a aussi dans ce projet de couleurs naturelles une double extraction : - une première extraction des pigments liée au process de fabrication artisanale de la couleur - la seconde liée au process de fabrication d'une image par un algorithme. Les deux ont autant d'importance l'un que l'autre.
<Une transposition de style
Pour ce qui est de la conservation, les teintes végétales une fois traitées par l'ordinateur sont imprimées avec des encres artificielles, c'est donc une simulation plutôt qu'une conservation à proprement parler. Mais c'est aussi l'ambiguité du terme de conservation utilisé en gestion des forêts par exemple : souvent il s'agit davantage de recréer artificiellement un écosystème que de préserver sa "nature".
Et j'aimerais bien si c'est possible bientôt remplir les cartouches d'une machine d'impression numérique d'encres végétales... Marine Douet Ortiz