Common nouns | A | B | C | D | E | F | G | H | I | J | K | L | M | N | O | P | Q | R | S | T | U | V | W | X | Y | Z | Index Berger's Works
Proper nouns A | B | C | D | E | F | G | H | I | J | K | L | M | N | O | P | Q | R | S | T | U | V | W | X | Y | Z| HOME DICCAN

Le corps des machines

Les machines n'étant pas des anges, elles ont un corps. Pas de logiciel sans matériel. Mais leur corps diffère sensiblement des corps animaux, même si l'on tend à en imiter l'apparence et les comportements avec des robots.

Caractéristiques des corps


Elles varient
- machines : en dimension matérielle, depuis les nano-machines jusqu'aux urbanismes et systèmes de transport mécanisés
- humains: dimensions dans des limites assez étroites (hauteur, poids...)

-machines: en matériaux utilisés, avec au départ une forte proportion de matériaux "naturels" (minéraux, végétaux, animaux après traitelent
- chimie du carbone pour les humains

- en complexité (y a les c... et les génies...)

- capacités sensorielles, étroitement limitées chez les humains (fréquences audibles et visibles, résolution angulaire et temporelle), s'élargissant régulièrment ave les machines
- capacités motricese, idem.

En particulier, les processus de communication peuvent être considérablement plus efficaces chez les machines (vitesse de la lumière à n'importe quelle distance, relative simplicité des modes de codage/modulation à l'émisssion et de décodage/démodulation à la réception.

Les machines disposent de certains dispositifs qui n'appartienent pas aux humains (ni aux animaux en général), notamment
- la roue
- les hautes pressions
- les molécules chimiques corrosives
- la communication rapide et à longue distance
- elles peuvent être autotrophes (puiser leur énergie directement dans un environnement non préparé, notamment le vide)
- la résistance aux fortes accélérations.

Le corps humain paie donc ses supériorités, sur les autres animaux comme sur les machines, d'une dépendance à un environnement bien délimité: température, humidité, atmosphère, lumière, rythme circadiens, eau potable, nourriture animale et végérale accessible moyennant des efforts raisonnables.

Il le paie aussi par la longueur de son cycle de développement, et par les fragilités qu'il partage avec le monde animal (maladies, mort, souffrance).

Il le paie aussi (peut-être pourrait-ce être autrement) d'une mauvaise organisation de son système de reproduction, où se combinent aussi mal que bien le besoin d'amour physique, le besoin d'amour et le besoin d''enfants.

Les machines comme les humains peuvent fonctionner de manière analogique ou digitale (les deux se combinant).

L'analogique a l'avantage de coller à ce qu'il représente. Le label (XAI) a uns structure proche du point nodal correspondant. Mais les dispositifs analogiques manquent
- de généricité
- de récursivité (quoique la boucle de rétroaction avec un ampli-op est peut-être une forme de récursivité).
Et il y a toujours une perte dans la reproduction. D'où le problème des trois corps (vérifier si je dis pas de c...).

Le digital a l'inconvénient de s'éloigner de l'intuitif, d'exiger des formations et des outils spédifiques. En revanche, le digital permet la "re-représentation" sans perte. On peut donc
- avoir des abstractions, des propriétés générales
- la récursivité, étonamment puissante, mais moins infinie qu'il n'y paraît (Gödel)
(Vérifier qu'on peut bien parler de récursivité au plan matériel ???).

Historique

Le corps des humains a été constitué il y a quelques centaines de milliers d'années, après une évolution qui l'a adapté à l'écosystème de l'Afrique australe à cette époque.
Depuis, il n'a que peu évolué, pour des raisons qui tiennent essentiellement à la volonté de l'homme de ne pas toucher à son génôme.

Le corps des machines a succédé à celui des outils en y intégrant des mouvements internes et, de plus en plus, une automie de ces mouvements grâce à différents types de moteurs.
Les types de corps de machines sont extrêmement divers, adaptés par les humains aux différentes fonctions qu'ils veulent leur confier.

Il y a une certaine logique du développement du corps des machines, souligné par certains auteurs (Simondon) contesté par d'autres. On peut citer
- miniaturisation
- tendance à la protection des parties internes, mobiles. comparer les locomotives à vapeur aux machines électriques d'aujourd'hui. Les ordinateurs aux machines à écrire. Les véhicules.
- amélioration des souplesse: huiles graisses, ressorts, pneus

Mais en tous cas, du fait qu'elles sont créées par des humains qui ont de la mémoire, leur évolution va toujours dans le sens d'une efficacité, d'un rendement et d'une variété de fonctions croissantes.

Le corps humain élargit son biotope grâce à des artefacts divers, à commencer par le vêtement et quelques outils ou armes (pour la chasse, l'agriculture), puis par des maisons qui le protègent du soleil et peuvent être chauffées s'il fait trop froid. Etc.

De nouveaux matériaux, non biologiques, sont inventés au fil de l'histoire. Citon
- le ciment, puis le béton armé
- terres cuites et céramiques
- les métaux eux-mêmes
- les matériaux synthétiques. Nylon. Fibre de carbone. Matières plasiques (grand nombre)
- les nano-matériaux
- les matériaux radioactifs

Progrès des roues et des engrenages. Poulies et chaines. Rotules. Joints de cardan.

Rapidité des télécommunications. Tous les objets deviennent connectés.

En revanche les machines sont fortement inférieures aux humains et aux animaux (au moins "supérieurs") dans le domaine sensori-moteur et dans la prise en compte de d'environnement. En particulier, l'organisation cellulaire, les muscle et leuss systèmes nerveux sont toujours, et pour un moment encore, largement supérieux aux possibilités des machines.

Avec certaines conséquences fonctionnelles importantes, notamment la mobilité en terrain varié et la manipulation d'objets délicats dans des environnements complexes (passage du plumeau sur une cheminée chargée d'objets d'art.

Le point intéressant chez l'humain


C'est sa capacité à combiner des capacités de connaissance et de comportement "animaux" (analogiques, intuitifs, plus ou moibs réflexes)
avec sa capacité à procéder rationnellement.

Les deux ont leurs limites.
L'animalité, nous sommes fiers de ne pas "être des bêtes" (tiens, faudrait préciser, vieux problèmes.
La raison, Gödel.

La combinaison des deux, là c'est intéressant.
Question: peut considérer que les réseaux neuronaux, suffisamment puissants, sont une forme d'animalité ?

Evolutions probables

Contraste actuel entre
- évolutiob rapide des machines grâce à d'énormes investissements que les Etats (en tous cas les USA) ont renoncé à encadrer
- non-évolution, voire évolution régressive des humains du fait de leur non-interventionnisme génétique (eugénisme proscrit) et d'une psychologie qui ne dépasse pas toujours celle des reptiles.

Par conséquent, si les humains continuent sur la lancée actuelle (en supposant qu'aucune catastrophe écologique, militaire ou religieuse ne la détruisent ou ne la fasse radicalement régresser), les machines vont continuer d'être de plus en plus performantes face à des humains stationnaires.

On peut donc envisager deux scénarios
- les machines prennent le pouvoir par elles-mêmes (hypothèse dans l'immédiat peu probable, les machines n'étant pas construite avec ce type de fonctionnalité)
- une minorité d'humains accapare l'ensemble des ressources naturelles et des machines et, d'une manière ou d'une autre, fait disparaître le reste.

P.B. 2/1/2018