Vers la profondeur de champ infinie
"La technologie va toujours plus loin dans la prise de vues. Les images HDR (High dynamic range) ont pour objet de capturer une très grande dynamique de lumière, avec si possible une profondeur de champ constante pour avoir une liberté d'exposition a posteriori, grâce notamment aux travaux de Paul Debevec. Par ailleurs, Ren NG et les appareils Lytro visent à capturer tous les rayons lumineux, de manière à disposer de l'information nécessaire pour se donner une liberté de profondeur de champ a posteriori."
C'est Claire Guillot, dans une pleine page du Monde (25/2/2012) qui nous a fait découvrir ces concepts, et s'appuie sur plusieurs exemples. Pour elle "la révolution numérique ne fait que commencer" et elle conclut ""De quoi fasciner aussi bien les journalistes et les scientifiques que les artistes"". Pour autant, Pierre Hénon (qui nous a aidé à la rédaction de cette note), s'interroge : "Visions fugitives... on pourrait penser aux promesses électorales des candidats. Mais non, il s'agit de travaux tout à fait sérieux au Fresnoy. On peut d'ailleurs remarquer que ce travail est époustouflant sur le plan scientifique, mais se demander s'il est bien utile sur le plan artistique, alors que tous les chefs-op ont hurlé à l'apparition des premières caméras numériques dotées de petits capteurs leur donnant une profondeur de champ presque infinie, et ne jurent que par celles qui leur redonnent du flou... "".
Cette réflexion nous a inspiré une réflexion plus large sur le thème de la surproduction qualitative et quantitative des machines).
Nous y reviendrons. En attendant, deux conseils simples :
- pour pratiquer : acheter un appareil de photo plénoptique Lytro (annoncé en novembre dernier), aux environs de 400 euros, soit le prix d'un bon appareil numérique ;
- pour comprendre les principes : lire la thèse de Ren NG, fondateur de l'entreprise, soutenue en 2006."
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