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Etat de l'art numérique au printemps 2012

Généralités

Sur la suggestion d'une amie, nous prenons le risque de faire un tour d'horizon rapide de ce qu'est aujourd'hui l'art numérique. En nous limitant aux artistes actuellement productifs et à leurs dernière oeuvres, aux institutions actives, aux évolutions récentes et aux dernières manifestations collectives. Nous nous sommes efforcés de nous limiter au factuel, ne laissant qu'une place mineure à nos appréciations positives ou négatives sur les oeuvres.

Résumons en une phrase : alors que, depuis des décennies, sinon depuis toujours, les artistes étaient les premiers à tirer parti des avancées techniques et scientifiques, depuis le début de ce siècle, ils sont à la traîne. En dehors du cinéma3D, qui a très vite trouvé ses limites, les autres technologies, en particulier les interfaces (WII, Kinect) sont encore peu exploitées. Les artistes numériques restent pour l'essentiel cantonnés à des formules comme les fractales ou les fonctions aléatoires qui ont maintenant une bonne vingtaine d'années.

Ipad, Iphone

Développons un peu plus :

- les moyens matériels et logiciels mis à la disposition des artistes numériques se sont multipliés ces derniers mois, en particulier avec l'apparition des tablettes de type Ipad ; aux limites de l'art et du loisir, le "physical computing"
- le "biotope" de l'art numérique s'est étoffé avec une galerie spécialisée persévérante, des institutions locales (ECN (Etablissements Culture numérique) ,certaines méiathèques, fablabs, associations locales), suppléant à la disparition officielle du réseau des ECM (Etablisements Culture Multimédia), l'ouverture à Paris de la Gaîté lyrique et une orientation assez marquée du Centquatre vers ces activités ; quelques initiatives en communication avec le premier dictionnaire en ligne (nous) et quelques ouvrages toniques ; de petites brêches ont fait entrer un peu d'art numérique dans le "monde de l'art" en général ; mais le mur reste étanche pour l'essentiel ;

- quelques artistes sont entrés dans le paysage, par exemple François Zajéga, sans faire pour autant émerger de formes d'art vraiment nouvelles ; le rendu expressif (non photorealistic rendering), par exemple, reste limité aux applications techniques et médicales ; une diffusion d'outils de bons niveau (tablettes numériques, matériel d'enregistrement musical, appareils de photo reflex avec des optiques à haut rendement) dans un public de plus en plus large, mais on ne peut pour l'instant en percevoir d'effets sensibles sur une production vraiment "artistique";

- même d'un point de vue numérique, statistique, le nombre de nouveaux artistes numériques ne devrait pas prolonger dans la décennie actuelle la forte exponentielle des décennies précédentes (mais ce n'est qu'une impression ; pour la confirmer, il faudrait des moyens statistiques plus imporants et, de toutes façons, un artiste n'émerge à la notoriété que quelques années après l'exposition de ses première oeuvres.

Les moyens techniques

Après la diffusion rapide, au début du siècle, des téléphones portables (cellulaires) ces matériels se sont étoffés de fonctions multiples : musique, jeux, écrans de plus en plus "graphiques". Ils peuvent souvent être plus ou moins géolocalisés. Les artistes peuvent les considérer de deux points de vue :
- comme de petits terminaux permettant des applications classiques (musique, dessin, cinéma) ; les possibilité restent quand même trop limitées pour séduire vraiment graphistes ou musiciens ;
- comme un medium, en combinaison avec le web, pour de nouvelle formes d'art "sociologique" ; il y a des amorces d'utilisation, plutôt en complément d'autres formes d'art ; Le Louvre, par exemple, utilisent les iPhones comme guide de visite ; une forme de réalité augmentée, si l'on veut.

Plus puissantes, les nouvelles tablettes, dans la foulée de l'iPad, apportent un bel écran (les fleurs de David Hockney), sur lesquels on peut afficher de beaux documents photographiques et même dessiner ou peindre ;

Les machines de jeux continuent leur montée en puissance, et accèdent au 3D. Sans convaincre vraiment.

Pour l'interaction, outre les projets de recherche montrés chaque année à Laval Virtual, par exemple, sont récemment apparus de puissants outils de perception: WII, puis Kinect. Nous ne connaissons pas d'artistes qui en aient tiré beaucoup d'effets. Lozano-Hemmer quand même.

La connexion cérébrale est fascinante. Mais, nous avons à l'Imal. Bande passante faible.

Du côté de l'expression de l'oeuvre vers l'extérieur, vers son public. Les grands écrans plats se multiplient, y compris sur les murs des espaces publics. Assez peu pour de l'art au sens traditionnel du terme.

La diffusion des LED, de plus en plus puissantes, modulables en couleur (par combinaison de trois LED en RVB), leur offre commerciale en lignes souples ou en panneaux ont donné lieu à des créations originales. Les pharmacies, les Chalps Elysées, Maisons-Laffitte. Mais le plus souvent utilisées comme une nouvelle forme de grand écran assez puissants pour supporter le plein jour. On les voit partout, des réunions sportives aux meetings politiques. Utilisées comme les écrans vidéo clasiques, avec de rares utilisations plus artistiques (PSA sur les Champs). A notre connaissance pas d'utilisation spécifique des capacités particulières des LED : bande passante élevée, gamme de luminosités et de contrastes plus grands que les écrans traditionels et a a fortiori que les projecteurs.

Plus nouveau, et montant régulièrement depuis le début du siècle, l'expression matérielle de l'oeuvre. C'est possible depuis longtemps, avec les machines à commande numérique, et les profils des avions de chasse, par exemple, sont depuis longtemps scupltés dans le titane ou construits en fibre de carbone.

On a vu du prototypage rapide au Siggraph 2006. Mais les imprimantes 3D devienennt abordables (meme si la matériau consommable est relativement cher). Pour l'instant, peu d'oeuvres, sauf quand même Ars mathematica, Matt Pike.

Plus ambitieux dans ses perspective, le "physical computing" ou "physible" commence à se faire connaître. Rien de fondalement nouveau : on sait depuis toujours connecter capteurs et actionneurs aux odinateurs pour piloter des processus de toute envergure. Quelqus essais dans les années 1980 (Commodore Magazine). Ou la domotique.

Ici, il s'agit, à partir d'un matériel économique, d'ouvrir ce type de développement à des amaeurs ou à de petits laboratoires. La carte (typiquement Arduino, mais elle a des concurrents) n'est pas très chère (plus la carte récente à Lqaval). Elle se branche sur le connecteur USB et permet de connecter facilment un certain nombre de capteurs et actionneurs. Reste à en faire quelque chose, et ce n'est pas si simple. La documentation ne dit pas grand chose. En attendant de voir des réalisaions d'envergure et d'intérêt artistique, on peut se poser deux quesions :
- on a un petit nombre de capteurs et d'actionneurs; avec quelle bande passante ; quelle rapidité de balayage
- en pratique, que faire.

Une limite, une sorte d'idéal : le robot. Les Lego Mindstorm. La multitude de robots. Revues. Nao le plus intéressant en France.
Expériences avec Aibo. La soire Sony.
On bute sur le psychologique.


Nouveaux outils matériels : 3D jeux, iPad et compagnie. HDR. Rigs et caméras 3D plus portables.
.
Capture : mocap et scanners 3D, vers trucs légers à base de téléphones portables
Puissance et temps réel

Logiciels processeurs pour tout le monde, et outils fractals


Pure Data concurrence Processing et C++
Sketchup de Google

Powerpoint. Outils de montage cinéma. Services de fabrication d'albums, de livres


Live coding

Ouverture avenir : cloud, machine Watson


Le biotope et la communication, les théories, l'engagement politique

Un biotope qui s'améliore : galerie, critique, quelques passages dans les média (ex. Laval), les EPN après le ECN. Gaité lyrique, 104.

Galeries : Charlot, Denise René, Murdoch.
Le salon numérique en marge de la Fiac

La liste de diffusion de Théobalt
Une petite baisse du mur numérique/art
les efforts de Drouot/Digitarti
Les Algoristes, nouvelle présidente, AADN
Le Paris ACM Siggraph, 3D mchin

A l'étranger, ZKM. Art Karsruhe
Français. Américains. Japonais; Coréans. Indiens et chinois pas encore Manga...
Manifestations colocalisées au Siggraph
Arte Generativo.
Futur en Seine
La Jap et les algho à Laval
Le bouquin de Moulon et Art++
Revues iCreate
Livre d'Hervé Fischer
Gagalowics plus le book
Johnston évidemment

Sur le plan théorique : Aziosmanoff. Johnston.
Spéculations à la Stiegler
On se penche sur l'histoire
modernisme, post-post

Timitité autour de la sémantique, du symbolisme. Logorama

Enseignement et recherche


Galanter

Inria
ETH Zurich
MIT Publications

Rencontres : toujours Enghien
Imal ; ZKM,Linz, Lyon
Ircam, Cité de la Musique

Des marchés parculiers, sur le web, assez peu visibles. Les Apps de l'Ipag, musiques pour les téléphones portables

Engagements politiques

Modélisation. Quote Gaga et le bouquin
Internet des objets
Préoccupatiosn écologiques . Lumière, LED.
Publicité


De nouveaux artistes et groupements, mais pas vraiment de nouveautés. Le public artiste

Mais alors, que font les artistes professionnels ? Pour l'essentiel, ils ont trouvé un bon modèle esthético-commercial : la combinaison d'une image (projetée ou affichée) avec un objet physique, donc un "meuble" au sens juridique, et entrant ainsi de plein pied dans le monde de l'art, avec ses règles de propriété et sa rareté organisée. Ou en combinaison avec des performances, on entre dans la catégorie des spectacles, avec leurs système social, leurs intermittents, leurs rythmes événementiels, etc.

Margolis, Lachaise , Nyeki, Verlinde Watanabe . Le Boucher
Ecairage urbain.

Cette forme se décline à toutes les échelles. Depuis le "bibelot" jusqu'à la ville entière.
Une oeuvre, déclinisons d'oeuvres.

On serait tenté de dire, en substance, que la différence entre art et design est "numérique" : l'art produit des objets uniques ou en série bien limitée, le design fait la même chose, mais vise la production en grand nombre, ce qui lui donne à la fois les forces et les contraintes des processus industriels.

Quelques stars : Benayoun, Chatonsky... renouvelle pas beaucoup

Fablabs

Modes de travail coopératif. Artiste/Informaticien. Et les grosses structures cinéma/Jeu
Sculpture parfois : Koontz
Persistance des fractales et fonctions simples. Derviches de Verlinde
Biotech : pas grand chose
Difficultés de la synteshésie. Musique et graphique restent distincts.

Il faudra surveiller les salons locaux (peinture, clubs)


?? David Guez , Matt Pyke Trois Carrés Young Hae


Architecture Hadid (IMA) Le nouveau truc près Austerlitz. Les oeuvres en elles-même ne sont pas tellement "numériques", animées. Il n'est pas question évidemment qu'elles se reproduisent. Mais apparaissent des formes plus souples, plus organiques. Déroutantes sinon déplaisantes au premier abord. On s'y fait. Après tout, l'architecture ne fait que suivre la carosserie automobile.


Bio. vérifier Kac. Sommerer et Mignoneau


Cinéma bio : Zajega. Verlinde Besson. Avatar puis plutôt décevant . Kirikou. Titeuf. Deswarte avec Lioret . Le Meur. Maa Berriet. Schmitt
Cinéma : 3D. Siggraph . NPAR, Perconte BD à partir d'un clip. Lasseter. Lisberger (Tron) . Ocelot / Marcel li Rocca . Aaron Sims , Anabela Costa

Cirque : Gigacircls
Combinaison de médias : Verconte
Danse : Gourfink, Amy Alexander Corsino N+N K-Danse Rodado Aniara Umeda uroaki
Fab. LOL Lyionnais, Lille, Digitarti . OpenLab à Enghien
Installations vidéo temps réel: Fred Périé , Reggottazzi
Interaction : Cloud (Delprat, Leroux) , Creart Com. Japs à Laval. Guez à Laval. et la jap. Lozano à la Gaité , Rokeby , Jeffrey Shaw
Interaction brain to brain (Imal) . Etienne Rey
Interaction : Alice Azam . Guez/Bertinet . Toni Drove, Scott Draves , Lozano-Hemmer. L
Jeu/cinéma. Arthur au Futuroscope
LED. à ML , Champs El. Boutiques Renault/PSA
Locative media Degoutin/Wagon
Lumière et son. Son et lumière plus ou moins rebaptisés. Pilotage, projections. Pas mal de villes, là y a des budgets
Musique : les derniers Bjork, Thelonius... On court toutjours après les instruments acoustiques. Logiciels pour son dans les espaces, travail sur la voix. Aperghis . Alary et Capture /Neil Benn (instruments) Wallich Z'Ev
Peinture : Colton . Les Algo à Laval Olga Kisseleva . Nechtaval
Peinture/photo : très peu d'algorithmes. segmentation, reconnaissance . Gagalowics. Les purs : Zajéga, Schmitt . Chu Leang Sheah . Emergence : Matt Pearson
Robots : /Leoner Moura
Autour des robots . Changement d'attitudes. Aibo n'est plus là. Nao pas de logiciel autour. Difficile de toutes façons

Robots accompagnateurs en musique. Amusant, mais selon amis, pas spécialement intéressants encore. A la différence des boites à rythme. Perfectionnement des surfaces de contrôle.


Scupture :
Texte : rien. Story telling Donikian 2007 Muller-Pohle
Théâtre : Alain Behar . Marie-Laure Cazin Clair-Obscur . Gagneré Lepage . Oertli
Web : Bunting Heath, Drouhin . Papier contre web. Pas de vraie littérature nouvelle. Blogs et sites web. Banalité de bcp autour de Plone et cie. Napier Mark.


Sinon, un peu les mêmes jeux. Les gens jouent avec leur ombre
Net art ?
Bio-art


 

 

 PAS