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Genres, moyens et objectifs des arts numériques

In english, see Major concepts.


Généralités

Je ne souhaite pas couper les cheveux en quatre, mais comme me l'écrivait (en substance) Karim Belkani, la réflexion " fait réfléchir et permet petit à petit d'identifier des axes de réflexion et d'expérimentations."

Une difficulté : certains de ces termes ont été définis et choisis comme "marque déposée" par des auteurs ou groupes d'auteur au fil du temps.

Certains termes ont un intérêt historique

 

Voir aussi : Dictionnaire des arts médiatiques

 

Nous donnons les liens sur les articles correspondants du dictionnaire. L'objectif ici est plutôt un tableau synthétique et comparatif.

Relevé alphabétique

 

 

- Art algorithmique : art ou l'oeuvre s'obtient par l'application d'un algorithme. Cette forme d'art peut se pratiquer "à la main" (musique sérielle, peintures de Roman Opalka, Vera Molnar). Avec l'arrivée de l'informatique, tend à se fondre dans l'art numérique. Un algoriste est un praticien de l'art algorithmique. Un algoriste est un artistte qui utilis ses propres algorithmes pour son art.

- Art algorithmique : Les algorithmes peuvent se trouver dans tous les moteurs

-Art biologique (bio-art) : art s'inspirant de la vie réelle (Miguel Chevalier, Catherine Nyeki). ou artificielle (Eduardo Kak). Cas particuliers : art viral, art génétique.

- Art cinétique: art dont les oeuvres sont mobiles ou comportent des parties mobiles. Cette forme d'art a d'abord fait appel à des dispositifs mécaniques (Calder, Tinguely), puis électroniques (Schöeffer, Agam...), mais à partir des années 1980 devient une forme de l'art numérique.

-Art comportemental: art faisant intervenir des entités (agents, beings, robots, NPC... ) dotées de comportement(s) exprimant une autonomie; cela exclut pratiquement les oeuvres fixes ; le fait de savoir s'il exixte des entités "absolument autonomes", libres, est un problème métaphysique qui donne à réfléchir au moins depuis les Grecs jusqu'aux philosophes modernes, en passant par les théologies de la Renaissance et nous devons éviter les "guerres de religion". Aziosmanoff note que le terme comportement évite de parler de pensée. J'y ajouterais conscience et intelligence.


Dans l'art cinétique, un certain comportement, avec interactions possibles.
Le processeur de traitement est l'essentiel. La perception pourrait être assez pauvre. En revanche il faut une expression suffisamment riche.
A partir du moment où une oeuvre est comportementale, le siège principal de son discours se situe précisément dans son moteur de comportement.

 

- Art conceptuel : "Le principe fondamental de l'art conceptuel est que l'idée prime sur l'objet, ce qui rejoint la dématérialisation de l'objet par les lumino-cinétistes. S'il n'y a plus d'oeuvre, ou plus exactement, s'il n'y a plus d'oeuvre sous forme d'objet d'art, le spectateur perd de son attitude contemplative au profit d'une participation active" [Popper 1] p.38.. De toute évidence, les arts numériques (certains d'entre eux) prolongent cette dématérialisation.

- Art du CD-Rom;

- Copy art (pour mémoire, années 1970-80) : art de la (photo-) copie. - Copy art (pour mémoire, années 1970-80) : art de la (photo-) copie. - Art évolutif : art où l'oeuvre évolue au fil du temps, et dans un sens néguentropique ; principaux moyens : acquisition de connaissances (ce qui n'influe pas sur le "comportement" proprement dit), apprentissage.

- Art électronique, art électro

Art évolutif

Il faut une mémorisation. Elle peut être dans la soupe globale. Forcément un comportement d'apprentissage.

Art évolutionnaire

-Art génératif: art algorithmique, avec une orientation vers un développement progressif de l'oeuvre.

- Art génétique : art construit principalement sur les jeux de croisement de codes et de critères de "fitness" (projet Primeval).

L'intervention du publc pourrait se faire uniquement au moment du lancement de l'oeuvre : ce qu'on met dans la marmite.
Les réactions du public peuvent être un critère de fitness

-Art génératif: art algorithmique, avec une orientation vers un développement progressif de l'oeuvre.

-Art interactif : art comportant une interaction entre l'oeuvre et les utilisateurs ; cela n'implique pas un comportement ; il peut s'agir d'un simple pilotage. On pourrait travailler ici sur la jouabilité (mais à l'expérience, ce concept est difficile à cerner).
Ici perception et expression sont importants. Surtout la perception sur l'interface homme-machine

-Living art: c'est le terme choisi par Florent Aziosmanoff. Art relationnel répondrait mieux à son projet, mais il a été théorisé par Nicolas Bourriaud, ce terme répondrait mieux aux idées d'Aziosmanoff que living art , qui évoque plutôt "living room" (relationnel, certes) ou vie (artificielle par exemple). Si l'on veut que les relations aient une longue durée (de plusieurs heures à des vies entières, voir les notes d'Aziosmanoff sur le temps), il doit aussi être évolutif.

Note "philosophico-politique" . Dans une perspective à longue focale, le living art vise à la création d'entités susceptibles d'entrer avec les êtres humains dans des relations de plus en plus "humaines"... sinon "post-humaines". L'approche est expérimentale et pragmatique. Elle évite les affrontements essentialistes et métaphysiques. Pour certaines formes d'esprit, le living art n'en sera pas moins perçu comme une forme d'agression, exactement comme la "laïcité", qui ne peut être acceptée par un esprit vraiment religieux (monothéiste en particulier) que comme un compromis que l'on espère temporaire.

- Art du net ( Net art) : synonyme en pratique de web art. Mais on pourrait théoriquement prendre net dans un sens plus général, de réseau de personnes, d'art coopératif (Olivier Auber).


- Anne Laforet [Laforet] en donne une définition restrictive : "Il ne s'agit donc pas de toute oeuvre d'art prsente sous une forme ou sous une autre sur le réseau, telles des photos d'oeuvres "matérielles" numérisées. Les oeuvres de net art sont consultables à tout moment par tout ordinateur connecté au réseau... plus ou moins ouvertes à l'inervention du visteur... Elles peuvent également être des composantes d'installations dans des lieux "physiques". C'est à mon avis trop restrictif : certaines oeuvres, par exemple de Fred Forest, peuvent être des événements, des performances limitées à un moment déterminé.

- Pixel art : orienté sur le travail graphique pixel par pixel. Voir pixel.

- Art numérique.

- Tout art est numérique (digital) d'une façon ou d'une autre.
- Il l'est d'autant plus qu'il utilise l'ordinateur dans la création, le fonctionnement ou la diffusion de ses oeuvres. Il y gagne en variété (multimédia), autonomie et interaction.
- L'art génératif est un sommet de l'art numérique : c'est une nouvelle forme de vie à laquelle l'artiste transmet une partie de son pouvoir créatif.

- Art numérique (je préférerais fortement art digital, mais je me conforme aux choix de l'Académie) : art utilisant l'informatique non seulement comme commodité (reproduction, transmission) mais comme composante du projet artistique lui-même (dans diccan, j'ai choisi de "ratisser large", en précisant les choses dans le corps du texte).

Sur la place particulière de l'art numérique d'un point de vue sociopolitique, rapprocher de jeu.

- Art optique. Voir Couchot 1 . On parlerait plutôt d'art de la lumière, d'art lumineux, de light art...

- Art relationnel : "l'art comme état de rencontre" (terme défini par Nicolas Bourriaud), repris par Aziosmanoff pour son "Living Art" (voir ci-dessus).

- Art sensitif ne définit pas une catégorie d'art,mais est une association.

- Art sociologique (pour mémoire, années 1970-1980). Mal défini. Fred Forest est allé ensuite vers l'esthétique de la communication.

- Art systémique. Voir http://en.wikipedia.org/wiki/Systems_art , qui donne un certain nombre de définitions terminologiques.

Art techno

- Art total (Gesamtkunstwerk) : "Depuis Richard Wagner et les objets-couleur du peintre romantique Philipp Otto Runge (1777-1810), je me suis en effet vivement intéressé aus Gesamtkustwerk". [Popper 1] p.41

- Art Transmedia

- Art vidéo (pour mémoire, années 1970-1990). Devient le volet "cinéma" de l'art numérique. - Art vidéo (pour mémoire, années 1970-1990). Devient le volet "cinéma" de l'art numériqunet-art

Expérience de net-art à Barcelone

 

- Art virtuel. Couchot 1 . L' ACVA. (Australian center of virtual arts) a notamment publié un Manifesto of virtual arts.

- Web art : art où le mode diffusion par le web est essentiel. Une variante de l'art numérique. Ou simplement un mode de diffusion. Voir Transmedia

 

Classification sensorielle

En nous inspirant notamment da la classification d'Etienne Souriau (La correspondance des arts, Flammarion 1947, 1969) propose un schéma général qui n'est pas vraiment convaicant, en se basant sur les sens concernés (les "sensibles propres" dans son langage). Nous y avons ajouté des disciplines moins "beaux-arts", mais de plus en plus importantes, et elles aussi pénétrées de plus en plus par le digital.

OndesLe générateur d' "Ondes Martenot", ancêtre des synthétiseurs.

Arts essentiellement pour les yeux: Arabesque, Danse, (y compris la chorégraphie et la scénographie), Dessin, Eclairage,Lavis, Littérature, Pantomime, Peinture, Photographie, Sculpture,

Arts pour l'oreille : Musique, Poésie, Prosodie,

Autres sens : Cuisine, Parfumerie.

Arts globaux, totaux, immersifs : Architecture, Cinema, Multimédia, Théâtre (y compris mise en scène et scénographie).

Arts globaux pour la mise en valeur du corps : Coiffure, Couture, Joaillerie,

Classification technologique

L'informatique comme art : Programmation, Robotique.

Bret
Une danseuse de Michel Bret, un des champions de l'art génératif.

 

AziosmanoffLe Petit Chaperon Rouge, de Laurent Aziosmanoff, typique de l'art relationnel.

 

Classifications générales des arts

L'antiquité distinguait les arts libéraux des arts techniques.

On distingue aussi, traditionnellement, les beaux-arts des arts techniques. Le terme "beaux arts" désigne d'ailleurs plutôt les arts plastiques que les arts de performance comme la musique ou la danse. La littérature est aussi rarement traitée dans ce contexte.

Etienne Souriau (La correspondance des arts, Flammarion 1947, 1969) propose un schéma général qui n'est pas vraiment convaicant, en se basant sur les sens concernés (les "sensibles propres" dans son langage).

On peut au moins en relever l'énumération suivante, dont nous avons traité tous les termes à leur place dans le reste du dictionnaire et nous pointons donc directement sur ces termes. Arabesque, Arabesque, Architecture, Cinema, Danse, Dessin, Eclairage, Lavis, Littérature, Musique, Pantomime, Peinture, Photographie, Poesie, Prosodie, Sculpture,

Notes temporaires sur l'architecture et notamment les moteurs

J'aime beaucoup la reprise de ce terme venant des systèmes experts. Il exprime bien le chemin parcouru depuis les oeuvres des années 1990 et le pissenlit d'Edmond Couchot (et quelqeus amis). Pour le moteur de perception, par exemple, "Plutôt que d'indiquer que le spectateur a bougé de tant de millimètres dans telle direction, elle (la captation) devra signaler que le public est dissipé ou attentif, distant ou dans l'engagement, etc. ". A la limite, les moteurs se ramenaient chacun à un bit : cellule photo-électrique annonçant présence/absence, contrôle sur une condition (un IF-THEN-ElSE), et une action unique faite ou non. Maintenant, chaque moteur devient un "système expert" en lui-même.

Mais je pense qu'on peut aller plus loin dans la typologie des moteurs que la trilogie d'Aziozmanoff (expression, comportement, perception), notamment
- pour appliquer le concept à d'autres formes que l'art relationnel.
- pour faire le lien avec d'autres types d'architecture d'oeuvres et plus généralement, d'entités autonomes (ou au moins actives et réactives).

On peut ici chercher de nombreux parallèles dans différents domaines/disciplines

- Le "voir juger agir" de l'Action catholique, application de la "doctrine sociale de l'Eglise". Ce schéma a pour moi eu une grande importance : dès les années 1960, je l'ai transposé à la cybernétique et à l'informatique: les trois termes devenant : entrées, traitement, sorties.

- Deleuze énumère six catégories d'images-mouvements : perception, affection, pulsion, action, réflexion, relation. Bien que la perspective soit très différente, et conduisant à des paradoxes (Montanello), ou peut retrouver les trilogies précédentes en regroupant affection, pulsion et réflexion dans le "juger".

- Les schémas hiérarchisés de la robotique : planification, tâches, capteurs/actionneurs.

- Les schémas psychologiques, du genre reptilien, limbique, néo-mammalien.

- Les schémas tradionnels des architectures de télécomunications (les sept niveaux de l'architecture OSI, en particulier).

- Le schéma formel des automates finis : E = f(I,E) et O= g(I,E) avec E = état, I = entrées (input) et O = action (output, sorties). Ce schéma est particulièrement efficace à mon avis,

. parce que la fonction f est récursive, avec tout ce que cela implique notamment sur le plan de l'autonomie (machines de Turing)

. parce que l'on peut considérer E comme la mémoire du système, cette mémoire comprenant aussi bien des données que des programmes, les deux catégories circulant par les mêmes organes dans les machines "de Von Neumann" (à la limite, on peut considérer que f et g sont le "hardware" (le processeur (ou l'ensemble des processeurs) et ses "périphériques" E le software (programme + données)

- Pour analyser les arts digitaux, j'ai élaboré un schéma "pyramidal" : avec deux "opposition" : auteur/spectateur, esprit/matière, ces quatre pôles/sommets, limites inaccessibles dans leur essence, accessibles seulement dans leurs expressions ; l'élaboration d'une oeuvre (et d'un "being" d'une manière générale) est facilité par la digitalisation qui permet un jeu toujours plus riche de fragmentation/assemblage

Notes sur les types de moteur

Expression

A la base, les moyens matériels d'impression, affichage, envoi à distance
L'évaluation joue relativement peu. Vérifications quand même, ou remontée vers le comportement (cybernétique, réactions du public)
Par rapport à d'autres systèmes, le living art ne s'exprime qu'envers le public, moyennant éventuellement différent types de diffusion.

Il serait quand même important de différencier les publics. Et même de prévoir une expression à l'intention de l'auteur et des intervenants.

Comportement

Les niveaux classiques de la robotique.
La partie "traitement" de mes processeurs
Notion de profondeur.

De Deleuze : affection, pulsion, réflexion, relation
C'est à ce niveau que se fera la mémorisation et l'apprentissage. Sauf dans oeuvres très évoluées ou les autres moteurs peuvent aussi être "intellligents"
Enregistrement des conventions avec les utisateurs.

Les trois niveaux d'Aziosmanoff :
. établissement du contrat de lecture avec le public
. discours principal de l'oeuvre
. aspects de comportment qui puevnet contredire le second niveau.
L'évaluation est un aspect essentiel. Y compris l'évaluation de l'oeuvre en cours de réalisation ou d'action

Perception
Il y a toujours une base matérielle pour le moteur de perception. Elle peut être déja numérique, en tous cas digitale (interrupteur)
En général, il est nécessaire d'avoir une conversion analogique/digital.
On peut distinguer
- la captation (ou acquisition de données) qui se fait "dans la nature"

- les entrées de l'interface homme-machine (clavier, souris, mais au XXIe siècle de plus la caméra.
- la réception de données à distnce

Il y a des niveaux de perception :
- à la base, un capteur binaire (point TOR des automaticiens) ou analogique (un entier) ou un groupe éventuellement important de capteurs (la puce d'une caméra)

- un niveau intermédiaire d'agrégation simple
- un niveau supérieur avec interprétation, reconnaissance de formes, etc.
Azio : Il ya une hiérarchie des plans d'expression, qui n'a pas à voir avec un système de valeu, mais avec la manière spontanée dont s'organise la rceptiond e l'oeuvre.